La politique est corrompue par la religion et inversement. Tout est fait pour qu’il en soit ainsi. Nous sommes devenus des hamsters dans un magasin de roues, à la recherche du rayon idéal ! Si certains modèles ont de l’avance sur d’autres, dans l’ensemble la tendance à l’uniformité se confirme.
Plus j’avance en âge, plus j’en suis convaincu. Athée ? Quelle idée ! J’ai horreur des étiquettes ! De la confusion innocente à l’amalgame ! Qu’on ne s’y trompe pas : je ne suis pas insensible à une forme de morale et d’éthique. Être insensible signifierait une totale indifférence, or cela n’est pas dans ma nature d’animal conscient.
On peut avoir des règles, une morale, des principes, sans pour autant abandonner la place à des gens qui en font commerce pour briller, dominer et souiller.
La religion n’a rien à faire dans la politique, tout comme celle-ci ne doit s’y vautrer pour tirer avantage. Elle est ou doit être la part intime dont on partage doutes et certitudes dans le silence des prières qu’on adresse à une force supérieure.
Le contraire dessert plus que cela ne nous enrichit.
Avons-nous besoin de croyance religieuse pour nous forger une morale commune ? Pour vivre dans une certaine harmonie ?
Le premier pas de l’escroc consiste à se servir des « valeurs » sensibles, multipliant les fausses pistes dans les eaux noires de la division. D’attiser par des moyens inavouables la haine envers une doctrine rivale dont les thèses mettent en danger le profit que l’une tire sur l’autre dans le commerce des manipulations.
À force d’observer le manège, je suis devenu une bête non religieuse. L’incroyant des mille et une religions, qu’elles se disent socialiste, humanitaire, woke, trans, monarchique, bordélique… Je demeure rétif à ce catéchisme de l’alpague ! Ce sont elles qui nous tiennent enchaînés dans l’espace et dans le temps.
Prisonniers des obsolescences et des caprices aléatoires d’une pensée à la sauvette, comme celle qui saisit le naufragé, s’agrippant au premier bout de bois venu sans se soucier de l’essence ou de sa préciosité qu’en d’autres circonstances, il louait !
Je ne sais et ne suis sûr que d’une chose, j’en suis profondément convaincu : pour le peu de temps que nous restons sur cette terrible et merveilleuse planète, laissons en héritage la meilleure part de nous-mêmes.
Donner le meilleur de soi, pas pour qu’on s’en souvienne comme de quelqu’un d’illustre (quelle blague !), mais parce que cela aide le futur à se construire dans la clarté. Pour l'heure, cela n'en prend pas le chemin.
Sous l’Casque d’Erby