jeudi 16 octobre 2025

L’histoire, c’est une drôle d’histoire.

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À une période où les architectes de l’UERSS ajustent le narratif officiel, tout en s’effondrant, le souvenir du chef-d'œuvre de Luchino Visconti, Les Damnés, me revient à la mémoire avec un étrange pressentiment. Le film évoque l'ascension d'Adolf Hitler, depuis l'incendie du Reichstag en 1933 jusqu'à la tragique Nuit des Longs Couteaux en 1934.
Le cinéma a une histoire et l’histoire n’est pas du cinéma. Sans donner dans le mélo, cela souligne, si besoin, le lien de parenté entre le passé et le présent. Des lignes qui se croisent et se perdent dans le smog de la mémoire, avant un retour fracassant pour de nouvelles tragédies !
On vieillit sans trop comprendre les hommes et les choses et, quand, parfois, ces choses finissent par vous éclairer, vous êtes hors-jeu. Je ne me souviens plus, ou alors très vaguement, qui a dit que la lune au ciel, quand elle est pleine, « on dirait un Zéro transparent ».
Il est impossible de comprendre l’arrivée d’Hitler sans évoquer (l’histoire est cruellement têtue) l’appui des grandes entreprises allemandes, notamment celles du secteur chimique et pharmaceutique (suivez mon regard), ainsi que des industriels les plus puissants. Si cela ne suggère pas un air de remake, comme on dit dans le jargon du cinéma, c’est que vous êtes victimes d’un grand coup de fatigue ! Et Dieu sait si la fatigue est grande en ce bas monde !
Non seulement ils ont investi d’importantes sommes d’argent dans le parti national-socialiste, mais ils ont également confirmé que la gouvernance par la puissance et la richesse devait rester entre les mains des élites.
Qu’un cinéaste marxiste, ait été « diligenté » pour réaliser un film sur le passage d’un régime traumatisé par la défaite, faible et sans défense, vers la dictature nazie peut sembler surprenant à qui a perdu ses lentilles de contact, mais nullement celui qui lit dans les nuages l’arrivée de l’orage. 
Visconti montre comment le nazisme a englouti la famille décadente des Von Essenbeck, qui l’avait soutenu et alimenté lors de sa marche impitoyable vers le pouvoir. Cette recherche de justice poétique, non dépourvue d’une certaine naïveté, bien que porteuse d’espoir et de symbolisme, n’a malheureusement pas trouvé de véritable résonance dans les faits historiques.
Les influentes dynasties allemandes, qui avaient fourni un soutien financier et idéologique au régime nazi, ont rapidement récupéré leur position privilégiée ainsi que leurs fortunes. Malgré quelques condamnations symboliques infligées lors des procès de Nuremberg, les sanctions reçues par ces familles furent relativement légères, laissant intacte la structure sociale d’avant-guerre et permettant à ces élites de reprendre leur pouvoir et leur influence avec une étonnante facilité...
Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé est totalement volontaire, vous vous en doutez ! 
 
Sous l’casque d’Erby 
 
 

7 commentaires:

  1. Le bonjour aux passantes et aux passants. Vous qui voyez de la lumière, ne vous en détournez pas, c'est vers elle qu'il faut cheminer. La bonne journée.

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  2. Hello Rod ! Toujours bon pieds, bon œil pour les "flashbacks" opportuns. Partagé! Bises !!

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    1. Bonjour Volti. Des retours en arrière pour s'éclairer dans la nuit présente, c'est peu, je l'admets, mais c'est tout ce que je peux fournir pour apporter ma contribution. Bises.

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  3. Salut Rodo et les autres
    Les temps se suivent mais ne se ressemblent pas, la guerre, la guerre et la guerre, mais c'est quoi au fait le nerf de la guerre ??? alors oui les temps actuels ressemble au passé, mais c'est un peu comme le CanadaDry ,ça y ressemble mais c'est pas pareil, la technologie de l'arme nucléaire a calmé les esprits, surtout quand elle peut être commandé par la "main morte" ,on évite de provoquer la Corée du nord , on déclenche une guerre mais elle reste éclair comme en Iran, on reste prudent, ce qui n’empêche pas un peu de provocs de certains, histoire de montrer qui c'est qui a la plus grosse ...
    Non pour moi le danger est ailleurs, ceux qui on les manettes pensent que nous somment trop nombreux sur la planète, ils l'ont gravé dans le granit dans les Georgias Guidestonnes , les mêmes qui ont fait fortune sur notre dos, ne veulent plus de nous ,ou alors comme Toutou bien docile connecté à la matrice ...

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    1. Bonjour Black. En effet, rien n'est semblable, mais un air de famille reste un air de famille. C'est l'effet CanadaDry. Ou celui du miroir dont l'image renvoyée n'est pas toujours aussi flatteuse que nous le voudrions. Quoi qu'il en soit, on attache les ceintures, ça va secouer ! Merci de ta visite et la bonne journée.

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  4. Bonjour, Rodo, et tous les autres. Ils sont rares, et peut-être plus même qu'on ne l'imagine, ceux qui considèrent qu'une seule richesse existe : celle du cœur !

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    1. Bonjour. Jean-Claude, je suppose ? Cette phrase rappelle celle de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince : "On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux." Cultiver la sagesse, il n’y a que ça de vrai. Merci.

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