mardi 31 décembre 2013

Schumacher : Je m'en cogne !


Depuis que l’Allemand Michael Schumacher, le grand champion de la F1, a fait une chute à skis se blessant grièvement à la coloquinte, le « pronostic vital restant engagé » à l'heure qu'il est, pas une chaîne de télé, pas une radio, pas un média quelconque qui ne nous matraque de « l'édition spéciale » 24/24 !
Le suivi médical dans un bombardement intensif. De la lobotomie de masse à la chaîne !... Le monde pouvant s'écrouler autour, il n'y a que cela qui compte, la décérébration collective.  Hideux ! 
Pour ma part, JE-M'EN-FOUS ! Du champion des friqués, de sa gloire, de ses caprices et... de ses soucis de santé !...


Sous l'casque d'Erby

Stars WC 7


lundi 30 décembre 2013

Dieudonné : arrête de bander tu me les casses !

Illustration Miguel P.Diaz
Sacrée Hexagonie ! Il était écrit – et même gravé sur le fronton de l'immeuble de la bêtise – que nous finirions l'année sur les rotules !
Pauvres quenelles ! Si délicieuses et pourtant si indigestes dans les menus proposés en cette fin damnée 2013 par les pompiers pyromanes de la pensée riquiqui.
Dieudonné n'a jamais été mon quatre heures, ni mon dijo, ni ma tasse de thé... Pour tout dire, je l'ai toujours trouvé aussi imbuvable que son pote Semoun du temps d'Elie et Dieudonné. Le diable sait à quand cela remonte !
Je n'aime pas l'humoriste et je goûte peu à l'homme, mais qu'on ne compte pas sur moi pour rejoindre la meute, j'ai horreur de la chasse à courre !
Tout cela à cause d'un bras tendu vers le bas, coupé par l'autre main au niveau de l'épaule, geste qui ne date pas d'aujourd'hui et qui, selon les spécialistes de la chose horrifique, signifierait un « salut nazi inversé » et, plus insupportable encore : « la sodomisation des victimes de la Shoah » ! 
Des bataillons citoyens, bonnet phrygien vissé au corgnolon, se sont levés comme un seul tronc pour hurler leur indignation dans une bacchanale festivo-militante à faire passer le nihilisme pour la madeleine de Proust. Que cela est réjouissant en cette veille de la Saint-Sylvestre !
C'est ainsi que le très vigilant petit-bourgeois, s'ébrouant comme un vrai petit homme, exprime colère et engagement politique avant les agapes. Comme il lui fallait, pour donner consistance à sa rébellion, une proposition accompagnatrice, quoi de plus simple que de fournir à Dieudonné le moyen idéal de se faire de la pub pour son prochain spectacle, sans bourse délier, en passant pour un martyr de la liberté bafouée ?...
La brèche étant trop belle, Manu Valls, chasseur de clandestins et autres michetons de putes, s'y est engouffré fourrant un groin insatiable dans l'auge à cochons !
A l'écoute du peuple, le ministre de l'intérieur cherche le meilleur moyen d'interdire de salle l'excommunié en proposant une loi sur le « délit d'intention » !...
Génial, non ?... Quand le con est lancé, le lapin est systématiquement dépassé !
Cette loi, si elle se fait, comme tout ce qui accompagne chaque loi, hier, aujourd'hui ou demain, cache une face bien plus sombre et des objectifs autrement plus vicieux... Twittez, twittez, twittez, ou facebookez jusqu'à satiété, vous aurez droit à la prime de rendement de la part de l’État reconnaissant !
Comme l'écrit fort justement Claude-Marie Vadrot dans son blog de Politis :  
« Le ministre de l’Intérieur et le gouvernement vont se contorsionner pour inventer une sorte de « délit d’intention » à partir de la législation existante ou, pire, faire voter une loi qui réprimera le soupçon d’avoir l’intention de tenir des propos racistes et haineux envers une partie de la population. De plus, il ne faut pas avoir beaucoup d’imagination pour craindre qu’un tel précédent (réprimer une intention de délit) soit ensuite utilisé, notamment par la droite, pour sanctionner des politiques gênants, des syndicalistes, des militants ou des organisateurs de réunions publiques ou manifestations qu’un pouvoir interdira ou sanctionnera pour « intention de troubles à l’ordre public ».
A qui profite le crime ?...

Sur le sujet : 
Valls : le piège infernal de l’affaire Dieudonné
La quenelle n'est pas un geste antisémite


Sous l'casque d'Erby


dimanche 29 décembre 2013

Dimanche zyzycal : Christine Salem

Image et texte
C'est chez l'ami Radiblog que je suis tombé il y a quelques jours sur Christine Salem, à qui il voue une grande et belle passion, à mon avis méritée.
A notre tour de lui consacrer, dans son sillage, un coup de projecteur dans la rubrique zyzycale en ce dernier dimanche de l'année 2013, histoire de suspendre des ponts de chaque côté du gouffre...
Pour info et éclairage, je suis allé sur le site de la Dame pour en extraire l'essence.



Extrait :
Cristhine Salem est une des rares voix féminines du maloya, une personnalité charismatique et forte. Depuis son enfance, passée dans le quartier des Camélias, Christine Salem n’a jamais cessé d’écrire et de composer. Dans ce pays maloya, l'Île de la Réunion, où les morts parlent aux vivants, elle remplit ses cahiers d’écriture au milieu de sommeils agités. Mais la plupart de ses chansons naissent sur scène, au cours de séances extatiques qui laissent jusqu’à ses musiciens pantois. Dans ces moments d’intense créativité, la jeune femme est littéralement traversée par un flot de paroles et d’émotions. Vecteur ou médium, elle fait don de son corps tandis qu’à travers son esprit les ancêtres guident sa plume, mugissant leur révolte dans un culte saisissant aux esclaves marrons. Une voix très grave dans un corps de femme, des textes emportés sur des musiques en transes ou des complaintes en lamento sur des rythmes endiablés. Surtout, c’est une langue inventée, où les onomatopées se mêlent aux accents créoles, arabes, malgaches et swahilis. Christine Salem est un diamant brut qu’elle façonne à sa guise ; une artiste extra-ordinaire qui suit une voie singulière, rétive à toute forme de compromis, rebelle par nature, insoumise par culture, marquée par un besoin absolu de liberté. Comment pourrait-il en être autrement pour celle qui est née un certain 20 décembre, jour anniversaire de l’abolition de l’esclavage à la Réunion ?!

Sur la Dame :
Christine Salem, le maloya défendu
Christine Salem, maloya spontané



Ethno Port Poznań Festival 2011

Lanbousir

Au Sakifo 2013

Ti blé

 

Sous l'casque d'Erby

Rendez-vous à l'année prochaine !...

 

samedi 28 décembre 2013

La carte qui parle


Africando réel
Noël en Centrafrique fut sanglant. L’ambassadrice américaine à l’Onu parle de génocide … Les gens fuient… Les problèmes sanitaires outre les meurtres tues aussi. Ce fut le cas pour La Côte d’Ivoire, le Mali,  la Libye, ainsi que dans trop de pays Africain ...
Voir les carte
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L’armée Française a pour mission de désarmer…Mais d’où viennent ces armes?  Les sols sont riches...
La terre de ce continent est immense  contrairement à ce que nos imaginaires ont solidement ancré… Étrange… Les mots n’y suffiraient pas pour vous convaincre... regardez  tout ce que l’on peut faire rentrer comme pays entre les frontières de ce berceau de l’humanité. Pourquoi cette vision rétrécie ?

Les USA, La Chine, l’Europe, l'Inde, Le Japon... Incroyable, non ?

La maire de Lampedusa crie au Génocide quand dans un incroyable courage face au désespoir de ces humains venant mourir sur ses côtes ou bien enfermés comme des bêtes dans ces camps de concentration.
Toute cette surface de terre  si convoité  ne suffit pas à nourrir ces populations totalement démunies. Guerre, exil,  pandémie, malnutrition, famine…ont eu raison de la dignité humaine. Les multinationales se servent. Les gouvernements, les banques du monde viennent en appuyer la folie meurtrière.  « La dette » inventée assoie les génocides.
Vu la petite place de l’Europe dans cette Afrique, il n'y aura pas long pour nous infliger le même sort avec de magnifiques slogans qui allumeront, comme toujours, notre empathie naturelle. Les peuples du monde sont en danger.






vendredi 27 décembre 2013

Du gros et du détail

M art' IN
L'or en barre
Suite à un scandale politico-financier de grande ampleur, le jour de Noël, joli cadeau, une cascade de démissions a poussé le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à opérer un vaste remaniement ministériel, dix de ses vingt ministres ayant été remplacés dare-dare, après que les mouflets des ministres de l'économie et celui de l'intérieur aient été embastillés pour « corruption, fraude et blanchiment d'argent liés à des ventes illégales d'or à l'Iran sous embargo ».
Dans le sillage, on note aussi une flopée d'écroués au Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan !
Rien de nouveau au royaume de la chourave et du complet trois pièces !
Ce n'est pas en France que nous verrions de tels bouleversements au sein des gouvernements de notre glorieuse Cinquième Monarchie !

L'or noir

Avant même que les morts aient fini de pourrir au soleil ou sous les décombres, ou congelé sous la neige, la Paix instaurée, que les drames sanitaires du pays ne soient résolus, les charognards sont au festin, business oblige. C'est tout en quiétude et dans les traces des traîneaux de Papy-saleté, que la Syrie vient de signer, toujours en ce jour béni, « un important accord de prospection pétrolière et gazière pour une durée de vingt-cinq ans dans les eaux territoriales syriennes avec une entreprise russe ». Accord financé par la Russie de ce brave Poutine, allié d'un autre brave, Bachar Al-Assad !
Le coût de cette opération de prospection, couvrant une superficie de 2 000 km², confiée à la société russe Soyuzneftegaz Company, s’élèverait à 100 millions de dollars...
Pour que tout se passe pour le mieux, que les belligérants n'interfèrent pas sur les chantiers et en perturbent le bon déroulement, ne reste plus, à l'instar d'Israël, qu'à maçonner un mur de la honte autour du périmètre de recherche...

Si tu veux manger on fait la vaisselle

Cela se passe de nos jours en Chine, à Fuzhou, capitale de la province chinoise du Fujian, plus de 7 millions d'habitants et plus grande ville chinoise, proche de Taipei, dont elle est séparée par le détroit de Formose. C'est dans le coin que se déroula en 1884 une célèbre bataille navale de la guerre franco-chinoise, au cours de laquelle l'escadre de l'amiral Courbet mit une raclée historique à la flotte chinoise. Les choses ont bien changées depuis, puisque nous voici bien embourbés en Centrafrique !...
Aujourd'hui donc, une chaîne de restaurateurs chinois, a ouvert une enseigne portant nom de Chengxin (Honnêteté et confiance) où il n'existe « ni serveur ni caissier ni facture », chacun mangeant à sa faim et réglant en fonction de sa conscience ou de ses moyens... Chouette, non ?
Comme le confie l'un des gérants, rapporté par Courrier International : « Nous avons une boîte dans laquelle les clients mettent la somme d’argent qu’ils souhaitent. » L’idée des propriétaires ? « Aider à résoudre la crise morale que traversent leurs concitoyens »...
Aux dernières nouvelles, après un premier bilan, la clientèle ne montrant aucune sorte de moralité, terme dont ils semblent ignorer l'origine et la signification, l'entreprise accuse un déficit quasiment insurmontable...
C'est tout pour aujourd'hui. Et c'est déjà pas mal !


Sous l'casque d'Erby


jeudi 26 décembre 2013

M'enfin, c'est quoi l'Anarchie ?...

Tout est dit
M'enfin, c'est quoi l'Anarchie ?... Ceci est un extrait d'un futur ouvrage en chantier, qui aura peut-être pour titre ''Les Œuvriers''. C'en serait le début. Texte provisoire bien sûr, volontairement très condensé, qui demande donc l'attention du lecteur : Entre deux fêtes de fin d'année, est-ce trop demander ? En tout cas je vous en livre ici la primeur. Et vous souhaite 4 bonnes saisons en 2014 !... Avec, pour y méditer toute l'année si besoin, ce petit texte en premier ''paquet cadeau''… à suivre début janvier !! -Rém*
*
A force de souvent avoir à répondre à ce ''M'enfin...'', j'ai pondu ce résumé : L'ANARCHIE EST... …

1- SANS CHEF : L'Anarchie est le contraire de la pyramide sociale, avec Chefs hiérarchiques. C'est court comme ''Liberté individuelle dans la Justice Sociale'', en résumé. C'est court comme ''le cri du cœur'', l'aspiration naturelle à la dignité, à l'amour, au bonheur. Irrépressible...

2- SANS CREDO : L'Anarchie anime tout un ensemble de pensées, d'activités, expérimentales, sans doctrine figée ni fermée, confinant au dogme. Cela contrairement aux vaines doctrines fermées, si contraignantes de mouvements politiques, religieux, philosophiques, artistiques. Qui sont tous traversés par des idées anarchistes, contestataires et créatrices, de fait. On dit des anarchistes, trop souvent, qu'ils sont d'extrême gauche. C'est faux. L'Anarchie est ailleurs, sans étiquette, dans le réel. Bien sûr plus sensible aux idéaux de gauche, si souvent trahis par le pouvoir, si corrupteur. Et dans le réel, les gens valent bien mieux, si souvent, que leur étiquette réductrice, dite de ''gauche, droite, centre, extrême'' ou bien ''papou, zoulou, esquimo, algonquin'', etc. !
Ces idées anarchistes sont parfois fécondes, un peu partout. Citons par exemples et entre autres : surréalistes ; communistes libertaires ; non-violents gandhiens ; théologiens de la libération ; mouvements socio-culturels type Mai 68... ou aujourd'hui mouvements Féministes, Indignés - d'ici, du ''Printemps Arabe'', des ''Peuples Premiers'' dans les Amériques, l'Asie, l'Australie... : Bref toutes les vastes mouvances motivées par la reconnaissance de la dignité humaine, par son aspiration à la Justice Sociale. Plus d'innombrables belles petites mouvances en zones très locales... et d'avenir.
Cette fécondité des idées anarchistes a toujours été férocement combattue par tous les pouvoirs.
Par les régimes dictatoriaux divers, dont : Fascismes ; Stalinismes ; Démocraties formelles réduites au bipartisme-bidon, type État-Policier yankee ou jacobin ; États-coffres-forts type Monaco, le Vatican et autres Paradis Fiscaux ; États-bidons type Congo pour pillage direct par le Capitalisme... Lequel est devenu Dictature mondiale du Fric, semant par corruptions les pires inégalités sociales et la destruction du fragile écosystème Terre : sa mort.

3- AVEC PATIENCE : L'Anarchie vient de très loin et va très loin. Ces racines sont la nature, celles de l'homo sapiens, cet animal qui su se protéger de ses frères animaux (ours, loups, tigres, etc.) : Et par la fronde devenue arme à feu et par le feu primitif... lequel est devenu la bombe nucléaire qui, aux mains de 0,1% des hommes prétend terroriser 99,99% des autres hommes et menace l'existence même de toute actuelle vie planétaire : ''exploit'', entre bien d'autres, du démentiel capitalisme, maître des États...
L'essor de l'Anarchie, avant même l'existence du mot, date des libérations conquises par des esclaves-hommes contre leurs maîtres-hommes (avant Spartacus, après Mandela), à achever par l'abolition du salariat, forme moderne de l'esclavage, du servage et de bien d'autres soumissions...
Les réflexions théoriques explicitement anarchistes datent de la généralisation du salariat, née de la Révolution Industrielle occidentale, il y a moins de trois siècles : réflexions toujours ouvertes, très nécessaires et très fécondes, mais dépassées : le Capitalisme a quitté son berceau chrétien (d'où l'athéisme dur des premiers anarchistes) pour régner sur toutes cultures spirituelles de l'humanité (d'où l’agnosticisme d'actuels anarchistes, ouverts à toutes autres cultures, en création continue).
Il est possible que le mot Anarchie soit un jour dépassé, remplacé par un autre mot ou pas, qu'importe. L'important est la conquête de la Liberté et de la Justice Sociale. De l'homo sapiens en harmonie avec la Nature... donc avec lui-même, sans chefs ni patriarcats. Heureux. Libre et libertaire.

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4- AVEC ASTUCES :
Dans ses pratiques sociales expérimentales et de fait, l'Anarchie ne cesse d'exister : d'inventer. Ces pratiques aboutissent, rarement, à de grandes victoires politiques. Et éphémères (Ukraine, Espagne, Chiapas...) face à la puissante férocité des États, dont staliniens.
Ces pratiques anars sont, souvent, discrètes et durables (ex-esclaves ''marrons'', ''autogestionnaires'' divers, ruraux ou artisanaux, et autres artistes librement associés...). Elles sont très fécondes, en profondeur. Aussi bien dans les têtes ''à-principes anti-anar'' que dans celles ''à peu près anar'', mais jamais assez ! … Deux exemples (parmi mille) dans le domaine de dures luttes ouvrières. En 1973, celui des ''LIP'' (comme ''L'Imagination au Pouvoir'') ; récemment et toujours en cours, celui des usines ''l'éléphant'' : En principe réservées au savoir-faire des Centrales Syndicales, ici dépassées, ces luttes furent et sont menées par les astuces créatives des ouvriers concernés : avec bien plus de succès que lors des compromis habituels, ceux des défaites finales gérées par ces dites ''Centrales''...
Il est impossible d'évoquer ne serait-ce que l'éventail des domaines où pénètrent idées et pratiques anarchistes, elles-mêmes tant alimentées par idées et pratiques venues de ces multiples domaines. Ne serait-ce que, et c'est fondamental, via simples relations entre deux individus. Cela peut concerner deux camarades ou deux copains (= qui partagent la même chambre ou le même pain, voire le même boulot). Et bien sûr deux amis en amours, un couple (qu'il soit durable ou pas), etc.
Concernés aussi sont les immenses domaines de l'Enfance, l'instruction, etc. Ceux du Féminisme, du Patriarcat : domaines très fondamentaux, si peu et mal repris par des Partis dits de gauche-de-gauche. Cela concerne aussi d'autres vastes domaines, chez les scientifiques, chercheurs, etc. et chez les artistes, tout aussi ''pointus'' ou simples (?!) aventuriers... souvent ''anars sans le savoir'' !
Pour quelques noms passés à la postérité (des Prévert, Ferré, Brassens, Orwell, Einstein, des Juliette G et l'autre Juliette, Makeba, Beauvoir, Curie...) il y a des milliers et milliers de femmes ou d'hommes, partout désormais, qui mènent à leur façon de singuliers combats. Les quels se rejoignent souvent et peu à peu pour une saine et rampante ''révolution des mœurs'', de la ''culture''. Modestement, mais très vigoureusement, le courant anarchiste a sa place dans ces combats radicaux d'anticonformistes acharnés, et s'en enrichit aussi, beaucoup... : ''Ce n'est qu'un début... ''

5- AVEC ESPOIRS DE NON-VIOLENCE: L'espoir est chevillé au corps de tout être vivant, et le plus consciemment chez l'animal-homme, sans doute. (à suivre!)



Sous l'casque d'Erby


 

mercredi 25 décembre 2013

mardi 24 décembre 2013

Ainsi font, font, font, les petites marionnettes

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En ce jour de becquetance outrancière, de joie mécanique, de cadeaux pourraves et de repas familiaux hypocrites, pendant que, insouciant, le gros du troupeau se remplit le baquet en faisant exploser un budget en souffrance, les grands salopards de la haute, la hotte pleine de sales idées, profitent pour nous concocter un réveil dont le moindre mal est le foie en crise. Sur ce coup, pas question de remèdes pharmaceutiques pour faire passer nausée, vomissement, vertige, mal de ventre, etc... Tout est prévu pour nous faire payer au prix fort ces instants de convivialité forcée. Deux petits extraits avec lien pour tenter, non pas d'empêcher la chute, elle est inévitable, mais pour éviter que la tête ne heurte trop durement le sol...

Extrait premier :

« Les multinationales l’ont presque fait. Le TPP (Trans-Pacific Partnership, aussi connu sous le nom de traité multilatéral de libre-échange) est en passe d’être signé. Un traité tenu secret jusqu’à ce que Wikileaks rende le texte public. Les réactions n’ont pas tardé à fuser : « le texte du TPP que nous avons pu découvrir aujourd’hui révèle une terrible mais non surprenante vérité : voilà un accord négocié dans un secret total, notamment avec les entreprises mais sans le public, et qui apparaît comme la liste des vœux anti-utilisateurs émise par l’industrie », résume l’Electronic Frontier Foundation. S’il devait effectivement s’appliquer, le traité étendrait au monde entier quelques-uns des pires aspects de la loi étasunienne en matière de copyright : octroi d’un plus grand nombre de brevets, création d’une propriété intellectuelle sur les données, extension des termes de protection pour les brevets et le copyright, accroissement des privilèges des ayants-droits, création d’un tribunal spécial qui instruira les violations de brevets avec à la clé augmentation des peines pour infraction à la propriété intellectuelle. »

Bientôt Noël pour les multinationales


Extrait second :

« En octobre 2013, le réseau Seattle to Brussels (S2B) a publié un rapport très fourni sur le traité transatlantique, accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne en cours de négociation. Titré « A Brave New Transatlantic Partnership » en référence au Brave New World – le Meilleur des mondes – d’Aldous Huxley, ce rapport revient en détail sur les différents aspects de cet accord transatlantique et sur les menaces qu’il représente pour les droits sociaux et l’emploi, l’environnement, l’agriculture, les droits civiques et la vie privée, la santé, la régulation financière et la démocratie. Les Dessous de Bruxelles publieront la traduction française de ce rapport sous la forme d’un feuilleton, en revenant sur chacun de ces enjeux. A commencer dans cet article par un résumé qui synthétise les enjeux du traité transatlantique. 23 décembre Un partenariat transatlantique pour le meilleur des mondes Les négociations entre l’Union européenne et les États-Unis sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) ont débuté cet été, avec le soutien de nombreux représentants politiques et chefs d’entreprise de premier plan qui considèrent cet accord comme une opportunité pour sortir du marasme économique de part et d’autre de l’atlantique. »

...partenariat transatlantique pour le meilleur des mondes

BON RÉVEILLON A TOUS !


Sous l'casque d'Erby 

Père Noël 2013




lundi 23 décembre 2013

Quel blagueur ce François Hollande !

Erby
C'est par une « blague » foireuse que François Hollande ouvre la période de Noël, non pas par la trêve des confiseurs, comme le veut la tradition en période dite d'hostilité, mais par un redoublement de tambours qui élève l'idiot ordinaire au rang de personnalité intellectuelle de premier plan. Tout ce que le pays a d'indigents, de prétentiards, de débiles, d'atrophiés de la réalité, poussés par la mécanique ronronnante des médias, s'est levé, non pas pour chasser la peur, ouvrant enfin les yeux sur le réel, mais pour, encore une fois, taper du marteau à côté du clou.
Les faits : le 16 décembre dernier, devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crijf), François Hollande, plein d'énergie et l'esprit taquin, nous a fait une farce dont il a désormais le secret. Faisant allusion au retour de voyage de Manu Valls en Algérie, là où Tartarin partit jadis chasser le Lion, a trouvé opportun de lâcher que son ministre était revenu de ce périlleux périple « sain et sauf » et, mieux, que c'était « déjà beaucoup » ! Buzz garanti !
Toutes affaires cessantes, la machine à purée s'est mise à broyer du tubercule que c'est plaisir à voir : prises de bec diverses et avariées, installation de rings dans les living rooms et pugilat franco-français sous les sunlights pour la couronne de champion toutes catégories des nouilles al dente. Sous l'impact névrotique, les foyers sont privés du minimum d'information vital, ce qui est en l'occurrence la seule vraie nouvelle en cette période de dinde aux marrons.
Depuis, poussé dans les cordes par les coups de l'adversaire, Hollande a jeté l'éponge et s'est excusé. Défaite par abandon au dernier round. La foule est en liesse.
En plein désastre moral et intellectuel, le monde clameçant sous nos yeux, ce que ce pays compte de médiocres, gauche et droite unies dans la même déchéance, se livrent à un exercice d'une immoralité extraordinaire !
On constate avec un brin de regret qu'il n'y qu'un pas entre buzz et bug !...

Sur le sujet :
Hollande exprime ses regrets


L'Hexagone



Sous l'casque d'Erby


La couleur c'est la vie !...

dimanche 22 décembre 2013

Dimanche Zyzical : Les Brigitte

Dimanche léger. Très... bulles, pour ainsi dire. Champagne pour tous ! Au diable l'avarice ! C'est bientôt Noël, la preuve sous l'casque d'Erby !
Les Brigitte, duo blonde/brune, à faire faire des bonds à plus d'un libidineux, vous invite à partager un moment de plaisir innocent.
Éclos dans la chanson française depuis un brin maintenant, ce duo étonne et détonne. Nominé dans la catégorie "interprète féminine de l'année" pour les Victoires de la musique en 2013, les Brigitte est un cas : maîtrise, sensualité, swing et virtuosité... Cochons s'abstenir !

Dans les soutifs du groupe des deux, toutes les Brigitte sont conviées à la fête, les célèbres comme la Bardot et sa double casquette ( star et équidé hybride), la Fontaine, une eau parfois tiède, mais délicieuse, quand on n'a rien d'autre à se mettre dans le gosier. Lahaie, qui, elle, niveau palais est du genre sucré-salé, et, bien sûr, toutes les autres, les sans-grade, les anonymes, celles qui rêvent d'un peu de folie dans le noir  !...
Merci à Martine pour cette page bien agréable !

Lien sur le sujet :

On écoute ?...


"Allumer le feu" (Live Taratata Mars 2013) - (Cover Version)

Brigitte - Battez vous

Oh La La BRIGITTE (officiel)


Brigitte Ma Benz (acoustique



Sous l'casque d'Erby


Liiiiibres !... Enfin pas tous !

samedi 21 décembre 2013

Coup de lune

Coup de lune



« C’est un petit pas pour l’homme. Un grand bond pour l’humanité ! »

Beau slogan à traduire par "C'est un grand enfumage pour l’homme. Un grand déclin pour l’humanité. »
  Sans poésie aucune, dommage mon ami Pierrot, nous avons gobé à la une , les faux mots,vidéo et photos. Scellé à grands coup de plumes pour nos imaginaires accros,  l’homme aurait mit le pied sur la lune, comme on dit « Y a pas photo ». Depuis nos chandelles sont mortes, nous n'avons plus de feu. Ouvrons vite les portes, chassons les faux Dieux.
Si le commun des mortels s'est fait prendre pour un gogo, rien ne présageait qu’à la pelle on veuille nous prendre en défaut. L’expert verra l’impossible, toucher du pied la lune, sans crier gare à ses fesses, dans une combinaison de fortune. Car il eut fallu cinq bons mètres  de plombs pour supporter les rayons sans s’irradier les plumes.
Je m’en veux moi, artiste-peintre, photographe, cinéaste...Il fallut, pour que je décroche, qu’on pointe du doigt l’arnaque. Allez-y voir ! Vous verrez, incrédules, les ombres dans toutes les directions, les paysages de fond identiques,…. Enfin l’accéléré qui montre le rythme.
Si l’on a pu gober cela...
Les coups de lunes se succèdent et se ressemblent, n’en doutons pas....

L'homme a t-il réellement marché sur la Lune ?


Tiens, en voilà une autre, pour rire celle-là.


Ce qu'il s'est VRAIMENT passé sur la Lune en 1969




Sous l'casque d'Erby



vendredi 20 décembre 2013

A Lampedusa, morts ou vifs...

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Sarko avait promis de nettoyer la racaille des cités au karcher, sans autre effet que celui de décrocher la timbale lors d'une campagne électorale où l'idiot fit nombre. Ce rêve misérable, l'Europe et l'Italie, cette dernière contre son gré – elle aussi victime de la crise de « démence » politique et financière  – sont en passe de le réaliser avec les migrants s'échouant par milliers, morts ou vifs, sur l'île de Lampedusa !
On se bouche le tout, ça pue !
Le traitement abject qu'on inflige à ses migrants à l'arrivée à Lampedusa est de ceux qui filent mal au ventre ! Saisie d'indignation et de colère à l'égard de l'institution  européenne, tournée vers le tout finance, bazardant les valeurs morales les plus élémentaires, l'opinion publique, ne pouvant supporter pareille chose aux 20 heures, s'est mise à japper que même le secrétaire du secrétaire du secrétaire de la première minuscule personnalité venue s'est vu obligé de se bouger le cul pour tenter de colmater la béance. Trop, c'est trop ! 
Moins de trois mois après les naufrages qui avaient coûté la vie à des centaines d'étrangers, le reportage diffusé lundi dernier par la deuxième chaîne publique italienne TG2, où l'on voit des migrants nus, hommes, femmes et enfants, images pudiquement troublées à l'antenne, comme dans un sujet pornographique, nettoyés à jet continu, sont de nature à soulever les cœurs les plus blindés. Quel terme pourrait être assez fort et pas assez galvaudé pour dénoncer la forfaiture ?...
A l'époque des naufrages, José Manuel Barroso, s'exprimant au nom de l'Europe, était venu se recueillir devant des rangées de cercueils et parlé de l'horreur comme d'une image qui « ne s'effacera jamais de [sa] mémoire », laissant sur la table, en quittant les lieux, un chèque européen de compensation et la promesse de faire cesser ce qui s'apparente à un crime... En tant qu'homme je peux croire en ses bons sentiments. En tant que représentant d'une machine à broyer, cet homme et ses amis de la haute finance ont de toute évidence d'autres objectifs en tête...
Les images d'aujourd'hui sont de celles qu'on n'efface pas à coups de déclarations, laissant échapper une larme opportune devant les caméras de télévision. Elle « embarrasse » la bonne conscience ! Du coup, on diligente des enquêtes, on se dit prêt à « sanctionner les responsables » ! Autrement dit, à sacrifier du lampiste pour sauver les apparences, alors que le mal est ailleurs, ils ne peuvent pas l'ignorer.
Au moment même où l'on célébrait « la journée internationale des migrants », la maire de l'île de Lampedusa, Giusi Nicolini, a comparé la structure d'accueil à un « camp de concentration »...
Il y a des moments comme aujourd'hui où j'ai honte de mes semblables !




Sur le sujet :

Sous l'casque d'Erby



jeudi 19 décembre 2013

De Marianne à Jeanne et à Camille

Les "folles de Mai" de Buenos-Aires
Les mains de Jeanne-Marie

(…)

Ce sont des ployeuses d'échines,
Des mains qui ne font jamais mal,
Plus fatales que des machines,
Plus fortes que tout un cheval !

Remuant comme des fournaises,
Et secouant tous ses frissons,
Leur chair chante des Marseillaises
Et jamais les Eleisons !

(...)



Suite et fin du billet de présentation de la « libre pré-candidate à l'élection présidentielle ». Elle fut « Fille de tribu... Yapad'Yaka-Focon » (8 décembre) puis « Jeanne Moulin et la Justice Sociale » (14 décembre), la voilà passant de la Marianne statufiée dans nos mairies à la Jeanne-Marie de Rimbaud (il rendait hommage à 18 ans à la Commune de Paris, dès 1872). Et des audacieuses mains de Jeanne-Marie aux mains audacieuses d'actuelles Camille anonymes (prénom de femme ou d'homme), activistes à Notre-Dame des Landes !...


*

Il est temps de le révéler : Cette pré-candidate est imaginaire, symbole de centaines de réelles femmes valeureuses d'ici ou d'ailleurs. Femmes que je connais parfois très bien, souvent un peu moins ou de par leur seule réputation méritée. Elles m'ont inspiré mon portrait-robot (!?) de pré-candidate idéale, ainsi peut-être que mon miroir lorsqu'il devient magique au point de refléter la part féminine de ma personne !...
Ce sont là, pour moi, des modèles que ces femmes françaises originaires d'Afrique Noire – aussi bien du pays de l'ex-apartheid que de pays ex-coloniaux (portugais, anglais et surtout français). Ou aussi bien ces femmes « bronzées » (arabes ou berbères) venues du Nord de l'Afrique ou du Proche-Orient. Plus ces femmes d'origine européenne mais ayant longtemps vécu là-bas jeunes – cas de mes sœurs (et de moi-même), en Égypte. Cela fait un immense vivier pour le renouvellement des mentalités... dans un Hexagone replié sur ses rêves de grandeur dépassés. Vivier dont font partie bien sûr les populations (souvent métissées) des dits « départements ou territoires d'outre-mer »...
Il est tout à fait possible que cette audacieuse future candidate soit strictement d'origine européenne, pourquoi pas Rom ou Polonaise, pourquoi pas Alsacienne, Provençale, Corse, Basque, Bretonne, etc. Mais avec une trempe bien affirmée, via épreuves sociales endurées... qui contribuent tant à la lucidité ; à l'audace d'une telle aventure individuelle. Nécessairement très appuyée par un collectif solide, reflet nécessaire de la digne diversité nouvelle du peuple français...
Il est tout à fait envisageable, aussi, qu'une telle candidature soit impossible à lancer ou à mener à bien : le système politicien est verrouillé pour le confort des « professionnels du pouvoir d'État », valets conscients ou pas du vrai pouvoir, du système-Fric...
Beaucoup d'avis, exprimés par exemple dans des commentaires précédents, doutent même du bien-fondé d'une telle initiative. Puisqu'en effet il y a quoi à être rétif à tout pouvoir personnalisé, dans la cruelle tradition d'une France-Cocorico-Paris, avec sa hiérarchie pyramidale, etc. Mais l'expérience mériterait d'être tenté, ne serait-ce que pour éveiller les consciences, dans le contexte d'une indignation croissante, face aux inégalités sociales de pire en pire. Qui entraîne les campagnes contre « les Grands Projets Inutiles et Imposés » et des phénomènes locaux très positifs comme celui-là, pour conclure par cette note d'espoir, d'avenir :

Notre Dame des Landes une école de la liberté (
d'après Emmanuel Daniel, « Reporterre », 16/12/13)

(…) La « Zone d’aménagement différé » est une étendue bocagère de près de deux mille hectares censée accueillir le nouvel aéroport du Grand ouest et que les opposants ont rebaptisée « Zone à défendre ». Habitants historiques de la zone, paysans, militants venus de toute l’Europe, ils sont entre cent et trois cents personnes à occuper le terrain afin d’empêcher le début des travaux. Mais cette « zone libérée », comme la qualifient souvent les Zadistes (surnom des occupants), n’est pas qu’un territoire en lutte.(...) « Du maraîchage à l’informatique, ici tu apprends de tout, tu évolues à une vitesse folle » (...). « Tu es obligé d’apprendre. On te montre, puis tu fais tout seul », lâche JM-Camille, ancien cadre commercial qui a troqué son costume pour une veste en cuir usé et son salaire confortable contre un pin’s « anarchie ».(...) Jé-Camille, lui, s’est lancé avec quatre autres débutants dans la production et la vente de fromages et produits laitiers à prix libre. Formé auprès d’un agriculteur du coin, qui leur prête les vaches, il souhaite avant tout « se réapproprier les savoirs et les savoir-faire » car pour lui « c’est d’abord ça l’émancipation ».(...) « Ici on n’a rien, donc tu comprends vite que tu dépends des autres. L’autonomie passe par le collectif », analyse un ancien militaire-Camille présent sur place depuis trois ans.(...) Pour Jo-Camille, ancien ouvrier agricole, cela suffit à « créer un sentiment d’appartenance ». (…) Des producteurs vendent leur production à prix libre. « L’idée n’est pas de faire des bénéfices, nous sommes dans une logique d’entraide » (...) « Tu peux mettre de l’argent dans la caisse, mais aussi du tabac ou des services. L’autre jour, quelqu’un a proposé un massage en échange de fromages, c’est génial (…) Ça permet de créer de l’échange et de se rendre compte que chacun à des compétences ».

Ne pas tomber dans le panneau

« On nous a inculqué un schéma de pensée attaché à une autorité supérieure depuis l’enfance, que ce soit à l’école, en famille, dans le sport ou dans le travail.»(...)
Dans ce bocage, les zadistes apprennent aussi à se « libérer de la maladie humaine de la propriété. (...) Ici, tu es presque obligé de changer tes méthodes avec des gens qui sont dans le partage et dans le collectivisme ».
Pour remplacer la notion de propriété lucrative qui guide aujourd’hui nos rapports, on propose de généraliser la propriété d’usage, principe qui veut que l’usager d’un bien (une maison, un manteau, un outil) en ait la propriété et qu’il le libère une fois qu’il ne l’utilise plus.


Épilogue : Debout les Jeanne et les Jean, les Pierrette et les Pierre, les Aïcha et les Aïch, les Camille et les Camille !...

Sur le sujet :

Si vous ne respectez pas l'existence...



Flash mob à Lannion


Sous l'casque d'Erby 


mercredi 18 décembre 2013

Boulevard Durand – Armand Salacrou

Un livre est l'unité du passé et du présent dans une aventure tournée vers l'avenir. Celui que je vous propose ronquait dans mon grenier à poing levé. C'est en cherchant un Zévaco dans ma caverne qu'il a fait un coucou poussiéreux. Le superbe nuage !
Cette relique m'avait été offerte par monsieur Jean Cassou. A l'époque, je militais pour la section française du Carrefour des Amis de la République Espagnole, organisme anti-franquiste groupant tous ceux qui ne voulaient pas de la bête immonde, peu importait la couleur politique de chacun... Jean Cassou, Colette Audry, Gérard Desarthe, Henri Alekan étaient les personnalités représentatives...


*
Armand Salacrou est né à Rouen en 1899. Son père, fils d'une famille de paysans (un rouge comme on disait) était préparateur en pharmacie. A force de travail il obtint le diplôme d'herboriste. Ce qui lui permit d'ouvrir une officine au Havre vers 1900. Armand fit des bonnes études. Très vite, vers les 16-17 ans, révolté, il dénonce la misère des docks et s'insurge contre la fortune et l'insolence des armateurs. Il écrit un texte révolté : « l'éternelle chanson des gueux ». Il l'envoie à « l'Humanité » qui le publie.
Vite fait, bien fait, il abandonne des études de médecine pour s'inscrire à la Sorbonne, où il obtient ses licences, fréquente les surréalistes, les peintres et devient l'ami de Dubuffet, Desnos, Antonin Artaud, Max Jacob...
Après s'être essayé au cinéma, au théâtre et à la publicité avec des fortunes diverses - Salacrou n'était pas un homme de tout repos -, pas assez simple dans son écriture et un peu prolixe dans son style, ayant une idée très personnelle sur le compromis de l'artiste, il se fâchait facilement avec ceux qui avaient la mauvaise idée de lui prodiguer des « conseils ». Dès lors que ses idées n'étaient pas, selon lui, respectées, il claquait la porte. Ainsi de cette actrice comblée, heureuse de lui annoncer qu'elle venait de décrocher le rôle dans l'une de ses pièces, « Histoire de rire », programmée à Bruxelles, qu'il refroidit en lui déclarant que le rôle n'était pas écrit pour elle ! Mini-drame. Au final, la dame obtint gain de cause auprès du producteur dans les coulisses... Pas d'un commerce facile, monsieur Salacrou.
Cette pièce, historique, est la dénonciation d'une injustice sociale, présentée à l'époque de manière méprisante comme « l'affaire Dreyfus du pauvre » est un drame en deux parties. Argutie d'escamoteur ou maladresse de la part d'un admirateur ? Il n'existe pas de petites ou de grandes affaires, il n'existe et ne demeure qu'une chose unique : l'injustice et son horreur. Dans le cas de Jules Durand elle résulte d'une justice de classe.
L'histoire se situe en 1910. Jules est docker sur les chantiers portuaires, puis, suivant les traces du père, devient charbonnier-journalier. La vie est tout sauf drôle. Très vite concerné par la lutte des classes et il s'investit dans les Bourses du Travail. Il lit Louise Michel, Prud'hon, Émile Pouget, s'acharne à apprendre et à comprendre, rallie le syndicalisme révolutionnaire et devient secrétaire du syndicat des charbonniers.
Jules passe par tous les paliers de la condition humaine : du travail à la prise de conscience et à l'engagement politique. Pour atteindre cet état de dignité, il lui aura fallu du temps, de l'audace et pas mal d'énergie. Côtoyer la violence, la récuser et la comprendre sans l'excuser, affronter les tares de son propre milieu, l'alcoolisme, la brutalité, la haine et tout ce que cela engendre. Subir son semblable pour mieux comprendre les rouages d'un mécanisme féroce pour aider à tirer ceux de sa classe vers le haut.  Il lui aura fallu tenir bon contre le vent mauvais d'un patronat violent et retors, ignoble dans les mécanismes qu'il utilise pour le mettre hors d'état de nuire.
C'est en 1910 que le syndicat auquel appartient Jules lance une « grève illimitée » contre « l’extension du machinisme, contre la vie chère, pour une hausse des salaires et le paiement des heures supplémentaires ». Pour contrecarrer le mouvement de grève, les compagnies portuaires et transatlantiques havraises embauchent des hommes qu'elles paient trois fois plus chers. On nomme ces anti-grévistes, les « renards ». Plus tard on les appellera les « jaunes ». Aujourd'hui les casseurs de « grève » on va les chercher à moindre frais dans l'ex-bloc de l'Est, on les désigne sous le terme générique de « travailleurs détachés » !
C'est là que commence la lente et implacable descente aux enfers pour Jules Durand : cinq hommes ivres se bagarrent. L'un des renards et quatre autres charbonniers grévistes se cognent violemment. Le « jaune » meurt le lendemain des suites de la rixe. Les quatre charbonniers sont arrêtés et c'est le début de « l'affaire Durand ». Jules est accusé d'avoir fomenté la bastonnade qui a coûté la vie à un pauvre gars. Devant ce drame, Jules Durand décide de l'arrêt du mouvement de grève… Un ouvrier est mort et cela lui est intolérable.
C'est autour de cet événement que la pièce d'Armand Salacrou ouvre sa chronique. Sans misérabilisme, il livre une description de la politique et des mœurs de l'époque avec tendresse et conviction. Les personnages sont remarquables de vérité, tant le contexte semble réel. La peinture est puissante de vérité. Drame social qui se lit d'un trait. Sans presque respirer, tant on aimerait tirer le temps par la manche, le repeindre aux couleurs de l'espoir. Hélas !...
Cette lutte résonne comme un télégramme nous signifiant que si des choses ont changées depuis, il reste toujours autant de chemin à parcourir pour atteindre ce à quoi aspiraient tous les Jules Durand de l'histoire, ceux d'avant Jules, ceux d'après... et les suivants !
Jules Durand est mort fou... Sans doute de douleur, de dégoût et d'impuissance. Jugé à la diable et condamné à mort pour avoir défendu la cause des sans grade, il fut gracié sous la pression des mouvements de solidarité en France, en Angleterre et aux États-Unis. Libéré en 1911, il fila directement à l'asile où il mourra en 1926, sans même le souvenir d'avoir vécu !
Plus tard, il sera déclaré innocent. La belle jambe !

Sur le sujet :
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Sous l'casque d'Erby


mardi 17 décembre 2013

Notre Dame-des-Landes, la nuit de l'iguane

Tranquilles chuchotis - Rem*
Il n'y a pas à caguer, Hollande et son gouvernement ont envie d'en découdre avec le peuple. De casser du pauvre, de bousiller de la nature et de démontrer qu'il n'y a pas que la droite pour danser du conformisme et causer du désastre humain et écologique.
Il n'y a pas qu'au Mali, au Centrafrique, en Syrie un peu plus tôt, qu'ils cherchent à friter du paysage, mais partout où l'opportunité s'offre à eux de faire respecter l'ordre de la finance sous les couleurs d'une gauche confuse et attrape-gogos, touchée par le grain persistant de la prostitution idéologique.
Pas contents de devoir jouer les « précieuses ridicules » à l'étranger, les voici cognant du poing sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes, rouvrant un maquis hautement inflammable, au risque de perdre le peu de crédit qui leur reste. Ce qui, de vous à moi, est chose faite, avant même la prise de commande de l'appareil France.
En annonçant, en ce lundi vaseux, par son porte-voix officiel, Christian de Lavernée, préfet de Loire-Atlantique, que la « concertation » était terminée, qu'il était temps de passer aux travaux pratiques, donnant ainsi le feu vert au chantier du futur aéroport du Grand-Ouest dès 2014, le représentant officiel du gouvernement n'invite pas à la discussion, au pourparler ou à une entente citoyenne, mais fait une déclaration de guerre en bonne et due forme : « L’affaire est trop importante pour que l’autorité publique donne des rendez-vous à qui que ce soit sur le calendrier, à aucune étape que ce soit. » Plus clair, tu meurs !
De son côté, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien député-maire de Nantes, en visite à Alger, sort ses tubes de peinture de guerre et s'en badigeonne le visage, comme dans un western d'indiens et de cowboys : « L’autorité publique ne se laissera imposer de contraintes ni dans le sens d’un retardement ni dans le sens d’une accélération du projet. C’est un dossier qui avance pas à pas, tranquillement et sereinement »...
Source image
Définitivement rangé du côté de la haute finance, le gouvernement ne peut ni ne veut faire ce qu'il n'a jamais voulu faire : être un gouvernement respectueux du bien public.
Pour garder un semblant d'humanité, ces braves colons, commenceront les travaux par une délocalisation tout en douceur des espèces protégées, parmi lesquelles le triton crêté et quelques amphibiens à qui on fera prendre des vacances dans un cadre plus futuriste. Puis, comme pour les pyramides, viendront les fouilles archéologiques afin de mettre en lumière des vestiges qui serviront à alimenter des futurs musées dans l'aire d'embarquement pour distraire les passagers entre deux avions...
Attention à l'atterrissage !

Liens sur le sujet :

lundi 16 décembre 2013

Sacrée Couronne


Les citoyens Américains seraient sur le point de se rendre compte que leur pays de liberté serait encore sous le joug de la reine d’Angleterre. Le 4 juillet 1776, date de l’indépendance des colonies, serait un leurre. Seymour Hersh en fait la révélation. Il a découvert dans l’Institut d’Information Légale des États-Unis que « les États-Unis d’Amérique » veulent dire « corporation fédérale d’Amérique » et non pas « Nation fédérale ». Or donc, une corporation est une entreprise :
« Le corporatisme désigne la tendance qu’ont les membres d’un corps professionnel ou administratif à privilégier leurs intérêts matériels au détriment de ceux du public qu’ils servent (consommateurs, administrés, justiciables, usagers, élèves, clients, patients, etc.).… » Cela interpelle quelque part !
« Barack Obama est [par conséquent] le président de la corporation États-Unis d’Amérique et les citoyens américains sont les employés de cette entreprise et, surtout, les serviteurs du Royaume… L’entreprise appartenant donc à une personne : LA REINE ÉLISABETH II ».
« L’ordonnance du 22 juillet 1997 entrée en vigueur le 1er septembre de la même année a été validée par la Cour du Palais de Buckingham du Royaume-Uni. Sa Majesté La Reine d’Angleterre dispose des pleins pouvoir pour  modifier la législation du système de Sécurité Sociale américain… »
« Les pleins pouvoirs appartiennent à une seule personne !… Ce simple document suffit à prouver que le peuple américain sert (à son insu) les intérêts financiers de la Famille Royale d’Angleterre. »
...
« Alors que la masse ignorante US pense que ses impôts financent l’American Dream… elle paye en réalité la gabelle à la famille royale d’Angleterre pour avoir le droit d’user de sa propriété… »
« Ce qui en découle c’est que la réserve fédérale est donc également une entreprise privée ».
« Si cette corporation privée appelée « États-Unis d’Amérique » , dont la filiale Réserve Fédérale SA imprime des billets de banque…Cela signifie que les morceaux de papier verts appelés « dollar » sont imprimés par une entreprise privée détenue par une corporation privée.» La valeur du billet vert est égale au billet d’un « monopoly ».
« La Couronne Anglaise est donc la main invisible derrière l’administration américaine…C’est elle qui décide où doit aller le pays, donc l’entreprise »
« Par extension, si cette simple information devait être montrée au grand public, l’Union Transatlantique serait Caduc… »
Comment des Européens pourraient-ils accepter de vendre leur nation au profit d’une Corporation ?...

Liens source :
Qui dirige l'entreprise privée appelée États-Unis ? 
Sur Wikistrike et chez les moutons enragés : 12 cartes, 12 infos



  
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