Putain de guerre - Tardi |
Il y a un an, j'écrivais ce qui suit. Akoibon se casser l'cul à toujours inventer ce que tout le monde sait jusqu'au dégueulis, tant l'oubli est vif aux esprits ! J'ajoute des nouveaux crobards d'Erby, parce que lui sait aussi de quoi il s'agit. Pourquoi chacun agit.
A deux pas de chez moi, entouré d’un quartier résidentiel, où les oiseaux demandent la permission de vocaliser, est érigé un mémorial, ouvrage réalisé pour célébrer le souvenir des enfants du pays expédiés à l’abattoir lors des deux « grandes guerres », parce que telle était et demeure la volonté des Etats aux ordres de la finance mondiale. Il y a deux ou trois jours, un employé communal karcherisait le granit pour lui donner le lustre de circonstance. La propreté a son prix. Je n’ai pas pu retenir un profond sentiment de dégoût, pensant à ce mot de Romain Rolland : « La guerre est le fruit de la faiblesse des peuples et de leur stupidité ».
A deux pas de chez moi, entouré d’un quartier résidentiel, où les oiseaux demandent la permission de vocaliser, est érigé un mémorial, ouvrage réalisé pour célébrer le souvenir des enfants du pays expédiés à l’abattoir lors des deux « grandes guerres », parce que telle était et demeure la volonté des Etats aux ordres de la finance mondiale. Il y a deux ou trois jours, un employé communal karcherisait le granit pour lui donner le lustre de circonstance. La propreté a son prix. Je n’ai pas pu retenir un profond sentiment de dégoût, pensant à ce mot de Romain Rolland : « La guerre est le fruit de la faiblesse des peuples et de leur stupidité ».
Les rupins déclenchent les guerres –
souvent quand la situation sociale est explosive et le risque de révolution palpable –, organisent des campagnes de propagande haineuses, expédiant
par millions de la chair à mitraille sur tous les fronts et, une fois le « ménage » terminé, les
peuples comptent les morts, maudissant le frère des pays voisins, qu’ils
tiennent pour responsable de l’horreur... Roule frénétique petit tambour !
Aujourd’hui, devant une foule
nourrie à l'aliment pour bétaille, on glorifie les survivants, évoquant les clamecés pour rien, mais on célèbre surtout un acte criminel majeur, sous le regard des grandes familles
qui l’ont commandité.
A l’ombre des drapeaux nationaux, on
dépose des gerbes sur la tombe du soldat inconnu, on se recueille, on ravive la
flamme, on entretient les crimes passés pour alimenter les prochaines boucheries !
« Tant que le caprice de quelques hommes fera loyalement égorger des milliers de nos frères, la partie du genre humain consacrée à l’héroïsme sera ce qu’il y a de plus affreux dans la nature entière », écrivait Voltaire.
Sur le sujet, chez le Cénobite : Maudite soit la guerre...
« Tant que le caprice de quelques hommes fera loyalement égorger des milliers de nos frères, la partie du genre humain consacrée à l’héroïsme sera ce qu’il y a de plus affreux dans la nature entière », écrivait Voltaire.
Sur le sujet, chez le Cénobite : Maudite soit la guerre...
Sous l'casque d'Erby
Le bonjour aux caillardeuses et aux caillouteux.
RépondreSupprimer« L'humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier bureaucrate aura été pendu avec les tripes du dernier capitaliste » !
... et aux branches de la croix du dernier cureton !
SupprimerIl va de soi, René !
Supprimert'as bien parlé,le problème c'est qu'il faudrait un jugement et que c'est du domaine des bureaucrates ce genre de choses,on est mal barré!!!!
SupprimerOnze novembre. Une journée marquée de noir par les corbeaux. Une journée dont le souvenir ne peut être dépassé que par celui du 9 mai 1945 (oui, j'ai bien dit 9 mai). Quand des dizaines de millions d'innocents jonchent le sol de leurs pauvres membres désarticulés et rougis, des capitalistes sablent le champagne. Particularité, ces capitalistes sont le plus souvent les mêmes, ou leurs fils soumis et contents. De nos jours, ce sont les mêmes qui se gobergent ainsi.
RépondreSupprimerEt ceux qui ont refusé d'aller ainsi verser leur vie pour les beaux mécréants couronnés ? Hélas, sur ordre des Grands, ils sont branchés proprement à quelque sycomore....
Mais leur sang hurle jusqu'à la fin des temps, porté par leur progéniture réelle ou putative, parce que les indignations NE MEURENT JAMAIS. D'ailleurs les Grands n'ont JAMAIS su qui a hurlé le vrai cri des PETITS.
Ni plus ni moins, Jean-Claude. Viens d'ajouter au pied de l'article, sur le même sujet, un lien sur celui du Cénobite tranquille.
SupprimerBonjour Bab. Tu es vivant ? Aucune nouvelle de toi depuis cinq jours, je m'inquiétais ! Je t'ai écrit plusieurs mails, ch
Supprimerhttps://rannemarie.wordpress.com/2016/11/05/mwert-po-lpatreye/
RépondreSupprimerIl y a une video d'une heure: "Tardi et la grande guerre" que je (Rém*) trouve excellente ! :
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=qYEI1Cn5zB0
(du même anonyme...)
SupprimerLa Marseillaise des requins - Gaston Couté
Allez ! petits soldats de France
Le jour des poir's est arrivé.
Pour servir la Haute Finance
Allez vous en là-bas crever !
Allez vous en là-bas crever!
Tandis qu'au cœur de la fournaise
Vous tomb'rez, une balle au front,
De nos combin's nous causerons
En fredonnant la " Marseillaise " !
extrait de : htthttp://zgur.20minutes-blogs.fr/archive/2010/11/10/en-ce-11-novembre-ayons-une-pensee-pour-gaston-coute-qui-dan.
erreur sur l'intitulé du lien : voilà le bon
Supprimerhttp://zgur.20minutes-blogs.fr/archive/2010/11/10/en-ce-11-novembre-ayons-une-pensee-pour-gaston-coute-qui-dan.html
Pas le temps ce soir de répondre à tous les commentaire. J'ai juste ajouté la vidéo sur Tardi (colonne de droite) proposée par Rémi. Je la regarderai demain aux aurores, mais je fais confiance à Rem* sur le sujet. Quant à Gaston Couté, vingt dieux que je l'aime ce gars-là...
RépondreSupprimerLa bonne soirée.
Comme disait Anatole France : «On croit mourir pour la patrie : on meurt pour des industriels.»
RépondreSupprimerBien sûr, Rodolphe, tu as tout à fait raison de republier tel que ton billet de l’an dernier et même les liens et commentaires de l’époque !
RépondreSupprimerHier 11 novembre 2017, je me suis fait un « tour d’actualités morbides » au lieu de repenser aux horreurs d’il y a un siècle. Et je notais :
Massacres de Syrie ou du Yémen. Noyés de Méditerranée. Tueries des attentats. Morts de faim...
Paradise Papers. Actes et propagandes fascistes. Étalages de cynismes. Escalades de corruptions... :
ces temps étalent, comme jamais, peut-être, L’OBSCÉNITÉ du système capitaliste mondial.
Bon et maintenant ?, lutter
ouvrir plus que jamais l’avenir, chacun à sa façon...
Cette année, l'ami Erwann-Cénobite consacre son billet à une autre souvenance, très souriante : la collecte de chansons par l'ami Dick !
SupprimerAux froussards
RépondreSupprimerqui ne veulent pas qu’on les transforme en chair à boudin.
Aux tendres
aimant leur amoureuse et leurs petiots plutôt que la patrie.
Aux non violents
incapables d’étriper leurs frères.
Aux sages
qui volent au-dessus des guerres et des caprices.
Aux insoumis et indomptables
qui ne s’aligneront jamais derrière toute idée imposée.
Aux anars
n’appartenant à personne.
A la liberté
qui vaut autant que la fidélité.
Aux sourires des hommes vivants
à la mémoire deceux qui sont morts tristement.
(Le poète F.)
Et que vive le poète F. !
SupprimerPeux-tu, Anne-Marie, nous en dire plus sur lui ?
Et bien non malheureusement, j'avais trouvé ce texte qui m'avait beaucoup plu, il y a longtemps, en ligne, mais je ne me rappelle plus où, vraiment désolée
SupprimerLe bonjour aux caillardeuses et aux caillouteux. Deux nounouveaux crobards expédiés par Erby ajoutés à la place de l'ancien. Merci à lui.
RépondreSupprimerSignalé par le blog « mes coups de cœur », récit de l’arrestation du cinéaste de la lutte des ouvriers de GM&S : « Lech Kowalski. Le pouvoir des images ». FIN du RÉCIT :
RépondreSupprimer« ...)La lutte de ces salariés illustre en fait ce qui arrive aux ouvriers du monde entier, et cette histoire, leur histoire, porte bien au-delà du territoire français. En Australie, par exemple, les usines de fabrication automobile ont complètement disparu. Mais pendant la crise de 2008, qui a renfloué l’industrie automobile ? Les gouvernements, grâce aux fonds publics issus des impôts collectés auprès des citoyens. Comment une société ose-t-elle encore se dénommer ainsi, quand elle n’est plus qu’une agglomération de consommateurs ? D’où viendra l’argent pour consommer si les gens n’ont plus d’emplois ? Comment les actionnaires gèreront-ils ce dilemme ? C’est ce qui causera leur perte.
Dans le monde entier, les gouvernements sont incapables de gérer les problèmes sociaux abyssaux qui résultent de l’impact incroyable des multinationales sur nos vies. Pour moi, c’est très clair : nous, citoyens, avons perdu toute illusion de vivre en démocratie. Où sont les gouvernements, aujourd’hui, alors que les peuples ont besoin d’eux comme jamais ? Je filme la lutte des salariés de GM&S pour soulever ces questions. C’est pour ça que j’ai été arrêté. Les oligarchies ont peur de mes images. J’ai été arrêté parce que je suis un cinéaste indépendant qui filme la réalité du monde qui l’entoure. (suite sur :https://www.humanite.fr/lech-kowalski-le-pouvoir-des-images-645342 )
Des éditions Plein Chant (voir http://www.pleinchant.fr/) je viens de recevoir un livre dont voilà le sujet : « Petit-fils d'esclaves, Charles Denby (1907-1983) passe son enfance sur une plantation de coton de l'Alabama avant d'aller chercher du travail dans les usines automobiles de Detroit, dans le Michigan, où il deviendra un militant syndical pugnace. Sur la plantation, la grand-mère raconte ses souvenirs du temps de l'esclavage(...) » :
RépondreSupprimerCharles Denby : Cœur indigné - Autobiographie d'un ouvrier noir américain
AVIS : il est en souscription jusqu'au 30 novembre 2017 au prix de : 18 € (dont 5,84 de poste!)
de bab :
RépondreSupprimerécrit en 2O14
http://bab007-babelouest.blogspot.fr/2014/11/cest-la-guerre.html
et pas vraiment dépassé
Un petit coucou en passant à Rod le poète !
RépondreSupprimerBisous célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Bonsoir,
RépondreSupprimerJ'arrive ici par les Caphys.
J'ai lu quelque part que les guerres étaient faites par des gens qui ne se connaissent pas au bénéfice de gens qui se connaissent très bien.
Bonne soirée,
Mo