jeudi 19 novembre 2015

Assemblée nationale, le sale office !

Paris. Où l’on vit, où l’on meurt. Où l’on s’amuse comme nulle part ailleurs. Certains meurent par millions sans savoir où Paris se trouve sur la carte. Tant pis pour eux ! C’est la vie, c’est la mort...
Depuis le week-end dernier, il perle sur nos peurs comme une goutte de sueur froide. Il y a, dans cette goutte, dans cette peur, la folie avec laquelle l’artiste fait une œuvre d’art et le politicard le placard de son bizness. Le coffre-fort qu’il bourre de mensonges, au nom de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne, des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie, de l’Europe et du monde, poussé par le carburant des privilèges.
Nous le savons, nous le sentons, chaque jour une nouvelle forfaiture nous le révèle, nous faisant comprendre que l’automne de l’espoir n’est pas un caprice de pessimiste mais la triste réalité, même si par défi, ou par excès d’optimisme, nous récitons de manière mécanique : « demain, il fera beau ». Mais demain arrive et il fait aussi mauvais qu’aujourd’hui et probablement moins pire que plus tard, puisque l’hiver s’est installé à demeure dans nos vies. Pas grave, nous aurons dans nos bardas de quoi ruminer de la démence jusqu'à la fin des temps. C’est quoi les larmes sinon de l’eau absorbée par les nuages pour nous retomber sur la gueule sous la forme de pluies acides au moment où nous n’en avons pas envie ?
Bois et tais-toi, con, c’est ton destin de mort-vivant !
Pendant que la France du bas pleure ses morts, entonne la Marseillaise et mâche sa haine, dans l’hémicycle, le député, le parti, la mouvance, notre « représentation nationale », offrait mardi dernier, en guise d’hommage aux victimes, un spectacle d’une indécence inouïe. A tel point que des journalistes politiques présents, pourtant « rodés à l’exercice », décrivent une séance d’une « rare violence » ! Tout pareil qu’une réunion de Cosa Nostra se frittant pour un strapontin aux prochaines élections.
En veux-tu de la goulée, regarde la télé pendant les opérations policières, écoute les infos des chaînes d’Etat, observe le comportement avilissant du député de ta circonscription, tu seras gavé comme jamais ta mère ne t’a gorgé de lait maternel !
Et qui écrase-t-on chez nos députés français et chez nos ministres exemplaires aujourd’hui ? Pas le terrorisme, ce monstre qu’on a enfanté et laissé grandir pour mater une certaine idée de la liberté, mais le peuple tout entier. Souverain le peuple ? Laissez-moi rire, je vous prie ! Ôtez de ma vue cette populace qui ne saurait distinguer un œuf dur d’un œuf à la coque ! Le millésime de la piquette. Le lit de la couche. Les mets délicats de la mangeaille. De la place ! Gardons le Souverain et jetons la tourbe au feu !

Sous l’casque d’Erby



7 commentaires:

  1. Bonjour aux caillardeuses et aux caillardeux. Hermann Goering, ce salopard nazi, dont nous gardons dans le registre de nos mémoires trace sinistre, écrivait ceci d’un trait froid : « Alors bien sûr les gens n’en veulent pas de la guerre… Mais après tout ce sont les dirigeants d’un pays qui déterminent la politique, et c’est toujours une simple affaire que de traîner les gens avec vous, que ce soit en démocratie ou dans une dictature fasciste, un parlement ou une dictature communiste… Avec ou sans voix, la populace peut toujours être amenée à se plier aux volontés des dirigeants. C’est facile. Tout ce que vous avez besoin de faire est de leur dire qu’ils se font attaquer et de dénoncer les pacifistes comme manquant de patriotisme et exposant le pays au danger. Ça marche aussi bien dans n’importe quel pays. »
    Merci à Odile pour ce cruel rappel.

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  2. La "stratégie du choc" guerrière des élites, avides de pouvoirs entraine le chaos. Les monstres fabriquent des monstres pour les aider à se faire place . Le pire c'est que nous sommes tous pris dans l'engrenage, de part notre façon de nous nourrir et de consommer. Je commence a comprendre pourquoi beaucoup ne veulent pas voir vraiment de ce qui se passe et préfèrent écouter les médias financés et donc enchainés par ceux la même qui nous fabriquent ce nouveau monde. Ils ont peur de s'apercevoir qu'ils sont coupables aussi par ce qu'ils vivent dans un système dans lequel il leur est impossible de sortir. Du café le matin, à la petite clop après,... l'essences que l'on verse dans notre voiture.... Tout ce que l'on achète et utilise est sale et meurtrier . On entretient ce système injuste et pleins de souffrances que l'on soit pauvre, riche, révolutionnaire ou esclave , grand philosophe ou abruti, d'ici ou d'ailleurs....Mais il n'empêche que ce n'est que quand on sait que l'on a les pieds dans la merde que l'on souhaite en sortir.
    L'information est encore accessible, cela ne va pas durer ...

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  3. Une pensée que je fais mienne:

    "Certains jours, j'ai rêvé d'une gomme à effacer l'immondice humaine".

    Louis Aragon

    Odile

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    1. Moi j'ai fais mien - et depuis longtemps déjà - la petite phrase récurrente de Miss Marple dans les romans d'Agatha Christie :

      " ON NE CHANGE PAS LA NATURE HUMAINE "

      ..... Le comportement quasi quotidien des people et de politiques me confirme chaque jour son exactitude !

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  4. Ayant galéré toute la journée contre un bug qui m'a coupé d'internet (réparation-bricolée hasardeuse...), je suis à la bourre pour lire, apprécier ce billet et les commentaires aussi.
    La réflexion de Martine sur notre soumission-donc-complicité avec le système me rappelle un vieux crobard dont je ne sais plus l'auteur (digne d'Erby, si ce n'est lui!). Cela représente un quidam-toi-ou-moi qui est, à la cheville, enchaîné à un gros boulet, pendant une campagne électorale. Il est flatté d'être visité par deux candidats qui lui proposent de choisir leur pot de peinture pour embellir sa chaîne défraichie : en rose pour l'un, en bleu pour l'autre, c'est le choix "démocratique". A l'arrière plan, il y a des flics qui repoussent un non-candidat : un vrai ami-du-peuple qui veut donner au quidam sa grosse pince pour couper la chaîne...

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    1. Le dessin dont tu parles Rémi est tiré d'une illustration du livre "Ecoute petit homme" de Wilhelm Reich et ce n'est pas de la roupie de sansonnet !

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  5. Je sens moi aussi une espèce de lassitude, fatigue, tristesse... après tout ce cirque indécent auquel on assiste depuis une semaine. Ca commence d'ailleurs à être douloureux et à m'atteindre profondément.
    J'avais une peur la semaine dernière, c'était que la connerie ne prenne le dessus, comme d'habitude d'ailleurs... Alors voilà, avec l'aide des politiques, elle a gagné du terrain... Loi liberticide, violence en direct sur les télés, glorification des héros du RAID, des bons Français qui vont bombarder Daesh, naissance d'un "papa Hollande qui va-t-en guerre pour protéger ses enfants".
    Et confirmation ce matin par une info entendue : l'armée française ploie sous les impétrants qui veulent aller en découdre avec ces sales Djihadistes. Hier par des infos (en brèves) sur des ratonnades organisées, ou sur Fesse de Bouc où on demande aux Musulmans de se justifier et de gérer leurs djihadistes (sauf que les dernières recrues sont plutôt occidentales et de classe moyenne)...
    Donc tu avais raison : il fallait avoir peur ! De la connerie ! Et j'ai peur.
    Clo

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