samedi 18 mai 2024

L’incertitude pour viatique, mais le cœur à l’ouvrage

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Entre deux soupirs bien cambrés 
Au bout d’une plaine desséchée 
Des voix anonymes timbrent 
Des messages d’éternité 

Si le nombre d’éveillés augmente – ce dont je me réjouis – que penser de la multitude de crétins qui affichent un conformisme d’esclaves béats, refusant obstinément d’écouter ce bruit de bottes qui nous revient comme un boomerang.
C’est le moment où l’on se sent seul et triste.
En Slovaquie, Robert Fico, ne voulant pas s’aligner, se fait « opportunément » attenté !
L’auteur de l'attentat serait selon les médias un « loup solitaire » contrarié par le résultat de récentes élections (?!) 
Le fait est que tous ceux qui refusent les plans globalistes sont, soit victimes de chantage, soit se font proprement sulfater, comme on tire le faisan lors des lâchers annuels.
Malgré l’atmosphère de terreur progressive qui s’installe dans une Europe vendue comme « salvatrice » par le gang qui la tient en otage, j’ai la « faiblesse » de penser que l’humain vaut mieux qu’un larbin prenant plaisir à se faire souiller.
La science-fiction est un genre littéraire que j’ai jadis aimé, mais dont je me suis détourné tant le réel l’égale et même la dépasse. Dans ses livres et dans ses films, elle a presque toujours représenté le penchant des élites pour le totalitarisme, tendant à faire de l’homme un robot, voire le remplacer massivement par celui-ci. Lecteur et spectateur frissonnent et se rassurent en pensant n’avoir affaire qu’à de la fiction. Un divertissement pour amateurs de dystopie et d’émotions fortes, à l’instar de ceux qui, dans un genre voisin, raffolent de films de zombis et autres « immortels ». On sait que cela « n’existe pas », même si nous ne cessons pas d’y croire.
Ils sont de plus en plus nombreux, ceux qui rendent leur tablier, abandonnent tout, épuisés, à force de vouloir « sauver » ce qui ne l’est pas, de ce monde qui glisse vers sa perte et qui pourtant mérite qu’on y consacre un peu de notre énergie. 
Ces pessimistes, pour qui tout effort supplémentaire s’avère au-dessus de leur force, tant ils ont donné ! Contents de « passer le témoin », laissant là, espoirs et convictions, de se calter le plus loin possible de ce merdier, où, le mieux qu’on peut espérer, à condition de fermer son clapet, comme c’est le cas dans toute dictature qui se respecte, pour atteindre le mortel ennui d’une « vie sans ennui » !
Partir vers des tropiques inouïs pour enfin atteindre ce qui n'est qu'un mirage ! Danser sous les cocotiers avec l’insouciance du « désinhibé », l’impuissance pour excuse. Regarder l’Eurovision ou le Festival de Cannes, comme on regarde s’effondrer pan après pan un monde et les valeurs qui l’ont bâti. Comme on mate un film d’horreur, nous disant que tout ça n’est pas vrai, que cela finira par passer, comme tant et tant d’autres horreurs que l’histoire cache sous le manteau.
L’humain a la faculté extraordinaire d’encaisser le pire en oubliant douleur et humiliations. Sacrée performance !
Le soir venu, loin de ce chaos, s’asseoir à une table, le sourire jusqu’aux oreilles, sur un fond sonore, de salsa, de mambo ou de makossa, l’esprit brouillé par des breuvages exotiques, les pensées un brin nostalgiques s’envolant vers les êtres chers restés de l’autre côté des illusions. Choisir soigneusement la meilleure vue d’un paysage qui fait rêver et tracer au stylo-bille des formules de « bonheur » et de « magie paradisiaque » à rendre jaloux les morts pour rien dans des guerres que le sans dents sait perdues d’avance.
Ne plus avoir à subir l’image de travelos portant des flammes olympiques jusqu’à faire oublier que la pollution de l’esprit est bien supérieure à celle de tous les océans ! 
Effacer de la mémoire, à grands coups de beuveries, le carnage des habitants de Gaza par une nouvelle génération de nazis, poussant le crime jusqu’au cynisme le plus sinistre !
Oublier, ne serait-ce qu’un instant, que l’humain peut être plus sauvage que la plus sauvage des bêtes sauvages !
Puis se réveiller pour crier sa colère, sa douleur. Son refus d’obtempérer, quitte pour cela à perdre trace de son état civil !
Haut les cœurs ! 

Sous l'Casque d'Erby


dimanche 5 mai 2024

Glucksmann, de l’entrisme à l’exfiltration !

Erby
Raphaël Glucksmann se fait jeter d’une manif à Sainté, ce mercredi 1ᵉʳ mai pour des raisons très lisibles, parmi lesquelles « trahison » et « escroquerie » ne sont pas les moindres.
Candidat sans crédit sous ses propres couleurs et celles du PS aux élections européennes, monte-t-il un non-événement pour attirer le chaland dans ses filets ? 
Il avait l’air bizarre en se faisant exfiltrer par le service d’ordre !
Même Père Méluche a participé à la messe pour le « défendre », reprochant à ses propres gens le manque de « tolérance » et de civisme démocratique !
Extraordinaire Jean-Luc, toujours là pour rappeler la loi des Évangiles ! Ce n’est pas lui qui avait aboyé à la gueule de la poulaille : « La république, c’est moi ! », lors de la perquisition houleuse du siège de la France Insoumise en 2018 ? 
Quoi de plus naturel qu’un mélange de torchons et de serviettes pour célébrer ce bal des fripouilles du 1ᵉʳ mai à la mémoire des martyrs de la classe ouvrière qui en ont vu d’autres !
On entend et on lit des choses sur la marche et sur le dysfonctionnement du monde ! Un monde dans lequel la représentation grotesque des valeurs qu’on jette consciencieusement dans les poubelles de l’histoire sert d’alibi aux gangs qui se gavent sur la crédulité des masses !
Existe-t-il des gens honnêtes dans cet immense tripot où le chantage se le dispute à la violence ? Si « gens honnêtes » il y a, cela reste immatériel !
Quand ce ne sont pas les Russes, ce sont les Chinois. Quand ce ne sont pas les deux, main dans la main, qui fournissent à l’Empire matière à cacher l'horreur, pointant des doigts accusateurs sur des ennemis séculaires !
L’homme commun, le débile, le crétin, l’idiot – ça pousse sous serre de manière intensive – l’honnête citoyen ainsi formaté fera du narratif de l’Empire l’Évangile dont il ne se séparera que très rarement. Mieux : il se fera enterrer avec des éditions de luxe, des fois qu’on lui demande des comptes au moment de franchir les frontières de l’au-delà !
On nous dit que l’aide américaine à l’Ukraine se poursuivra, malgré la défaite sur le terrain, jusqu’au mois de novembre, malgré le fait que sur le terrain la guerre est finie, car, dit-on, dans les caves du pouvoir profond, que cela ferait mauvais effet de déclarer l’Ukraine vaincue, avant les prochaines présidentielles au mois de novembre aux États-Unis ! 
Il n’y a que les morts qui n’ont pas fini de crever ! 
Raison pour laquelle Zelensky va recruter dans les écoles de l’agneau sacrificiel pour alimenter le front et entretenir le narratif dans les grands cimetières sous la lune !
 
Sous l’Casque d’Erby 
 

 

mercredi 1 mai 2024

Emile Pouget pour donner un sens au 1ᵉʳ mai

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Ce n’est pas parce que l’on fait le motus que la pression de combustion des gaz a cessé de réguler la température au niveau de la comprenette.
En ce 1ᵉʳ mai de célébration et de fripouilleries, la seule chose qu’on use, c'est de la grolle et quelques litrons de salive, pour se donner l’impression d’être au diapason. 
Je saisis la boîte à souvenance pour imprimer un peu de dynamique à une bécane qui danse d’un pied sur l’autre sans avancer un calot !
On songerait à une voiture électrique au milieu des intempéries !
Et qui de mieux que feu Émile Pouget pour mettre à l’endroit des cerveaux abîmés par la surabondance de saletés qu’on y met dedans ? Un endroit où le tri sélectif ne serait pas un luxe ! Inutile de faire référence aux syndicalistes d’aujourd’hui dont les préoccupations n’ont depuis longtemps rien de commun avec celles des pères fondateurs du syndicalisme révolutionnaire ! On lit :
 
Dans les syndicales 
 
Eh oui, les fistons, le gniaff journaleux reprend sa plume et lève son tire-pied. Il repique à la bataille, plus hardi et plus enragé, après avoir, pendant quelques mois (tant qu’a duré le Journal du Peuple), profité de ce que d’autres étaient à la besogne pour souffler un brin. On est de vieilles connaissances ! Je pourrais donc, à la rigueur, ne pas me décarcasser pour expliquer ce que j’ai dans le ventre et dans la cafetière. Pourtant, comme j’espère bien qu’aux vieux amis, il va s’en ajouter des nouveaux, qui se paieront nos flanches, je vais me fendre de quelques palabres explicatives.
 
Mon programme
 
Le programme du vieux gniaff est aussi connu que la crapulerie des généraux ; il est plus bref que la Constitution de 1793 et a été formulé, il y a un peu plus d’un siècle, par l’Ancien, le Père Duchêne : « Je ne veux pas que l’on m’em … mielle ! » C’est franc. Ça sort sans qu’on le mâche ! Et cette déclaration, autrement époilante que celle des Droits de l’Homme et du Citoyen, répond à tout, contient tout, suffit à tout. Le jour où le populo ne sera plus emmiellé, c’est le jour où patrons, gouvernants, ratichons, jugeurs et autres sangsues téteront les pissenlits par la racine. Et, en ce jour-là, le soleil luira pour tous et pour toutes la table sera mise. Mais, mille marmites, ça ne viendra pas tout de go ! La saison est passée où les cailles tombaient du ciel, toutes rôties et enveloppées dans des feuilles de vigne. Pour lors, si nous tenons à ce que la Sociale nous fasse risette, il faut faire nos affaires nous-mêmes et ne compter que sur notre poigne. Certains types serinent qu’il y a mèche d’arriver à quelque chose en confiant le soin de nos intérêts à des élus entre les pattes desquels on abdique sa souveraineté individuelle. Ceux qui prétendent cela sont, ou bien aussi cruches, ou bien aussi canailles que les abrutisseurs qui nous prêchent la confiance en Dieu. Croire en l’intervention divine ou se fier à la bienveillance de l’État, c’est identique superstition. Y a qu’une chose vraie et bonne : l’action directe du populo. Et, foutre, ceux qui s’imaginent que pour agir, il faut que se présentent des circonstances exceptionnelles, se montent le bobêchon. Certes, pour faire le saut de la société bourgeoise dans la société galbeuse où il n’y aura plus ni riches, ni pauvres, ni dirigeants, ni dirigés, il y faudra un sacré coup de chambard. Mais, d’ici là, on peut préparer le terrain. C’est la besogne à laquelle est attelé le Père peinard.
Il y a deux façons de comprendre la chose : en obliquant vers la politique ou en aiguillant sur les questions sociales et économiques. La Politique ? Le vieux gniaff s’en occupera juste assez pour en fiche la salopise en lumière ; par l’accumulation des faits, il prouvera la malfaisance permanente des gouvernants. Puis, c’est avec une faramineuse jubilation qu’il crossera les souteneurs de la société actuelle. 
Les Galonnards qui abrutissent nos fistons dans les casernes, au point de les transformer en assassins de leurs paternels, de leurs frangins et de leurs amis. Les Ratichons qui rêvent le rétablissement de l’Inquisition et qui, avec leurs cochonnes de Croix, empoisonnent le pays. Les Jugeurs qui distribuent l’Injustice au gré des dirigeants, sont patelins avec les gros bandits et teignes avec les mistoufliers. Pas un de ces chameaux, non plus que les autres vermines, ne passera au travers et n’évitera l’astiquage du Père peinard. 
 
La question sociale
 
Ah, fichtre, ceci est une autre paire de manches ! C’est aux questions économiques, qui sont la trame de la Vie, que le Père peinard donnera la première place : il s’intéressera aux moindres rouspétances des exploités et jubilera chaque fois qu’il verra une flopée d’entre eux laisser les politiciens à leurs billevesées et partir carrément en guerre contre leurs singes. Les grèves et tout ce qui s’ensuit : exodes, boycottages, sabotages… de tout cela, le Père peinard ne perdra pas une bouchée. Et, comme de juste, il ne perdra pas un geste des groupements corporatifs qui, par la vulgarisation de l’idée de Grève générale, poussent richement à la roue de la Sociale. Sur ce, je pose ma chique. Il fait soif… On s’en va boire une versée de picolo, avec quelques copains… et on va trinquer à la santé des lecteurs du Père peinard et à la prochaine venue de la Sociale.
 
Sous l’Casque d’Erby