samedi 27 septembre 2025

L’usage du monde – Nicolas Bouvier

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Un voyage est un pont suspendu au-dessus des nuages. Une énigme merveilleuse. Une nébuleuse multidimensionnelle à laquelle chacun donne un corps et une âme.
Récemment, je lisais un livre de l’écrivain voyageur Nicolas Bouvier. Le lisais-je ou c’est lui qui me décryptait ? Outre les lieux qu’il traverse et les gens qu’il croise et observe, des réflexions sur ses remous intérieurs, établissant un parallèle entre les vies proverbiales du chat et la sienne propre, dont il entreprenait, écrit-il, la deuxième, émaillent un ensemble puissant.
La première vie l’ayant quitté en élaborant dans la fièvre de son imagination un projet cher à son cœur : un voyage ouvrant grand les portes du monde. Un monde qui lui offrait un très beau cadeau : un binôme avec son ami Thierry Vernet, peintre, dessinateur et graveur, dont les dessins illustrent l’ouvrage et même davantage.
Concernant le chat et ses multiples vies, animal domestique privilégiant confort et tranquillité par-dessus tout, la croyance populaire lui attribue sept vies. Bouvier, quant à lui, évoque plutôt neuf vies, probablement pour savourer plus l'expérience et approfondir sa compréhension du monde qu’il n’avait sans doute pas envie de quitter trop tôt, absorbant auparavant un maximum d’informations sur l'usage qu'il comptait en faire.
Un monde qui, somme toute, ne fait qu’à sa tête. Un monde dont ne subsistent de réalité que les visions subjectives dépeintes par des visionnaires, tentant vainement d'exorciser la cruauté avec une approche positive et singulière. En toute circonstance, Bouvier demeure ce vivant portant haut son humanité.
Imaginons, depuis notre confort douillet, un avenir inversé : un univers aux teintes vibrantes et impitoyables, semblable à une tragicomédie italienne, loin des fadeurs des contes hollywoodiens, nous rappelant que nous ne sommes pas des animaux, même si nous appartenons au règne, mais des humains minés par une extrême complexité.
Un voyage incarne la beauté visitant l'imaginaire pour une odyssée légendaire vers l'inconnu. Un espace enchanteur, aussi réel que virtuel, niché dans notre conscience, sillonnant obsessionnellement nos pensées vers une dimension dans laquelle ciel et terre s'invitent à des explorations extraordinaires.
Un voyage, c'est partir à la rencontre d'un semblable en tout point identique, placé dans un environnement à la fois différent et familièrement rêvé. 
Nicolas Bouvier fait du monde cette porte que vous ouvrez et refermez sans savoir que vous en franchissez le seuil quotidiennement.

Sous l'Casque d'Erby
 

 

dimanche 21 septembre 2025

Qu’attendez-vous pour prendre exemple ?

Suite à la démission de son fondateur Shinji Ishimaru consécutive à un échec électoral significatif, le parti politique japonais « Le Chemin vers la Renaissance », formé en janvier 2025, a désigné une intelligence artificielle pour assumer sa direction.
Cette « nomination » surprise intervient donc après des résultats électoraux très en dessous des ambitions affichées par les instances dirigeantes.
Il convient de noter le caractère exceptionnel d'un tel geste de la part d’un dirigeant politique, se faisant hara-kiri, même si symboliquement, à la suite d’un échec électoral.
La pratique traditionnelle du seppuku, adaptée au contexte contemporain, était autrefois prescrite dans l’Empire du Soleil Levant comme sentence capitale, ou librement choisie, pour laver son honneur après une défaite ou une humiliation, voire pour accompagner son chef dans la mort, pour ces mêmes raisons.
Des coutumes de sauvage, direz-vous, secoué par un frisson à l’idée d’une éventration pour déconvenue politique, laissant courir les boyaux sur le sol carrelé sans aucun égard pour l’hygiène !
Je n’ose pas penser à la technicienne de surface (femme de ménage dans la langue ancienne), retenant des haut-le-cœur, avec des larmes grosses comme des pastèques, pendant qu’elle astique le plancher !
Détail important : Ne disposant pas de la majorité légale requise, l'intelligence artificielle du « Chemin vers la renaissance » sera encadrée par un étudiant préparant un master en intelligence artificielle à l'Université de Kyoto, lui-même cornaqué par les membres du parti qui œuvrent en coulisse pour développer une approche susceptible de convaincre les électeurs de bien choisir leurs bulletins.
Rien de tel que la cautèle pour mettre le gibier dans la besace ! 
Ce n’est pas sur nos latitudes hexagonales que Kéké Rose aurait la dignité d’accomplir un tel acte de repentir pour laver son honneur après tant de cuisants échecs.
Néanmoins, c'est avec une satisfaction manifeste que la nation entière, à quelques exceptions près, verrait avec soulagement dans son auto-étripage un acte de rédemption particulièrement méritoire. 
Sans pour autant l’élever au rang de martyre, on garderait de lui le souvenir d'un individu, certes foncièrement vilain, qui, après avoir causé d'innombrables préjudices, prendrait conscience subitement de l'ampleur de ses méfaits.
Un tel geste serait perçu comme un acte expiatoire qui purifierait partiellement sa conscience de ses nombreuses transgressions. Pour lui témoigner sa reconnaissance, le peuple uni lui attribuerait à titre posthume la Légion d'honneur ! Tant d’escrocs l’ont eu qu’après tout, pourquoi pas lui !

PS : Cette pochade m'a été inspirée par la lecture roborative de la Revue de presse du Patriote de ce 18 septembre chez les Renards Futés. Merci à eux.

Sous l’Casque d’Erby



jeudi 18 septembre 2025

Guerre ou paix ? On fait vite !

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Ils veulent la guerre, nous l’aurons. En Irak, en Libye, en Syrie, en Yougoslavie, en Ukraine, ils les ont voulues, nous les avons eues !  Partout où ils décident, les morts s’entassent. Leurs désirs sont des ordres !
Ces temps-ci, des tensions sont attisées en Serbie. Les Balkans constituent une zone particulièrement sensible qui nous rappelle de bien mauvais souvenirs. Les historiens connaissent l'importance de cette région comme déclencheur de la Première Guerre mondiale. Guerre qui servit, entre autre, à étouffer les ambitions d'un mouvement ouvrier devenant menaçant pour l'ordre établi.
La crise européenne et mondiale dépasse largement les seuls aspects politiques et économiques. Sa dimension civilisationnelle est cruciale pour l'équilibre des sociétés et celui de l'humanité dans son ensemble. Inutile d’enfoncer la tête dans le sable, pensant que cela empêchera le pire.
La situation est si grave que sans réaction immédiate, nous allons revivre ce que nos ancêtres ont vécu en matière d’horreur : le retour des « gueules cassées », quand elles ont la « chance » de revenir !
On attribue à l'histoire un caractère cyclique, alternant des périodes tragiques à des périodes prospères. Comme si, après une sévère bastonnade, l’agresseur nous vendait le baume pour oindre les parties dézinguées !
Nous sommes à ce point conditionnés, les populations paraissent si atones, que l’on a le sentiment de prêcher dans le désert, avec une redondance désespérante ! Que faisons-nous sinon répéter jusqu’à la désolation la même « rengaine » de vie en vie ? 
Il est urgent de dépasser le stade de la vigilance et des alertes pour empêcher l'obscurantisme de prendre définitivement possession des esprits. Les piliers de notre société sont menacés par des idéologies destructrices proposant des leurres pour une pêche optimale au crétin ! 
L'échafaudage social se casse la gueule, malgré les avertissements répétés d'une minorité éveillée, systématiquement décrédibilisée par des accusations mensongères propagées par les subalternes de la caste. 
Cette déstabilisation, méticuleusement planifiée par les cercles financiers et appuyée par une classe politique en totale décomposition (ça pue le cadavre à des galaxies à la ronde), représente l'axe principal d'un dessein visant à diminuer la démographie mondiale en exacerbant les divisions sociales et ethniques. 
Nous n’avons guère le choix : le réveil ou la mort ! Car la vie n’est pas un feuilleton d’une autre époque, où le méchant est emprisonné ou tué à la fin. Ici et maintenant, c’est le méchant qui écrit le scénario et se donne le bon rôle.

Sous l’Casque d’Erby 


samedi 13 septembre 2025

Le Népal, ça nous inspire quoi ?

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Le Népal, c'est loin et c’est tout près. Des galaxies de distance, pourrions-nous dire. Si, dans une autre vie, cela évoquait Katmandou, le psychédélisme, le mouvement hippie et, dans une moindre mesure, Hermann Hess et la quête spirituelle de son roman Siddhartha, cela est trop vieux pour figurer dans le contexte explosif actuel.
Alors que par chez nous, en Europe, on peine à mouiller un orteil dans la mer fangeuse de la corruption politique et du glissement progressif du système vers ce qui commence à sentir fort, le IVᵉ Reich, là-bas, on est parti à la cognée !
Quand un régime s'arroge tous les droits, encouragé par la passivité des populations qu'il gouverne, un rien peut parfois enrayer tout un mécanisme d'oppression jusqu'alors en bon état de fonctionnement.
En seulement vingt-quatre petites heures, des manifestations violentes ont causé plusieurs dizaines de victimes, conduisant à la démission du Premier ministre qui, constatant l'ampleur inattendue de la situation, a préféré prendre les jambes à son cou, vous connaissez la suite.
Le Parlement a été incendié et les membres du gouvernement ont choisi de s'éclipser plutôt que d'affronter une population remontée comme une pendule Suisse ! De celles qui font coucou à l’heure et à la demi. 
Le mouvement est parti de manière inespérée. Inespérée pour un gouvernement qui à force de tout se permettre a cru qu’il pouvait tout faire ! Un geste énergique du menton, un coup de poing sur la table et, hop, on arrête tout ! On va leur apprendre à vivre ! On coupe les réseaux sociaux, ça leur apprendra les bonnes manières ! Erreur fatale !
Jusque-là, le régime pouvait tout se permettre : de la corruption au népotisme, tant qu’il ne touchait pas au joujou de la jeunesse. Mais comme souvent chez les malades du coup de férule, ils n’ont pas pensé qu’à force de tirer, de dévaluer l’individu, de le prendre pour une merde, bonne à bastonner pour la guider, finit par excéder tout le monde ! À commencer par la célèbre génération Z, les « digital native », les gus qui n’ont pas connu le monde sans Internet. Ce monde d'avant, que même les manuels scolaires cachent à la vue des écoliers, leur préférant les gestes indispensables à la vie : la fellation et la sodomie ! Autant dire que chercher à les priver de réseaux sociaux en coupant l'internet n’est pas la chose à faire pour continuer la gouvernance, quels que soient les moyens répressifs que le gouvernement utilise. 
Tout, mais pas ça ! 
Alors qu’en France et en Europe, nous n’en sommes pas là avec notre minuscule 10 septembre, dont le succès reste très en dessous du mouvement des Gilets Jaunes.
Tant qu’on ne nous prive pas de l’essentiel, la digitale attitude, tout ira pour le mieux, au pays des Premiers ministres à la queue-leu-leu et d'un président né dans l'éprouvette totalitaire ! 

Sous l'Casque d'Erby 



mercredi 10 septembre 2025

On se réveille où on continue ?

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Temps pestilentiels. Sommes-nous fondamentalement bêtes, ou nous considère-t-on ainsi parce que nous le sommes réellement ? J'hésite à exprimer le fond de ma pensée, tant la façon brutale dont nous sommes traités et la passivité avec laquelle on encaisse est purement révoltante !
Les élites politiques, les journalistes influents et les personnalités médiatiques, formant un tout bestial, semblent s'affranchir de toute déontologie avec une désinvolture rare dans les annales de la décence :  Impudence et indécence s'expriment désormais sans filtre ni modération. 
Certains professionnels des médias publics, financés par l'argent des contribuables, n'hésitent plus à manifester leur mépris envers leurs auditeurs, certains allants jusqu'à les qualifier honteusement de « marais », alors même que le terme de « marais » s'applique au pouvoir profond, celui qui agit dans l'ombre et dicte la marche à suivre à des laquais prosternés.
Ici, je pense aux Cohen, Legrand, et tant d’autres légionnaires, moins visibles, de la pensée unique qui font du cynisme la religion de tout un système !
Des méthodes dignes de régimes oppressifs, dont les pages noires revisitent le présent. Ils agissent avec la certitude d'une immunité totale, l'opinion publique n'étant là que pour la figuration ! Pour se faire salir sans piper mot !
Quand des actes d'une extrême violence et des stratégies d'éradication sont l’œuvre du sionisme comme cela est le cas à Gaza, et que manifester une opposition ferme à ces actions apparaît non seulement comme justifié, mais tout simplement humain, c’est nous qui sommes accusés d'antisémitisme par des prétendus défenseurs du journalisme et de l’information dite neutre.
Quand la France connaît des bouleversements majeurs, évoquant une forme d'occupation par un sionisme militant sans concession, tissant une toile étouffante dans tous les cercles du pays, sans que remarque aucune interpelle quiconque, c'est nous que l'on assimile au fascisme et à l'extrême droite !
La destitution d’Emmanuel Macron, ce qui est logique à la suite du licenciement avec indemnités de François Bayrou est un énième exemple de corruption politique : Marine Le Pen annonce d’ores et déjà que le RN ne votera pas la destitution de Macron, par « respect pour la fonction présidentielle » !
Tu parles d’un danger, la Marine et sa cohorte !
Qu’il s’agisse de Gaza, de l’Irak, du Liban, de la Libye, de l’ex-Yougoslavie, de l’Ukraine, ou d’obligation vaccinale, cette milice du Marais et de l’information toxique est toujours prête pour mettre du venin dans l’eau du robinet !
Face à un déclin économique sans précédent, on stigmatise nos supposés « privilèges » plutôt que de questionner les véritables responsables !
Nous sommes le 10 septembre. Il est temps que ça s’arrête ! Chose promise, chose due ? Chiche ! 

Sous l’Casque d’Erby 


dimanche 7 septembre 2025

Entre Brics et parpaings, l’avenir c’est du béton !

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L'enjeu fondamental de ce mois de septembre ne réside pas dans les délibérations de l'OTAN, organisation dont la réponse aux difficultés qu'elle engendre demeure invariablement l’agression. Pour la nouveauté, vous repasserez !
La conférence de l'Organisation de coopération de Shanghai — dont on parle abondamment, et pour cause ! —  l'illustre clairement, sans pour autant faire changer d’avis quiconque possède son idée enfouie tout au fond de sa bêtise !
Notre résistance face à l'évidence est tenace : même si cela ne se voit pas, ni ne se sent pas chez le quidam ordinaire, les pôles magnétiques s’inversent. Quelles que soient les circonstances, même les plus défavorables, les optimistes irréductibles continueront à vanter notre position et à imputer nos difficultés au vilain Poutine, tout en glorifiant des dirigeants européens que nous n'avons pas élus, faisant tout pour nous faire disparaître. Une sorte de Cinquième colonne œuvrant pour une puissance hostile qui n’est pas la Russie, comme on le claironne avec des mauvaises intentions !
La défaite en rase campagne au profit d'un équilibre mondial multipolaire est un choc géopolitique. Cela me paraissait inconcevable de mon vivant. Le passage de la domination outrageante de l’Occident, vers un système mondial multipolaire semblait aussi improbable que l’effondrement du régime soviétique à son époque. 
Cette évolution illustre l'importance de garder un chouia d'espoir devant le mur noir de l’horreur politique. 
Je songe à cette Union européenne déconnectée qui, sous prétexte de défendre la démocratie, impose une gouvernance rappelant davantage l’ex-totalitarisme nazi ou soviétique que la pensée philosophique d’un Socrate. 
Sous la houlette russo-chinoise, l'Inde, le Pakistan, l'Iran et la Mongolie devraient accéder au statut de membres permanents des BRICS. Ça fait du monde tout ça, mine de rien ! Ce n’est pas le monde multipolaire qui gagne, mais bel et bien l’Unipolaire cher aux globalistes qui pourrit par la racine, par bêtise et mégalomanie ! 
Les antagonismes stratégiques se précisent désormais : OTAN contre OCS, OTAN contre BRICS, OTAN contre les nations du sud. En résumé, l’Otan ne changera pas le menu de sa carte : la guerre ou la mort, pardonnez le pléonasme ! 
Les spécialistes en faux et usage de faux mettront tout en œuvre pour nous convaincre, via des médias sous contrôle, de la nécessité de toutes les guerres, faisant tout pour les déclencher, sachant que ceux qui la déclenchent ne la font pas !
Parallèlement, les personnes crédules continueront d'adhérer à la méthode d'autosuggestion positive, chère à l'infortuné docteur Coué.

Sous l’Casque d’Erby 



jeudi 4 septembre 2025

La bernique, c'est du coriace !

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Démission. Destitution. Motions. Manifestations. On oublie.
Il va falloir trouver autre chose pour déloger la mérule. Nous avons affaire à du coriace. C’est de la bernique, parole de druide ! Aussi dure à cuisiner qu’à extraire de son habitat, la bestiole est résistante. Solidement ancrée à la roche par sa ventouse, elle oppose une résistance farouche lorsqu'elle se sent menacée. Il faut agir par surprise. Les initiés de sa cueillette utilisent un Opinel bien affûté, glissant la lame sous la coquille avec un mouvement vif pour l’extraire avant qu’elle n’ait le temps de renforcer son adhérence. 
La dissolution de l'Assemblée nationale, prérogative de Tonton Macoute, est une nouvelle fois dans l’air du temps. Exit le Mérou. Direction le Béarn. Goguenards, certains chanteront : « On aura eu ta Pau ! ». Bagatelle pour celui qui aura atteint l’apogée de son incompétence et donc, son but suprême. 
Avant même qu’on annonce, la dissolution, on parle déjà de son successeur, un certain Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste. Il faut bien que ça salive dans les chaumières !
Mais on se calme ! Nous n’en sommes pas là. Avant, il faut passer la mobilisation nationale du 10 septembre. Tremblez, suppôts de l’oligarchie, demain, on rase gratis !
Après consultation du Mérou et du Sénat par le Président, selon le protocole constitutionnel, en conclusion des conciliabules, publication du décret de dissolution. Y a du chômage en l’air chez les aigrefins de l’Assemblée !
Quand on pense qu’ils veulent être pris au sérieux ! 
Brève période électorale. Confrontations médiatiques orchestrées entre adversaires politiques complices faisant semblant de se haïr. Le suspense est à son comble, pendant que le public se gave de pop-corn !
Reconduction prévisible des forces politiques dominantes, le groin dans l’auge ! Qui ne danse pas… On connaît la suite. Nomination d'un Premier ministre, le temps passe et vu le merdier, les candidats ne font pas la queue au guichet. Guichet qui, par l’ampleur de la casse et de la crise à gérer, les postulants ne sont pas légion. Qui donc pour saisir la patate chaude, hormis l’alter ego du Mérou ?
Je nous l’accorde, les postulants ne manquent pas dans le panel !
Quoi qu’il en soit, si élections anticipées, la logique veut que l’heureux élu soit issu de la coalition victorieuse, suivant la tradition, bien qu'elle ne soit pas obligatoirement respectée. Or, vu la chute du PS dans l’opinion, on voit mal comment il obtiendrait une majorité électorale sans une aide tombée du ciel !
Si passage en force de l’exécutif, on criera au scandale, au coup d’État, mais personne n’ira jusqu’ voter la moindre motion de censure, le cas échéant ! S'ensuivra — ça oui ! —  des polémiques inévitables sur la légitimité du processus électoral. Parfaitement orchestrées ! 
Pendant ce temps, comme dit la chanson : « Les jours passent/Certains volent/D’autres traînent et se désolent/De n’avoir plus rien à offrir. » 
Et de quoi le Président a-t-il le plus besoin ? De temps ! Jusqu’au terme de la mission accomplie : foutre définitivement en l’air le pays ! 

Sous l’Casque d’Erby 


mardi 2 septembre 2025

De mon temps

M art' IN
De mon temps, c'est en plein vol qu'on tringlait des mouches survoltées. 
De mon temps… De mon temps… De mon temps…   
Ferme ta gueule et lustre le sapin, t’as plus pour longtemps ! 
De mon temps… De mon temps… De mon temps…   
Quand y avait l'feu, on allait pomper du gazole pour l'aider à reprendre de la flamme.
Ferme ta gueule et lustre le sapin, t’as plus pour longtemps !
De mon temps… De mon temps… De mon temps…   
On s'pointait aux carrefours, qui n'étaient pas encore des rond-points, et on faisait tourner le manège avec les poulardins. 
Ferme ta gueule et lustre le sapin, t’as plus pour longtemps !
De mon temps… De mon temps… De mon temps…  
Les vieux cons étaient aussi cons que ceux d’aujourd'hui, les restos du cœur c’étaient les poubelles qu’on ratissait à toute heure. 
Ferme ta gueule et lustre le sapin, t’as plus pour longtemps !
De mon temps… De mon temps… De mon temps…  
On rêvait le monde comme on ne le pense plus aujourd'hui. On le salivait tant et tant dans des piaules minables qu'avec la sueur, on avait l'eau courante. 
Ferme ta gueule et lustre le sapin, t’as plus pour longtemps !
De mon temps... De mon temps... De mon temps... 
Quand le passé caressait le bord des grèves, les lèvres dansaient avec l'écume sur la crête des brisants.
Ferme ta gueule et lustre le sapin, t’as plus pour longtemps !
De mon temps… De mon temps… De mon temps…  
Dieu jetait un œil aux enfers, implorant Lucifer de le laisser en paix !
Ferme ta gueule et lustre le sapin, t’as plus pour longtemps !
De mon temps… De mon temps… De mon temps…  
Il y avait ceux qui l'ouvraient et ceux qui la fermaient, tout comme à présent... 
Ceux qui pleuraient pour un rien et ceux qui riaient avec dédain, tout comme à présent !
De mon temps… De mon temps… De mon temps… 
On grattait de la guitare comme aujourd'hui, on s'épile les burettes. 
Ferme ta gueule et lustre le sapin, t’as plus pour longtemps ! 
De mon temps… De mon temps… De mon temps…

Sous l'Casque d'Erby



lundi 1 septembre 2025

Les Moutons enragés, la voix des sans voix, s’éteint.

Nulle commémoration. Pas une parole à la mémoire de ce rempart historique de la pensée alternative de la part de l’équipe repreneuse des ME. 
Pas un mot, pas un geste, on casse avec méthode !  Tel est le ressenti devant le mutisme de la nouvelle direction. Rideau.
On achève bien les chevaux !
Après le départ de l’emblématique Volti, l’âme et le cœur des Moutons enragés durant de longues années, le silence des cimetières recouvre d’un voile anonyme son esprit. Nous voici devenus un troupeau dispersé dans les ruines de l’histoire.
Pas de mots donc, ne serait-ce que par respect de tous, mais un silence honteux ! Pire : de l’indifférence ! On creuse un trou et on jette la dépouille dans le charnier des frustrations. Comme si l'existence même des Moutons enragés, devenue référence par la détermination de ses nombreux militants et contributeurs au cours de longues années, n'était plus qu'une chose qu’on jette dans la fosse commune, comme on fait d’un chien errant.
Cette clôture soudaine, nous l'avons pressentie, vue venir, malgré le refus obstiné de certains amis à l'admettre. Cela paraissait tellement gros ! Les signes annonciateurs étaient pourtant manifestes, présageant une conclusion inéluctable. 
La disparition des Moutons enragés nous confronte aussi à notre vulnérabilité résultant de notre indécrottable insouciance. Cela n’est nullement un reproche, ce serait même notre marque de fabrique et l'esprit qui nous honore.
Désormais, seuls restent le deuil et les larmes que certains mettront en conserve pour les essuyer à point nommé lors d’un rappel nostalgique.
Le sabordage des Moutons enragés, orchestré tel une démolition contrôlée, en cette période critique de bouleversements sociétaux et de mutation civilisationnelle, constitue un coup dur supplémentaire dans la longue liste des sales coups encaissés. Juste au moment où le fort de l’orage nous tombe dessus !
Tant pis, ou tant mieux si je me trompe, mais tout est fait — ou donne l'impression de l'être —, pour qu'il en soit ainsi.
Haut les cœurs !

Sous l’Casque d’Erby