lundi 30 novembre 2015

Boire la CO(U)P jusqu'à la lie !

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Des milliers des savates posées sur le bitume, des milliers d'arpions en attente de les chausser et l'odeur fétide qui plombe le ciel de la démocratie – cette triste utopie – reste le symbole de la Conférence internationale sur le climat qui s'ouvre à Paris sous le signe des libertés confisquées.
En ces temps où l'on pousse la bétaille à orner les balcons de drapeaux tricolores, en signe de soumission aux lois des puissances suprêmes, les seuls pouvant les orner avec honneur sont les drapeaux noirs du deuil et de la révolte !
Y avez-vous songé, messieurs les escrocs ?...
C'est en marge du sommet de l'Union européenne avec la Turquie à Bruxelles, cet allié tombé du ciel comme une bouteille de Coca-Cola, dans le sacre de la guerre comme solution politique, que le fossoyeur de l’Élysée a dénoncé les incidents qui ont éclaté Place de la République, entre poulardins survitaminés et des manifestants ayant bravé l'interdiction d'un rassemblement pour protester contre la mascarade de la COP 21, faisant des militants de la cause de l'environnement une horde de « perturbateurs » se délectant à saccager « le mémorial [« improvisé »] en hommage aux victimes des attentats » du mois de janvier et du mois de novembre !
Curieuse, mais nullement surprenante, la façon de stigmatiser l'outrance des individus, si outrance de leur part il y a, évitant avec soin d'en expliquer les causes !
Et si ces « éléments perturbateurs » étaient en partie, ou totalement, une émanation des services de l’État lui-même ?...
Question de complotiste ou vérité historique incontournable ?...

Et aussi, après leur Bleu, Blanc, Rouge au balcon, voici Salut les COP hein !

Sous l'casque d'Erby






samedi 28 novembre 2015

Debout les morts !

M ar' TIN
Si sur le front de la guerre le gouvernement barbote, bec joyeux, dans les mares de sang, rendant un ultime hommage aux Invalides aux morts pour rien, sur celui du chômage c'est Waterloo et Bérézina pacsés par un prince des ténèbres. 
Ah, qu'ils sont mauvais ces chiffres du chômage du mois d'octobre, malgré le nombre considérable des radiations dont chaque exclu a reçu la notice de manière anonyme ! Pas de quoi pavoiser, en effet.
Il n'y a guère aujourd'hui que policiers et militaires pour échapper au fléau de l'offre et de la demande et du bidouillage statistique mensuel s'étalant sur des années ! Avec le montant de toutes les heures supplémentaires qu'il faut leur verser pour chasser du korrigan sur des landes tourbeuses, le seul signe de croissance crédible demeure à ce jour celui de l'impôt !
Certes, il est plus facile de rendre hommage à titre posthume aux victimes collatérales d'une politique désastreuse que de lutter efficacement contre le capitalisme carnassier, renonçant sans scrupule aux lois fondamentales de la liberté individuelle, envoyant par le fond le navire et sa cargaison. Ainsi de la convention européenne des droits de l'homme, le gouvernement français lui préférant celle des droits de la police ! Vidocq et Fouché réunis dans une nouvelle série noire télévisée ! 
J'imagine sans peine la levée de boucliers que cela aurait fait sur les réseaux sociaux si une telle décision avait été, ne serait-ce qu'évoquée par Nicolas Sarkozy et ses satellites, pendant son mandat et même après ! Rétroactivement, le marlou de Neuilly apparaîtrait presque comme un gars gentillet : conférencier de fortune, un peu trublion sur les bords, mais rien de bien méchant en comparaison de ce qui nous tombe sur le paletot avec les solfériniens !
A quelques jours du premier tour des élections régionales, auxquelles nos socialos, drapeaux aux lucarnes, nous invitent à participer, profitant de la douleur et du choc traumatique causé par les attentats, pour perpétrer la multiénième escroquerie au « devoir civique », nous prenant pour ce qu'ils pensent que nous sommes, des moutons !
Mais, au fond, ne sont-ils pas programmés pour faire joujou avec nos vies ?...
Bande de salauds !


jeudi 26 novembre 2015

Météo politique : la démocratie en alerte rouge !

Erby
Au milieu du délire des perquisitions tous azimuts en terre hexagonale, télévente comprise, suite aux attentats du 13 novembre, souvent prétexte à chasser du misérable et à semer la peur en des lieux où aucun esprit malfaisant n'aurait idée d'aller s'y perdre, le tout Big Brother est à la besogne pour fossoyer les derniers espaces de liberté.
La bavure policière est à deux doigts de transformer notre si « exemplaire démocratie » en zone de non-droit. Et aucun risque qu’elle soit jugée par aucun tribunal, puisque l’« état d’urgence » est en passe de biffer des missels et la loi et la justice.
Que du bonheur pour les nostalgiques de la ratonnade et du garrot !
Des exemples ? Ah, vous voulez des exemples ! Sans quoi nous serions des complotistes instrumentés par des forces ennemies ? Prenons à la volée, le cas d'Ahmed, à Saint-Denis, comme l'explique Oskar Kermann Cyrus dans son billet « Etat d'urgence » : un « sans-papier égyptien de 63 ans, victime des terroristes qui a tout perdu lors de l’assaut des forces de l’ordre » dans son gourbi, sans même pas le moindre signe de politesse de leur part : « Pardon monsieur, on vérifie que tout va bien dans votre villa. Selon votre voisin, il y aurait des blacks mambas tapis tout au fond du jardin. Nous sommes du service d'éradication. » Rien de rien, sinon un homme brutalement fracassé qu’on retrouve sur son lit d’hôpital, recevant en prime « des services de l’État une obligation de quitter le territoire », sitôt les premiers soins prodigués.
Devant le tollé qu’une telle violence a provoqué dans les consciences, « la préfecture reculera un jour plus tard ». Ouf !
Mais il n’y a pas que cela ! A Lille, c'est toujours chez Oskar, sans doute guidés par quelque promoteur en mal d’affaires juteuses, condés et membres du RAID, ne faisant pas dans la dentelle, délogent du squatteur à tour de bras !...
Et si nous organisions un micro-trottoir, avec appel à témoins, pour savoir combien de « délits démocratiques » sont commis au nom de la démocratie ? Je suis sûr que l’on découvrirait sans surprise que le gouvernement de Manuel Valls navigue sous fausse bannière ! Mais cela nous le savons, reste maintenant à convaincre les centaines de milliers de sondés-manipulés pour qui ces mesures sont la bonne réponse au terrorisme...
D'autres preuves ? Plus au sud, à Nice, ce nid de basanés, c'est « une fillette de six ans qui est blessée lors d'une opération de police : les policiers [toujours au top] intervenus en pleine nuit avaient enfoncé la mauvaise porte » !
Gros comme des structures de la City, ces mesures choc cachent mal le véritable enjeu : empêcher le gogo de réfléchir, ôtant au « Mouvement Social » le droit de s’exprimer, puisque la rue est mauvaise pour un gouvernement qui ne milite que par la guerre et pour elle seule, prenant à son compte des mesures d’extrême droite, rien que pour nous sauver de nous-mêmes ! Ainsi de la manifestation sur le réchauffement climatique, prévue le 29 novembre à Paris à l'occasion de la COP 21 et qui devait réunir des représentants de toute l'Europe est interdite par décision de Manuel Valls.
Voilà l'hommage appuyé que le gouvernement de la France rend rétroactivement à George Bush et à ses faucons avec ce que de toute évidence est le remake du liberticide Patriot Act.
La France serait-elle en train de devenir officiellement le 51e État des États-Unis ?... Si la réponse est non pour l'heure, cela ne saurait tarder.


Sous l'casque d'Erby


mardi 24 novembre 2015

La vie continue, envers et contre tout

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Au bout de mille cinq cents billets, torchés avec talent, exigence morale, poésie, et passion, volets ouverts sur le monde, tout en affichant une certaine fierté – et il y a de quoi, cela lui fait quand même une moyenne d'un billet tous les deux jours - l'ami BiBi fête l'événement et se pose quelques questions : 
« Huit années, 1500 bibillets derrière toi. OK, mais c’est quoi le sens de tout ça ? Le bilan ? Ce que tu as fait ? Tu n’as fait jusqu’ici que dénoncer, trouver les petits défauts de la Grande Cuirasse et tu t’en contentes, hein ? Content de tirer à bout portant sur les Médiacrates, ces faquins de l’Info qui servent les Puissants, à leur tomber dessus à bras raccourcis, d’accord, c’est entendu, mais toi, tu fais quoi d’autre pour améliorer le Quotidien, apporter un peu de bonheur autour de toi ? »
Aucune inquiétude en ce qui concerne le potentiel BiBi et sa capacité à rebondir : un coup de bourre et ça repart ! C'est plus fort que lui, c'est plus fort que nous, quand la question nous touche de près, ce qui est souvent le cas. La suite est par ici.
C'est aussi un peu ce qui arrive à l'ami Partageux. On dirait que le fameux « ménage » de printemps est en avance (ou en retard) cette année. Après quatre ans il « baisse le rideau » sans baisser les bras, puisqu'il rejoint son pote le Yéti qui l'accueille à bras ouvert, lequel a été « viré » de Politis (?!), je n'en sais pas davantage. Mais comme « l'union fait la force », et qu'il n'est pas du genre à « lâcher la patate », c'est une très bonne nouvelle pour continuer de jouer le poil à gratter en s'intéressant aux affaires du monde, aux sans grade, aux sans dents, dénonçant les sales affaires d'un monde pas laubé. Dommage que le blog du Yéti reste fermé aux commentaires. Un choix qui le(s) regarde. Pour ligoter le contenu à la nouvelle adresse on clique là.
Alors quoi ? Ben, c'était une fausse alerte, on continue ! Et pourquoi pas en compagnie de Sylvain Baron qui, le 25 novembre 2015, demain donc, passe devant la Chambre Correctionnelle de Bordeaux pour répondre aux accusations de « soustraction frauduleuse d'un drapeau européen » dans trois mairies autour de la région bordelaise par ceux que l'on désigne comme les « Décrocheurs de drapeaux européens ». Des actes citoyens jugés illicites, ce qui n'est pas l'avis de l'UPR qui argumente : 
« Nous rappelons que cette action symbolique n’a rien de délictueux puisque non seulement c’est le fait d’arborer les drapeaux européens qui est inconstitutionnel mais notre candidat remet systématiquement les drapeaux enlevés à la police, ou à la gendarmerie, ou à des journalistes. Il n’y a donc pas de vol ni de destruction de bien public, mais simplement rappel à la loi et à la Constitution. »
Mais que fait-elle l'Europe pour mériter qu'on respecte un drapeau qui n'a d'autre utilité que celle de servir la haute finance en écrabouillant les peuples ?...
Monsieur le Juge, Monsieur le Procureur, mesdames et messieurs de la Cour, l'acquittement s'impose. Ce n'est que pure Justice !


Sous l'casque d'Erby

Les régionââââles !!!... Je ne pense qu'à ca !


dimanche 22 novembre 2015

Portrait-type du terroriste « civilisé »

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Dans la vie courante, il peut être ministre, responsable politique, chef de la nation ou simple citoyen. Son existence est un mal épizootique.
En France, il est jacobin et donneur de leçons. En Espagne il serait franquiste longtemps après la mort du Caudillo. Au Portugal, salazariste et membre de la PIDE, persécutant du portugais comme on déguste de la brandade de morue sur les bords du Tage. En Grèce, il aurait eu le grade de colonel, cuisinant du grec à la sauce yaourt, juste pour empêcher les communistes de faire trempette sur les bords de la mer Égée. En Argentine, membre de la junte, militant pour la suivante avec un concept télé en tête : « Portés disparus ». Sous Pinochet, il aurait défendu l’idée de stades-prisons, s’amusant à passer au scalpel des milliers de chiliens pour leur apprendre à aimer le « grand frère » américain. Sous le soleil d’Amin Dada, il aurait fourni les marigots en viande fraîche. Chez Bokassa, il aurait été diamantaire. En Irak, il ferait pendre le Raïs, juste pour « sauver » le principe de non-ingérence. En Amérique du Nord, il serait sudiste, producteur de coton, activiste de la CIA pour le compte d’un consortium pétrolier. En Arabie saoudite, il serait médiévaliste et exporterait le wahhabisme du Portugal à l’Oural, à la Scandinavie et à la Mer Caspienne. Chez Charlie, il serait crobardier d’une liberté sous caution, juste pour voir de quelle couleur est la mitraille quand elle s’enfonce dans les entrailles. Au Bataclan, il fait de l’opéra en un acte d’Offenbach les « chinoiseries musicales » sanglantes avec lesquelles on tue les amis, les frères, bousillant les familles et entortillant les peuples à grands coups de paranoïa. En temps de paix il fomente les guerres. En temps de guerre il fait tout pour la continuer. Il est de toutes et d’une seule couleur, celle de l’argent, celle du pouvoir sans limite et de l’horreur perpétuelle...
Quel que soit son rang et la couleur du passeport qu'il présente au guichet, il est la Cinquième colonne, celle qu’on croise furtivement dans les allées du pouvoir. Prenons garde avant que le pire n’arrive ! Il est encore temps, ne pensez-vous pas ?...

Sous l’casque d’Erby




vendredi 20 novembre 2015

LA LIBERTÉ... LA GUERRE

(Page blanche)




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LA LIBERTÉ... LA GUERRE

L'immense (dans tous les sens du terme) Afro-Américain Paul Robeson [vidéo du jour] fut bien des années calomnié, puis banni des USA, du temps de la chasse aux sorcières de McCarty. Sa belle carrière d'acteur et surtout de chanteur de blues en fut ensuite brisée. Il répétait : « tant qu'il y aura un homme injustement privé de LIBERTÉ, je ne serai pas un homme libre ».
De même, « tant qu'il y a la GUERRE quelque part, il n'y a nulle part la paix » : à ceux qui, ces temps-ci, prétendent que « la France était depuis 1945 en paix, jusqu'au 13 novembre dernier », je répète à l'envi qu'ils sont oublieux du chapelet quasi ininterrompu de guerres françaises, en « Indochine Française » (46-54), en « Algérie Française » (54-62), « au Canal Français » (Suez, 56). Et, depuis, dans le « Pré Carré Français » de la France à Fric-Françafrique... Plus, bien entendu,  « nos » diverses participations aux guerres de coalitions occidentales, avec ou sans l'aval de l'ONU (du Liban d'avant-hier à la Syrie d'aujourd'hui en passant par la Libye d'hier...).

*
L'aveugle terrorisme du 13 novembre est inexcusable. Il a pourtant sa logique de révolte, si gravement dévoyée soit-elle. Celle d'une folle réponse à « nos » guerres, non moins folles. Guerres non seulement militaires, essentiellement en pays musulmans, mais policières et socioculturelles en France : l'odieux racisme anti-arabe « au faciès » s'entretient par des générations de frustrés de l'« Algérie Française » (et autre cocorico). Racisme hélas courant vis à vis de TOUS les musulmans, y compris français, mais si mal traités (ouvriers ou chômeurs) et tant « ghettoïsés »...

Si environ 1% de musulmans de France se radicalisent (souvent en prison...), quelques-uns seulement deviennent terroristes de la mouvance Daesh (ou autre) : mais seuls ces quelques fous de Dieu comptent : ils tuent. Non seulement ils tuent à l'aveugle, en France, mais ils veulent tuer l'espoir de l'immense majorité des musulmans de France à « avoir la paix », sans racisme de la part des autres Français (« purs »???). Lesquels pensaient « être en paix, jusqu'au 13 novembre des musulmans » (sic)...

Et, de même qu'il y a liaison entre « nos » guerres en pays musulmans et cette stupide croyance « France en paix à qui l'Islam déclare la guerre », il y a liaison entre terrorisme-Daesh et cette croyance stupide en un Islam-originel mythifié... de la Paix d'Allah ! :
On n'est pas sorti de l'auberge !

*
Pour conclure ?
Une citation de... 1964, peu après la fin de la guerre d'Algérie !  

« (…) L'Occident mécanisé a complètement perdu le silence intérieur (celui du Sahara, pour les Arabes). L'Europe n'apparaît qu'à travers ses contradictions. L'Européen est un Don Juan qui tente d'assouvir sa soif de pouvoir à travers de multiples expériences de domination. Son paternalisme le pousse à chercher une solution dans des luttes dont il est lui-même le principal enjeu, puisqu'il est directement responsable de la mainmise politico-économique des pays riches sur les pays pauvres (...) ».

Lorenzo Pestelli – introduction aux « Piécettes pour un paradis baroque » (éd. L'Âge d'Homme, Lausanne, 1975)

Sur le sujet : Liberté contre sécurité, chez les Cénobites tranquilles. 

Sous l’casque d’Erby


jeudi 19 novembre 2015

Assemblée nationale, le sale office !

Paris. Où l’on vit, où l’on meurt. Où l’on s’amuse comme nulle part ailleurs. Certains meurent par millions sans savoir où Paris se trouve sur la carte. Tant pis pour eux ! C’est la vie, c’est la mort...
Depuis le week-end dernier, il perle sur nos peurs comme une goutte de sueur froide. Il y a, dans cette goutte, dans cette peur, la folie avec laquelle l’artiste fait une œuvre d’art et le politicard le placard de son bizness. Le coffre-fort qu’il bourre de mensonges, au nom de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne, des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie, de l’Europe et du monde, poussé par le carburant des privilèges.
Nous le savons, nous le sentons, chaque jour une nouvelle forfaiture nous le révèle, nous faisant comprendre que l’automne de l’espoir n’est pas un caprice de pessimiste mais la triste réalité, même si par défi, ou par excès d’optimisme, nous récitons de manière mécanique : « demain, il fera beau ». Mais demain arrive et il fait aussi mauvais qu’aujourd’hui et probablement moins pire que plus tard, puisque l’hiver s’est installé à demeure dans nos vies. Pas grave, nous aurons dans nos bardas de quoi ruminer de la démence jusqu'à la fin des temps. C’est quoi les larmes sinon de l’eau absorbée par les nuages pour nous retomber sur la gueule sous la forme de pluies acides au moment où nous n’en avons pas envie ?
Bois et tais-toi, con, c’est ton destin de mort-vivant !
Pendant que la France du bas pleure ses morts, entonne la Marseillaise et mâche sa haine, dans l’hémicycle, le député, le parti, la mouvance, notre « représentation nationale », offrait mardi dernier, en guise d’hommage aux victimes, un spectacle d’une indécence inouïe. A tel point que des journalistes politiques présents, pourtant « rodés à l’exercice », décrivent une séance d’une « rare violence » ! Tout pareil qu’une réunion de Cosa Nostra se frittant pour un strapontin aux prochaines élections.
En veux-tu de la goulée, regarde la télé pendant les opérations policières, écoute les infos des chaînes d’Etat, observe le comportement avilissant du député de ta circonscription, tu seras gavé comme jamais ta mère ne t’a gorgé de lait maternel !
Et qui écrase-t-on chez nos députés français et chez nos ministres exemplaires aujourd’hui ? Pas le terrorisme, ce monstre qu’on a enfanté et laissé grandir pour mater une certaine idée de la liberté, mais le peuple tout entier. Souverain le peuple ? Laissez-moi rire, je vous prie ! Ôtez de ma vue cette populace qui ne saurait distinguer un œuf dur d’un œuf à la coque ! Le millésime de la piquette. Le lit de la couche. Les mets délicats de la mangeaille. De la place ! Gardons le Souverain et jetons la tourbe au feu !

Sous l’casque d’Erby



samedi 14 novembre 2015

Week-end noir en Hexagonie

M art' IN
Attentats à Paris. De l’hémoglobine et de la haine. Etat d’urgence et jactance à volonté. Une bacchanale ! Casque obligatoire et réserve de boules Quiès dans les fouilles, rien n’y fait, les temps sont à la douleur, à l’aveuglement, aux manipulations et à la mise au pas des sociétés asphyxiées. L’état d’apnée est général et les cerveaux sont aux soins intensifs. Victimes d’AVC à répétition les citoyens hexagonaux aux cerveaux sévèrement chignolés au vilebrequin yoyotent de la touffe que c’est peine à voir. Et, savez-vous ce qu’il y a de dément dans tout cela ? C’est l’étonnement qui s’en dégage. La surprise, l’ahurissement citoyen ! Comme une béance dans la dictée des ignorances. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir alerté l’opinion, quitte à passer pour des « dangereux complotistes », sur la politique suicidaire menée par un Etat français bradant son indépendance  comme de la breloque à des gangsters notoires, le pays recevant aujourd'hui le prix (fort) d'un égarement volontaire...
Il y en a qui disent, sous l’effet de la chaleur sans doute, du haut de je ne sais quel socle : « même pas peur » ! Celui qui, ici et maintenant, dit cela, pense peu, à l’Irak, à l’Afghanistan, à la Syrie, à la Lybie, n’importe où en ce monde horrible, est soit un snob, soit quelqu’un ayant les deux arpions dans la même tatane, soit, ce qui est le plus vraisemblable, un idiot !
Oui, j’ai les flubes ! Et ce n’est pas parce que je sais, comme beaucoup d’amis, pour l’avoir lu, entendu et éprouvé que tout ce qui nous arrive est bien instrumenté, du travail tellement soigné, qu’à l’heure dite, au moment précis où sonne le glas, que tout se déglingue dans les esprits, qu’il ne reste plus que la chaleur moite de la déraison, l’Etat ramasse les dividendes avec son action phare : « l’union sacrée » ! Une Union bidon avec laquelle les libertés fondamentales partiront en fumée, ce qui demeure la lutte finale de l’Etat à finalité totalitaire ! Voilà ma peur !
Si cela rassure le « mouton », d’entendre le bruit des bottes sur le pavé à l’heure du couvre-feu, de se faire alpaguer pour contrôle et plus si affinité, la maréchaussée disposant d’un blanc-seing, je ne suis pas preneur !
La bonne nouvelle – il y en a une en ce week-end sinistre – est que si l’état d’urgence est décrété dans tout le pays, il ne s’applique pas sur tout le territoire de la même façon. Si dans des bleds paumés tout reste clos, y compris les plus infimes séances de tai chi pour courbaturés de l’extrême, en Côte d’Or, le préfet n'a pas hésité à autoriser l'organisation de la fête viticole des vins de Bourgogne et des « événements qui lui sont associés » !
A bas l’aquaculture, vive le vignoble !

Sous l’casque d’Erby



Nuit bleue à Paris

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Le choc a été énorme ce vendredi 13 novembre à Paris. Une série d'attentats soigneusement  préparés par des hommes armés et munis de ceintures d'explosifs, tous très déterminés, ont fait plus de cent vingt morts à Paris, incitant François Hollande, après avoir été évacué du Stade de France, où il assistait au match de foot amical France-Allemagne, à décréter l'état d'urgence dans tout le pays pour la première fois depuis la Libération : contrôle aux frontières rétabli, réunions interdites et bâtiments publics de la capitale fermés ce samedi, ainsi qu’un certain nombre de lignes du métro...
Comme cela est souvent le cas – pour ne pas dire toujours –, c’est encore les pauvres gens qui font les frais d’une politique de la folie !
En attendant d’y voir plus clair dans ce brouillard épais, on ne peut que compatir à la douleur des familles des victimes.

Sous l'casque d'Erby


vendredi 13 novembre 2015

André Glucksmann

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André Glucksmann, 78 ans, est mort et je ne me sens pas très bien, à 77 ans. J'ai connu ce « nouveau philosophe » ainsi : un orateur puissant, une voix en colère, souffrante et émouvante, disant son indignation sur un scandale politique d'envergure.
Son plus célèbre « coup d'éclat » fut d'emmener les deux « vieux philosophes » si brouillés et si célèbres, Raymond Aron « de droite » et Jean-Paul Sartre « de gauche » pour plaider à eux trois la cause des boat-people Vietnamiens à l'Élysée du temps de Valery Giscard d'Estaing. Et avec succès puisque la France a accueilli au moins 100.000 réfugiés Vietnamiens si lointains... Bien plus qu'aujourd'hui les proches Syriens !
L'humanisme est certes une valeur fondamentale, « ni de droite ni de gauche », et chacun d'entre nous, humbles citoyens, comme, à plus forte raison, chaque personnalité, devrait sincèrement l'appliquer. Mais, bien évidemment, là-haut, les choses se compliquent. Par des querelles entre personnalités et plus encore par la « réalpolitique » de nos dirigeants, beau prétexte à contourner les si beaux principes affichés, pour se maintenir au pouvoir par magouilles électorales...
Lorsque ces ambitieux « nouveaux philosophes » et leurs potes « nouveaux médecins », « nouveaux artistes », etc. croient devoir « faire de la politique », ils s'approchent du pouvoir corrupteur : tels des papillons se brûlant les ailes autour de la lampe fascinante. Ils perdent leur liberté d'esprit, gage de lucidité. Donc s'égarent à se croire omnipotents, donneurs de leçons, élite de l'élite... simples vaniteux de vaniteux.
Ils perdent ainsi toute légitimité auprès du pékin-lambda, du moins celui qui, les pieds sur terre – c'est à dire dans la merde d'un monde d'injustice sociale – n'en a pas moins la tête dans les étoiles, celles justement des grandes valeurs d'humanisme et de liberté. Non, je n'ai pas le bac. Oui, j'ai galéré à vivre et à me cultiver.
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Oui, je me suis égaré dans des labyrinthes d'organisations politiques d'extrême-gauche censées structurer la force sociale du pékin-lambda, ne vivant que de querelles intestines ou d'entre organisations. Et, oui, bien tard, hélas, j'ai rejoint le courant de pensée anarchiste. En voilà bien assez pour « remettre à leur place » certains de mes « brillants » contemporains : Kouchner, Glucksmann et - le pire - BHL. Ils furent de jeunes idéalistes ambitieux et ont très mal vieilli, voilà. Je m'en foutrais bien sinon que ces « puissants messieurs » (et autres du même acabit) ont été nocifs pour nous tous de s'égarer, voire se nier, en politique :
*Glucksmann a été jusqu'à copiner-dur avec Sarko et avec l'Oncle Sam !...
*« L'entarté » BHL a fait pire, la Libye en témoigne...
*Kouchner ? : J’ai récemment appris qu'il jugeait ses activités ministérielles bien moins efficaces que son rôle dans « Médecins Sans Frontières »..., c'est déjà ça, mais bien tardif !
En mai 68, j'ai entendu Glucksmann causer dans la Sorbonne libérée et me souviens avoir pris part au débat, entre libres-égaux. Nostalgie ?... Non, plutôt amer constat que « tout est à refaire », dans la durée : donc en bien mieux, sans arrivistes qui retournent leurs vestes !
Et c'est possible, et c'est indispensable. De mille manières.
Edgard Morin est un grand vieillard qui a le mérite d'être resté dans son domaine de « penser le monde » sans sombrer dans la politicaillerie (sauf à quelques instants, via son ami Stéphane Hessel). Il écrit – en substance – ceci : « c'est par l'imprévu-imprévisible d'un fait social que débute toujours une révolte, une révolution. Avec une force qui bouscule tout, y compris les élites qui se croient seules chargées de la conduite de la révolution... »



Sous l'casque d'Erby




jeudi 12 novembre 2015

« Spectre », j'ai saisi la balle au Bond

Parce que quoi qu’on dise on n’échappe pas à l’emprise culturelle – puissant narcotique – je me suis dépêché de piocher dans mes maigres ressources pour découvrir sur grand écran « Spectre », la vingt-quatrième aventure cinématographique de James Bond dont je suis grand aficionado. Des événements d’une telle amplitude ne peuvent être vus qu’au cinoche. Plein les mirettes, plein les calcifs. Oh, le vilain canard !
Même si Daniel Craig reste l’incarnation la plus crédible de l’agent 007 depuis la retraite de l’indétrônable Sean Connery, ce dernier opus, à l’instar de beaucoup de ses devanciers, est un produit de grande consommation qu’on gobe, parce que c’est pour cela que nous nous déplaçons en nombre, et parce que, quelque part, James Bond symbolise le brave « petit soldat » qui nous ressemble tant !...
En réalité les Bond ne valent que par la présence sublimée  du méchant et par les sculpturales Bond girls jouant les potiches libérées, certaines aussi teigneuses que le méchant lui-même. Lequel méchant, s’applique à faire du crime une œuvre d’art, rendant fou de jalousie le système qui l’a engendré comme une tumeur opportune. Comble du cynisme, un des affreux de sa gracieuse majesté, subalterne on ne peut plus zélé, n'en pouvant plus, de fatigue et d'horreur, lâche cette réplique extraordinaire : « …Si Orwell voyait ça. » !...
Sur le personnage du méchant, je trouve que ce dernier numéro claudique sérieusement. Ce n’est pas Christoph Waltz, dans le rôle de Franz Oberhauser/Ernst Stavro Blofeld, disputant à Big Brother le monopole de ses prérogatives – pure folie – qui prouve le contraire : trop mou pour empêcher le mangeur de pop-corn de cesser la mastication en emmerdant le voisinage. Scénario à six mains, réalisé par Sam Mendes, le poncif est appuyé et les répliques ne font rire que l’inconditionnel du genre. L’histoire, puisqu’il faut en parler, se résumant à un règlement de comptes entre deux blocs d'affreux ayant pour objectif de pousser la bétaille à prendre fait et cause pour le moins glauque des deux, acceptant par le fait son statut de matière corvéable, comme disait Napoléon en son temps.
Ce n’est pas non plus Monica Bellucci, soigneusement photographiée, dans une brève apparition en veuve sicilienne, ne pouvant pas remonter l’horloge du temps, ni échapper au contrecoup du deuil d’un mari dont elle a mille fois rêvé la mort, qui me contredira. Ah, qu’elles sont implacables les aiguilles de la vieillesse marquant l’heure au quart ! Même les efforts presque charitables d’un Bond, toujours frais et disponible pour la saillie, y compris les plus improbables, ne peut éviter peur et mélancolie chez la belle... Cette fois-ci, c’est dos plaqué contre un grand miroir orné d’un cadre baroque que la dame en noir cède aux pulsions animales de notre héros fétiche, sans s’y attarder, ce qui ressemble au chant du cygne.
Que reste-t-il dans cette partition, hormis les scènes d’action, toujours aussi prenantes que léchées ? Il reste Léa Seydoux, notre french touch. Joli visage, plastique irréprochable et garde-robes mobile, très appliquée dans le rôle de Madeleine Swann, larme à fleur de paupière, mais héroïne intérieurement forte, torturée par une enfance bancale, une mère qui s’est fait la malle et un père embarqué dans du vilain, qu’elle n’a jamais vraiment connu – et pour cause ! –, mais qui l’a toujours secrètement adorée, selon des témoins dignes de foi, jouant du flingue sans vouloir en jouer, se jouant de Bond, parce qu’elle sait qu’il ne changera jamais et elle non plus, minaudant tant et plus qu’on se demande si le César glané en 2013 pour « La vie d’Adèle » et la célébrité acquise ne sont pas responsables de ce joli « fiasco ».
Vivement le prochain opus, dans deux ans, qu’on s’amuse un peu !

Sous l’casque d’Erby


mardi 10 novembre 2015

La COP 21 : Adieu, veau, vache, cochon, couvée !

Erby source
Avez-vous entendu des gouvernants souhaitant des choses merveilleuses aux pauvres diables qui écoutent encore ? Diable si !
Avez-vous vu des réalisations s’accomplir suite à des promesses sans aller chercher au fond de nos poches « citoyennes », la pourriture pour compagne fidèle, de quoi acquitter la dîme qui va avec, tirant la langue comme bêtes déshydratées sans rien au bout ? Diable que oui !
Qu’il s’agisse de climat aujourd’hui – pour notre bien, bien sûr – ; qu’il s’agisse de produits bio-tendance, censés sauver – in extremis – des organismes saturés de saloperies ; de « commerce équitable », le pactole pour les malins, les clopinettes pour le reste, nous sommes toujours à laper l’eau des caniveaux courant le long des accotements, heureux de brouter des champs pesticidés, pensant comme des idiots que l’herbe est plus verte et plus grasse qu’elle ne l’a jamais été..
Nous voilà quitte pour faire ce que nous faisons de mieux : ouin-ouin, le nez collé à la boîte de kleenex. Des fois que nous venions à en manquer !
Qu’on gueule, qu’on trépigne, qu’on crie, qu’on convoque à la barre des pontes et des sous-pontes, des spécialistes de la chose spécialisée, pointant le dessous du dessous, cela change quoi au fait que si nous ne sommes pas dans les clous, la prune est pour notre pomme ?...
Prenons donc la méga conférence sur le climat qui doit se tenir à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre 2015 – la COP 21 qu’ils appellent ça – pour bavasser sur un probable désaccord entre « partenaires » afin de tenir en respect ce maudit coup de chauffe climatique mettant en péril la pérennité de nos glaciers, transformant – c’est un risque majeur – l’humain en vulgaire batracien. Crénom d’une pistache, quelle horreur !
Saviez-vous, par exemple, que crapauds et grenouilles ne supportent pas l’absorption de la fumée de cigarette sans qu’ils se mettent à gonfler et finissent par exploser comme des grenades dégoupillées ? Misère !
Après tout ce n’est que la 21e conférence de ce genre, la première datant de 1979 à Genève. Quoi de neuf depuis ?...
Comme le disait un personnage de roman, horloger de son état, qui s’amusait à fabriquer des mécanismes qui tournaient à l’envers, que la police interrogeait vigoureusement pour sortilège aggravé, parce qu’il ne marchait pas comme tout le monde :
« Pourquoi je fais cela ? Certainement pas pour oublier, monsieur le Commissaire, mais pour espérer !... »

Sous l’casque d’Erby


dimanche 8 novembre 2015

Les couleurs du monde

"Putain de guerre", couverture, Tardi
En avril 2004, il y a plus de 10 ans déjà, paraissait dans mon essai « RÊVolution » un chapitre intitulé « Les couleurs du XX° Siècle », dont  voici un extrait. Car il me semble qu'en 2015, on en est encore à piétiner dans l'affreux merdier guerrier d'hier : sommes-nous encore et toujours au XX° - né il est vrai en 1914 ?...
Et, pire encore, sommes-nous en train de basculer dans un XXI° de pire chaos sanglant, celui du « tous contre tous » partout, du moins dans une grande partie de l'Afrique et la quasi-totalité du Proche et Moyen Orient ? Voire en si frileuse Europe « envahie » de réfugiés de guerres ?
Le tout dernier paragraphe de ce texte est hélas d'un optimisme bien démenti par les faits : je le reconnais. Mais je maintiens cette vision de l'avenir, au risque de me faire traiter de « benêt » !...
Je le fais ne serait-ce que pour l'actualité de cette héroïque jeunesse palestinienne, qui, le dos au mur (c'est le cas de le dire !) ose, au couteau, se révolter contre la plus puissante armée de la  région - premier fauteur des guerres régionales depuis 80 ans...
La question n'est pas de « juger », bien calfeutrés dans nos fauteuils, si cette vague de contre-violence inouïe de jeunes contre la violence d'Israël-occupant, est ou n'est pas « politiquement » correcte ou opportune !
La question est d'entendre enfin cette désespérance, de tout faire pour que les Laurent Fabius divers et variés « dégagent » ou cessent d'épauler Netanyahou et son régime fasciste, le PIRE de la région. La question est d'enfin faire plier le sionisme, comme l'on fit plier l'apartheid : par le boycott et l'isolement. Pour un avenir « arc-en-ciel » en Palestine-Israël, après la chute du sionisme, ce tout dernier avatar de l'idéologie colonialiste du... XIX° siècle !  - Rém*


°

D'un côté le monde kaki, de l'autre les couleurs de la vie.
Le XX° siècle naît en retard, en 1914 : Cette année-là, il y a encore des pantalons garances, des casoars, des gants blancs. Puis les armées s'enterrent dans la boue des tranchées, les uniformes "bleu horizon" se maculent et de merde et de sang. En 1917 les fraîches troupes yankees, en kaki, font basculer l'Histoire : En haut-de-forme et redingote noire se signe le 28 juin 1919 le Traité de Versailles, ...dont l'iniquité donnera à Hitler, plus tard, l'occasion d'accéder au pouvoir et de refaire la guerre...: On en est à toujours faire la guerre kakie, depuis.

De l'autre côté, la vie, ses couleurs :
Musiques, Littératures, Arts plastiques et surtout Cinéma...
Avion, Voiture, Frigo, Machine à laver et surtout Télévision puis Internet...
Vaccination, Féminisme, Écologie et surtout Démographie...
Voilà en quelques mots la vie du très explosif XX° siècle. Siècle de rouges révolutions, politiques et plus encore culturelles, avec ses "retours de bâton" - gris fascismes et intégrismes divers - dont l'actuel Israël est le plus atrocement symbolique : Voilà les descendants des rescapés de la Shoah - de loin le pire crime du siècle - qui, en kaki, tentent de terroriser la verte Palestine d'aujourd'hui !

Oui, ce kaki de merde, souvent agrémenté des taches de la tenue "léopard", se porte bien, partout. Dans "la plus grande démocratie du monde " (l'Inde, où crier : Gandhi, réveille-toi, ils sont devenus fous-violents), dans les plus grande nations islamiques (Indonésie, Pakistan, Soudan, Iran, Arabie, Algérie...), dans les deux seuls grands Empires (Chine et Etats-Unis), dans les plus minables dictatures (Corée, Congo, Serbie...) et enfin dans les divers magmas que sont la Russie, l'Europe ou l'Amérique Latine. Nommer encore le Japon, dragon-chef...
S'il n'en restait plus qu'un à nommer ? : Israël. Hélas...

Le drapeau de Palestine est bien coloré, même si son vieux chef historique Arafat est toujours en kaki. Le drapeau israélien est d'un beau bleu pacifique, même si Tsahal est une terrible armée kakie...

Ainsi vont les couleurs du siècle. Entre boue et sang. Entre noir-deuil et vert-écologie. Entre l'or-noir, le blanc-uranium ou le jaune-maïs-transgénique... Entre le vert-dollar et le bleu-d'Europe, le vert-Islam et le bleu-d'Israël...
Et dans le bleu-vert de la mer, les couleurs d'arc-en-ciel du Rainbow Warrior s'y mêlent à Auckland, depuis ce funeste 10 juillet 1985, où l'État Français assassina Fernando Pereira. "Couleur Greenpeace" : Un arc en ciel dedans la mer pour une verte paix sur la terre. Voilà le XX° siècle résumé. Avec ses nécessaires utopies et ses atroces drames kakis.

*


Pour accoucher d'un XXI° siècle de danse, de beauté. De couleur peau, pâle ou bronzée : couleur d'amour libertaire, de juste vent debout ! 




Sous l'casque d'Erby



  

vendredi 6 novembre 2015

Syrie, au cinéma ce soir : les bons, les brutes et les truands !

Mais pourquoi diable l’air s’est-il fait la malle de la planète Mars ? Si la question ne remue pas un poil pubien chez l’homme nu pris sous la tornade, elle chauffe à blanc le chicotin des spécialistes de l’espace selon qui les nombreuses éruptions solaires, du temps de la puberté de la planète rouge, seraient à l’origine du bouleversement climatique qui l’aurait rendue infertile, faisant de l’onanisme une science à part entière et de la vie le désert que l’on sait. Que des regrets !
Cela est écrit dans la presse, tout comme il est écrit que si François Hollande a décidé, en « petit comité », d’envoyer vers la Syrie, ou à proximité, le Charles de Gaulle, fleuron de la marine de guerre de la « fille ainée de l’Eglise », prêter main forte à la « coalition » – entendons par là faire le larbin  –  c’est pour bouffer du « mauvais » terroriste, jusqu’à ce que le dernier djihadiste soit pendu avec les tripes du dernier fidèle, exception faite de ceux que le vilain Poutine a pris pour cible sans les détailler depuis qu'il a été invité par le président syrien à prendre part au banquet et qui trouble grandement les croisés de la chrétienté, américains, anglais et français en particulier, pris au piège de la manipulation la plus grossière !
C’est le moins que notre Herr Président Französisch Republik pouvait faire en ce centenaire de la grande boucherie de 14-18, inaugurant par ailleurs le nouveau ministère de la Défense, le Balardgone, réplique française du Pentagone, fortification inexpugnable, cachant dans ses murs le secret des grandes sales affaires de la politique internationale de notre lamentable Ve République.
Vous avez bien lu, peut-être même bien entendu, « mauvais terroriste », Daech par exemple, car il en existerait des « bons » serviteurs de la terreur se désignant comme des adversaires de al-Assad – nos futurs alliés, une fois Bachar garé dans la même étagère que Kadhafi ? –, tels le Front Al-Nosra, très sympatoche branche armée d’Al-Qaida en Syrie, enfant naturel de Ben Laden, ex affreux numéro 1 de la planète, avec le concours gracieux de la chorale salafiste d’Ahrar al-Cham, ne faisant le mal que par excès d’ennui, armés et financés dans cette vaste kermesse de la mort par la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar, des parangons de vertu et de démocratie, pays avec lesquels la France est fière de commercer.
Ce que l’on peut dire avec certitude est que tout cela ne manque pas d’atmosphère. Cet air qui a cessé d’alimenter l’organisme de plus de 250 000 morts depuis 2011, jetant sur la route de milliers d’autres, sans que la moindre « éruption solaire » n’en soit la cause, comme cela fut jadis le cas sur la planète Mars !

Sous l’casque d’Erby

mercredi 4 novembre 2015

DE QUOI S'AGIT-IL ? (SUITE et FIN)

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J'ai toute ma vie, de ma plus tendre enfance à aujourd'hui, été écartelé - à en frôler la folie - entre les deux pôles de la vie sociale : Riche/Pauvre. Très-Riche/Très-Pauvre. Trop-Riche/Trop-Pauvre...: S'y résigner ou s'y révolter ?
            Entre les deux pôles, je suis, selon la vieillotte terminologie marxiste,"petit-bourgeois" classifié, comme la plupart d'entre vous. Je suis surtout - vous aussi ! - en vie : en espoir de justice.
            L'injustice sociale. Monstrueuse. En ce XX° siècle si cynique, ou hypocrite : Cynismes des dictatures fascistes, avec ou sans l'étiquette ; cynismes des milieux d'affaires, lobbies, cartels et autres sociétés secrètes d'entre mafieux et "honorables" financiers ; hypocrites grands bourgeois, grands prélats, grands politiciens, tous "vertueux" à défendre le droit !
            Cynismes et hypocrisies, enfin, de ces "révolutionnaires" qui prennent le pouvoir à la faveur de justes révoltes populaires, pour mieux écraser le peuple - cf.  Russie, Mexique, Chine, Algérie, Cuba, Irak, Iran... Cela ne finira donc jamais ?
            En France, dit-on, tout finit par des chansons. J'ai encore à l'oreille la si belle voix de Monique Morelli chantant vers les années 1968 le "Hà çà, ça ne finira donc jamais !" reprise d'un très vieux chant d'une révolution française - 1789 ou 1871 ...
            Si j'ignore de quelle révolution il s'agit, l'important reste  que ce chant a été remis à la mode dans la "révolution de Mai".
            Oui, d'accord..., ce beau Mai-68 n'est pas pour vous une Révolution, messieurs les professionnels-ès-politique : il n’ y a pas eu de prise de pouvoir ...sinon par le très réactionnaire Pompidou...
            Trente ans plus tard, pourtant, voici un bilan de Mai 68, à comparer à Octobre 17 : Trente ans après la Prise du Palais d'Hiver, Staline règne sur l'Empire du Goulag et sur sa Propagande "communiste", via une Guerre Froide derrière laquelle s'entendre avec l'Empire Américain et sa Propagande "anti-communiste", en fait tout aussi anti-libertaire que l'autre. Alors que trente ans après Mai 68 - au sens large, celui de l'ensemble des contestations libertaires de l'époque - le bilan est simple, grandiose : Pendant une quinzaine d'années - avant le frein de la Thatcher-de-Fer -, il y a une véritable Révolution Culturelle Mondiale sans le nom, qui libère bien des mœurs de carcans archaïques..., tandis que la pseudo "Révolution Culturelle" de Chine, qui influença tant la jeunesse de Mai 68, sombre vite au pire, au goulag maoïste. Mais "Les Cent Fleurs" du poète Mao furent plus fortes que les mille combines du dictateur Mao : "On a raison de se révolter" devint "Sous les pavés, la plage" et "Peace and Love". D'où des mouvements inimaginables. Dont ceux qui aboutirent enfin à la destruction du Mur de Berlin, en attendant la victoire des courageux libertaires de la Place Tien Anmen ...et d'ailleurs. Slogan pour slogan," l'Imagination au pouvoir ", de 68, s'était révélé plus fécond que "le bolchévisme au Kremlin", de 17,  que "la CIA aux Affaires Multinationales", de 50 et que le "Mao-Sait-Tout - à la timonerie de la zone des tempêtes", des années 60-70...
            Le pouvoir est dans ma tête. Là est l'essentiel de MAI-68, d'où la conséquence révolutionnaire : Place aux femmes, enfin.
            Certes il y a eu régression, y compris du féminisme. Il y a, hélas, toujours lieu de chanter le "çà ne finira donc jamais", surtout en ces mélancoliques temps d'hyper contre-révolution dite "pensée unique", en fait d'hyper pouvoir du fric. Mâle...
            "L'amour ou l'argent ?" : L'argent, depuis toujours, a essayé d'acheter l'amour. Cela s'appelle l'esclavage sexuel, très à la mode de riches "consommateurs" dits modernes. Au fait, ce XX° siècle, après les autres, pire que les autres, voit le développement de l'esclavage, théoriquement aboli : Celui  des nazis ou des japonais d'hier, ouvertement, racialement. Et celui de l'Organisation Mondiale du Commerce d'aujourd'hui, d'une façon plus hypocrite, plus sordidement unique, efficace : pour d'autres famines à venir, encore pires, contre d'autres très insensées fortunes, pires encore ...?
Holà, il va encore falloir beaucoup se fâcher, se libérer, rire, aimer vivre. Inventer la révolte permanente pour le XXI° siècle : via sa poésie …

Sous l’casque d’Erby