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Avez-vous
entendu jaser de la perversité temporelle ? Un truc d’ouf qui fait bander ceux
qui veulent échapper à quelque chose ou réparer ce qui a précédemment été mal ou
pas fait du tout. Ou qui cherchent dans le rêve le refuge idéal pour échapper à
la déconfiture de l’esprit.
Le temps va
et vient comme une feuille morte poussée par des automnes lointains ne manquant
pas l’occasion de faire un coucou en rappliquant. Le frisson du temps jadis où
tout était beau et bleu comme un ciel bleu.
Tranquillement
installé dans votre salon, vous pensez vous trouver sur votre terrasse côté sud
et en fait pas du tout. Hier comme aujourd’hui la boîte à manivelle vous joue
des tours. En réalité, hier comme aujourd’hui, vous vous trouvez quelque part
en milieu hostile, cerné par des loups affamés, pas une escarbille à vous
mettre sous les dents pour chasser un encombrant bout de castor coincé dans un
creux ; des ours démontés par l’absence de saumons vous tombant sur le
paletot comme meute de Le Pen excitée par la chair fraîche, ou par des ministres
voletant comme des drosophiles à l’idée d’un festin national.
Où
suis-je ? Que dis-je ? Qu’écris-je ? La vilaine perversité
temporelle !
Je parle des
élections régionales de la France en état de « guerre civile », on me reproche l’oubli palestinien, le
mur israélien, Gaza, sa violence, les victimes qui mangent le caillou à pleines dents.
Je parle de
la Syrie, de l’usinage terroriste par des États pervers, des prémices d’une
Troisième Guerre Mondiale, et me voilà de fait devenu un malfaisant poutinien, complice
de je ne sais quel chef sanguinaire, sans que je ne sache davantage pourquoi...
De fait, j’oublie
d’évoquer le Venezuela, où la bourgeoisie « locale »,
aidée par les amerloques, a coupé les vannes, privant les magasins d’alimentations
du strict minimum pendant le déroulement de la campagne électorale, affamant le peuple pour l'obliger à « bien voter ». Suis-je coupable de n’avoir pas été assez chaviste ou de ne pas avoir été assez rapide à la détente ?...
Je parle d’élections
régionales dans une France guerroyante,
qui boit pour ne pas perdre espoir, on commente, ou on ne commente pas : « oui, bof, il y a mieux à faire ailleurs ! Mais
la Grèce ?... Mais le Portugal ?... Mais l’Espagne ?… Et le Soudan dans tout ça, on en fait quoi ?... Et l’escroquerie de la COP 21 ?...
» Et j'en oublie. Atroce !
Entre 7 et 9
millions de pauvres, vivant sous le fameux « seuil
de pauvreté » en Hexagonie, se disputant bouts de cartons et trottoirs
interdits, faisant une queue humiliante devant les banques alimentaires ?... Aucune importance, puisque plus loin l’horreur est ô
combien plus exotique !
Mais de quoi
on parle ? Des pauvres du monde à nos pieds, partout où l’on pose un arpion, ou de la stratégie générale d’un capitalisme de la mort pour tout détruire sur son passage ? Mais de rien, puisque c’est
toujours plus loin qu’on sert les meilleurs banquets !
Voilà à quoi
ressemble la perversité temporelle en ce week-end où passé et futur vous font perdre le sens de l’orientation !
Je ne
voterai pas ce dimanche, puisque les états-majors ont déjà signé des accords
pour nous flanquer la dérouillée !
Sous l’casque
d’Erby
Bonjour aux caillardeuses et aux caillardeux. Un petit tour rapide avant hibernation. On appelle cela "hypothermie régulée".
RépondreSupprimerLa bonne journée.
https://www.youtube.com/watch?v=FPGA4hBD0BY
RépondreSupprimerMerci pour la magnifique chanson de Catherine Le Forestier. Lien en clair : allez voir mes voisins
SupprimerTrès juste.Quand je pense que depuis des années Le Monde n'a cessé d'affirmer que le Vénézuéla était une dictature... Plus mensonge est énorme... !
RépondreSupprimerEtonnante similitude entre nos billets du jour.
Salut tous ! Bon, je viens de refermer les fenêtres, il ne fait pas si chaud, après tout. Non, je ne suis pas sorti non plus. Pour quoi faire ? Je n'avais pas besoin de pain, alors...
RépondreSupprimerOn apprend seulement que la poudre a un peu parlé entre des navires turc et russes. Ce n'est pourtant pas le 14 juillet. Jusqu'où quelqu'un ira-t-il trop loin ? A une dizaine de jours de la trève des confiseurs, cela fait un peu désordre.
Vive le vent d'hiver( sauf qu'il est bien calme, lui).
Quel dommage ! Il semble que la participation dépasse les 50% dès 17h en Pays de Loire : pas bien du tout ! J'aurais tant aimé zéro pour cent.....
RépondreSupprimerPour rester - en plus court! - dans le ton de ton billet :
RépondreSupprimerPierre Desproges :
Le savoir-vivre est la somme des interdits qui jalonnent la vie d'un être civilsé, c.a.d. COINCÉ entre les règles du savoir-naître et du savoir-mourir.
C'était le billet du jour de l'ami JJ :
http://pjjp44.blogspot.fr/2015/12/faudrait-savoir.html
Quand on mélange le Rouge, le vert, le bleu, on obtient qu'une couleur: la grisaille
RépondreSupprimerC'est notre printemps à nous. Non je vote pas pour le gris couleur argent.
Excellent, bien sûr. Sauf le dessin du 'Point'. Par exemple, on n'écrit pas "fin", mais "f1" (un caractère gagné), ni "poing", mais "pou1".
RépondreSupprimerL'ETAT D'URGENCE, CADEAU De la France coloniale...
RépondreSupprimerextrait :
D’après l’historien Benjamin Stora, « entre 1957 et 1962, on peut estimer à environ 10 000 le nombre d’Algériens qui [...] ont passé de un à deux ans dans les camps en France ». Cette période marqua l’importation de l’idéologie et des pratiques coloniales en France. Plusieurs personnalités de la droite française, en novembre 2015, appellent à la création de centre d’internement des « fiches S » (personnes qui font l’objet d’une attention particulière pour les services de renseignement)
voir
http://survie.org/billets-d-afrique/2015/252-decembre-2015/article/etat-d-urgence-colonial-5054