samedi 30 mai 2015

Encore une drôle de semaine

J'ai beaucoup écouté la radio les jours derniers. Pas les meilleures, mais les moins pires !...
Bien que je sois partisan de la reconnaissance naturelle des valeurs humaines universelles, je m’élève contre les liturgies patriotardes tous azimuts dont les solfériniens sont très friands depuis leur arrivée au pouvoir. Fatigante, très fatigante, la galopante du Panthéon cette semaine ! A croire que le taux d’OGM contenu dans les catafalques panthéoniens va finir par arrêter la pauvreté croissante du pays !
Le jour où seront consacrés dans ce haut lieu du sacre républicain tirailleurs sénégalais, que les nazis montraient dans les actualités de l’époque comme des primates ; le jour où l’on reconnaîtra enfin l’algérien, ou n’importe quel autre métèque, espagnol, italien, polonais, arabe, comme des combattants exemplaires ayant irrigué de leur sang les champs de bataille pour défendre le drapeau tricolore, ce jour-là, je dirai que le Panthéon mérite autre chose que ce que j'ai éprouvé tout au long du show médiatique de la semaine avec lequel on nous a gavés !...
Autre moment fort de la semaine a été le scandale FIFA. Qui ne sait pas depuis longtemps jusqu’à quel point le gouvernement des banques, du blanchiment d’argent, du politique et du foot marchent main dans la main pour abrutir les masses ? A écouter les journalistes, dans un matraquage soudainement frénétique, ils seraient les derniers informés ! Tout pareil que pour le dopage au sein du Tour de France ! A quoi servent-ils si c’est pour crier longtemps après les faits que le loup était dans la bergerie ?...
Soyons Fair-play et rions… Jaune ! Ce qui, in fine, est la couleur du fameux métal après lequel tout ce beau monde court sans chercher à s'arrêter pour souffler un brin, tant il est dopé !...
J’ai beaucoup écouté France Inter et, la nuit tombant, Pascale Clark. Voulez-vous que je vous dise ? Elle a une tête à Clark, la Pascale ! Une voix annonces sonores SNCF ou aéroport, un discours rodé, un peu chahuteur et beaucoup moins innocent qu’elle ne le laisse supposer, au point que quand quelqu’un répond à une question de manière sobre elle reformule la réponse avec une touche de pensée unique, afin que tout soit conforme avec la ligne éditoriale. Très chiante, la Pascale !
Pendant ce temps, dans les villes, loin des studios, des jeunes gus, filles et garçons, l’esprit absent, se pèlent le corps sur un bout de trottoir, les yeux rivés sur le bonnet posé sur le bitume, attendant une pièce de fortune pour grailler et boire un coup, attendant le lendemain qui pour eux aura le goût et la couleur d’un nouveau jour d’infortune…


Sous l'casque d'Erby


lundi 25 mai 2015

Ada Colau, future Maire de Barcelone ?

Source
On le sait, la joie est éphémère, les larmes sont éternelles. 
L’Espagne, ce pays original, toujours malmené, toujours debout, est en passe de mettre, via la Catalogne, un caillou dans la chaussure du tout libéral façon Hollande, Merkel, Juncker et la tripatouillée de mafieux qui gouvernent l’Europe au nom d’une Amérique moribonde pour tuer du pauvre dont ils ne souhaitent plus en voir un dans la rue !
Eh bien non ! Même mort, le pauvre vit encore, se reproduit, emmerde et se démerde, c’est une loi naturelle. Tant que la loi du plus fort fera de la vie un enfer le pauvre sera là pour bien montrer la tache de lèpre sur le visage lisse des crapules capitalistes.
A Barcelone, berceau de l’anarchisme, Ada Colau, sans en être, bien qu'elle n'en soit pas loin, est sur le point de devenir la première maire « indignée » d’Espagne. Une goutte dans le désert c’est toujours une goutte, surtout quand elle fait suite à d’autres gouttes au milieu de la soif. En termes gagne-petit, on appelle cela une grosse pluie pouvant cesser d’un moment à l’autre, irriguante, bénéfique pour la flore et la faune qu'elle immerge. C’est l’instant où, autour de la mare, tout le monde respecte le Monde, y compris le prédateur qui rôde !
La liste de cette militante, incluant Podemos dans ses rangs, luttant contre les crapuleries de la crise, est arrivée en tête des élections municipales à Barcelone, le dimanche 24 mai. Elle a une chance de devenir première magistrat d’une des villes les plus culturelles et politique du monde. A 41 piges la catalane, qu’on présente dans les médias façon pipol comme une dame à la tête ronde et à la coiffure adaptée, en larmes devant des militants euphoriques, lève les bras au ciel pour partager la joie d'un électorat qui en avait marre. Puisse-t-il, le ciel, écouter des paroles de sagesse et d’humanité. Car des larmes il en existe de toutes sortes !
Voici ce qu’elle a dit  submergée par l'émotion : « Le désir de changement a vaincu la campagne de la peur, de la résignation, et avec ça c’est nous tous qui gagnons, surtout Barcelone. » 
Oserons-nous, français, au socialisme frelaté, en imaginer autant un jour prochain ?... J’en doute !


Sous l'casque d'Erby



Jean-Jacques Dugue, marqueteur

Parmi les artistes de l’ArTche, Jean-Jacques Dugue est un gars discret, très timide, qui étale une palette talentueuse à couper le souffle. Un travail adroit, méthodique, précis et soigneux dont le sens artistique n’est pas la moindre des qualités. J’ai grand plaisir à partager avec vous en ce lundi de Pentecôte quelques-unes de ses créations. Au pied de chaque image, Jean-Jacques Dugue explique comment lui est venue la passion pour son art.

Jai fait toute ma carrière dans lindustrie du gaz et donc bien loin de l'industrie du bois, même si celles-ci ont quelque chose en commun... l'énergie qu'elles génèrent !


La visite dun salon parisien, dans lequel un marqueteur exposait, a
été pour moi une révélation.


Maintenant retraité, jai réalisé mes premiers travaux en
autodidacte avec peu de matériel, « juste pour voir. »



Des revues spécialisées, quelques morceaux de placages, une scie,
de la colle et beaucoup de patience



 mont permis dévoluer dans cet art.




Mes racines et la proximité de la mer sont mes principales
inspirations.




Sous l'casque d'Erby

Gaga lui met le feu !...


dimanche 24 mai 2015

Pablo Neruda un Grand homme

Source
J’ai passé une semaine duraille ! Pas au point de me faire sauter le caisson, quand même pas, mais suffisamment turbinante pour faire extravaguer le citron des heures durant. Je n’aurais jamais dû quitter les terres fertiles des certitudes réconfortantes héritées d’un passé sous influence. Pour des raisons que j’ignore je n’avais jamais lu « J’avoue que j’ai vécu » de Pablo Neruda, que je considérais dans mon esprit comme un acquis culturel, tant son émanation incitait au culte de la personnalité. Quand il est pauvre de culture l’humain a la foutue manie de mettre en gage au Mont-de-piété son bien le plus précieux, la liberté.
Neruda, un pseudo emprunté chez Connan Doyle, selon les propres dires de Don Pablo, dans l’un des épisodes de Sherlock, qu’il aimait à lire tout minot, tout comme il aimait les films d’indiens et l'observation méticuleuse du milieu ambiant, dont il tirait de forts jolis poèmes.
Après lecture du Chef-d’œuvre, j’ai passé ma semaine à ruminer du sordide à l’intention du Grand poète chilien, me surprenant à reprendre la lecture de Francisco Coloane pour me mettre le corgnolon à l’endroit. A croire que j’aime la douleur pour me prouver que le mal fait effectivement très mal, surtout quand il est gratuit !
Il est des mensonges qui n’ont de vérité que l’artifice qu’on leur donne pour soulager une conscience mise à mal par la réalité, tant le poids est léger aux épaules du bonimenteur. Pablo Neruda a pris plaisir à débobiner la pelote de sa vie pour nous offrir le code de conduite du petit-bourgeois : petit fonctionnaire d’Etat par piston, il a démarré à 23 ans une carrière diplomatique qui lui offrait le loisir de s’épanouir avec le monde de son époque, de Rangoon à Ceylan, de Madrid à Buenos Aires et partout où un monde en mutation avait fait de la guerre et de la destruction un art perpétuel.
Grand écrivain, Grand poète, Grand homme, Pablo Neruda s’était engagé corps et âme en faveur des républicains espagnols dans leur lutte contre le fascisme et il y donna beaucoup de sa personne pour éviter à l’Espagne une longue nuit qui dura 40 ans. Il aimait la République espagnole, mais en bon petit-bourgeois stalinien il n’aimait pas les anarchistes, pas plus que les trotskystes dont il dresse en quelques lignes définitives un portrait aussi haineux que mensonger. Si Pablo Neruda n’aimait pas Franco, il détestait tout ce qui en Espagne s’employait à faire un exemple de révolution réussie, réduisant les anarchistes à une horde de tueurs qui, au lieu de se battre sur le front contre le fascisme, préféraient exécuter des innocents à tour de bras à l’arrière-front. Sans plus de scrupule, Don Pablo dérobe à la vérité la réussite d’une révolution sociale dont anarchistes, socialistes et, dans une moindre mesure, les trotskystes étaient (cela est historiquement prouvé par des historiens indépendants) les grands précurseurs, menant de front la guerre et l’organisation sociale du camp républicain en développant un modèle de société dont aucun capitalisme, libéral ou d’Etat, ne voulait, d'où le manque de soutien de la part des démocraties au peuple espagnol, avec les conséquences que l'on sait. Mais de cela le stalinien Pablo Neruda n’avait que faire ! Il avoue même dans ces mémoires ne rien regretter de ses choix et de son engagement militant.
C’est toujours lui qu’on retrouve à Marseille, après la défaite républicaine, affrétant des bateaux pour embarquer des exilés espagnols, dont le sort en France n’était pas des plus enviable, vers l’Amérique Latine, le Chili en particulier, prenant soin de ne délivrer de laissez-passer en priorité qu’aux encartés staliniens ! Exemplaire !
Je me console, un peu, en me disant qu’au moins je sais que le « Grand homme » est une notion aussi improbable que de chercher à ripoliner des plinthes avec une échelle à coulisse !


Sous l'casque d'Erby



lundi 18 mai 2015

Sue Venning, artiste protéiforme




Membre de l’ArTche des sens ayant participé à l’exposition du mois de décembre 2014 à Perros-Guirec, Sue Venning est une artiste protéiforme au talent égal, quel que soit le registre dans lequel elle s’exprime.
Après des études d'art à Plymouth et à Londres, Sue a illustré des Muppets et réalisé des décors de films. Elle a aussi turbiné pour la téloche ou participé à la création de spots publicitaires.
Aujourd'hui, elle vit et travaille à Hénanbihen, dans les Côtes d’Armor.

De la sculpture à la peinture, Sue aime, en outre, utiliser les débris que la mer charrie et dépose sur les grèves comme autant de natures mortes, qu'elle saisit presque pieusement (coquillages, algues, bois mort, filets, plumes d’oiseaux…) pour usiner des créations singulières que le regard accueille avec plaisir. L'utilisation de ces matériaux a une place de choix dans son esprit, car Sue Venning reste attentive au respect de la nature, rappelant chaque fois que l’occasion lui est donnée d'affirmer que sa « démarche artistique est d’abord écologique »… Et, forcément, la terre façonnant l'humain et réciproquement a dans son travail une place de prédilection !

Mais le mieux est que nous écoutions ce qu'elle dit sur ces visages de cette terre que nous vous présentons dans cette page :

« La mer, la roche, le vent et la pluie ont façonné le paysage breton et la population rustique qui l'habite. Les plus anciens y ont vécu des périodes de bouleversements, voyant les charrues à chevaux et le dur labeur physique faire place à notre vie d'intérieur actuelle, dominée par l'automobile, la télévision et l'ordinateur.


On est saisi par la beauté de ces visages de vieilles dames marqués par les éléments, en ces temps où l'on tolère de moins en moins les rides et où les écrans et le papier glacé nous imposent le regard sans expression de figures au botox. Je suis fascinée par le contraste entre ces visages habités et les coiffes d'une exquise délicatesse, à l'origine simples bonnets et écharpes ayant évolué vers des créations toujours plus fantaisistes et décoratives, chacune propre à son village ou sa commune.







J'attache une importance au fait que les têtes sont faites entièrement de matériaux naturels, trouvés en Bretagne. J'ai expérimenté l'utilisation de la boue résultant de la digestion des vers de terre, laquelle est finement filtrée et étonnamment spongieuse. Les vers ne la produisent qu'au printemps et en automne - périodes que je passe pliée en deux, avec mon seau. Après avoir pétri et mélangé la boue en une grosse boule, je travaille simplement avec quelques outils pour faire apparaître les têtes, et je laisse différents caractères s'exprimer au gré de mon humeur et de mon attitude. Ensuite je les laisse sécher à l'air et, comme cette terre est pleine de vie, des graines germent, de petits vers éclosent et créent des rides, des crevasses apparaissent puis réduisent à environ deux tiers de la taille réelle.








La marque des éléments naturels sur ces sculptures se fait l'écho de l'altération des visages bretons qu'elles reflètent. Les coiffes sont toutes faites d'après les formes et styles traditionnels mais au moyen d'algues séchées, de squelettes de feuilles et de peaux de poissons.
Avec "Visages de cette terre" j'explore la beauté de la vieillesse et des expressions, tout en tâchant de montrer notre besoin de renouer avec notre environnement. »








Sous l'casque d'Erby



dimanche 17 mai 2015

L'AIR



L'arbre et l'homme aiment la liberté de l'oiseau envolé...


Quatre éléments : Voilà le dernier des quatre poèmes annoncés dans le billet du 9 mai – Rem*

*

L'AIR ?... ô l'Azur-l'Azur-l'Azur !... Air connu...
Mais l'air de quoi ? D'un cul-terreux, d'un clown, d'un coincé ?
Mais de quoi donc j'ai l'air ? D'une rengaine de Piaf, au mieux ?

Ça a l'air de rien l'air mais ça manque pas de vocabulaire
Ni d'odeurs.

Ni de courants d'air...surtout !

Lorsque je crache en l'air (Voltaire n'y est pour rien)
Sans malheur pour mon nez (Rousseau y est pour quelque chose)
C'est qu'il y a du vent
Et j'aime Le vent
Même mauvais – mais bon, mieux encore...

Vive les "monte en l'air" les montgolfières et les fiers oiseaux
Vive l'air d'une chanson qui s'entête
A me faire courant d'air dans la tête et
Vivement de l'oxygène
Un peu !

L'air est à la fête : J'ai l'air d'y avoir bien bu
Je m'éclate et je plane...

Là-haut les vrais planeurs - frégates des mers et aigles de monts -
Ignorent nos bulletins météo et
Savent profiter des courants ascendants, en bons professionnels :
Ils sont les maîtres d'école des amateurs de delta-plane...

Là-haut les nuages naissent et foncent
Se chamaillent se zèbrent et fondent

Là-haut le sable du désert en arrive à cacher le soleil
De là-haut peut s'abattre soudain un nuage de sauterelles

Vers là-haut s'élèvent en gaz et en poussières
nos pollutions industrielles pires que sauterelles
De là-haut tombe la nouvelle plaie des pluies acides...

L'AIR ? Tout-un-chacun benêt-savant ne peut plus l'ignorer :
Il règne très haut de très grands vents - et "paravents" -
dessous les quels s'ordonnent nos vents et nos climats et nos vies...

Oui, ça n'a l'air de rien l'air
Oui, c'est tout ce qu'il nous reste de gratuit
Oui, on y pense peu souvent, que l'on respire de l'air

Et que c'est une première raison d'être libertaire... pur.

*
(Nous sommes tous de "l'élément AIR"
en particulier les natifs
des GEMEAUX, de la BALANCE et du VERSEAU)



Sous l'casque d'Erby

samedi 16 mai 2015

LA TERRE



J'ai les pieds solides sur terre.
Avant d'avoir tête en l'air feu au regard et portrait dans l'eau !


Quatre éléments : Voilà le troisième des quatre poèmes annoncés dans le billet du 9 mai – Rem*


*



La Terre est ronde et même bourrée

La Terre sommeille et rêve de débourrer

La Terre est pleine de terre inerte qui boit de l'eau du feu de l'air

La Terre inerte fourmille de vies la terre a sa propre vie

La Terre érupte - la terre s’érode- la terre colle aux godasses

La Terre est basse ça fait bien mal aux reins

La Terre est ingrate nourricière

On est ingrat pour la terre

Il fait si noir dans la dernière demeure



La terre est belle et devient la poubelle des humains

La terre des humains reste à faire



Notre terre qui êtes sur terre que votre nom soit notre paix

Non pas la "paix des cimetière"

Non pas "le bonheur des pierres"

Il n'y a pas de paix dans une économie qui mène à la guerre



"Creuse la terre creuse le temps" chante Brassens

Au pauvre laboureur - chacun

Chacun

Demain usufruitier de la planète Terre pacifiée

Sans guerre la terre peut nourrir des dizaines de milliards

Des dizaines de milliards de citoyens du monde



La terre des humains rassasiés reste à faire

Contre la terre-terreur des silex des lances des tanks des camps

Contre la politique de la terre-brûlée et des famines systématiques

Contre la terrible terre-éponge de nos sangs et de nos spermes

Éponge de nos larmes et de nos sueurs

ô terre muette qui cauchemarde !



La terre est belle à découvrir toujours

Belle comme cette première île enfin vue par Colomb aux Caraïbes

Belle comme cet arbre-île dans le lac Léman

Belle comme un arbre - belle comme un pré - belle comme une fleur

Belle comme une taupinière

Belle comme "un rond de sorcière" d'une champignonnière

Belle comme les secrets du désert si beau

Belle comme la vie géologique des cristaux magnifiques

Et comme l'astuce des racines à percer le granit

Qui est l'astuce d’Ève à percer le granit du cœur de son élu



Le cœur me fend d'avoir été l'élu

Sans la pomme du paradis terrestre

Mais avec d'autres mythologies inouïes comme

Ces ministères de Dieu-du Diable-de l'Intérieur-du Commerce-de la Guerre

            et du petit-dernier-le pire le ministère de "l'Éducation Nationale"

Qui prend nos enfants

Les enfants de la terre

Pour en faire des citoyens-pollueurs-soldats-chair-à-canon

Quand il leur faut au contraire chanter et chanter



"ALLONS ENFANTS DE LA TERRE

LE JOUR DE PAIX DOIT ARRIVER"



*



(Nous sommes tous "de l'élément TERRE"

en particulier les natifs

du TAUREAU, de la VIERGE et du CAPRICORNE)



 Sous l'casque d'Erby




vendredi 15 mai 2015

Peintures de P.Diaz

Dédain

Dans un contexte coloré et psychédélique, P.Diaz retranscrit picturalement une expression [émotion] pure. Cette émotion est alors restituée sur le canevas par une simplicité technique visant à la garder authentique.

Songes
La couleur, souvent dénigrée dans la représentation classique du malaise, est ici employée afin de rendre compte de la richesse de ce dernier. Le malaise n’est en effet pas monochrome et se divise en un spectre chatoyant, plein de subtilités.
Dans un monde sarcastique ou le minimalisme d’un design épuré se mêle à l’apologie de codes chromatiques surexploités, P.Diaz se tient dissident de l’impressionnisme, redonnant a ce genre parfois désuet une interprétation moderne, l’adaptant aux aléas de notre temps.

Les amants
Angoisse, psychose, incertitude du lendemain, tels sont les thèmes abordés par l’artiste, faisant un pied de nez bariolé à l’attitude désinvolte et datée des médias contemporains.

The Raven

En bref, P.Diaz vous propose ici un regard neuf et honnête sur notre époque par le truchement d’une palette colorée et d’un défaitisme avoué.



Sous l'casque d'Erby


jeudi 14 mai 2015

L'EAU


Bébé, sors du bain, ta couche sèche t'attend !




Quatre éléments :Voilà le deuxième des quatre poèmes annoncés dans le billet du 9 mai – Rem*



*



L'EAU... mais quelle eau ?

Il y a bien des eaux, de toutes les couleurs et de toutes les saveurs

Des eaux  douces, douces-amères, plus ou moins salées ou saumâtres

Des eaux extra-ordinaires et des eaux plates extraordinairement

Des eaux usées, rusées, lourdes, légères, cristallines, miraculeuses

Des eaux javellisées, aseptisées, des eaux sceptiques même

Des eaux intimes, de celles où

nous étions si bien dans le ventre maternel



Et des eaux dangereuses, troubles, traîtresse, voire haineuses

De bien basses-eaux et des bases maritimes pour sous-marins nucléaires

De pacifiques lagunes d'eaux bien particulières et belles

qui servent à des essais nucléaires au nom des quels

contre la VERITE-PAIX des ondes poser à Auckland des bombes

grâce à des grenouilles de piscine !



Le photographe Fernando Pereira a été assassiné



Le photographe Fernando Pereira a été assassiné

dans le Pacifique par une piscine parisienne et

dans le pacifisme par la guerre...



L'EAU ... : sur les rivages (ou près des lavabos !) vivent les hommes :

Les 9/10° de l'humanité sont à proximité de l'eau et

les autre nomadisent - marins compris! -

via des aventures guerrières ou pacifiques

de point d'eau en point d'eau buvables

comme bien des citadins de bistrot en bistrot...



L'EAU... à la source a des éclats de feu en sortant de la terre

Elle fait des bulles d'air - des poèmes-fantaisistes

Elle roucoule -"à la claire fontaine"- puis coule sous les ponts

et abreuve les amours de la terre avant d'aimer la mer originelle...



L'EAU... dans l'air s'évapore, les nuages n'en pleuvent mais...

Les EAUX-VIVES de Genève aux VIVES-EAUX de Bréhat se marient

Et le moindre ruisseau et le grand jet d'eau sont d'H2-O

Comme les marées de la Manche - inouïes aux équinoxes ! -

Et les eaux de la Mer Morte... des banquises, des glaciers millénaires :

L'"H2-O"... sources, réservoirs, cours d'eau, canaux, golfes clairs,

polders, lacs, mers et océans, l'eau soudain rompt nos digues téméraires,

soudain "rien ne va plus"... dans l'art de contenir la force de l'eau...

Et l'eau tue :

Raz de marée, typhons, moussons, déluges, crues, inondations, sécheresses,

ou simplement rupture de canalisation ou rupture de coque de navire...



L'EAU est forte et l'homme aussi qui se bat à la dompter et crée

Les EAUX-FORTES dans l'art et l'art de naviguer...

Et l'art de la lavandière...



L'EAU...il y a des eaux mortes - assassinées par l'homme -

Il y a des eaux-de-vie et eaux-de-feu pour et contre sa santé

Il y a des larmes pour rire et pour pleurer sa vie

Il y a de la salive pour manger boire et parler - et des crachats perdus -

Il y a ... des "mers à boire" dans les bibliothèques publiques

Et des fleuves de discours où noyer le poisson...



Et puis il y a la natation où apprendre de nos frères dauphins la liberté

Enfin.



*

(Nous sommes tous "de l'élément EAU"

en particulier les natifs

du CANCER, du SCORPION, des POISSONS)


Sous l'casque d'Erby

Excés homo !...