Du risque zéro aux sévices civiques il n'y a qu'un tour de noria

Dans son allocution élyséenne du jeudi 5 février, François Hollande  souhaite l'instauration d'un "service civique universel" afin de "renforcer le lien entre la jeunesse et la nation", pour que jamais plus ne se reproduisent en Hexagonie les horreurs du mois de janvier 2015 avec les attaques terroristes et le commerce, peu reluisant certes, mais ô combien lucratif pour les charognards de tout bord. Une sorte de "risque zéro" qui, dans l'esprit tordu qui est le mien, donne ceci : après le commerce, le commerce continue ! Ceci, dit-il, dans le but de réconcilier une jeunesse dévoyée avec les valeurs républicaines et libérales dont le socle demeure le travail pour clopinettes, l'esclavage pour religion et la soumission volontaire comme sauf-conduit. De lui donner les moyens "républicains" pour flairer du criminel avant qu'il n'ait commis le moindre délit, dès la salle d'accouchement si possible, de le dénoncer aux forces de l'ordre, garantes de la sécurité de tous, comme chacun sait... Saviez-vous qu'il est des nouveau-nés totalement vicieux qui viennent au monde tentés par le terrorisme, un tatouage gravé dans la peau, sur lequel on peut lire : "je suis antisémite" ? Et bien, c'est de cela qu'il s'agit et c'est cela qu'il faut éradiquer, car trop c'est trop ! Sévices civiques obligatoires, c'est écrit dans la constitution de 1958 ! Vive le socialisme. A mort Jaurès !, entend-on très clairement dans la bouche de certains héritiers de la deuxième internationale ouvrière !
Aussitôt son laïus terminé, FH, plus fringant que jamais depuis sa prise de fonction, s'est envolé pour l'Ukraine en compagnie de l'Angela Merkel - pas une sainte, la géraldine -, afin d'apporter, non pas la paix dans un merdier que l'Europe qu'ils soutiennent ont contribué à déclencher, à l'époque où Poutine - quel saligaud ! - faisait poutou-poutou avec sa patineuse du côté de Sotchi, mais pour que les belligérants consentent à n'utiliser dans ce conflit que des "armes plus légères" (sic), ce à quoi les protagonistes des deux camps répondent énergiquement, partiulièrement la fraction nazillonne mise sur orbite par les caciques de l'Europe : "nous voulons du lourd pour réduire en poussière le connard, le jihadiste, le juif, le métèque, d'où qu'ils viennent, un point c'est tout !"

La réussite de cette mission s'avérant des plus aléatoire, pour le grand bonheur des marchands de canons et du personnel qu'ils emploient, faute de quoi il ira rejoindre les rangs de l'armée de loqueteux inscrite au Pôle emploi, le couple se rendra ensuite à Moscou pour prendre la température du nouveau père de la Russie, dont l'attitude butée ne laisse rien présager de bon d'un point de vue structurel et humain... Car enfin, in fine, qui fait les frais dans cette noria criminelle, sinon, les civils de tout bord ?!

 

Sous l'casque d'Erby

 

Ô vert bouquet ! ?