Puis demain matin, espérons que ça me passera(...) l'appartement trop petit, la soupe brûlante, la sonnerie du téléphone...les choses qui ne fonctionnent plus(...) L'amour qui nous trahit, les mais qui disparaissent, le sommeil qui tarde à venir, l'argent qui fait défaut, la serrure qui ne ferme pas, le coeur qui bat, qui bat."
Rémi Begouen extrait de: "Donc" essai kaléidoscopique
Hier, j'ai rangé ses divers livrets dans ma bibliothèque... il m'avait demandé de les lui rendre si je pouvais... Eh bien je les garderai donc. Merci, Rémi.
J'avais environ 25 ans quand je l'ai connu. J'en ai 55 aujourd'hui. Pour moi, c'était un véritable ami et peut-être un maître spirituel. Il m'a encouragé dans l'écriture. Je l'ai encore vu la semaine dernière au marché de Saint-Nazaire On a vécu tant et tant de choses ensemble avec notre comparse Pascal Durand décédé également : une émission radio de 3 minutes journalières sur Micro-Climat qui s'appelaient "etc et j'en oublie". Je sais que je ne l'oublierai pas.
Triste nouvelle !!! Je ne te connaissais que par les Cailloux et je savais que - comme moi - tu étais passionné d'astronomie et d'ailleurs ta petite astérisque (étoile) dans ta signature d'artiste faisait pendant à la mienne... Je suis sûr qu'un petite nova va me faire un clin d'oeil dans mes futures observations nocturnes... Ce sera toi !!! Repose en paix l'ami ! Le ciel t'appartient !
Rém* avait de plus en plus de mal à se déplacer, il craignait la perte d'autonomie qu'il n'aurait pas supportée. Je le comprends. Il me manquera mais je respecte son geste.
Je trouve très digne la façon dont il l'a fait. C'est pour moi tout sauf un acte désespéré. La dernière fois que je l'ai vu, c'était au rassemblement pour la Palestine... il y était avec sa canne, il y est resté qqs minutes en attendant le petit bus gratuit pour rentrer chez lui. Il ne pouvait pas tenir 30 mn debout au froid. Je ne sais pas qui est Anne-Marie, mais je pense comme elle... je lui tire mon chapeau pour son geste. Je serai tout à l'heure sous les Palmiers.
Je vois ton message le lendemain ! Le moment "sous les Palmiers" fut chaleureux et sympathique. Beaucoup ont participé... et avant de mourir (violemment, reconnaissons-le), Rémi a demandé à ses enfants de donner ce qu'il y avait chez lui, ainsi que ses oeuvres... à ceux qui ça intéresserait et d'organiser une cagnotte pour le CSPRN, le Comité Nazairien qui soutient les Palestiniens... Jusqu'au bout, il aura été militant ! Un de ses compagnons de la guerre d'Algérie a récité un poème poignant... un de ses petits fils a chanté une chanson "à Rémi son Papy", drôle en plus. J'ai découvert un Rémi que je ne connaissais pas puisque je ne l'ai connu que diminué par la maladie... dommage. Mais je lui dois de vivre à Saint Nazaire. Je l'ai dit au micro hier. Merci à Babel de m'avoir proposé d'aller rendre visite à Rémi ce jour-là. Merci à Rémi. Comme lui, j'aime cette ville et sa lumière particulière. Bon courage à toi, lediazec. Nous avons aussi parlé d'un poème écrit à partir d'un portrait de Rémi revu par M'ARTin... Personne ne semble avoir été oublié parmi les amis de Rémi.
Je suis une amie belge de Rem*, nous échangions par lettre, e mail et téléphone. Il me confiait ses peines et ses problèmes et ses joies, je ne l'aurais connu qu'un an et demi mais il me manque énormément. Il avait un vécu d'une richesse extraordinaire.
J'arrive de Saint Nazaire. La cérémonie a été très digne, très forte en souvenirs, en sentiments profonds et plus ou moins maîtrisés. La plus jeune sœur de Rém*, ses enfants, ont pris la parole (comme ils pouvaient) à tour de rôle.
J'ai reconnu beaucoup de camarades de lutte de Notre Dame des Landes. Rém* était connu de tant de personnes ! J'ai apporté un agrandissement A3 de la photo de Rém* : sa famille en a manifestement été très touchée. Ils ont distribué à chacun un papier en double A4, avec des photos, des poèmes dont celui de Rém* qui semble-t-il est le dernier. Je viens de le scanner recto-verso, c'est ici. https://ti1ca.com/bc1cvobj-Remi-Remi.zip.html
Je comptais lui lire quelques mots, mais vu le temps imparti cela n'a pas été possible. Voilà ce que j'avais écrit (c'est parti avec son cercueil) :
Salut Rémi. Ta conception de l'anarchie n'était pas la mienne. Ton parcours de vie hautement atypique l'expliquait largement. Tu as vécu au plus près de tes idées, et de ta conception de la société où tu étais plongé. Nous avons ri ensemble, tonné ensemble, parfois nous n'avons pas été d'accord. Tout cela est normal. Maintenant, toi le précurseur, tu nous montres une fois de plus le chemin, que nous suivrons à notre façon, et par les raccourcis qui nous correspondent.
Tu as rejoint ton étoile, celle à laquelle tu tenais tant : qu'elle continue à briller par-delà les millénaires, pour nous rappeler que l'amitié ne meurt jamais, aussi longtemps que subsiste le souvenir le plus ténu. Phoète, tu nous a laissé ton œuvre, elle restera à jamais dans la mémoire des hommes.
Nous nous sommes croisé ,j'ai oublié ton visage Leziadec ,mais Daniel m'en a fait rencontré tellement,si je te vois je me souviendrai...Pour Remy on me dit que sa mort a été violente ...un geste désespéré ou un ultime acte de courage je ne sais pas....Je trouverais bien que quelqu'un puisse écrire sur sa mort ..on doit se souvenir de la mort des poètes..de ce qu'ils ont donné ...jusqu'au dernier moment..
Bonjour à toutes et à tous. Pas le courage ni la force de m'y attarder. Plus tard.
RépondreSupprimerOh..... Salut vieux copain !
RépondreSupprimerJe lui avais encore écrit vendredi dernier, que s'est-il passé, adieu ami cher à mon coeur.
RépondreSupprimerImmense tristesse !
RépondreSupprimerBattre
RépondreSupprimerPuis demain matin, espérons que ça me passera(...)
l'appartement trop petit, la soupe brûlante, la sonnerie du téléphone...les choses qui ne fonctionnent plus(...)
L'amour qui nous trahit, les mais qui disparaissent, le sommeil qui tarde à venir, l'argent qui fait défaut, la serrure qui ne ferme pas, le coeur qui bat,
qui bat."
Rémi Begouen extrait de: "Donc" essai kaléidoscopique
au revoir ami phoète
les amis qui disparaissent
Supprimercqfd...
Hier, j'ai rangé ses divers livrets dans ma bibliothèque... il m'avait demandé de les lui rendre si je pouvais...
RépondreSupprimerEh bien je les garderai donc.
Merci, Rémi.
J'avais environ 25 ans quand je l'ai connu. J'en ai 55 aujourd'hui. Pour moi, c'était un véritable ami et peut-être un maître spirituel. Il m'a encouragé dans l'écriture. Je l'ai encore vu la semaine dernière au marché de Saint-Nazaire On a vécu tant et tant de choses ensemble avec notre comparse Pascal Durand décédé également : une émission radio de 3 minutes journalières sur Micro-Climat qui s'appelaient "etc et j'en oublie".
RépondreSupprimerJe sais que je ne l'oublierai pas.
Triste nouvelle !!! Je ne te connaissais que par les Cailloux et je savais que - comme moi - tu étais passionné d'astronomie et d'ailleurs ta petite astérisque (étoile) dans ta signature d'artiste faisait pendant à la mienne... Je suis sûr qu'un petite nova va me faire un clin d'oeil dans mes futures observations nocturnes... Ce sera toi !!! Repose en paix l'ami ! Le ciel t'appartient !
RépondreSupprimerpour info:
RépondreSupprimerCrémation mercredi 7 mars à 14h15
Crématorium de la Fontaine-Tuaud
Rémi est aux étoiles maintenant.
RépondreSupprimerSalut à l'ami Phoète !
Merci Jean-Jacques, je vais essayer de venir.
RépondreSupprimerJe ne le sais pas encore. Longueur du trajet, hébergement du soir, etc... Plus ma putain de crève qui me flanque sur les genous...
SupprimerJe ne le connaissais pas, mais je partage ta peine.
RépondreSupprimerC'est toujours dur de voir partir un ami. 💜
¸¸.•*¨*• ☆
Surtout de la façon dont il l'a fait. Un acte désespéré que je n'intègre pas encore. Parce que cela n'était pas dans sa nature.
SupprimerRém* avait de plus en plus de mal à se déplacer, il craignait la perte d'autonomie qu'il n'aurait pas supportée. Je le comprends.
SupprimerIl me manquera mais je respecte son geste.
Il m'avait écrit quelques beaux poèmes sur mon blog...Je n'avais pas fait le rapprochement entre son nom et son pseudo...
SupprimerRIP, cher Rem*
Je trouve très digne la façon dont il l'a fait. C'est pour moi tout sauf un acte désespéré. La dernière fois que je l'ai vu, c'était au rassemblement pour la Palestine... il y était avec sa canne, il y est resté qqs minutes en attendant le petit bus gratuit pour rentrer chez lui. Il ne pouvait pas tenir 30 mn debout au froid. Je ne sais pas qui est Anne-Marie, mais je pense comme elle... je lui tire mon chapeau pour son geste. Je serai tout à l'heure sous les Palmiers.
RépondreSupprimerFais-lui un grand salut de ma part, Clo. Je devais y être, mais la maman de Martine se meurt depuis dimanche à l'hôpital de Lannion... Bises !
SupprimerJe vois ton message le lendemain ! Le moment "sous les Palmiers" fut chaleureux et sympathique. Beaucoup ont participé... et avant de mourir (violemment, reconnaissons-le), Rémi a demandé à ses enfants de donner ce qu'il y avait chez lui, ainsi que ses oeuvres... à ceux qui ça intéresserait et d'organiser une cagnotte pour le CSPRN, le Comité Nazairien qui soutient les Palestiniens... Jusqu'au bout, il aura été militant ! Un de ses compagnons de la guerre d'Algérie a récité un poème poignant... un de ses petits fils a chanté une chanson "à Rémi son Papy", drôle en plus. J'ai découvert un Rémi que je ne connaissais pas puisque je ne l'ai connu que diminué par la maladie... dommage. Mais je lui dois de vivre à Saint Nazaire. Je l'ai dit au micro hier. Merci à Babel de m'avoir proposé d'aller rendre visite à Rémi ce jour-là. Merci à Rémi. Comme lui, j'aime cette ville et sa lumière particulière. Bon courage à toi, lediazec. Nous avons aussi parlé d'un poème écrit à partir d'un portrait de Rémi revu par M'ARTin... Personne ne semble avoir été oublié parmi les amis de Rémi.
SupprimerJe suis une amie belge de Rem*, nous échangions par lettre, e mail et téléphone.
SupprimerIl me confiait ses peines et ses problèmes et ses joies, je ne l'aurais connu qu'un an et demi mais il me manque énormément.
Il avait un vécu d'une richesse extraordinaire.
Si je comprends bien c'est Rem*, le poète qui est parti aux étoiles. De toute façon l'air est plus sain là-haut dans les étoiles. Toute ma sympathie
RépondreSupprimerMerci. Dans son infinie beauté, la poésie pense en cadence, danse dense, que l'onde absente, fait tourner, virer, au coeur des mers enivrées.
SupprimerBonsoir les amis.
RépondreSupprimerJ'arrive de Saint Nazaire. La cérémonie a été très digne, très forte en souvenirs, en sentiments profonds et plus ou moins maîtrisés. La plus jeune sœur de Rém*, ses enfants, ont pris la parole (comme ils pouvaient) à tour de rôle.
J'ai reconnu beaucoup de camarades de lutte de Notre Dame des Landes. Rém* était connu de tant de personnes ! J'ai apporté un agrandissement A3 de la photo de Rém* : sa famille en a manifestement été très touchée. Ils ont distribué à chacun un papier en double A4, avec des photos, des poèmes dont celui de Rém* qui semble-t-il est le dernier. Je viens de le scanner recto-verso, c'est ici.
https://ti1ca.com/bc1cvobj-Remi-Remi.zip.html
Je comptais lui lire quelques mots, mais vu le temps imparti cela n'a pas été possible. Voilà ce que j'avais écrit (c'est parti avec son cercueil) :
Salut Rémi. Ta conception de l'anarchie n'était pas la mienne. Ton parcours de vie hautement atypique l'expliquait largement. Tu as vécu au plus près de tes idées, et de ta conception de la société où tu étais plongé. Nous avons ri ensemble, tonné ensemble, parfois nous n'avons pas été d'accord. Tout cela est normal. Maintenant, toi le précurseur, tu nous montres une fois de plus le chemin, que nous suivrons à notre façon, et par les raccourcis qui nous correspondent.
Tu as rejoint ton étoile, celle à laquelle tu tenais tant : qu'elle continue à briller par-delà les millénaires, pour nous rappeler que l'amitié ne meurt jamais, aussi longtemps que subsiste le souvenir le plus ténu. Phoète, tu nous a laissé ton œuvre, elle restera à jamais dans la mémoire des hommes.
Que vive la vie !
Jean-Claude
je suis plein de tristesse un grand poère dériveur est parti sans que j'ai pu lui serrer la main avant son départ pour l'éternité.
RépondreSupprimerTout pareil pour moi, Jean. Cela fait combien d'années que nous nous sommes croisés chez Daniel ?
SupprimerNous nous sommes croisé ,j'ai oublié ton visage Leziadec ,mais Daniel m'en a fait rencontré tellement,si je te vois je me souviendrai...Pour Remy on me dit que sa mort a été violente ...un geste désespéré ou un ultime acte de courage je ne sais pas....Je trouverais bien que quelqu'un puisse écrire sur sa mort ..on doit se souvenir de la mort des poètes..de ce qu'ils ont donné ...jusqu'au dernier moment..
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