mercredi 30 mars 2022

Je ne voterai pas

Des amis du gauchisme ploum ploum que j’accompagne parfois pour de la figuration lors des protestations de rues, sans pour autant être convaincu par l’efficacité de ces défilés, me soufflent à l’oreillette que ne pas aller voter serait une trahison. On entend de ces choses !
Pourtant, les copains devraient savoir (ou alors pourquoi milite-t-on !) que les élections c’est comme la guerre : avant, pendant et après, c’est le pauvre qui raque ! Celui à qui on enfonce dans le crâne que sans lui la terre serait ronde. 
Voici, en cette période de farces et attrapes, un bref résumé de mes déconvenues électorales, n’ayant d’autre valeur que celle d’un dépit personnel que je rumine à l'approche de chaque échéance : 
J’arrive en France fin 1967. Le Grand Charles (de Gaulle), après avoir grandement servi, ne tarderait pas à être poussé dehors par un gauchisme puissant et hautement manipulé, préparait déjà son viatique pour le royaume de la paix éternelle.
Fidèle à ma classe, j’ai dansé et j’ai ri en compagnie de ceux que je pensais être mes amis de classe. Quelle erreur ! Quelle horreur ! Quelle honte !
Rétroactivement j’éprouve un grand dégoût, même si pour me rassurer je me dis que de l’erreur jaillit la lumière. Piètre consolation !
En 1969, Pompidou, le félon. Rien à foutre, je n’avais pas le droit de vote et il n’a fait que cinq ans, mort avant terme. Mais assez pour trahir en remettant les clés du pays aux banquiers.
Ayant obtenu la nationalité française en 1981, toujours fidèle à « ma classe », je me suis rendu au bureau de vote le cœur battant. Je coupe court au suspense, j’ai voté pour Tonton Mitterrand, pas à vrai dire un gars de basse extraction, mais son écharpe rouge faisait illusion. Il succédait à Giscard, le faux aristocrate, avec ses chasses à l’éléphant, ses diamants, son ami Bokassa…
Ma joie fut de courte durée, mais cela ne m’empêcha pas de revoter une seconde fois pour le florentin. Pauvre idiot !
Ensuite ce fut la fuite en avant, le chaos électoral absolu. J’ai alternativement voté tout et n’importe quoi, sauf pour Sarko. Ah, non ! Mais oui, j'ai voté pour la Ségolène afin de barrer le barré de la cabeza ! Faut-il être tarte !
Je n’ai pas voté Hollande, ni Manu McKinsey. Mais j’ai voté Chirac quand il s’est retrouvé face à Le Pen au second tour, Jospin ayant fait son couillon entre les deux. Qu’aurait-il changé l’ancien trotskiste s’il avait jarreté Chichi ? Autant en emporte l’égout.
J’ai eu suffisamment de doses comme ça, ne pensez-vous pas ? Et tout ça pour que nous nous retrouvions un pied dans les bottes du fascisme et du Nouvel Ordre Mondial voulu par Washington ! Car, tout pareil que pour le Covid, vous risquez plus la malemort avec le vaccin que sans !
Je passe sous silence mes votes des premiers tours. Tellement exotiques que je me demande sous l’emprise de quel puissant psychotrope je me trouvais.
Aujourd’hui je peux l’affirmer : le vote, j’en suis… vacciné !

Sous l’Casque d’Erby



8 commentaires:

  1. Le bonjour à toutes et à tous. Marre, vraiment, de ce trucage permanent. On ne se laisse pas abattre pour autant.

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  2. "La différence qu'il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c'est que de temps en temps les oiseaux s'arrêtent de voler". Coluche

    Et y a des zhommes qui arrêtent de voter! J'ai voté blanc depuis la fois où j'ai cru, (à peine à peine...)que Mitterand... Eh ben non, comme tu dis, il a aidé à sa façon à ce nous nous retrouvions un pied dans les bottes du fascisme et du Nouvel Ordre Mondial voulu par Washington...

    oma

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  3. Pas de vote pour moi non plus - et ce depuis bientôt l'après 68 !... En bon cévenol : "on ne me chie dans les bottes qu'une fois" ! Et en bon cévenol encore j'ai la rancune tenace !

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    1. Salut René. Les seuls gagnants dans ces mascarades urnesques sont les abstentionnistes. Tant qu'on ne validera pas leur bulletin, l'élu n'aura aucune légitimité démocratique. Que peut valoir la représentativité d'un Macron avec un petit 20% (et encore !)?
      La bonne journée.

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  4. J'ai fait exactement la même carrière (lol) d'électrice ! Avec aussi des premiers tours particulièrement originaux. Sauf quand Chirac s'est présenté. Pour rien au monde, je n'aurais voter pour lui. Et puis c'était tellement gros, le plan "Chirac ou le chaos" ! En plus, il se trouve que je l'avais vu venir de loin, celui-là. C'est le premier homme politique qui a utilisé (en 1977) les prospectus publicitaires pour se vendre et les tracts pseudo-pamplétaires dans les universités. Déjà dans ce temps-là, il devait disposer de fonds énormes. C'était le grand pote de Jacques Médecin et l'autre, avec sa chaussette trouée... je ne me rappelle plus son nom, ah si : Jean-Marie Messier, Rien que de grosses crapules. Et pareil. Je ne voterai plus jamais moi non plus.

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    1. Retard à l’allumage. Panne réseau. Ah, la Belle Epoque ! Jacques Médecin-Jean-Marie Messier ! Ensemble ou séparément ils firent les choux gras du fait divers politique. Le Canard enchainé en fit presque une novela. Me souvient avoir lu le portrait que Max Gallo en fit dans son roman « La baie des anges », si mon souvenir est exact.
      Puisque nous y sommes, le « bon » weekenge électoral à vous.

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  5. Ah Hollande ! Je l'avais assaisonné.... l y a six ans déjà !

    http://babalouest.eklablog.com/le-terrible-mou-et-le-terrible-dur-l-ensemble-terrible-ment-a155672740

    JC

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