vendredi 31 juillet 2015

Juillet agonise, des arbres à terre !

Source
Ceux qui avaient les pieds en éventail sur les plages pensant peut-être à l'éternité ne les ont plus. Ceux qui avaient les arpions dans le crottin, avant, pendant et après l’intermède des estives, ruminant du sordide comme on touille le bouillon du soir, les ont toujours...
L'humain vit et meurt avec des idées fixes, sur la vie et sur la mort, avec pour point d'ancrage des valeurs variables que le temps disperse dans un souffle irrésistible. Ni riche ni pauvre dans l’équation, mais un goût de détresse et, parfois, des remords tardifs…
En attendant les aoutiens, au même tarif que les juilletistes, le riche s’éclate sous le ciel de ses privilèges, élargit ses droits, marchant sur le passant, l’écrabouillant, dictant sa loi. Une loi simple et brutale : « Tu n’es rien, je suis tout, met-toi ça dans le coco, mon coco ! Combien de morts veux-tu pour comprendre enfin que ma volonté ne fait pas de détail ? 3, 5, 7, 10 000... Plus ?... Dis un prix, je te les offre, en Ukraine, en Irak, en Palestine, en Syrie, en Grèce, en Afrique !... Profite, c’est ton jour de chance !...»
La loi du plus fort !
De quoi se fracasser la coloquinte contre un platane en hurlant « allô, maman bobo » ! Sauf que le platane se fait rare et que les remplacer, après les avoir dessouchés, c’est bien, ça soulage quelques consciences, mais la conscience de qui ?...
Place au riche. A l’insolent. Au débile. Au gros dégueulasse qui ravage tout sur son passage pour le seul bien qui compte, son égoïsme et l’idée nuisible qu’il se fait du pouvoir.
Pour les « besoins de la cause » des gros crades ont taillé dans le vif un bout de nature. Qu’ont-ils fait cette fois ? Rien qu’un énième forfait ! Un « fait divers » parmi d’autres dans la longue liste des crimes impunis. Voici :
Pour faire passer un convoi exceptionnel tractant deux coques de bateaux en aluminium de près de 10 mètres de large et 33 mètres de long, entre Fontenay-le-Comte et les Sables d'Olonne, poussées par un transporteur « privé », 32 platanes (voir source sous l'illustration) qui bloquaient la route départementale ont été mis à terre !
Route dégagée, ciel bleu, vent d’ouest faible à modéré, avec bonne visibilité annonce la météo des capitalos !
Un peu penaude, la Mairie du coin dit « avoir donné l’autorisation de n’abattre que cinq de ces spécimens, mais pas 32 ! » 
Un bug ? Non, messieurs, c'est un crime !

Sous l'casque d'Erby



mercredi 29 juillet 2015

Pig mascarade : chose promise…

La voici, ou plutôt les voici : les vidéos de la Pig Mascarade de Paimpol, réalisées par Miguel et Ivanhoé pour l'ArTche des sens le 20 juin dernier lors de la manifestation contre le lobby de l’industrie porcine : la consensuelle  et la déjantée.
Deux versions pour le même prix. Ce n’est pas EDF qui ferait un tel effort, pas plus que le Syndicat des eaux ou les géants de l’industrie agrochimique, algues vertes comprises. Et pas davantage l’Etat, hors clivage politique, voué corps et âme à une seule entreprise, celle du Capital.
A vous de mater les deux et de faire circuler...


Défilé de la Pig Mascarade (version « consensuelle »)
   





Sous l'casque d'Erby

Cette photo d'époque est géniale !...
Pas besoin de phylactère ou de commentaires !... Elle parle d'elle même !



lundi 27 juillet 2015

Tour de France

Illustration Magali Kergus
Ouf ! Le Tour de France cycliste est fini ! L’avez-vous suivi ? Moi non plus. Je l’ai su en parcourant le web, puisque je n’ai plus la télé depuis plusieurs mois et que je m’en porte bien. J’ai donc découvert que l’anglais, en la personne de Chris Froome, a encore sévi sur nos terres en remportant la fameuse boucle hexagonale !
C’eût été un frenchy, un batave, un espangouin, un belge ou un allemand, je m’en tamponnais tout autant de ce Trafalgar de la grimpette !
Un autre Tour a commencé avant la fin de cette dernière édition, celui de la rumeur, de la défiance et du vieux réchauffé. L’athlète va-t-il avouer avoir triché, comme la morale le voudrait, ou va-t-il être confondu par les résultats des analyses qui ne tarderont pas à être publiés, oeuvre d'un laboratoire indépendant ? Sur les 70 kg environ affichés à la balance quel poids revient aux stéroïdes anabolisants ? L’homme est-il d'origine humaine ou une créature fabriquée expressément dans les studios de la TV pour distraire les masses ? Son vélo en est-il un ou s’agit-il d’un vélomoteur finement maquillé ? Et ses genoux ? Avez-vous remarqué leur singularité ? Du jamais vu depuis le crétacé et la découverte du serpent à quatre pattes !
Enfin, les journalistes sont-ils les chantres de vertu qu’on montre en exemple dans les écoles spécialisées ou des mercenaires sans scrupules grassement rétribués par l’industrie du décervelage massif ?...
Le fiasco de l’aventure cycliste et sportive en général est-il une défaite pour les organisateurs de compétitions sportives ou l’habituelle campagne « mains propres » avec l’eau sale du capitalisme sauvage ?...
Que des questions !...


Sous l'casque d'Erby



vendredi 24 juillet 2015

L’unilatéralisme selon François Rebsamen

Source
Le projet de loi sur le « dialogue social » a été adopté à l’Assemblée nationale et cela a rendu heureux le très brumeux ministre du Travail, François Rebsamen, qui voit là une « grande avancée » politique pour une cause juste. Avez-vous déjà entendu un pickpocket dire publiquement de quoi est fait son métier ?...
La dite loi, malgré l'adornement, consistant à rendre le dialogue unilatéral entre les parties en présence : le patronat (puissance minoritaire) aplanissant, les exploités (de loin les plus nombreux, mais politiquement dévoyés) s’aplatissant, devant remercier la Mecque de l’argent d’avoir réussi à faire du syndicalisme un conte qu’on lit aux enfants pour les aider à s’endormir avec des frissons et des représentants syndicaux la caste de charmeurs de serpents jouant du pungi dans les assemblées ouvrières.
Qui est encore assez crétin pour nier que le pouvoir politique, malgré des moulinets calculés pour donner le change, n’est pas corrompu par le capitalisme ? Qu’il est son serviteur le plus fidèle, son fourbe idéal ? Ne levons pas la main tous en même temps, nous risquerions de la perdre et elle peut encore servir pour baffer ces salauds !
Parce que la droite, centristes compris, et le Front de gauche ont voté contre ce texte, François Rebsamen s’est livré à un exercice d’amalgame très prisé chez les solfériniens, mettant le tout dans le même sac avec un cynisme gerbant : « Ça me plaît assez d’être critiqué à la fois par L’Humanité et Le Figaro, ça veut dire qu’on a une ligne qui est juste ! »
On ne le répétera jamais assez fort : la Grèce aujourd’hui, la France demain...


Sous l'casque d'Erby


mercredi 22 juillet 2015

Déclaration des patrimoines : une loi opaque pour y voir plus clair ?

Capture écran transmise par Erby
Alors que l’Hexagonie avait du retard à combler en matière de transparence, désormais n’importe quel citoyen inscrit sur les listes électorales, gage de civisme, peut, s’il le désire, sur rendez-vous, se rendre dans n’importe quelle préfecture et demander à zieuter la « situation patrimoniale » du parlementaire ( suzerain) de son choix.
Une loi votée à la hâte suite à l'éléphantesque affaire Cahuzac, ex-ministre du budget sociodé, le gars tout propre, tout bien de sa personne, qui voulait laver plus propre que propre ayant réussi, dans le sillage de beaucoup d’autres chercheurs en marlouseries, à transformer la lessiveuse à billets en avion furtif. Modèle qui reste certes perfectible, mais ô combien lucratif pour le pilote, quand le vol se fait sans encombre !... 
« Bonne loi » ou écran de fumée ?...
Si l’on juge par les contraintes que la loi, rédigée en langue braille universelle, impose au consultant on peut mesurer la distance séparant une planète habitable d’une qui ne l’est pas. Une constante dans la confrérie de l’alternance et de « l’obscure clarté » démocratique.
Certes, le curieux peut fouiner, à condition que la déclaration de la personne ciblée ne soit pas truffée d’oublis comme cela est souvent le cas au royaume de la piraterie légale… Peut yoyoter de la touffe autant qu’il le désire, comparer, déduire, tirer des conclusions personnelles, fulminer, s’épancher auprès des voisins, faire des saillies en mâchouillant le cure-dent chez le limonadier, affranchir son entourage qui le prendra pour un frappé du coffre-fort, mais il a intérêt à bien garer son fessier ! En aucun cas ces « documents publics » ne doivent faire l’objet de la moindre divulgation, ils sont « non publiables », sous risque de se voir infliger une « peine de 45 000 euros d’amende » !...
« La démocratie c'est la liberté, comme Judas était le Christ. », écrivait en son temps Pierre-Joseph Proudhon, sans qu’aucun démenti n’ait été apporté à ce jour.


Sous l'casque d'Erby

mardi 21 juillet 2015

Hier c'était demain

Deshumanisation - M art'IN

Autrefois, pas plus tard que hier
Peut-être même aujourd’hui, qui sait ?
Quand le ciel crachait des wagons d’incertitudes
Que le hasard maraudait un refuge
Que l’humain dansait avec rien, broutait n’importe quoi,
Guettant le danger, mourant d’un coup de croc,
D’un coup de froid, d’un coup de chaud,
La tête enfoncée dans les ténèbres, la boue dans le cerveau.
Quand il mourait d’un coup de bâton donné à la volée
Parce qu’on ne nourrissait que haine et terreur
Armé de breloques, de grigris, d’un néant qui faisait peur
Auscultant le repli d’on ne sait quel improbable bonheur
A coups de douleurs, la lumière vint éclairer le sort.
Le ciel grimaçant, suppliant des faveurs
Parce qu’une onde poétique l’avait saisi
Que l’esprit l’avait dégrossi
Poli et dépoli avec les rides d’un cri
Parce qu’il s’est dit…
Pas plus tard que hier
Pas plus tard qu’aujourd’hui
Que tout à l’heure et sans doute demain
Qui connaît l’instant où la vie vient ?
Qui sait l’endroit où elle prend le dernier train ?
Parce que nous n’avons pas fini de rêver
Parce que brouter n’est pas manger
Parce que guetter sa proie au point d’eau
Quand on est humain
N’est ni noble ni bon
Parce que sentir l'odeur, suivre la trace
Entendre le souffle effrayé de l'animal pourchassé
Victime et prédateur ne trouvant pas de mots
Pour danser autre chose qu’un chant de mort
Plus de vie. Plus d’amour. Plus d’envies…
Plus de nuages à partager
Plus de couleurs
Plus de ciel ou des paysages à espérer
Parce que ruine, misère, colère
Dansent je ne sais quelle onde macabre
Dans le royaume de la cupidité et de l’injustice
Silence ! Quelqu’un approche
Un bruit se propage. Perce les pages
Un oeil s’ouvre sur l’aurore
Dans le cauchemar des impatiences
Main tendue
Main fendue
Mains confondues
Mon humain le frère
Celui d’avant
Celui de plus loin...
Les frondaisons font des va-et-vient
Quand le croissant craque entre les doigts
Quand le verre tremble dans les mains
Quand le cri est silence
Qu’ensemble on dégueule les embruns
Il fait toujours nuit et c’est déjà demain
Toujours frères
Toujours humains



Sous l'casque d'Erby




lundi 20 juillet 2015

Aléxis Tsipras, l’autre victime

Source
En ces temps de chiasserie et de Morde-queue chronique où le crime organisé tient le haut du pavé la vigilance est de rigueur. Oh, le vilain mot !
Après avoir été adulé par le peuple et conspué par les satrapes de l’Europe, la tendance s’inversant, voici Aléxis Tsipras crucifié par le premier et loué par les seconds, non pas pour ce qu’il a fait mais surtout pour ce qu’il n’a pas fait ou a laissé faire !
Je n’aime pas tirer sur un homme à terre. Et à terre il l’est, l’ami Aléxis Tsipras. Si comme on le dit avec justesse il a manqué d’audace lors de ses six premiers mois d’exercice, qu’il a cédé à la panique pour satisfaire les oukases des oligarques qui étouffent son pays, pensant, à tort, qu’en continuant à payer des échéances de la dette « alors que la Grèce ne reçoit plus la moindre aide depuis août 2014 », prenant cet argent chez ceux qui en ont le plus besoin, rompant avec ses compagnons de route pour s’allier, sans y être forcé, avec certains de ses adversaires politiques, fermant les écoutilles à la clameur populaire qui l’a propulsé à la fonction qu’il occupe, il a tendu le bâton pour se faire bastonner, comme le résume fort bien Yanis Youlountas dans son blog !
Erreur politique majeure qu’il paye cash et dont le préjudice lui revient comme un mauvais prix d’excellence !
Malgré cela, je n’arrive pas à considérer que l’homme soit un salaud ! Le type de salaud que nous avons l’habitude d’observer dans la fosse aux serpents du milieu politique. Tout au plus – et ce n’est déjà pas mal – il a pensé qu’en faisant profil bas, se pliant de manière candide au jeu des « mains propres » face au gang de cette sale Europe il pouvait sortir son pays du gouffre dans lequel les salauds cherchent à l’enfoncer définitivement, avant de s’attaquer à un suivant, puis un suivant, jusqu’à ce que la nuit recouvre de ses ténèbres la lumière du soleil.
Tant que nous persisterons à penser que le sauvetage des peuples viendra des palais, que le miracle passera par les urnes et non par la rue, du peuple comme entité souveraine, tant que nous n’intégrerons pas, comme l’écrit Raoul Vaneigem, que « l’Etat n’est plus rien, soyons tout » nous serons les dindons de la farce.


Sous l'casque d'Erby



samedi 18 juillet 2015

Notre-Dame-des-Landes


Comme on pouvait s’y attendre, le tribunal administratif de Nantes a rejeté les recours juridiques déposés par les défenseurs de l’environnement, empêchant la reprise des travaux du projet stupide d’un nouvel aéroport à Nantes, cher à Jean-Marc Ayrault.
C’est à peine si les membres du tribunal avaient fini de digérer les croissants du petit déj’ qu’ils annonçaient la nouvelle, juste à temps pour l'apéro, sans le moindre ménagement concernant les dégâts que les travaux de construction du futur aéroport vont causer sur le bocage, ce dont les squales de la politique et de la finance n’ont rien à glander.
A peine si le tribunal de Nantes avait eu le temps d’annoncer la nouvelle que Manolo Valls, vif comme l’éclair, annonçait, effet de manche compris, que les travaux allaient reprendre alors que tous les recours ne sont pas épuisés et que les défenseurs de la nature, en cette année de conférence sur le climat organisée à Paris, envisagent de faire appel.
Mais à cela Manolo n'accorde qu'un intérêt relatif, puisqu’il est taillé dans l’étoffe de ces héros pour qui il n’existe qu’une loi : la sienne. Raison pour laquelle chaque fois qu'il le désire il s'offre du 49-3 comme on allume un clope à la sortie du bordel.
Mais dans cette triste affaire d’argent et de corruption, de lutte entre deux façons d’imaginer le monde, il n’y a pas que les opposants, il y a la misère économique, l’angoisse liée au chômage et à la précarité, la promesse d’un job ( 3 000 mille emplois que Vinci et le pouvoir politique garantissent) pour ceux qui n’en ont pas, la carotte avec laquelle le gang libéral gangrène la société en subdivisant les individus par groupes d’intérêt, les poussant à l’affrontement pendant qu’en loucedé ils placent leur magot dans des paradis fiscaux !
C’est ainsi donc que nos propres frères de misère, partisans du projet, aussi vifs que Manolo Valls, sont venus nombreux jusqu’au lieu de ce que seront les pistes du futur aéroport pour un lâcher de trois mille ballons, bleus et blancs, pour célébrer la décision du tribunal administratif de Nantes !
Eh, les gars, un peu de décence, ce n’est pas parce qu’on nous prend pour des cons que nous sommes obligés de le devenir !

Sous l'casque d'Erby

vendredi 17 juillet 2015

Terrorisme et pédalage dans la semoule

Source
Après avoir durement comploté contre la Grèce, la France du Patriot act vient de déjouer un terrible complot intérieur ourdi par des apprentis islamistes visant, cocoricote-t-on sur les ondes, un site militaire, quelque part en Hexagonie. En réalité, ces terroristes en herbe (entre 16 et 23 ans, dont un renvoyé de la marine nationale) cherchaient un gradé qu’ils voulaient proprement zigouiller pour des raisons que l’enquête déterminera ultérieurement…
Y a-t-il une raison à la déraison ?... Le fait est que ces amateurs d’émotion forte voulaient saisir au colbac le gradé en question, le planter devant un Smartphone et filmer sa décapitation, avec, je suppose, un sabre oriental, emprunté chez Allah ne sait pas où, pour ensuite la mettre en ligne sur You tube.
Dormez tranquilles, braves français, cela n’arrivera pas – nous avons failli avoir des sueurs froides – car les services de François Hollande sont des plus performants pour déjouer l’indénouable ! Lui-même donnant de sa personne, n’hésitant pas la nuit tombée à sillonner la capitale en scooter pour observer, noter et ficher tout ce qui pourrait menacer la tranquillité des alcôves…
Quel citoyen aujourd’hui – mis à part des lascars dans mon genre – peut contester le fait que depuis que les sociodés ont pris les manettes du pays il ne se passe pas de jour sans que la gouvernance « normale » ne lève un lièvre dangereux pour expliquer le coup de fusil, alors même que l’ouverture de la chasse n’a pas été officialisée ? Qui peut contester le fait que depuis qu’ils sont là le nombre de citoyens potentiellement dangereux a augmenté aussi fortement que les tarifs de l’électricité dont la hausse est fixée au 1er août ou la courbe du chômage ?
C’est François Hollande qui a annoncé l’arrestation de ces marlous des séries américaines, devançant pour l'occasion le ministre de l’intérieur ou le procureur de la république dont c’est le rôle dans ce genre d'affaires. Sors de ce corps Sarko, tu es repéré !
Pendant ce temps, le très sportif Manuel Valls faisait le beau sur les routes du Tour de France dans les Pyrénées, où il crachinait dans la bonnette son amour du sport, que si le cyclisme est un sport de drogués cela restait erratique, que l’Etat français travaille activement à circonscrire les effets néfastes d’une entreprise clandestine et donc criminelle !
Coupez, coupez, coupez ! La coupe est pleine !


Sous l'casque d'Erby



mercredi 15 juillet 2015

François Hollande à la télé : témoignage d'une téléspectatrice insomniaque

Les interventions télévisées de François Hollande – dont j’ai maté des extraits ce matin – font penser à la célébrissime série allemande « Inspecteur Derrick », laquelle visait la ménagère retraitée, sourde et surtout myope, qui profitait de l’heure de diffusion, 13 heures trente sur des chaines nationales, pour piquer un roupillon. Un remède contre l'insomnie. Quand, au réveil, pendant le générique de fin, lorsqu'on demandait à la somnolente mamie comment elle avait trouvé ça, elle répondait : « Le mari idéal. Jamais à la maison à l’heure des repas. Quand il revient c’est pour dormir. Quand il se lève le drap n’a pas un pli à présenter à la machine à laver. Quand on l’interroge sur son travail, il répond : « J’ai enfin attrapé le dahu ! » Quel menteur ! Si vous saviez seulement la pile de dossiers qui dorment dans le grenier recouverts de poussière, d’affaires non résolues !... 
Prenons l’affaire criminelle de la Grèce qui lui prend, dit-il, tout son temps. Que des mensonges ! Il n’a jamais cherché à aider ces pauvres gens à négocier, puisqu’il n’y a jamais eu négociation. Il a fait, avec enthousiasme, sans toujours y mettre la manière, ce que ses amis les riches lui ont ordonné pour filouter l’opinion afin de chouraver la richesse contenue en Grèce, à commencer par les gisements pétroliers et gaziers dont certains, partant de la Crète courent jusqu’à la bande de Gaza (comme c’est curieux !), sans omettre l’importance stratégique du pays dans le cadre d’une domination totale, ce qui demeure le véritable objectif de ses amis les puissants.
A présent que l’affaire semble pliée, son plaisir étant de déshonorer monsieur Tsipras, celui par qui le scandale est arrivé, afin de le faire disparaître dans les remous de la mer Egée dont il n’aurait jamais dû quitter les fonds.
Monsieur Hollande, le Derrick français, est un retors opportuniste comme on en trouve à foison dans toutes les productions de série B : l’allié du fort contre le faible. Un félon pour être précis.» 
Après ce témoignage implacable, voici maintenant une petite animation envoyée par Odile, toujours vigilante, montrant jusqu’à la vomissure la nature profonde du mensonge sur la Grèce :



Trois idées reçues sur la crise grecque



Sous l'casque d'Erby



mardi 14 juillet 2015

14 juillet thématique

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De l’ombre à la lumière. Un pas. Puis un deuxième. Puis un suivant et encore un suivant. Des suivants et des suivantes.
Le défilé jacobin de ce 14 juillet hexagonal est à marquer d’une pierre blanche. Pourquoi blanche ?... Parce que pour la première fois ce défilé de la soldatesque mettra en lumière les cagoulés de l’ombre : GIGN, Raid et BRD ainsi que des unités plus récentes créées après les attentats de Paris au mois de janvier dernier.
Pour la première fois ce 14 juillet, le GIGN, le Raid, la BRI... sont mis à l'honneur du défilé des boucheries d'Etat sur les Champs-Elysées. Hommage rendu pour leurs interventions pendant les attentats de Paris, pour honorer leur « travail » dans la lutte contre le terrorisme...
Ils ouvriront « le défilé de l'armée française juste après l'armée mexicaine, mise à l'honneur cette année » (?!!!).
Nouveauté, pour préserver l’anonymat de ces champions de l'obscur, qui ne montrent jamais leurs visages, les cagoules (nous ne sommes tout de même pas chez les corses) seront remplacées par des casques et des grosses lunettes noires !
Pour sûr que des braguettes vont craquer et des bourses vont cloquer !
Quelle horreur !


Java des bombes atomiques
 

Sous l'casque d'Erby




lundi 13 juillet 2015

C'est dur pour tout le monde !

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Le temps est la substance dont je suis fait. Le temps est un fleuve qui m'entraîne, mais je suis le temps ; c'est un tigre qui me déchire, mais je suis le tigre : c'est un feu qui me consume, mais je suis le feu.
Jorge Luis Borges, Nouvelle réfutation du temps


L’Héxagonie a pris note des consignes libérales de l’Europe en s’asseyant sur son histoire sociale. Par trois fois le fameux 49-3 a été dégoupillé par le gouvernement Valls pour imposer la « loi Macron » et ça sent le moisi dans les gourbis : bosse paye et ferme-la ! Dans les allées des grandes surfaces aux choix pléthoriques, c’est le luxe des étiquettes, chacun pouvant saisir n’importe quel article, à condition d’avoir de quoi payer à la caisse. Le plus commun étant le rayon du bas, celui qui change le bipède en quadrupède. Une autre possibilité s’offrant à tous ceux qui ont loupé le train du bonheur capitaliste, queuter à l’entrée pour mendier quelques pièces travaillant au corps l’empathie du passant.
On se couche comme on se lève, les pieds dans le fumier. C’est la loi telle que fabriquée par nos dirigeants politiques, hors clivage, de septennat en quinquennat, faisant de l’escroquerie un article de consommation courante. C’est une histoire d’affinité dans la corruption entre l’hydre financière et l’arpette politique, un contrat de longue durée, le peuple, son vote, ses désirs, ses douleurs, sa misère continue, sa vie devenant un « point de détail » dont on cause avec des trémolos dans les organes à l’occasion des défilés nationaux.
C’est le monde des faucons bien initié par le clan Bush en Amérique et relayé dans le « vieux continent » par une Allemagne insolente dont l’attitude laisse perplexe plus d’un ami. Attitude inquiétante et dangereuse pour le peuple allemand lui-même, pris en tenaille par le piège d’une crise qui lui fait peur et d’un héritage historique dont les comptes, dans le subconscient collectif, ne sont pas tout à fait soldés…
Si les armes n’ont pas encore tonné, si le sang n'a pas encore creusé des rigoles dans les tranchées c’est quand même à une guerre sans quartier que nous avons affaire. Or toute guerre, quelle qu’en soit la nature, est une guerre sale. Celle-ci autant que les autres et peut-être davantage, puisqu’elle repose sur l’hypocrisie et l’illusion « démocratique », mais au final elle conduit au vol, à l’extorsion, à la misère et au suicide des peuples sans le moindre coup de feu !
Qu'importe, demain 14 juillet la France cocardière défile sur les Champs-Elysées ! Aux abris !

Sous l'casque d'Erby


samedi 11 juillet 2015

La Grèce a dit non, la finance aussi, conte cruel

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La Grèce a dit non, l’Europe et le Monde de la finance ont dit non aussi.
« Ôte tes haillons… Tourne-toi, regarde le paysage pendant que je besogne… Au début ça fait mal, mais après... Avec l’habitude, on y prend goût, tu verras »
Viol par « consentement mutuel » ! Le tribunal a tranché : « la victime était consentante. Relaxe de l’accusé. »
De retour dans son gourbi, après le verdict, la victime regarde par l’ouverture l’étendue d’eau bleue qui s’étale comme une nappe à perte de vue. L’air est chaud et sans avenir, il charrie une poussière rémanente. Elle se sent lourde, vidée. Elle ne voit rien, n’entend rien, ne sent rien… Une corde, comme celles avec lesquelles on amarre les bateaux, solidement nouée à une branche séculaire, fait des va-et-vient dans le courant d’air chaud, attendant le prochain passager qui voudra d’elle…
Elle a pleuré des jours et des nuits. Elle a hurlé. Elle a sué. Elle s’est essuyée. Puis elle a ri. Un rire bruyant chargé de dégoût. C’est dans sa nature de rire. « Arrête de rire, tu vas finir par pleurer ! », lui disait jadis un voisin qui l’aimait bien. Mais elle continuait à rire, tout comme Zorba le Grec devant « son » désastre !
Naïve, elle demandait pourquoi devait-elle cesser de rire ? Elle se sentait heureuse quand elle riait « sans raison », comme disaient ceux qui avaient ri et dansé avant elle. C’était l'époque radieuse de l'étreinte du corps et de l’esprit.
Je n’ai pourtant rien fait d’autre que vivre et travailler jusqu’à ce que la sueur devienne l’eau de mon bain, l’olivier, l’huile des sens, la mer, le sel de l’esprit et ma vie…
Ah, ma vie ! Un morceau de pain rassis et cette corde qui n'arrête pas de balancer !... 

Sous l'casque d'Erby


vendredi 10 juillet 2015

La DETTE c'est le vol, en France comme en Grèce

Par Babel

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On le voit partout, aussi bien en France qu'en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce, mais aussi en Afrique, et même aux États-Unis où la misère règne en maîtresse à côté d'îlots de richesse extravagante. La présence du banquier tue la vie. L'avoir tue l'être. Tue, et re-tue, en une répétition insensée et morbide. La richesse acquise par dépouillement des autres est, selon "les valeurs" puritaines, la quintessence du nirvana, le signe d'une grande valeur personnelle, le paradis sur terre. Cette donnée de base est la source de tous les malheurs du monde.
Et tout cela parce que le principe même du banquier est de créer de l'argent, de le prêter en faisant mille manières comme si on lui arrachait un bras, de se le faire rembourser, et alors qu'il n'a coûté que quelques jeux d'écritures, d'en demander paiement sous forme d'intérêts énormes, tout au long d'un processus volontairement interminable. Pire, le banquier se prévaut de cet argent dû pour le faire fructifier dans des montages financiers de plus en plus complexes, alors qu'il n'existe pas. La seule chose réelle, ce sont ces intérêts versés, fruits du sang de la Terre, du sang des humains, ceux qui réellement travaillent. Les vampires opèrent dans des circonstances précises, les Banksters opèrent au grand jour, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, tout au long de l'année, même quand ils dorment.
Voilà. Nos ennemis sont désignés. Il n'y en a pas d'autres, même s'ils s'entourent de subalternes chargés de commander à la piétaille, celle qui crée des richesses, de subalternes qui veillent à canaliser toute rébellion par la persuasion, et s'il le faut, par la force ; et aussi de subalternes chargés de divertir les travailleurs, et d'autres subalternes chargés de divertir « les Maîtres ». Voilà le monde où nous vivons. Encore. Jusqu'au moment où la Terre sera morte, et les travailleurs également.


Sous l'casque d'Erby



jeudi 9 juillet 2015

Gaza : crime contre l'humanité

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Je voudrais savoir comment fait-on pour rester sagement dans les rails, pour ne pas devenir fous. A moins que nous ne le soyons et ne le sachions pas.
Le monde fourmille de sales histoires, de forfaitures impunies, souvent commises, ou admises, par ceux que nous avons aidés à diriger nos vies, à guider notre bonheur, pensant qu’ils étaient assez « honnêtes » pour le faire. Fous que nous sommes !
Avec L’Ukraine, avec la Grèce, avec nos guerres, avec la cupidité, avec nos souffrances et notre misérable méchanceté, avant, pendant et toujours, la terre des hommes est un Yellowstone en sursis et l’humain une escarbille indiscernable quelque part dans le vaste univers.
Guerre, profit, haine, violence. Avec ce bel « emballage », on oublierait que la planète bleue a de quoi nous éblouir par la merveilleuse beauté qu’elle recèle. On oublierait presque que Gaza est un camp de concentration où des milliers de survivants croupissent au milieu des ruines et des immondices comme des animaux dans un enclos !....
Cela fait un an - sale anniversaire ! - qu’une énième agression, baptisée « Bordure protectrice » était perpétrée par l’Etat d’Israël contre la « bande » de Gaza, fragment de terre de 363 km² où sont entassés 1,8 million d’habitants. Cet énième attentat a fait en à peine un mois près de trois mille morts et des milliers des blessés graves, dont un bon quart des victimes sont des enfants ! Rien n'a été épargné dans cette orgie sanglante, des écoles aux hôpitaux et jusque à la moindre motte de terre, tout a été passé à la moulinette. Il ne s’agissait là que de la troisième « guerre » en six ans. De mémoire d'homme la plus meurtrière depuis 1967. J’ai du mal à écrire le mot « guerre », car pour cela il faudrait deux armées se faisant face... Tel n’est pas le cas, puisque c’est une population civile sans armes qu’on exécute au nom d’un très mystérieux « peuple élu » !
Depuis, une question revient sur le tapis : crime de guerre ou pas ? Poser la question ouvre forcément la porte au doute, aux palabres et donc aux mensonges. Or il n’y a aucun doute sur le fait que cette guerre coloniale est depuis ses origines un crime contre l’humanité.
Un an après cet épouvantable massacre, Gaza vit dans la nuit. Aucune des aides promises n’est jamais arrivée à destination depuis cette exécution ! Explication officielle : l’ONU manque de fonds !!!
En attendant, absence de secours, pénurie d’eau, de nourriture, d’essence, les coupures récurrentes d’électricité, taux de chômage exponentiel, terreur au quotidien, la situation humanitaire est tout simplement abominable !  Et tout cela au nom du « peuple élu » et d'une morale criminelle.


Sous l'casque d'Erby



mardi 7 juillet 2015

Je ne suis pas en vacances !

« Étranger, tu as débuté par une erreur, en cherchant un tyran dans ces lieux. Cette ville ne dépend pas d’un seul homme, elle est libre ; le peuple y commande à son tour, et les magistrats s’y renouvellent tous les ans; la prépondérance n’y appartient pas à la richesse, et le pauvre y possède des droits égaux ».
Manolis Glezos


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Je me demandais, en ce début de mois juillet caniculaire et transhumant, où tout est ou semble être en berne, si je ne devais pas laisser de côté, ne serait-ce qu’un court instant, la Grèce. Au sixième article sur le sujet, je pensais qu’un peu de légèreté pourrait peut-être oxygéner la lourdeur ambiante. Peine perdue. Chassez le diable par la porte il revient par la fenêtre en fracassant les vitres. En ma qualité de peintre-vitrier, j’ai toujours détesté remplacer les vitres et mastiquer les solins ! Cela fait marcher le commerce, certes, mais une ouverture sans vitres, c’est tellement plus beau, et plus pratique ! Il n’y a que les craintifs du chaud et du froid pour s’en plaindre !...
Après avoir obtenu la tête de Varoufakis, le jour même de la victoire du non, pour l’heure symbolique, les créanciers de la Grèce, cette peste brune qui ne dit pas son nom, le véritable gouvernement de l’Europe et du Monde, agissant en sous main, cherche à se farcir celle de Tsipras en le discréditant aux yeux du peuple, le faisant passer pour un naze, brisant son unité, pour remplacer le gouvernement issu de la démocratie, par des chiens de garde enragés. Si seulement le mot atroce avait un nom !...
La technique de la Troïka consistant, comme l’écrit sans fioritures, Yanis Youlountas, point du tout à militer en faveur du « Grexit » - dehors la Gréce, terme inventé par des traders cocaïnés -, mais de pousser la menace selon la tactique du jeu d’échecs nommée le coup de la « fourchette » afin d'étendre l'adversaire pour le compte : « être obligé d’accepter en urgence un accord catastrophique qui le rendrait impopulaire, diviserait aussitôt Syriza et ferait tomber son gouvernement en moins d’une semaine »
Alors, non, je ne suis pas en vacances et je laisse de côté les choses légères, le badinage et autres saloperies estivales, car il y a plus urgent à mes yeux : empêcher la mort d’un pays (et de beaucoup d’autres à la suite) parce que des criminels embusqués, vivant dans des bulles sanguinaires, l’ont ainsi décidé. 
Non, je ne suis pas en vacances !


lundi 6 juillet 2015

Grèce : victoire du non, vraiment ?

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A plus de 61% le peuple grec a dit Non au gang de la troïka et cela lui fait grand mal. D’autant plus mal que les moyens mis en œuvre par le camp du Oui ne laissait que peu de chances au peuple de réussir à se faire entendre. La claque est sonore. Le bruit a été entendu, affirme-t-on, au-delà de notre galaxie. Un non retentissant qui devrait affranchir ces technocrates de la malfaisance sur la nature du mal qu’ils infligent aux peuples depuis qu’ils ont décidé de faire de l’être vivant de la denrée périssable.
Sans donner dans le délire vociférant des joies éphémères, oui, cette victoire du non est heureuse. Reste à savoir maintenant si la voix souveraine du peuple va être entendue et surtout respectée, à savoir, obliger la Troïka à desserrer l’étreinte, ce qui était l’objectif de Tsipras et de Syriza avec l’organisation de ce référendum, nullement dans l’intention de quitter la zone euro, comme on l’a mensongèrement écrit afin de briser l’unité du mouvement, mais de reprendre les négociations pour empêcher l’asphyxie.
Pour l’instant, depuis l’annonce officielle des résultats, les invitations à diner se multiplient dans les chancelleries. Ça n’est plus de la politique mais des salons de la gastronomie auxquels sont conviés les citoyens pour, entre poire et fromage, être gratifiés du traditionnel rototo devant les caméras du monde.
Le coup de tonnerre de dernière minute venant de Grèce avec la démission de Yanis Varoufakis le jour même de la victoire historique. Choix politique surprenant qu’on explique comme un geste « utile » pour aider Tsipras à faire « aboutir » les négociations, sa présence dérangeant grandement certains parrains du gang de l’Eurogroupe. C’était de leur part non point une suggestion mais un ordre. Démission d'une élégance rare dans le milieu politique dont la lecture est d'ores et déjà diversement interprétée mais vivement saluée par la « gauche alternative » française, de Cécile Duflot à Eric Coquerel, comme un sacrifice « digne » et salutaire pour la Grèce ( ?!)…
Quoi qu’il en soit, il va falloir redoubler de vigilance, les coups vont pleuvoir de toutes parts : que ne survienne par enchantement un petit coup d’Etat, comme certains amis le suggèrent avec raison, sous le titre hollywodien de The colonels is back !

Sous l'casque d'Erby



dimanche 5 juillet 2015

Grèce : NON au cannibalisme !

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Malgré la disparité des moyens mis en œuvre par la finance pour contrer l’initiative de Syriza sur le référendum grec – les médias faisant ouvertement campagne pour la Troïka, répandant peur, mensonges et désespoir – le oui et le non sont au coude à coude, ce qui relève quasiment du miracle !
Je croise et recroise les doigts pour que la voix des urnes tourne enfin le dos à une technocratie malveillante fardée de principes démocratiques mais œuvrant de toutes ses forces en faveur d’une idéologie totalitaire.
Si la réponse de ce référendum est le oui les technocrates auront alors les coudées franches pour finir le pillage auquel ils se livrent depuis des années sur un pays qu’ils ont si « brillamment » piégé et qu’ils livreront clés en main aux multinationales et aux mafias de la finance pour un festin historique.
Par contre, si, s’éveillant d’un long sommeil, la réponse du peuple grec est le non, l’Europe osera-t-elle la même chose qu’elle a faite précédemment dans d’autres pays de l'union en obligeant les grecs par le chantage à « bien revoter » lors d’un référendum à venir, en échange d’un peu « d’argent frais », coupant par le fait l’herbe sous le pied au mouvement contestataire des peuples qui en ont plus qu’assez d’une politique de la misère réduisant l’humain au statut de marchandise ? 
D’une certaine façon, c’est historique, nos frères grecs ont entre leurs mains le destin des peuples d’Europe en ce dimanche 5 juillet...
Ne pas savoir dans l’immédiat où l’on va n’est pas grave, car ce qui compte aujourd’hui c’est de savoir où l’on ne veut pas aller !
Non au cannibalisme !

Sous l'casque d'Erby



vendredi 3 juillet 2015

L'intelligence est une graine qu'il faut arroser...

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« Ce n'est pas parce que la mouche vole que cela fera d'elle un oiseau », rapporte dans ses mémoires le truculent porc-épic d'Alain Mabanckou, établissant un parallèle entre l’insecte diptère et l'homme, sur lequel il ne se montre guère charitable. Car si celui-ci a des aptitudes reconnues à faire le bien, il aurait tort de trop s'en vanter, car c'est souvent dans le mal qu'il excelle : « l'intelligence est une graine qu'il faut arroser afin de la voir s'épanouir un jour. »
En ces temps où la mauvaise foi tient lieu de programme et le crime de catéchisme philosophique, l’épandage de lisier dans les champs de la pensée est aussi courant que la misère est fulminante.
Pour combler vide et sidération, une très large place est faite dans l'actualité au djihadiste « français » et à la « guerre de civilisation ». A Marine Le Pen et au désamour paternel. A DSK et au bourdonnement de l’hypothétique retour. L’Europe n’est grande que quand on la confine dans son avilissante réalité.
Pendant ce temps, la vraie crise, celle qui engrosse les banques et enfonce les pauvres, sans autre motif que celui de leur condition, silence média !
Les banquiers, financés et refinancés, se portent bien. A tel point qu’ils en redemandent ! En téléconférence ininterrompue sur la meilleure méthode à utiliser pour accaparer les richesses des pays en difficulté, ils n’ont qu’une question à la bouche : « Et les intérêts, c’est pour quand ?!... » 
Idée qui a séduit les dirigeants européens et ne laisse pas de marbre les amateurs d'art et d’énergies fossiles. N’apprenions-nous pas, en 2012, que « la Banque centrale européenne avait prêté la bagatelle de 1 000 milliards aux établissements bancaires à un taux qui fait rêver tout acheteur de logement : 1% » pour qu’elles le re-prêtent à un taux de 3-4% aux pays endettés ? Liquidités offertes à « 800 banques » pour une durée de trois ans !...
Tout cela pour apprendre que certaines de ces banques (et pas des moindres) traînaient les pieds pour aider les agonisants !
Quand on dit que la barbarie n’est que l’histoire criminelle des « intérêts » de l'empire de la finance !
Mais ne dites rien à BHL, le glauque-libéral anti-grec, il serait capable d’aller se faire entarter une nouvelle fois chez nos amis les belges !

Sous l'casque d'Erby


jeudi 2 juillet 2015

Grèce : NON c'est NON !

Une constitution qui bannit de ses tablettes l’idée de référendum comme principe démocratique peut-elle donner des leçons de démocratie ?
Qu’elle se trouve belle l’Europe devant son miroir. Belle et généreuse. Mais pas touche au maquillage, sinon gare au ravage ! Mère maquerelle le cheptel à la baguette, l’envoie tapiner pour son compte sans état d’âme… Qu’elle vote oui ou qu’elle vote non, la Grèce est condamnée d’avance par l’Europe à porter le fardeau de son insoumission comme un lipome au milieu du visage.
La campagne sur le référendum est maintenue par Syriza malgré la pression des oligarques, moulinant à tout va pour diffuser des messages mensongers relayés en continu par des médias mercenaires dont le poids dans les esprits est énorme. Ne se privant pas pour souligner l’ingratitude d’un pays à l’égard de sa bienfaitrice, insistant sur les « sommes colossales » versées aux grecs pour leur éviter le naufrage. Sommes dont le peuple ne voit jamais la couleur, puisque ce flouze est destiné à payer les intérêts des créanciers sans que la dette ne baisse d’un calot pour autant ! Magique, non ? Tout pareil que pour les tâcheronnes du sexe cherchant à s’affranchir : le nombre de passes augmentant au fur et à mesure des vidanges, à chacune d’elle la délivrance s’éloignant d’autant.
Rien non plus dans ce concert bien instrumenté sur les dessous de la sale affaire, bien que de manière directe ou indirecte nous y soyons au fait et que nous en dénoncions le brigandage. Silence aussi sur l’importance de la Grèce dans la reconfiguration géostratégique à visée hégémonique à laquelle les cousins d’Amérique dont nous sommes les larbins sont très sensibles. Pas plus que sur les gisements pétroliers et gaziers d'une importance et d'une richesse exceptionnelles qui a eux seuls feraient de la dette le pourboire qu'on laisse au bistrot en réglant l'addition. Comme le précise très bien Caro dans l'article publié dans Wikistrike du 29 juin : « Si cette information avait été un minimum relayée par les médias, les taux d'emprunt de l'Etat Grec seraient sans doute au même niveau que ceux de la France et de l'Allemagne. Les intérêts financiers prélevés sur les grecs, comme les plans d'austérité, ne sont donc que les conséquences d'une immense escroquerie, à laquelle les médias ont participé par leur silence. »
Rien de tout cela ne filtre dans nos médias ! En revanche, l’idée criminelle que les grecs sont des tricheurs, des cossards, faisant de l’assistanat une religion universelle, siestant sous les oliviers bercés par les vagues de la mer Egée, attendant la manne européenne pour vivre dans le stupre, cela nos médias le font très bien !
Faire campagne solidaire pour le NON en Grèce n’est pas un acte de « complotiste », vocable très tendance en ces temps obscènes, mais affirmer notre détermination face au gangstérisme organisé, car ce qui arrive en Grèce est déjà en marche chez nous !

Sous l'casque d'Erby