lundi 19 juin 2017

Marianne, j'ai fait un cauchemar merveilleux

ERBY
La colique électorale est finie avec la victoire du clan Macron. Quelle légitimité peut avoir une majorité élue avec près de 60% d’abstentions ?
Je ne dirai qu’une chose : quand on dégage une majorité avec moins de la moitié du corps électoral, peut-on évoquer un état de dictature ? A plus forte raison quand la « majorité » dégagée est pilotée par une finance mondialisée. Heureuse, la France échappe à l’extrémisme vociférant des trublions de l'échiquier politique, militant pour une Sixième République, voire même, plus à la marge, pour la « révolution ». De fait, Marianne échappe au pire et le soulagement n’a rien de comparable avec l’alerte caniculaire de ce mois de juin.
Surtout, n’ayez pas l’audace de glisser le mot « dictature » dans la conversation post-électorale à la terrasse du troquet. Ni d’aborder l’état de résistance suite à l'escroquerie dont nous sommes les victimes. Une meute de chiens assis sortirait les crocs pour vous empêcher de dire des âneries ! Rien que pour votre bien. L’image qu’ils ont de la dictature est autrement plus tribale que le raffinement onctueux de celle avec laquelle nous avons à composer désormais. Ils sont restés scotchés aux Pinochet, Amin Dada, Bokassa et autres Franco.
Ne reprochez pas à vos amis, des personnes aussi gentilles qu’avenantes, d’être allé voter Macron. Ils vous diront que c’est mieux que Le Pen ! Qu’à tout prendre, ils prennent ce que la télé leur dit, parce que à l’instar de Mamie-les-orties, c’est la vérité vraie !
Et n’ajoutez pas que la télé et l'empire médiatique c’est pourri, qu'ils appartiennent à la ploutocratie. Pensant que vous les prenez pour des nouilles, ils vous pourriraient la vie, vous bifferaient de leurs carnets d’adresse et vous jetteraient aux oubliettes ! Que feraient-ils sans elle à partir de 20 heures le soir ? Filer dans les bois fricoter avec le loup garou ?
Faut pas rêver non plus !


Sous l’Casque d’Erby


mercredi 14 juin 2017

Une vraie bonne panne

M Art' IN
Le Salut les amis.
Un petit moment que je garde le silence, ce qui peut être interprété de plusieurs façons.
« Qui ne dit mot consent », dit la maxime. En réalité, il faut apporter un correctif à cette sentence latine que nous devons à Boniface VIII et qui se traduit exactement comme suit : « qui se tait semble consentir ». Cela change un peu l’approche, il me semble. Mais comme tout va si vite en ce monde de fous, laissons le doute en suspens et la parole coloniser l’espace.
Oui, c’est vrai, mon ordi était en panne et cela a duré, duré. Une vraie bonne panne !... Un vrai beau et bon temps dont j’ai tiré grand profit.
Oui, c’est vrai, j’ai eu, aussi, mon coup de fatigue, même si, niveau santé, je me porte comme un charme. En réalité, je suis fatigué de la politique, de la corruption, des mensonges tous azimuts, de toutes ces choses graves qu’on banalise et qui donnent à cet ensemble baroque que nous avons devant les yeux un air de normalité affolant. Raison pour laquelle, je ne me suis pas déplacé pour aller voter lors du premier tour des législatives, tout comme je ne me déplacerai pas au second tour non plus. Nous avons tout dit, tout répété. Tout radoté !
Voilà pour les généralités.
Maintenant, le cas particulier. C’est perso et je n’aime pas trop en parler. Mais bon, ceci expliquant cela…
Ayant commis un polar, Il faisait encore nuit, dont l’accueil est plutôt favorable, malgré les coquilles que l’éditeur « alternatif » que j’avais choisi n’a pas pris soin de corriger totalement, les lecteurs qui l’ont aimé me réclament la suite. Suite sur laquelle je travaille depuis un petit mois et qui m’a permis de torcher une douzaine de chapitres afin de la lancer, ce qui n’est rien. Sachant que si le premier volet n’est pas trop nul, le deuxième (sur les trois prévus) demande confirmation. Sur ce point, je me fracasse la pastèque pour que cette suite soit la meilleure possible… Ce qui, ma foi, est très relatif.
Question importante : vais-je laisser tomber Cailloux dans l’Brouill’Art ? La réponse est non. Seulement voilà, mes interventions seront plus ou moins espacées, gardant un œil attentif, à ma façon, sur l’arnaque politique qui nous submerge et autres caprices poétiques. Cela durera le temps que ça durera.

Sous l'Casque d'Erby