vendredi 31 octobre 2014

Conseiller en entourloupette, un métier qui ne connaît pas la crise

Erby
L'Hexagone est ce grand corps malade qui pour guérir n'hésite pas à bazarder son surplus. J'entends par là la grande armée des laissés-pour-compte. Ces pauvres qu'on pousse à ramper, avec une idée obsédante en tête, celle de trouver le bon plan pour grailler, au moins une fois le jour, sans montrer de signe d'indignité au moment où ils font la queue devant les « banques alimentaires », ou quand ils cherchent un refuge temporaire, avec prise électrique, si possible, pour mettre la télé où un poste radio, histoire de se sentir moins seuls, dans lesquels on leur racontera des choses merveilleuses sur la France, ce beau pays.
N'est-ce pas là de l'homicide social ?…
L’État intoxique, pollue le corps et l'esprit, puis embauche des tiers pour faire des campagnes de dératisation, parce que des rats, il y en a assez comme ça chez les humains !
En souquant à tout va, surtout chez le petit (où sinon ?!), en augmentant les impôts, en taillant dans les aides sociales, en culpabilisant le chômeur, pour soi-disant nous sauver du naufrage économique, les solfériniens oublient de nous expliquer pourquoi dans cette campagne d'effort national la rémunération des conseillers ministériels a augmenté de plus de 7 % entre 2013 et 2014 !... Le métier de conseiller, dans un rôle plus ou moins occulte, consistant à perfectionner son ministre dans le domaine de l'entourloupette. Et cela, voyez-vous, cela n'a pas de prix ! Dans certains cas, le conseiller gagnant plus que le ministre !… Si, si ! En voici le survol :
« Dans 19 ministères sur 31, la rémunération brute moyenne est en effet supérieure à celle du ministre, qui s’établit selon René Dosière à 9 940 euros. Enfin, la rémunération la plus élevée se trouve au ministère de la Culture (un conseiller gagne 13 744 euros par mois !), suivie de l’Intérieur (12 987 euros), de la Décentralisation (12 680 euros), du Redressement productif (12 369 euros) et enfin à l’Enseignement supérieur (12 222 euros). Au bas de l’échelle salariale, on trouve le secrétariat d’État aux Anciens Combattants (salaire maximum de 7 555 euros). En moyenne, en revanche, c’est au ministère de l’Intérieur et à celui de la Défense qu’on gagne le plus : 12 987 euros brut par mois, primes comprises… »
De là à penser que le mensonge finit par rapporter aussi gros que la loterie, il n'y a qu'un tout petit pas de
Schtroumpf à faire. Au moins avec le mensonge on est sûr de palper, tandis qu'avec le loto...

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Sous l'casque d'Erby





jeudi 30 octobre 2014

Magouilles autour de la mort de Rémi Fraisse au barrage de Sivens

Erby
De la mort à l'ouverture d'une information judiciaire contre X et i grec, il n'y a qu'un pas. Toujours le même protocole quand l’État est impliqué, comme cela est le cas encore et toujours, après le décès de Rémi Fraisse dimanche dernier sur le site du barrage de Sivens, suite au tir d'une grenade offensive lancée par un militaire… Un pauvre gars comme l’État en formate et utilise des millions aux différents étages de sa hiérarchie, afin de maintenir et faire perdurer l'ordre capitaliste. Larbin assez bête et suffisamment méchant pour ôter la vie, y compris à père et mère, à quiconque ose contester un projet qui sous couvert « d'intérêt général » satisfait au plaisir de l'ami financier, détruisant par la même occasion 13 hectares dans la zone humide du Testet abritant 94 espèces protégées !...
Et pour que les choses soient claires, au moment où, comme souvent, on cherche un lampiste pour calmer une opinion choquée, hier, le patron des gendarmes, dans un mouvement de menton bien connu, a exclu de « suspendre le tireur de grenade » qui ne faisait qu'appliquer les consignes en faisant le métier…
Drôle de métier et sacré merdier, en effet !
A tous les niveaux de la hiérarchie de l’État on s'active pour réécrire le scénario en imaginant des rebondissements de dernière minute. Après avoir vainement cherché à présenter le mort comme un activiste (manque de bol, Rémi Fraisse était blanc comme neige, inconnu des services de police, ne faisant que suivre sa conscience d'homme en devenir), la meute des serviteurs de l’État, experte en manipulation, avec l'aide des propagandistes de l'information de masse, a orienté le projecteur sur les radicaux, les anarchistes et autres extrémistes fauteurs de troubles, responsables selon eux d'avoir, par leur radicalité, causé la mort de Rémi Fraisse !… Réaction de la part des opposants à ce projet de barrage, qui ne sont ni anarchistes, ni djihadistes, ni membres de l’État Islamique : leur intention de se rassembler en la mémoire de Rémi Fraisse partout en France. Des manifestations sont ainsi programmées dans tout le pays d'ici samedi, dont une à Nantes avec les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes...


Sous l'casque d'Erby


mercredi 29 octobre 2014

De quelques éloges...

*Éloge du Chaos... ou de la Révolution ?* 

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Même battu en brèche désormais, le Printemps Arabe, depuis 2011, reste vivant. Un peu comme pour Mai 68, ce qui restera ici de plus important, peut-être, est l'émergence, enfin, de la Femme Arabe dans le champ socio-politique, hors de sa place de soumise par la tradition : une révolution des mentalités est finalement plus féconde que la révolte politique, si manipulable, facile à récupérer...

Ce Printemps fut en partie inspiré par l'indignation arabe face à l'invasion d'Israël en Palestine, des USA en Irak, en plus des revendications locales de justice sociale et de liberté. Ce mouvement fit un temps trembler tous les régimes, du Maroc au Yémen et au delà (Turquie, Iran...). Surprenant, il sidéra USA, Europe et Israël... le temps d'organiser la confusion du tous contre tous, le chaos plutôt que la révolution sociale : but de la manipulation des « Fous de Dieu ». Ceux-là recrutent d'ex-activistes de ce Printemps Arabe, devenus amers, exaspérés du rétablissement de l'ordre par la corruption US du pouvoir militaire en Égypte. Ou par le maintien de la dictature corruptrice en Syrie, avec soutiens de la Russie et de l'Iran, malgré l'importance de la dissidence...

Le chaos plutôt que la révolution sociale a réussi en Libye (son riche dictateur en pétrodollar devenait trop mégalo anti dollar!) : il s'exporte en Irak-Syrie du nord où est le bastion kurde très original, potentiellement révolutionnaire. Où semer le chaos à l'aide de ce trublion peu contrôlable de pseudo État Islamique... Une stratégie US du n'importe quoi du moment que ça saigne (« faut qu'ça saigne » précise Boris Vian !)... pourvu que le spectre de la révolution sociale s'éloigne au lieu de menacer les champs de pétrole d'Arabie et le pouvoir du Kapital.
*

La révolution sociale menace le capitalisme, là comme partout. Rien à faire : elle échoue là, renaît ailleurs, plus originale et audacieuse. Imprévisible. Rampante. Car nous sommes des hommes, vous des vautours, déshumanisés. Nous vaincrons.
Un algérien me confie sa fougue : « nous n'avons pu rejoindre le Printemps Arabe mais la prochaine vague révolutionnaire partira d'Algérie et ira beaucoup plus loin ». Puisse-t-il dire vrai !... En tout cas l'espoir est là, la cogitation avec. Ni islamisme, ni réformisme, là-bas. Ni libéralisme à la sauce sociale-démocrate ou à la sauce chrétienne-démocrate, ici... Ni à la sauce nationaliste. En Russie, Chine, Europe, Amérique du Nord et du Sud... en Afrique et ailleurs, les politiciens agitent leurs hochets nationalistes désuets : cela est dérisoire face à nos buts de liberté individuelle dans et par la justice sociale, locale et mondiale. Qui se prépare avec nos petits moyens locaux, partout : « Penser global, agir local »... et bien. Avec confiance en l'homme, en toute connaissance de ses faiblesses. Avec entre-aide mutuelle... et sans tuteur !
Le discrédit des partis politiques en tant que MACHINES à conquérir (ou garder) le pouvoir est immense partout. La démagogie tapageuse nationaliste d’extrême-droite en vit, facile, comme faune bactérienne foisonnante dans l’abcès purulent qu'est le pouvoir d'État, corrompu par le maître capitaliste. Rappel : les dictatures de Mussolini, Hitler ou Franco furent foncièrement pro-capitalistes, en dépit du slogan fasciste « à-bas-le-capital-cosmopolite-dirigé-par-les-youpins » et variantes.
*Éloge de la lenteur*

Note préliminaire - Sous ce titre, existe un livre d'un certain Carl Honoré. Mais il ne s'agit que d'un essai de bavard journaliste canadien, qui est très loin de ma perspective anticapitaliste, même si çà et là, nous disons la même chose. Je recommande plutôt la très revigorante lecture du récit d'un natif des îles Samoa de visite en Europe il y a un siècle et recueilli par l'ethnologue Erich Scheurman, paru sous le titre « Le Papalagui », éditions Pocket. Par ailleurs, je salue le joli choix du lent escargot pour emblème du mouvement dont l'audacieux journal mensuel est « La Décroissance », lancé par « Les casseurs de pub »...

*
Nous voulons briser le système capitaliste vermoulu de ses incohérences et contradictions internes, blessé à mort et d'autant plus féroce. Face à ses armes démentielles, dont tant de corruptions, il n'est plus possible de l'affronter frontalement avec succès. Ce fut encore possible du temps de l'héroïque résistance vietnamienne, aboutissant à sa victoire à un prix effroyable... pour un piètre résultat puisque l'État du Vietnam est aujourd'hui, comme la Chine, retourné à la gestion capitaliste sous étiquette communiste maintenue, sans vergogne...

A défaut de l'affronter, il n'est pas facile mais fécond d'ignorer ce pouvoir d'État, de le contourner, bâtir localement nos zones de liberté. Courageusement, audacieusement le remplacer dans des niches locales judicieuses - et elles sont très nombreuses. Cela peut saper et enrayer l'emprise du maître capitaliste sur nos vies, dans nos têtes. S'en émanciper : « L'imagination au pouvoir » clame depuis 1968 un slogan moqueur de la stupidité du pouvoir d'État, face à l'inventivité de chaque pouvoir de chacun, ou de chaque groupe local autonome. Et ce slogan a certes une ironie plus féconde que toute démagogie, électorale entre autres. Là s'inventent doucement, gentiment, avec hédonisme ou au mieux, de nouveaux modes de vie, pas à pas : patiemment expérimentés un peu partout et en tout domaine, agricole ou citadin. Oui, patiemment, avec la lenteur qui sied à l'invention d'un avenir sûr... et d'un présent émancipateur du stress du « tout vitesse » - comme il y a les mythes du « tout confort, tout électrique, tout TGV, tout robotique... ».

Restent de sages dictons : « faut de tout pour faire un monde », « le monde ne s'est pas fait en un jour » (ni même en une semaine biblique !)... Or, l'humanité subit un cataclysme à vitesse de croissance exponentielle, celui du capitalisme. Né il y a moins de 6 siècles, ce qui est très peu dans la formation de l'humanité. Et encore de nos jours, il y a traces culturelles très vivantes de l'ère pré-capitaliste ici-même, en plus de sages connaissances que nous enseignent tant de populations encore peu touchées par le cataclysme. Qu'elles soient de peuples nomades ou sédentaires, mais habitants en zones montagnardes, désertiques, tropicales, glacées, d'îles du Pacifique... L'aspect, certes bien secondaire, mais positif de la « mondialisation » de notre présent est de fournir à quiconque de quoi réfléchir à nos situations de « civilisés » de zones tempérées, par rapport à ces prétendus « sauvages »... Sauf à être aliéné à 100% par le bourrage de crâne du système, ce qui reste rarissime, on est chacune et chacun plus ou moins inquiet du sort où nous entraîne le capitalisme, lui si sauvage. Faut-il, selon le capitalisme « mourir, survivre dans l'indigence, l'indignité ? Ou ne réussir qu'en écrasant le voisin » ?...
« Mourir pour des idées, d'accord mais de mort lente... » chante le poète Georges Brassens, beau spécimen du talent et de l'humour qui sommeille en chacun, d'une façon ou l'autre. Alors, lentement, gaiement... et entre nous, œuvrières et œuvriers de l'à-venir : CONFIANCE !...

*Éloge de l'étrange étranger*

MÉFIANCE ! nous bassinent les politiciens franchouillards, « les sauvages étrangers nous envahissent ! On n'est plus « cheu-nous » : Oui ?...

Bienvenue à toi, mon paisible frère !

Clovis fut le seul étranger qui entra ici par les armes pour fonder le royaume de France - mot dérivé de celui de son étrange peuplade germanique des Francs. Dont acte, comme l'exception confirme la règle. La règle est que nul n'entre en France que pacifiquement, ou bien il en sort...pas indemne. Cas des entêtés « Anglois » qui mirent des siècles à le comprendre, des « Sarrazins » nettement moins, des hordes d'Attila moins encore, cependant que les Vikings, eux, se francisèrent très vite en leur duché de Normandie. Quant à nos voisins germains (si cousins des Francs!), qu'ils soient Autrichiens, Prussiens ou Allemands de 14 puis nazis de 40, les pires, ils blessèrent certes durement la France, mais partirent. Ils sont désormais « nos meilleurs amis » (pour les partisans de ce gros truc puant de capitalisme, dénommé « Union Européenne »)...

Toujours est-il que désormais, ouf, nos paisibles voisins européens sont très nombreux à visiter la France en touristes. Certains s'y établissent même très durablement, parfois à en revitaliser des « trous perdus » au fin fond d'une campagne assez ingrate, dans le Massif Central par exemple...

Merci !

Bien plus important fut l'immigration d'européens lors de l'essor industriel de la France, en gros de 1860 à 1975. Ils vinrent par millions d'ouvrières et ouvriers, soit Polonais, Italiens, Belges, Espagnols, Portugais... voire Russes, Ukrainiens, Roumains ou Allemands... - ceux-là pour raisons politiques. Non sans mal, peu à peu, ils s'intégrèrent au peuple français, y apportant beaucoup de leurs cultures et de leurs gènes. Ainsi que bien des « gens-du-voyage »...

Progressivement, bien d'autres populations plus exotiques furent immigrées « des colonies » pour faire tourner chantiers, usines, etc.. L'une des premières, sans doute, fut cette « importation » forcée de paysans d'ex-Indochine pour créer le célèbre riz de Camargue : vos humbles talents, amis prolétaires, ont beaucoup, beaucoup fait le capitalisme français. Vos descendants sont bien autant Français, en droit, que ceux des Polonais, etc. (ou ceux des Bretons, etc.) ! Mais non : vous êtes trop voyants, exotiques, voire « musulmans », oh, scandale !

Le récent film « Indigènes » décrit avec tact la tragique épopée de tirailleurs algériens, débarqués en Provence en 1944 et faisant dure campagne jusqu'en Alsace. Mais que de silences honteux sur l'énorme rôle, dès 1914, des troupes coloniales au secours de « la mère patrie », l'amère métropole si ingrate !

Il y a pire : Nos politiciens ont toujours du mal à admettre la décolonisation. Ils ont compensé « leur perte » de l'Algérie par la « FrançAfrique », leur France-à-fric. Et lèvent les bras au ciel devant la misère qui pousse en France tant de citoyens francophones d'ex-colonies pillées par le système colonial et néo-colonial. Et le racisme anti-arabe s'en mêle, entretenu par leur amertume de l'indépendance arrachée par la guerre de Libération Nationale en Algérie.

Les récents et actuels chaos au Moyen-Orient entraînent désormais d'autres énormes et terribles exils vers l'Europe. Derrière les scandales de Lampedusa ou Calais, se dévoile la cruauté de l'Europe-des-riches, toute la nocivité d'un bon siècle de capitalisme à l’assaut des « fabuleuses richesses de l'Orient », amplifié du fabuleux pétrole du Golfe et du sinistre rêve sioniste devenu le guerrier Israël. Les palestiniens dirent bienvenue-mon-frère aux premiers humbles pionniers juifs. Trahis les uns et les autres par Israël-capitaliste. Je dis bienvenue-mon-frère à toute victime de la démence du capitalisme, souvent guerrière, toujours féroce. Et que vive tout pays ouvert au monde, à bâtir entre frères pacifiques, tant en Palestine qu'en France que partout !



Sous l'casque d'Erby


mardi 28 octobre 2014

Orsay la différence

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Pendant que les solfériniens se délitent en Hexagonie, se disputant les restes de leur jadis « noble » enseigne, sous le regard je-m’en-foutiste du passant, Frometon 1er, le Big Manitou de cette armée mexicaine, chantait à Dijon, et a cappella, Sous le soleil de Mexico, pour exhorter le bêlant à bien s'entendre avec le congénère, en attendant que la nébuleuse du bonheur veuille bien de nous...
Week-end sympatoche, bien sûr !... A l'instar du transhumant, je traînais arpions et curiosité à Paname, le smog collé aux parois des narines. Je retrouvais des sensations assez plaisantes, surtout quand l'on sait que le séjour ne dépassera pas les trois jours !... Quelle vie de folie quand même, ce Paris ! Et penser qu'il y a des accros qui ne peuvent s'en passer !...
Quand on regarde la rue en mouvement, toute réflexion, de quelque nature qu'elle soit, se limite à peu de choses. On marche, on accélère, on ralentit, on fait le pas de côté, on heurte, on s'excuse, on râle, on insulte, on fulgure, chacun courant à son affaire, évitant de s'attarder sur le mendiant, l'insouciant, l'halluciné, ou le carrément yoyoté par les cahotements de la vie... Si minuscule soit le périmètre dans lequel on évolue, si serrés soyons-nous dans nos misères communes, chaque micron d'humain est un monde qui dépasse son propre monde. Et cet espace est au moins aussi vaste que le Brésil, où le scrutin de ce week-end délivre des « vérités » aussi fausses que foireuses... Ou l'Ukraine, entortillée par les manipulations américano-européennes, ce qui, in fine, elle ne le sait pas encore, la conduit au désastre. Le souci des charognards qui tirent les ficelles n'étant pas le fameux intérêt du peuple, mais l'expansionnisme, la façon la plus efficace de dégager le surplus, le reste devenant matière corvéable, servant le capitalo à « moindre coût »… Et que penser de l’État d'Israël qui, à force de se prendre pour Dieu le père, isolant, violentant, dérégulant, assassinant, martyrisant, dans un délire paranoïaque, finira par noyer son propre peuple... Un avis, amis israéliens : débarrassez-vous dare-dare de l'engeance qui vous gouverne et réapprenez à vivre en être humains...

Sinon, oui, j'ai aimé le Musée d'Orsay, que je découvrais, où j'ai admiré de très belles choses, autrement plus bandantes que le McCarthy, Place Vendôme...


Sous l'casque d'Erby




jeudi 23 octobre 2014

De quelques amis réunis, avant et après d'autres...

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Erwan est cénobite. Dont acte. Tranquille, à lui tout seul, il anime singulièrement tous les matins Les Cénobites Tranquilles. Au pluriel tant ce breton libertaire a d'amis « réunis » par sa fantaisie, régulée par réunion d'amis d'une nourriture de l'esprit puis d'une nourriture terrestre. Bien singulière et cocasse association. Toujours en introduction, avec lien discret ou sans du tout de lien avec le ou les sujets du billet du jour !
Si ce n'est fait, rejoignez vous aussi les amis lecteurs d'Erwan-chanoine-des-cénobites. Pour moi, cette lecture matinale me fait quotidien lavage de cerveau, volontaire et hygiénique, chassant les miasmes de l'aquoibonisme dépressif qui assaillent les neurones. Comme les microbes assaillent les dents : il m'arrive plus souvent d'oublier de me laver les chicots qui me restent que les neurones bien plus précieux à garder sains et nombreux. Je suis accro au dentifrice Erwan, c'est grave docteur ?... J'attends la réponse de l'Académie de médecine !
Je me suis déjà donné le joyeux effort de « récolter » une première fois (le13/02) en liste chronologique ces amis réunis, comme on récolte des herbes folles pour en faire potion magique en poésie... (le 13/02).
En remontant le temps du 20 au 1°octobre 2014, voici moisson-poème d'autres amis ainsi réunis : 
Amis de la poésie et de la bouillie d’avoine réunis
de la vérité toute nue et du lapin de garenne
des banquets républicains et du fromage de tête
de l’universalisme et du foie de veau aux cerises
du dandysme et de la crevette rose
de la prétérition et du veau marengo réunis
de la variétoche et de la soupe de congre
de la zénitude et des vins de Rioja
de la lutte finale et de la galette saucisse
de la mémoire en chantant et du cassoulet
de la jam’s session et des moules marinières
de la raison pure et du pain aux raisins
de l’école émancipée et du veau jardinière
de la botanique-pour-les-nuls et du pâté Hénaff
de l’épigramme* et du veau marengo
*Ex :
« Ils sont à table
Ils ne mangent pas
Ils ne sont pas dans leur assiette
Et leur assiette se tient toute droite
Verticalement derrière leur tête. »
(Jacques Prévert / 1900-1977 / Paroles – La Cène)
de la perfide Albion et de la panse de brebis farcie
de la philosophie sans boudoir et du p’tit LU nantais
de l’Internationale ouvrière et du velouté de potimarron
de l’Europe enchantée et de l’eau ferrugineuse
de la dérision et du civet de lapin réunis

Note – En remontant quelques jours plus haut, en billet spécial intitulé « C'est le temps des cartes postales», (billet glissé entre les 27 et le 28 septembre), Erwan nous gratifie de l'illustration mise en tête de ce présent billet. S'adressant cette fois à nous, ses amis lecteurs réunis, il nous écrit :
Chose promise, chose due… Voici la nouvelle carte postale des cénobites tranquilles. Et voila, laissez votre adresse (par mail – cliquez sur: à propos de l’auteur) et vous la recevrez avec une belle dédicace. 
Avis aux retardataires qui n'auraient pas encore reçu la chose !


Sous l'casque d'Erby

mercredi 22 octobre 2014

Caputaine d'industrie et autres fariboles

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Nous sommes comme des bulles de savon, vous savez, ces sphères d'eau savonneuse qu'on lance à l'aide de petits tubes avec un cercle fixé au bouchon, que l'on plonge dans le liquide espérant obtenir le globe le plus gros et le voir s'élever le plus haut possible au-dessus de nos têtes, mais sachant que de toute façon tout cela finira par exploser.
Aujourd'hui comme hier et au train où vont les choses très probablement demain aussi, il ne fait pas bon être un mouton noir. Encore faut-il pouvoir distinguer le mouton noir d'origine de son répliquant, sorte d'hybride que l'on peut observer, de jour comme de nuit, dans les prairies bitumeuses, bêlant un discours hystérique, fustigeant dieu et diable, sans qu'il sache qui est qui dans l'histoire, tant la vérité lui est confuse. Le faux mouton noir – ou répliquant – se différenciant du vrai par sa propension à proclamer de manière mécanique le contraire de ce que sa rétine imprime et que son cerveau ignore, puisqu'il s'agit d'une machine programmée à sensibilité invariable. Ainsi donc, si à midi le ciel est bleu comme jamais, qu'un soleil splendide invite à la bronzette et à la baignade, il proclamera sans sourciller qu'il est minuit, que le vent souffle par le nord, qu'on se les caille comme rarement et qu'il est temps de regagner son igloo avant qu'une tempête de neige n’ensevelisse le tout…
Le mouton noir d'origine, à l'écart de l'agitation, pas dupe sur le rossignol qu'on cherche à lui fourguer ricane d'une force qu'on n'a pas idée, cela n'empêchant cependant pas la gangrène de gagner du terrain.
Exemple tout chaud : Christophe de Margerie, PDG de Total est mort chez les russkoffs suite à la percussion entre son jet privé et une déneigeuse, ce qui est fort déconseillé dans tous les manuels. Aussitôt, le ban et l'arrière-ban de l'industrie de la manipulation a mis en branle la broyeuse à décerveler pour nous servir de l'épitaphe à la chaîne, bavant sur la bonnette que la victime n'était pas un homme mais un dieu vivant et que si dans les trois jours après sa mort il n'est pas ressuscité il faudra lui trouver un remplaçant ! Aïe, aïe, aïe !
Cela faisait long que j'avais oublié le terme de « Capitaine d'industrie ». Il aura été décliné jusqu'au dégueulis par tous ceux qui ont fait du capitalisme une philosophie et du libéralisme une religion. Gare à ceux qui à l'instar de Gérard Filoche, pourtant pas le plus noir des moutons, sortent du rang en twittant : « Un hommage à l’humain ? Oui ! Au suceur de sang ? Non. ».
Vingt dieux, quelle curée !...

C'est chaud, jamais trop tard, ça baigne chez DPP


Sous l'casque d'Erby


 

lundi 20 octobre 2014

L'essence du non-sens


Le voilà donc ce Tree qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie ! Il en est vert, le traître !
Il fut mis sur la place pour qu’un sensé l'amputasse !
Devant tant d’audace. On pouvait dire... oh ! Dieu ! ...
bien des choses en somme…
En variant le ton, groupies ou non, de la pub en fait, au fabriquant de ballon qui juste souffla par tel à ces petites mains qu’on lui fabriqua un doigt livré place Vendôme. Il fallait bien que le prix en vaille la chandelle. 200 000€ la crise ne fait pas dans la dentelle. Si le gruyère à des trous, c’est pour qu’on y mette ce roc ! ... ce pic... ce sex-toy ! Que dis-je, ce cap ? ... Cette péninsule ! Non, mieux, cette quenelle inversée car elle est là pour le peuple qui consentant cotise pour sa culture gonflée « Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? ».



« De quoi sert cette oblongue capsule ? D'écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »



Il sert encore à leurrer les cerveaux, « gardez-vous, vos têtes entraînées », quoi, l'ami, ce croc est à la mode ? Pour les enfumeurs, quelle enseigne ! Ce monument, quand le visite-t-on ? Souffrez, monsieur, qu’on vous salue». 
C’est là ce qui s’appelle avoir bite au cul !



Si vous aviez un peu de lettres, et d'esprit : 
(l’imaginaire de vos phantasmes, vous auriez su garder)
Mais d’esprit créatif, ô le plus lamentable des êtres, 
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Nous servir toutes vos folles plaisanteries,
La subtilité vous manque, à vous et nos collecteurs d’impôts,
Vous salissez l’exception culturelle de la France 
Vos œuvres n’en sont pas, 
Du cul tout le monde en a.
Rien de bien nouveau ici bas.

Largement emprunté à la tirade de Cyrano




Sous l'casque d'Erby


 

dimanche 19 octobre 2014

Place Vendôme, haut lieu de l'indécence

Lumière, détail - M art'IN
Il s'en passe du vilain en ce bas monde. Je note que notre capacité à avaler (et digérer) tout et n'importe quoi est impressionnante. La chose laisse perplexe.
Place Vendôme, lieu de récréation du cinématographe et symbole de la haute, « défigurée » par l'installation d'une espèce d'objet polymorphe dans le cadre de la Foire internationale d'art contemporain, que le passant découvre horrifié et qui fait jaser dans le landerneau.
Cette crotte artistique, gonflable et gonflante, œuvre d'un artiste de renom venu d’outre-Atlantique, Paul McCarthy, pouvant suggérer tantôt le braquemart de Shrek qu'un sapin de Noël de nouvelle génération, ou encore un champignon d'une espèce inconnue, dont l'installation a coûté la somme rondelette de 200 000 euros, a déclenché chez le passant une de ces fureurs dont le microcosme de la culture néo-totalitaire en a le secret.
Là où la chose devient drôle c'est quand, profitant de l'inadvertance du personnel de sécurité, généralement sous-payé, quelques audacieux l'ont dégonflée, déclenchant l'un de ces moments d'hilarité dont nous manquons tant par ces temps de déchéance. Tout cela est fort bien détaillé chez nos amis de WikiStrike.
Ce monde est malade. Très malade. Malade de sa politique, malade de son art. Malade de sa corruption. Malade de son regard et de son esprit. Malade de sa vie. De sa mise sous cellophane. De ce manteau transparent qui ne le préserve ni du chaud ni du froid, mais qui le conduit inéluctablement vers son néant.
Avec le coût de cette opération marketing Place Vendôme, combien d'artistes affamés, oubliés, humiliés à longueur d'existence, auraient droit à des expos dans des lieux autres que des halls d'hôpitaux ou des bouis-bouis où ne passent que des fantômes ?… 

Sous l'casque d'Erby
 

vendredi 17 octobre 2014

La très petite librairie

Source
C'est par les soins de Gérard Lambert-Ullmann, ex-libraire de la Voix au Chapitre à Saint-Nazaire, homme actif, défendant bec et ongles des valeurs de culture quand la broyeuse économique cherche à les bazarder, que la nouvelle a atterri dans ma boîte-aux-lettres. Bien que je ne sois pas surpris par de tels actes de vandalisme, cela n'empêche ni le dégoût ni la colère. Raison pour laquelle je partage cette alerte dans ce caillou du week-end.
La vie est un bien commun, ne nous la laissons pas confisquer par un gang de prédateurs.



Un coup de pouce géant pour la très petite librairie à Clisson (Pays de la Loire) !

Pour que cette histoire de livres et d'amitié se prolonge à Clisson (Pays de la Loire).
La très petite librairie est une librairie située à 30 km de Nantes dans une petite ville de 7 000 habitants, Clisson. Créée en mai 2005, elle va bientôt fêter ses 10 ans mais traverse actuellement une "crise de croissance" qui donne des "boutons aux banquiers"! Il nous faut trouver 10 000 euros au moins pour poursuivre une aventure culturelle et sociale intense.
Malgré un bilan comptable positif pour la première fois en 9 ans, une augmentation de chiffre d'affaires de 35%, l'obtention du Label Librairie de Référence par le Ministère de la Culture, l'embauche d'un salarié à mi-temps, les banques ne veulent pas suivre la librairie sur la trésorerie la mettant en difficulté.
Avec 10 000 euros, la librairie respire; au-delà de 20 000 euros, elle peut sortir de la précarité et envisager de nouveaux horizons . Ce sera alors la possibilité de poursuivre une aventure qui réunit un grand nombre de lecteurs sur des animations régulières: rencontres avec des écrivains, apéros littéraires mensuels, expositions, débats, balade littéraire annuelle... Ces animations et les liens avec les acteurs culturels de la ville rendent la librairie indispensable au bien vivre ensemble à Clisson.
Une association de lecteurs de 100 personnes, "la très petite association", est née en 2009 pour soutenir la librairie; elle s'investit également dans ce projet de financement par la foule.
Nous avons besoin que ce projet avec Ulule aboutisse vite et nous nous donnons un mois pour le faire.


Sous l'casque d'Erby



mercredi 15 octobre 2014

Ah, les ados !...

Notes 1- sur cette illustration : Je fus à une époque piéton-photographe à Genève, pas spécialement des beaux quartiers photogéniques, mais de son immense zone urbaine, où fleurissent des tags poétiques et contestataires de ce genre. Ici, devant ce mur perdu mais ainsi tagué, je pus saisir l'instant où passait un rare couple, celui-ci banalement soucieux. Et peut-être se posant la question « l'amour ou l'argent ? »... à peine moins brutale que «la bourse ou la vie ? »
2- sur ce billet : Peu à peu, le jeu enfantin de « l'attaque de la diligence, la bourse ou la vie ? » cesse lorsque, grandissant, la question devient « l'amour ou l'argent ? », valeurs qui dominent nos vies, insidieusement. Voici, suite à mon billet sur l'école, quelques réflexions et anecdotes sur l'adolescence :


* « Nul n'entre ici s'il n'est géomètre »*


Je devais avoir environ douze ans lorsque mon père, au vu de mon carnet de notes, me fit donner des cours particuliers d'arithmétique. Christophopoulos, « mon maître » dit Tofo, était un jovial artisan-menuisier grec barbu qui me recevait dans son atelier à la porte duquel était écrit (en grec ancien) « nul n'entre ici s'il n'est géomètre », signé Platon et repris par Archimède. Tofo m'expliqua la devise, m'apprit que beaucoup de savants-philosophes grecs avaient vécu en Égypte (mot grec signifiant pays chaud) et que l'actuelle « vis d'Archimède » montait depuis l'Antiquité l'eau des canaux d'eau du Nil pour irriguer le delta fertile - et avant Archimède, déjà !.


Première leçon, suivie d'autres tout aussi ouvertes sur une culture générale bien concrète, localisée. Il estimait d'ailleurs que j'étais bon en arithmétique, malgré l'avis de mes médiocres instits, que je chahutais donc avec raisons...
Tofo me permettait surtout de le regarder sagement travailler le bois, créer, et c'était passionnant. Je m'imprégnais de l'odeur, du bruit de l'atelier, apprenais à toucher le bois, le respecter, l'aimer, à prendre grand soin du bon outil qui prolonge la main habile : je constatais combien ce manuel était aussi un intellectuel, un géomètre, un artiste : un œuvrier... : il m'expliqua simplement que le manuel se sert de sa tête, d'abord, pour bien mouvoir ses mains.
Je revécus cela dans ma vie d'ateliers, imprimeur ou métallo et surtout lorsque je me reconvertis en charpentier, retrouvant l'émouvant travail sur le bois - ce qui raviva ce souvenir englouti de Tofo...


Autre souvenir lié au bon Tofo. Son atelier, en quartier populaire d'Ismaïla d'Égypte, était tout proche de la seule librairie, multilingues, de la ville. J'y découvris une façon d'être mieux que polyglotte : la photo. En l’occurrence de pauvres photos de pin-up en couleurs. Amusé de me voir revenir à ce seul rayon, le libraire esseulé me glissa un jour un tabouret pour accéder au rayon des « grands », devant des publications en noir et blanc, mais cette fois porno-érotiques, de femmes nues et lascives. Ce ne devait pas être très artistique, mais bien excitant pour un tout juste adolescent !


Peu à peu mes visites à Tofo et à la librairie cessèrent. Et très brusquement pour la clientèle des permissionnaires britanniques de ces photos : en janvier 52, comme déjà relaté, les Anglais bombardèrent Ismaïlia et mon ami Mahmoud en mourut. J'en devins sombre, secret. Malgré les yeux doux de mes premières copines-coquines... 
 
*
Puis, en 53 ce fut la France et la pension. La punition, mais avec retours vacanciers vers mes amours d’Égypte, jusque septembre 56 (départ définitif dû à la « Crise de Suez »). Mais au travers de ces 4 années d'adolescent contrarié, en France loin de son univers familier et familial, « le pli était pris » : l'école de la liberté, forcément moins buissonnière, continuait. Prenant par exemple les sentiers de la poésie avec un autre exilé, l'ami Phan, venu de Saïgon. Ou les routes de l'auto-stop d'entre Amiens et Paris pour les visites à mes correspondants, aux petites vacances : l'argent ainsi économisé sur le train arrondissait mon premier et pingre premier argent-de-poche et, sur « les grands boulevards », je découvrais ainsi le cinéma. Plus, parfois, en librairie, des poètes et des publications osés, marginaux. Et il y eut surtout, en joyeuses ruptures avec le pensionnat masculin, de brèves et belles petites amourettes !


* « les ados »*


Il me souvient qu'à mes 14 ans je me crus adulte et qu'à mes 24 ans on me fit admettre que j'étais un enfant : ce fut à peu près ma longue période d'adolescence, qui est pour d'autres bien plus courte et précoce. C'est la période si complexe et riche de la naissance de la capacité sexuelle et de tous les phénomènes, si importants, qui y sont liés - que je n'aborde pas ici. Sinon pour énumérer quelques comportements sociaux « d'ados » : arrogance bravache ou au contraire repli dépressif ; pratiques d'un argot et d'un humour farouches qui isolent entre eux seuls bien des ados, méprisants « petits » et « vieux »... de plus de 20 ans(!) ; hédonisme exacerbé et souvent contrarié, soit par leur mise sur le « marché du travail » (dont « le noir »), soit par le « travail scolaire » (dont l'affreux « bachotage »)... etc. ! : telle est du moins l'image que me renvoie en général les adolescents que j'observe aujourd'hui dans la cité. Je me dois de compléter : j'ai aussi d'excellents rapports - mais brefs et de mon initiative - avec des adolescents - et souvent des filles.


Et puis, il existe aussi et toujours le meilleur - malgré ce que l'on dit de l'abrutissement des gadgets de la modernité -, qui est l'audacieuse fougue avec laquelle s'engagent de tout jeunes gens pour une cause. Soit parce qu'elle concerne l'un d'eux (victime par exemple du zèle policier envers de jeunes « bronzés »...) soit pour une raison plus générale de société. Là, les partis politiques draguent « leurs jeunes », et tout azimut. Mais mieux, lorsqu'un mouvement social spontané se crée, comme « les indignés », la toute-jeunesse accoure. C'est elle qui fit la force, par exemple, du « printemps arabe » en Tunisie et en Égypte - et sûrement bien ailleurs et autrefois (Mai 68...). Et puis, enfin, parfois, un grand et tout jeune talent ose tout et perce, s'impose vite, malgré la jungle des pouvoirs, par exemple malgré le show-business pour un artiste débutant. Ou dans tout autre domaine d'ailleurs.


*L'entrée dans l'âge adulte*
 
Quand on est jeune, l'on n'a pas - sauf exception - encore bien conscience de la barrière d'entre classes sociales et l'on a (abusivement) parlé de «  classe jeune », parce que les jeunes sont souvent joyeusement solidaires contre « les vieux ». Et c'est souvent très justifié, face aux tristes adultes stupidement anti-jeunes, « ces excités, trublions, malpolis, finalement incontrôlables ». Par exemple les jeunes chômeurs face à la vieille CGT, ou les lycéens ou étudiants face à l'autorité des castes professorale, politique...


L'adolescence est couramment qualifiée d'âge des grandes aspirations et des grandes révoltes. Ce qui induit d'une part de l'indulgence paternaliste envers « ces gosses » et d'autre part, surtout, qu'ensuite l'on « guérirait de cette folie de ne pas se soumettre à l'ordre des choses bien établies ». Or il n'en est rien. D'abord, tous les ados ne sont pas idéalistes ou révoltés, ensuite beaucoup d'adultes - quelque ait été leur adolescence - restent ou deviennent insoumis à cet ordre, cherchant à le renverser d'une façon ou d'une autre, etc. Avec à la fois leur maturité et la marque de leur jeunesse, soit en continuité d'esprit de révolte, soit en auto-critique d'avoir été jeune con trop docile... : oui, la jeunesse marque toute la vie, et l'on moque gentiment des gens comme moi d'être de vieux-gosses, ce que je prends pour un compliment. Mieux vaut être « vieux-encore-jeune et insoumis » que « jeune-déjà-vieux et soumis »...
Car la révolution est bien la jeunesse du monde, à créer, et par toutes générations !


Note - Deux ouvrages assez récents, pour les lecteurs qui voudraient aller plus loin :
- de Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur (Odile Jacob, 1999, 8,90€), pour qui la résilience désigne la capacité à réussir en dépit de l'adversité, dès la merveilleuse enfance, même contrariée.


- de Michel Serres, petite Poussette (Le Pommier, 2012, 9,50€), pour qui le monde a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer : une manière de vivre ensemble, des institutions, une manière d'être et de connaître.


Sous l'casque d'Erby 


mardi 14 octobre 2014

Télénobels hexagonaux

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La chose est avérée : au nombre de Nobels attribués à des français pour le millésime 2014, y a pas à chier, la France peut entonner la Marseillaise, les pieds dans le fumier.
Après Modiano en littérature, c'est à Jean Tirole, directeur ou président ou fondateur ou professeur d'un tas de bidules économiques, scientifiques et farineux à Toulouse de prolonger le cocorico en économie ! Ça c'est swag !
Osez espérer, tricheurs du Pôle emploi et de la sécurité sociale réunis, tous ceux que Valls, Macron et cohorte veulent biffer des statistiques, l'espoir n'est plus une utopie, mais une réalité bientôt palpable. Bientôt, notre Jean Tirole auréolé va te pousser vers la sortie l'apprenti sorcier Macron-le-beau de la finance pour prendre d'assaut un Ministère qui par sa politique de compromission étouffe le pays et contribue à faire de même avec l'Europe et le Monde en jouant du larbin comme on joue du clairon dans les casernes. 
J'imagine de suite la scène au Château. Un François Hollande nerveux, émergeant d'une longue nuit d’introspection, soudain clair-brouillé dans sa tête, recevant Jean Tirole, l'électrophone calé sur « Toulouse » de feu Nougaro, déclamant des quatrains enfiévrés, devant un personnel hilare, pour offrir au Nobélisé l'occasion d'exprimer tout son talent dans le registre où la France et le président se portent le moins bien : 
« Qu'elles sont loin mes idées, qu'elles sont loin / Parfois au fond de moi se raniment / L'eau pourpre du sang des révoltés / Et la brique rouge des infirmes / Ô mon païs, ô Toulouse... » 
Après avoir respectueusement écouté, l'air amusé, ce pastiche déplorable, avalant quelques amuse-gueules, déclinant poliment, mais avec fermeté, l'offre présidentielle, Jean Tirole s'est effacé pour aller rejoindre ses élèves à Toulouse et laissé en plan un pauv'gars secoué par le poids de son incompétence.


Sous l'casque d'Erby


lundi 13 octobre 2014

Fabrique d'un terroriste

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"... il nous tend un miroir impitoyable car ce que nous y voyons, répété à l’envi, comme une mise en abîme,  n’est que le reflet de notre humanité infirme"...
Galadriel 

Des réflexions intéressantes ce matin lors de mon tour de lecture sur le Web, en particulier celle-ci, saisie chez les « Moutons enragés », faisant écho à la réaction de Galadriel dans « Les brins d'herbes engagés », sous le titre « Fabrique d'un terroriste », en réponse à la colère et à la lassitude exprimées par Françoise, une blogueuse qui en a marre et qui explique le pourquoi de son ras-le-bol, ras-le-bol, dont nous avons tous, à des degrés plus ou moins importants, subi les turbulences. Comme c'est assez long, je vous propose un extrait avec liens. A chacun de juger s'il continue la lecture ou non. Pour ma part, j'ai tout lu, tout écouté :



Chère Françoise,

Ô combien je comprends ta révolte et ta décision d’envoyer tout valser !

Qui de ceux qui tiennent un blog d’information avec honneur (et oui, ce vieux mot dit exactement ce que je veux dire) n’ont pas ces pulsions régulières de colère mêlée de lassitude, cette impression d’écrasement devant le flot sans pauses de violences, de bêtises, de lâchetés, de paresses, d’irresponsabilités, de complicités puantes, de perversités.. On pourrait en faire une liste infinie.

Le net existe, dans le pire et le meilleur. Telle une auberge espagnole, on s’y repaît de ce que l’on est venu y chercher.

il nous fait mal… il nous tend un miroir impitoyable car ce que nous y voyons, répété à l’envi, comme une mise en abîme, n’est que le reflet de notre humanité infirme.

L’histoire bien que manipulée par les vainqueurs, nous renvoie depuis longtemps, les mêmes interrogations, les mêmes images. Il suffit de savoir lire entre les lignes.  Sauf qu’il faut prendre le temps d’y aller fouiller, et que cette société de l’immédiateté, de la facilité, ne pousse guère à la lenteur que demande une telle démarche.

Contrairement à toi, je suis blanche, blanche de chez blanche, nordique même, de mère en fille sur des générations.

Mais comme toi, j’ai une tête, un corps dans lequel bat un cœur, des membres, mon sang est rouge et je fais partie de la communauté humaine.

Nos pères ont fait tous deux l’Algérie mais avant, le mien avait fait la campagne d’Italie puis l’Indochine. Lui aussi haïssait De Gaulle. (Cet homme est juste un exemple, il  ne fut ni pire ni meilleur qu’une liste infinie de potentats dont la filiation remonte à l’histoire de l’humanité). 

Ce père,  petit garçon doux et sensible au dire de sa sœur, qu’est-il devenu après avoir vécu tellement d’horreurs ?  Un homme  traumatisé, dur, muet, enfermé, rigide, pétri de peurs, qui rabâchait son regret d’avoir échappé à la mort. Ce fut mon père et je lui ai pardonné d’avoir voulu par force m’imposer sa détestation de la vie.

Que  déduire de son histoire ou de celle de ton père ? Que nos destins tant individuels que collectifs nous modèlent tous et que nous n’avons pas également  les  moyens pour les assumer.

Moi aussi j’en ai bavé. Comme j’avais grandi sous une cloche de plomb, dans une révolte intérieure qui n’avait fait que grandir, j’ai voulu tout expérimenter de la vie.

Comme tous les jours des milliards de semblables sur terre, il aurait fallu  vraiment 3 fois rien, un tout petit hasard au mauvais moment  pour que je bascule dans la dépression profonde, ou la violence, ou la haine, le crime, la sectarisation spirituelle, politique,  la drogue, la prostitution, la mort.. Que sais-je ? J’étais prête à tout.  J’aurais pu aussi me replier, me pétrifier, me dessécher, me déshumaniser, devenir aussi immobile, dure et aiguë qu’une pierre.

Comment ignorer que d’autres n’ont pas eu ma chance, ou peut-être n’ont pas su, pas pu, ou pas voulu la voir parce que quand elle est passée ils étaient tellement possédés par leur souffrance et leur révolte ou étouffés dans leur enfermement du moment qu’ils n’y ont pas cru...

Suite et liens complets



Sous l'casque d'Erby



dimanche 12 octobre 2014

Dimanche zyzycal : Esperanza Spalding

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C'est en allant rendre visite à nos excellents amis de Sodome et Gomorrhe que je suis tombé (non pas sur le cul, bien que...) mais sur la très brillante Esperanza Spalding avec qui je vous propose de passer l'un de ces moments rares que l'actualité nous refuse obstinément à toute heure du jour à longueur d'année.
Un petit tour de biographie pour situer la frangine :
"Esperanza Spalding est une contrebassiste, bassiste et chanteuse américaine de jazz, née un 18 ocotobre 1984 à Portland en Orégon. 
Elle débute par l'apprentissage du violon dès l’âge de 5 ans, instrument qu’elle abandonne plus tard pour la contrebasse. Une expérience de chef d’orchestre à 15 ans, elle entre au Berklee College of music de Boston à 16 ans. A 20 ans, elle devient le plus jeune professeur de l’école Berklee et sort un premier album au même âge.
La contrebassiste qui est aussi chanteuse, a composé la majorité des titres de son nouvel album sur lequel elle a invité le brésilien Milton Nascimento et la chanteuse Gretchen Parlato.
Malgré son jeune âge, 25 ans, Esperanza Spalding connaît et respecte les conventions promotionnelles du jazz : devant l'objectif, elle pose souvent avec son instrument."
AVO Session 2012  


Sous l'casque d'Erby

vendredi 10 octobre 2014

L'école et la révolution sociale

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Nicolas Bouvier, l'excellent écrivain-voyageur de « l'Usage du monde » (nombreuses éditions depuis 1963!), a beaucoup écrit, dont un surprenant très petit livre (publié post-mortem en 1999 aux éditions Zoé, Genève) « La guerre à 8 ans ». Extrait : « Je ne crois pas que les enfants soient bons ou méchants, affectueux ou haineux. Il n'ont aucun temps pour ces distinctions oiseuses, tout occupés qu'ils sont à deviner qui les agresse et qui les protège, ce qui leur colore la cervelle ou ce qui l'éteint comme chandelle (pour moi c'était l'école). » Hé bien, pour moi aussi ! L'école buissonnière, qui « rallume la chandelle », me fut et me reste la meilleure. Sinon la seule utile à acquérir une culture personnelle ouverte sur la vie sociale... pas sur « la carrière professionnelle » et autres vanités !. Cela m'a donné, certes, une culture lacunaire (qui l'a complète ?), très éclectique voire inutile pour ceux qui me disent : A quoi bon tant lire de poésie ? - Et je réponds que j'y apprends la respiration de l'adulte en poésie, à l'écoute et l'école de l'enfant-poète, pléonasme évident... 

*Lire, compter... et savoir*
L'école ne recoupe pas l'enfance, parfois la coupe et l'abîme dès les premières années. Mais, de façon la moins pire possible, elle demeure indispensable à apprendre à sortir du giron familial, à se socialiser. Et à lire, compter, calculer. Encore que... j'ai connu un berger alsacien (que j'alphabétisais en 1961 au service militaire en Allemagne) qui stupéfiait l'adjudant : Hans, combien sommes-nous rassemblés ? Le gars nous regardait en troupeau, les doigts de la main pianotant devant ses yeux puis marmonnait dans sa langue, par exemple 122. Une fois bien rangés et l'appel fait, nous étions 120, ou 1, souvent 2, ou 3, rarement 4 !... A une revue de troupe, on mena le phénomène près du colonel : Combien sommes-nous ?... j'sais pas ! Ça marche au pas et en rangs ! Cette anecdote en dit long, à mon avis, sur la prétention de « l'École DU Savoir », toute laïque, républicaine, obligatoire et gratuite quelle soit ici, et bien ailleurs avec annonces aussi ronflantes de bonnes intentions. Cette école n'est toujours qu'un bricolage - très politique - d'un certain savoir parmi d'autres. Les enfants sans école sont vite savants en observations de la nature dues à leurs occupations, bien que manquant durement d'apprentissage, au moins, de l'écriture. Très gosse, Hans avait appris oralement les chiffres et les nombres d'un berger adulte, uniquement pour compter les moutons. Et quoi de plus moutonnier qu'un rassemblement d'hommes en kaki ? Par contre, Hans me resta difficile à alphabétiser, de plus pour l'usage d'une langue étrangère à sa langue natale. Alors que, malgré barrière de langues, de jeunes recrues algériennes (oh pardon, on disait en 1961 français-musulmans!), mais déjà alphabétisés en arabe, me furent bons élèves - il est vrai que je plaisantais avec eux dans le peu d'arabe me restant de mon enfance, ça aide la pédagogie empirique de ma seule expérience en la matière ! Hans, étant de fait exclu de ce jeu, s'en plaignit à son chouchou d'adjudant (également alsacien) qui mit fin à mon bénévolat, me remplaçant par mon ennemi de chambrée, une recrue séminariste butée. Lequel n'eut bientôt plus que Hans à alphabétiser, mes copains arabes préférant continuer, en douce, à apprendre ludiquement avec moi !

*Le jeu, l'école*
Le jeu a une place instinctive fondamentale dans la vie infantile : il est aussi grande source de savoir, école de vie - et à prolonger toute la vie. Le respect du jeu devient une des grandes bases des écoles « ouvertes ou parallèles » (Freinet, Montessori, etc.). Alors que l'une des grandes pratiques de l'école officielle est « Fini de jouer ! Du sérieux ! », base aveugle, nocive, de la discipline, de l’obéissance à un Ordre Social imposé. Celui de « ceux qui savent » sur les « ignorants », obéissance à acquérir par le dur moule de cette école-là, pour de dociles soldats, hier et aujourd'hui des citoyens dociles aux pouvoirs, politiques et économiques, devenant veaux-qui-votent, du système « bosse ou chôme, mais consomme, râle pas et crève... » !
Il me revient une anecdote de jeu, à mon âge-de-raison-canonique de 7 ans, qui aurait pu entraîner catastrophe. Mon père m'ayant imprudemment démontré le pouvoir de sa grosse loupe de bureau d'allumer au soleil un bout de papier, je chipais la loupe : c'était sans doute au retour d'une école buissonnière dont j'étais revenu excité mais trop tôt, me trouvant seul à la maison. Seul avec des fourmis au jardin. Par jeu idiot, je testais « mon pouvoir » de mettre le feu à une fourmilière qui m'avait intrigué... et, effectivement, je vis des insectes griller et surtout une panique générale du peuple fourmi. Mais le feu prit aussi à des feuilles sèches tombées là, d'un gros buisson bien sec près des poutres de bois de la maison. Ouf, j'eus la présence d'esprit d'écraser de mes semelles cette amorce potentielle d'incendie et je remis, terrorisé, la loupe à sa place, ni vu ni connu... Terrorisé car, quelques années avant, une sœur aînée avait, elle, réussi en jouant avec des allumettes à mettre le feu à l'arbre de Noël et l'incendie avait atteint la moitié de la maison !...
Bien plus tard j'ai repensé, et aujourd'hui je repense à ces idioties de « jouer avec le feu », que pratiquent de grands enfants vaniteux, appelés militaires, les vrais terroristes, qui larguent leurs « bonnes bombes sur de méchants terroristes », avec « petits dommages collatéraux » plus grandes populations en fuite (sinon à Gaza-la-prison)... : Oui, la cruauté humaine est de tout âge, comme la stupidité. Mais, à 7 ans, c'est encore innocent - et je suis vite devenu conscient - après cette mésaventure - de respecter et admirer toute vie. Végétale, animale et humaine.
Le militaire, lui, « sorti de bonnes écoles », n'est ni innocent ni excusable de sa mentalité de tueur professionnel... Ah le Prytanée ou le Petit Séminaire, « bonnes petites écoles » de gosses menant aux « bonnes grandes écoles » de St-Cyr ou du Grand Séminaire, pour nous faire des cons de militaires et de curés... deux castes de mâles-dominants, unies comme la grande politique du sabre et du goupillon de Doulce France !

*L'école émancipée, ouverte ?*
Bien qu'ayant peu d'expérience en la matière, ce thème m'a toujours fasciné, ne serait-ce que, après avoir préféré mon bricolage d'écoles buissonnières et parallèles à mes écoles primaire secondaire et universitaire, j'ai beaucoup souffert d'être de fait éloigné de la scolarité de mes trois enfants. Sinon pendant un an pour l'un d'eux, dans une école primaire classique mais qui s'ouvrait aux méthodes douces, genre Freinet, à défaut de celles de Ferrer ou Montessori...
Beaucoup plus tard, j'ai pu un peu approcher, apprécier une telle école primaire genevoise dite ouverte, puis le hasard, à St-Nazaire, voulut que je devinsse voisin d'un des rares « lycées expérimentaux » de France, qui, dans le giron de L'Éducation Nationale, sont censés être en avance sur notre temps. Il y a là cogestion pédagogues-lycéens, des cuisines à l'enseignement, qui se passe en ateliers à thèmes choisis ensemble, etc.. Cela va dans la bonne direction. J'ai d'ailleurs été invité en « intervenant extérieur » à animer plusieurs de ces ateliers, sur ma proposition de thèmes acceptés (Canal de Suez, Lewis Carroll, Guerre d'Algérie). Pourtant, je reste sceptique : Ce statut ambigu d'expérimental en donne les limites : il fut accordé lors de l'élection de Mitterrand comme « os à ronger » au toutou caractériel d'une frange « gauchiste » de son électorat. Depuis, il est encore toléré, un peu comme une verrue qui finira par disparaître d'elle-même... Pour preuve, ses expériences pédagogiques positives restent à peu près ignorées - et inapplicables - à l'ensemble de l'E.N. ! Et, surtout, il est impossible de bousculer tout le cursus scolaire, de la maternelle à l'université, à partir d'une réforme, même radicale, appliquée au mieux dans 0,01% (?) des seules (ex-)classes de seconde, première et terminale !
La construction révolutionnaire d'une « scolarité générale ouverte » si nécessaire à l'avenir de nos enfants et descendants ne pourra se réaliser qu'avec une victoire révolutionnaire socio-politique contre l'ordre établi par le capitalisme... et cela est l'une des raisons fondamentales de lutter pour cette révolution libertaire. Car une société libertaire solide ne peut exister et durer que par des adultes dont l'enfance fut épanouie, dans une instruction libérée des carcans du vieux monde...
Cette année 2014/15, mon fils et sa compagne ont réussi à réorganiser leurs vies de façon à ce que leurs enfants de 11 et 8 ans soient dans une école ouverte... Bravo et bon vent à eux 4 ! L'avenir est ouvert !


Sous l'casque d'Erby