Pioché chez les moutons |
Quels
remue-méninges !
C’est fête,
le moment idéal pour plumer la volaille.
Pauvre
madame Taubira, se faisant bastonner comme il n’est pas permis par la meute
déchaînée, cherchant à la farcir comme vulgaire dinde !
Ministre
chargée d’ingurgiter de la couleuvre à tous les repas, elle acquitte son apostolat avec un courage de kamikaze. La voici obligée
de défendre devant les députés le texte qui la fait dégobiller sur la déchéance de nationalité pour des « terroristes
nés en France » et sur injonction du fossoyeur de l’Elysée. Une façon de
dire aux terroristes ou supposés tels : « casse-toi, pauv’ con ! », sans que cela ne change
pas la donne dans la lutte contre le terrorisme, offrant de fait un joli cadeau
de Noël aux nostalgiques de l’obscurantisme qui n'en demandaient pas tant.
Des
précédents en la matière, que nous devons à la gauche parlementariste, existent,
puisque c’est « Daladier, président
du Conseil radical-socialiste, homme de gauche, numéro deux du gouvernement du
Front populaire dirigé par Léon Blum en 1936, qui prévoit la déchéance de la
nationalité des Français naturalisés depuis moins de dix ans, ayant été
condamnés à au moins un an de prison (décret-loi du 12 novembre 1938 article
22) ». Une loi qui a depuis été revisitée à maintes reprises, comme
vous pouvez le découvrir sur ce lien.
C’est donc
le cœur lourd et le remords à fleur d’épiderme que notre vaillante garde des
Sceaux a décidé, non pas de démissionner, comme l’exige une certaine forme de
morale, mais d’aller auparavant devant l’Assemblée, avec le talent d’oratrice
qu’on lui connaît, pour dire sa répugnance et le dégoût que lui inspire le texte,
le gouvernement dont elle est membre et le Président dont elle est la
subordonnée.
Chiche !
La bonne ripaille à toutes et à tous.
Sous l’casque
d’Erby