vendredi 11 juillet 2025

Sans foi ni loi

M art' IN
On rit, on danse. On applaudit. C’est la vie !
Ça funambule, c’est du bravache et ça cravache.
Coups de fouet tous azimuts, ça fouette les narines, 
Ça sent la bière et la piquette, 
L’insecte, l’injection et injonction. 
L’air étouffe un poumon et puis l'autre. 
Gentil, le troupeau !
Ça a l'odeur de l’acier et la mitraille. 
Le feu et la limaille. 
Ça suinte des plaies béantes, ça écope et ça clamse, 
On s’en balance.
La norme, le débit, le dépit, c’est transe.
On rince avec l’eau du vain…
Roule, roule et déroule au boulevard des esquintés.
Fais crisser la gomme sur le bitume. Fais-la fumer. Crame jusqu’à la fin des senteurs. C’est Macadam cow-boy ! Le rêve et la débine !
Écarte les bras, fais-toi aussi infini que le ciel au-delà des horizons.
Les chaînes rêvent de brèches insolentes dans le lit des souffrances.
A la lisière de tout espoir, des fragments épars aux âmes vagues. Bétonnées et lourdes aux épaules, 
Oubliées, conspuées, abîmées, dégagées !
Danse, danse. Une danse vivifiante comme l’air libre des cimes inaccessibles.
Comme l’eau ouvrant des voies souterraines dans l’affluent des présages.
C’est la vie chahutée, la vie des charités coupables.
Ta faute, ta faute, c’est ta faute !
Expie-la, de degré en palier. Sans broncher. Sois coupable et incline-toi !
Le soleil sous les semelles, tes pas regrettent la marche légère des insouciances dans la lourdeur des temps métalliques.
C’est devant que ça se passe. Derrière, c’est passé. Sans regrets. Sans remords. On vire de bord, avec ou sans peur. 
Roule, on se la roucoule à l’ombre des arbres sans feuilles.
On joue au riche, au pourvu, dans le vide qui nous anime. Mais là-dedans, toi, moi, lui, ça déglingue, ça dézingue, ça torsade. 
Je te haine et ça dégaine. Ça tire, ça hémoglobine sous les nuages, ça dégouline et ça ripoline le monde d'après.
Roule sans te mouvoir, sans t’émouvoir ! C’est la sarabande des sans foi ni loi !

Sous l'Casque d'Erby 



6 commentaires:

  1. Le bonjour aux passantes et aux passants. La poésie reste le bon perchoir contre le désespoir. Dans le crépuscule, c'est elle qui donne le tempo. Qui nous aide à rester à flot. Je sais que ce n'est pas le genre le plus apprécié, mais c'est pourtant elle qui guide nos pas dans les ténèbres. Le bon weekend. Déjà !

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  2. Salut Rodo, ah tu nous avais caché ça ! Heureusement je surveille, et découvrir un de tes poèmes est encore miezux ! Chapeau comme toujours à M Art'Ine, et aussi à René pour son dessin de très bon goût (slurp)
    Amitiés à tous !
    JC

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  3. J'M.... Inutile d'en rajouter !!!! Bon WE !

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  4. Salut aux talentueux artistes d'ici ! Il y en un qui poétise...un peu, là-bas là-bas :-) quand il dit :
    "Le Nouvel Ordre Mondial n’est pas créé par la Russie et la Chine. Il émerge naturellement, comme le lever du soleil. Nous ne faisons que lui donner forme. Washington résiste, mais l’Histoire avance".

    L'Histoire avance...Devant elle, le vide cosmique, à la lisière de tout espoir, çui qui nous prend tous aux tripes...Aurons-nous alors à le rincer encore avec l’eau du vain ?
    Qui vivra verra....
    Oma

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    1. Bravo- très bien dit Oma ! D'ailleurs le Nouvel Ordre Mondial ne saurait n'être qu'économique, financier et militaire, comme le voient des États-Unis indigents sous certains aspects. L'aspect convivialité, l'aspect Cultures doivent avoir une grande place. L'économie se doit d'être au service de la communauté des hommes, pas l'inverse ; quant au militaire, si on s'entend bien avec les voisins, pourquoi faudrait-il les menacer chaque jour avec des casse-têtes ou des "coups de poings américains" ?
      Bonne longue fin de semaine, qui risque de se clôturer lundi par un truc aussi aberrant que l'an dernier....
      « JE NE VEUX VOIR QU'UNE SEULE TÊTE : LA MIENNE ! »
      JC

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    2. (rectificatif : c'est ce 8 mai, à l'occasion des 80 ans de l'armistice, qu'il n'y eut qu'une personne à défiler, accompagnée de quelques canassons bien gênés d'être là)

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