C'est connu, les blagues les plus courtes sont les meilleures. En voici un exemple pioché chez Erby :
samedi 13 décembre 2014
jeudi 11 décembre 2014
Marko, poète et écrivain
Marko est membre de l'ArTche des sens. Il vit et travaille à Prague. Taquiner les mots, par la prose ou par la poésie, est sa façon personnelle d'accrocher les pensées, les étager, sans ordre défini, dans le but, du moins c'est ainsi que je l'ai perçu, de se trouver en cherchant, partageant et s'enrichissant de la richesse du monde intérieur-extérieur, ce territoire infini qu'il explore avec exigence et bonheur.
Jo, illustrateur et ami de Marko, réside en Hexagonie, quelque part dans le midi. Entre les deux compères l'échange est intense et la complicité évidente, comme vous le verrez dans les liens au pied de l'article.
Aimerez-vous autant que moi ?...
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Illustration de Jo, ami de Marko |
Voici la poésie, c’est ainsi que je l’ai
apprise, au coin d’une rue, au détour d’un imprévu. Je me
rendais dans le pays merveilleux de nulle part, dans ces terres
propices au départ. Chemin faisant avec mes amis, je me portais
volontaire pour la fuite. Laissant à chacun le soin de décider pour
lui-même, je m’en allais joyeusement vers moi-même.
J’ai arpenté les falaises de ma conscience dans une perpétuelle quête d’essence. Je ne savais pas bien où aller et laissais les hasards me guider. A la croisée des chemins, je consultais mon cœur. Rarement de bonne humeur, aveuglé par tant de douleurs, il aurait bien pu faillir à sa tâche. Ma raison bien piètre pour compenser sa sagesse, je me reportais à d’anciennes études pour retrouver la sollicitude de celui-ci. Contes, légendes, livres et chansons, se mirent à peupler mes visions.
Je découvris de nombreux paysages, beaux, réels et présents. Je décryptais dans ces images des reflets, des reliefs et des réflections de mon Être le plus profond. Diluant ma recherche dans le temps et les espaces, dans l’étendue des états de conscience et de révérence, je m’approchais d’une nouvelle dimension.
Une contrée de lettres et de Verbe s’offrait à moi. Épris de tendresse, je me penchais sur leurs émois. Tant de sagesse et de tristesse, tout avait été dit depuis si longtemps, se pouvait-il que si peu aient entendu? Pourquoi tant de beauté négligée dans le temps, tant de lumières refoulées? De l’amour condamné à la racine, du toujours ressenti comme ennui; trop de choses qui nous chagrinent, mais le retour vaut bien ces chandelles d’épines.
Qui s’y frotte s’y pique bien sûr! Que pensez-vous? Que faites-vous face à la misère qui chaque jour croise vos pas? Misère physique, psychologique ou matérielle, qu’importe? La mort frappe à la porte pour répondre à l’inconnu, à l’injustice et au superflu. Elle se diffuse, s’infuse et ne s’excuse jamais de venir troubler les rêves des artisans de nos cauchemars.
Voici la poésie, il n’est pas question de faire des rimes. Seulement de s’enrager à ramener à la surface la profondeur de nos espaces. Seulement à dégager de la crasse les rêves des amants. Je veux du bleu, du plaisir, de l’avenir, et je m’inquiète de la fureur cynique qui ôte la magie de nos quotidiens. Monde d’injustices que l’on justifie, élancé dans les précipices béants du pouvoir et de la folie.
A première vue tout semble bouger si vite, mais imperceptiblement se perçoit la dimension immobile. Équilibres, substitutions, évolutions, transformations en ensembles instables, éphémères, parfaits et harmonieux. Les détails pèchent à vue d’Homme, mais c’est que trop de bipèdes ne parviennent à transcender et dépasser leur nature primitive. Ils ne voient pas les failles éclatantes qui habitent les mirages auxquels nous dévouons une part de nos courtes vies terrestres. Ils ne perçoivent ni la plate-forme, ni l’envol sidéral et sidérant que nous promet l’existence. Un voile intégral sur leurs cœurs, leurs yeux et leurs oreilles, ils n’ont pas perçu les charmes de l’éternel, ils n’ont ni entendu sa musique, ni chanté sa chanson, ni dansé sur ses pas. Cette danse légère qui déploie les lignes de la conscience, la transe de l’égaré en quête d’infime et d’insouciance.
Au quotidien la conscience se forge, s’éveille, s’abrutit, se modèle, se libère, ou s’emprisonne. Au quotidien, de manière consciente ou inconsciente, la conscience s’agite et nos esprits se débattent dans les lignes du langage pour tenter d’exprimer l’inexprimable équilibre. Les mots sont encombrants pour exprimer le sens et l’expérience, pour témoigner de l’invisible qui nous habite. Seul l’instant peut parfois permettre de sonder les profondeurs de notre être entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, le visible et l’invisible, l’ignorance et l’expérience. Conscience et inconscience s’embrassent alors pour dépasser les finitudes physiques, rencontrer l’ombre de la mort et tendre à un nouvel équilibre, un envol.
C’est un paradoxe important du culte contemporain de l’éphémère que de négliger l’instant éternel. Secondes, minutes, heures et années défilent sans accroche sous les pas des jouisseurs du néant, incapables de s’y ancrer, de s’y plonger et de briser les mirages qui bornent les portes de l’univers. Effacer les mirages et se confronter au vide, quitter le cocon de sa raison, sortir de la chrysalide funeste des quotidiens. S’envoler au-delà des pays et des religions, des idéologies et des croyances, et admettre que l’on ne peut rien savoir, mais seulement faire l’expérience.
Des voix multiples et dissonantes proposent des lignes de langage sur lesquelles nous n’avons d’autre choix que de surfer et nous mouiller. Mais il faut apprendre à briser les vagues, à tracer son propre cap, naviguer à vue, à jamais seul sur la mer de brumes, avant de créer et d’atteindre sa propre mer. Plus on approche de soi-même, plus on est en mesure de percevoir les limites extrêmes de la connaissance, l’infini des possibles, et la convergence des chemins. Plus un être se rapproche de lui-même, plus son énergie se répand dans le temps et l’espace, comme un caillou dans un étang. Dans la mer universelle, les vibrations, se rejoignent, se coupent, et réagissent au rythme de musiques quantiques, dont l’harmonie dépasse nos capacités de compréhension actuelles, mais pas de perception inactuelle.
L’obscurantisme est une maladie humaine répandue à travers les temps et les âges. Peu importe le nom des dieux, des religions, des idées, des symboles ou des drapeaux, ils ne font trop souvent que tromper et asservir les âmes fragiles. Et pourtant, le mystère de notre présence devrait suffire à préserver nos innocences. Nos structures mentales sont incapables d’appréhender ce mystère et d’expliquer pourquoi nous sommes vivants ici et maintenant sur cette terre et dans cet univers. Nous sommes en revanche tous capables de ressentir les expressions d’une énergie qui nous dépasse, dans les joies, les peines, ou dans l’ivresse.
Le seul fait d’exister et d’un jour mourir oblige de faire face aux questions du vide et de la transcendance. Le nier est refuser toute chance de transcender nos angoisses et nos limites face à la mort et l’éphémère. Toutes les réponses ont d’ailleurs déjà été exprimées dans une multitude de contes, de légendes, de chansons, d’histoires, de philosophies, de poésies ou de religions. Il est à croire que toute cette sagesse peine à se faire entendre, alors qu’il suffit de s’arrêter un peu…
Est-il si compliqué de comprendre que nous mourons tous un jour ou l’autre? Est-il si compliqué de comprendre qu’il y a d’autres choses à accomplir que de puérils achèvements matériels? Parfois j’aimerais que la mort montre plus souvent à chacun son doux visage, celui de la consolation, et non seulement celui de la peur et du vide. N’ayez pas peur d’elle, elle est moins méchante que nous: vivez donc à présent, partagez, semez et récoltez les présents. Rendez grâce à la vie, avant que l’inconnu ne vienne vous prendre un jour dans ses bras glacés. Il n’y a pas de prophète, de sage, de philosophe ou de poète qui saura vous indiquer le chemin plus sûrement que vous-même. A peine sauront-ils vous aider, car seule l’expérience intime d’une énergie sans appel doit guider nos perceptions et notre spiritualité.
La seule voix valide est la lumière issue du plus profond de nous mêmes qui vient éclairer de sens aussi bien le plus beau poème que le texte le plus insignifiant. Le plaisir et les perspectives offertes ne seront certes pas les mêmes, mais chacun doit devenir, puis rester maître dans son propre monde, dans le royaume de ses perceptions. Pour le reste, il nous faut cohabiter et partager avec autant de royaumes et de mondes qu’il y a d’hommes, de femmes, et autres formes de vie médiatrices d’énergies. Là encore, moins on connaît ses profondeurs et son appartenance à la totalité, moins on est enclin à coopérer avec autrui.
J’ai arpenté les falaises de ma conscience dans une perpétuelle quête d’essence. Je ne savais pas bien où aller et laissais les hasards me guider. A la croisée des chemins, je consultais mon cœur. Rarement de bonne humeur, aveuglé par tant de douleurs, il aurait bien pu faillir à sa tâche. Ma raison bien piètre pour compenser sa sagesse, je me reportais à d’anciennes études pour retrouver la sollicitude de celui-ci. Contes, légendes, livres et chansons, se mirent à peupler mes visions.
Je découvris de nombreux paysages, beaux, réels et présents. Je décryptais dans ces images des reflets, des reliefs et des réflections de mon Être le plus profond. Diluant ma recherche dans le temps et les espaces, dans l’étendue des états de conscience et de révérence, je m’approchais d’une nouvelle dimension.
Une contrée de lettres et de Verbe s’offrait à moi. Épris de tendresse, je me penchais sur leurs émois. Tant de sagesse et de tristesse, tout avait été dit depuis si longtemps, se pouvait-il que si peu aient entendu? Pourquoi tant de beauté négligée dans le temps, tant de lumières refoulées? De l’amour condamné à la racine, du toujours ressenti comme ennui; trop de choses qui nous chagrinent, mais le retour vaut bien ces chandelles d’épines.
Qui s’y frotte s’y pique bien sûr! Que pensez-vous? Que faites-vous face à la misère qui chaque jour croise vos pas? Misère physique, psychologique ou matérielle, qu’importe? La mort frappe à la porte pour répondre à l’inconnu, à l’injustice et au superflu. Elle se diffuse, s’infuse et ne s’excuse jamais de venir troubler les rêves des artisans de nos cauchemars.
Voici la poésie, il n’est pas question de faire des rimes. Seulement de s’enrager à ramener à la surface la profondeur de nos espaces. Seulement à dégager de la crasse les rêves des amants. Je veux du bleu, du plaisir, de l’avenir, et je m’inquiète de la fureur cynique qui ôte la magie de nos quotidiens. Monde d’injustices que l’on justifie, élancé dans les précipices béants du pouvoir et de la folie.
A première vue tout semble bouger si vite, mais imperceptiblement se perçoit la dimension immobile. Équilibres, substitutions, évolutions, transformations en ensembles instables, éphémères, parfaits et harmonieux. Les détails pèchent à vue d’Homme, mais c’est que trop de bipèdes ne parviennent à transcender et dépasser leur nature primitive. Ils ne voient pas les failles éclatantes qui habitent les mirages auxquels nous dévouons une part de nos courtes vies terrestres. Ils ne perçoivent ni la plate-forme, ni l’envol sidéral et sidérant que nous promet l’existence. Un voile intégral sur leurs cœurs, leurs yeux et leurs oreilles, ils n’ont pas perçu les charmes de l’éternel, ils n’ont ni entendu sa musique, ni chanté sa chanson, ni dansé sur ses pas. Cette danse légère qui déploie les lignes de la conscience, la transe de l’égaré en quête d’infime et d’insouciance.
Au quotidien la conscience se forge, s’éveille, s’abrutit, se modèle, se libère, ou s’emprisonne. Au quotidien, de manière consciente ou inconsciente, la conscience s’agite et nos esprits se débattent dans les lignes du langage pour tenter d’exprimer l’inexprimable équilibre. Les mots sont encombrants pour exprimer le sens et l’expérience, pour témoigner de l’invisible qui nous habite. Seul l’instant peut parfois permettre de sonder les profondeurs de notre être entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, le visible et l’invisible, l’ignorance et l’expérience. Conscience et inconscience s’embrassent alors pour dépasser les finitudes physiques, rencontrer l’ombre de la mort et tendre à un nouvel équilibre, un envol.
C’est un paradoxe important du culte contemporain de l’éphémère que de négliger l’instant éternel. Secondes, minutes, heures et années défilent sans accroche sous les pas des jouisseurs du néant, incapables de s’y ancrer, de s’y plonger et de briser les mirages qui bornent les portes de l’univers. Effacer les mirages et se confronter au vide, quitter le cocon de sa raison, sortir de la chrysalide funeste des quotidiens. S’envoler au-delà des pays et des religions, des idéologies et des croyances, et admettre que l’on ne peut rien savoir, mais seulement faire l’expérience.
Des voix multiples et dissonantes proposent des lignes de langage sur lesquelles nous n’avons d’autre choix que de surfer et nous mouiller. Mais il faut apprendre à briser les vagues, à tracer son propre cap, naviguer à vue, à jamais seul sur la mer de brumes, avant de créer et d’atteindre sa propre mer. Plus on approche de soi-même, plus on est en mesure de percevoir les limites extrêmes de la connaissance, l’infini des possibles, et la convergence des chemins. Plus un être se rapproche de lui-même, plus son énergie se répand dans le temps et l’espace, comme un caillou dans un étang. Dans la mer universelle, les vibrations, se rejoignent, se coupent, et réagissent au rythme de musiques quantiques, dont l’harmonie dépasse nos capacités de compréhension actuelles, mais pas de perception inactuelle.
L’obscurantisme est une maladie humaine répandue à travers les temps et les âges. Peu importe le nom des dieux, des religions, des idées, des symboles ou des drapeaux, ils ne font trop souvent que tromper et asservir les âmes fragiles. Et pourtant, le mystère de notre présence devrait suffire à préserver nos innocences. Nos structures mentales sont incapables d’appréhender ce mystère et d’expliquer pourquoi nous sommes vivants ici et maintenant sur cette terre et dans cet univers. Nous sommes en revanche tous capables de ressentir les expressions d’une énergie qui nous dépasse, dans les joies, les peines, ou dans l’ivresse.
Le seul fait d’exister et d’un jour mourir oblige de faire face aux questions du vide et de la transcendance. Le nier est refuser toute chance de transcender nos angoisses et nos limites face à la mort et l’éphémère. Toutes les réponses ont d’ailleurs déjà été exprimées dans une multitude de contes, de légendes, de chansons, d’histoires, de philosophies, de poésies ou de religions. Il est à croire que toute cette sagesse peine à se faire entendre, alors qu’il suffit de s’arrêter un peu…
Est-il si compliqué de comprendre que nous mourons tous un jour ou l’autre? Est-il si compliqué de comprendre qu’il y a d’autres choses à accomplir que de puérils achèvements matériels? Parfois j’aimerais que la mort montre plus souvent à chacun son doux visage, celui de la consolation, et non seulement celui de la peur et du vide. N’ayez pas peur d’elle, elle est moins méchante que nous: vivez donc à présent, partagez, semez et récoltez les présents. Rendez grâce à la vie, avant que l’inconnu ne vienne vous prendre un jour dans ses bras glacés. Il n’y a pas de prophète, de sage, de philosophe ou de poète qui saura vous indiquer le chemin plus sûrement que vous-même. A peine sauront-ils vous aider, car seule l’expérience intime d’une énergie sans appel doit guider nos perceptions et notre spiritualité.
La seule voix valide est la lumière issue du plus profond de nous mêmes qui vient éclairer de sens aussi bien le plus beau poème que le texte le plus insignifiant. Le plaisir et les perspectives offertes ne seront certes pas les mêmes, mais chacun doit devenir, puis rester maître dans son propre monde, dans le royaume de ses perceptions. Pour le reste, il nous faut cohabiter et partager avec autant de royaumes et de mondes qu’il y a d’hommes, de femmes, et autres formes de vie médiatrices d’énergies. Là encore, moins on connaît ses profondeurs et son appartenance à la totalité, moins on est enclin à coopérer avec autrui.
ML (2010)
L’alchimie
Nos mains transpirent d’or,
Mais d’airain se couvrent.
Fondues dans le décor
Que nos sens réprouvent.
L’alchimiste se découvre
Et dépasse l’impassible ;
Dans sa folle quête éprouve
La richesse des possibles.
ML (2006)
***
Le Rêve de l’Alchimiste
Unique éther de nos brumes,
Notre chimie s’évapore,
Dans l’infime se consume
Et se brûle dans nos décors.
Un subtil mélange choisi
Par les Temps et notre Terre.
Fébriles échanges sans prix,
Que ceux de nos mystères.
Le rêve de l’alchimiste,
Démiurge dans ses yeux :
Sans cesse explorer ses pistes,
Sans atteindre leur précieux.
En des formes et formules
Vides se détache son art.
Seule la quête le stimule,
Sa fin dévoilera sa mort.
mercredi 10 décembre 2014
La politique du bing-bong
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Source |
Évidemment,
je me réfère à l'actualité politique hexagonale. Pour trouver plus
pauvre, il n'y a qu'à se baisser, mais cela ne doit pas nous déranger outre-mesure tant la reptation nous est devenue courante. La bêtification massive fait des ravages. La chose n'est pas difficile à trouvailler, comme disent les gens
de peu d'école, suffit de jeter une esgourde distraite pour s'en convaincre.
Pour avoir une idée des choses qu'on nous fait becqueter aux infos, après lecture écœurée, je vous donne (à la volée) les trois
auteurs dont les livres se sont le plus vendus en Hexagonie en cette période noëllesque,
riche en clampins. Par ordre d'importance marchande et si cela ne me
fait pas rire, cela ne me fait pas non plus sursauter, tant la chose
semble on ne peut plus... naturelle : Valérie Trierweiler, pour son
torchon sur son amourette avec François X ; Eric Zemmour, pour sa constance haineuse, et,
en troisième position, le tout frais et pas toujours fringant Prix
Nobel, Patrick Modiano ! Reviens, Céline, nom de dieu !
Pour en savoir plus, sur le reste de l'actualité et sur nous mêmes, vous déplacez le curseur d'un service télévisuel à un suivant radiophonique, ou vers un imprimé, et vous découvrirez dans votre tour d'inspection les quelques flashs qui font le bonheur des pauvres, sur le terrorisme, l'antisémitisme basique, l'otage arraché au bon moment aux mains de quelque marchand d'esclaves, comme il s'en trouvait jadis, à l'époque de Tartarin, chez le barbaresque. Une enjambée plus loin vous avez la délinquance, ce mal endémique, dont le taux se stabilise, nous disent opportunément les stats, ce qui prouverait de façon certaine que nous sommes sur la voie de la rédemption et vous comprendrez, pour peu que vous vous exerciez un brin aux méthodes de la mauvaise foi, que les vrais voleurs, les vrais gangsters, courent toujours...
Mieux : ils nous gouvernent !
Pour en savoir plus, sur le reste de l'actualité et sur nous mêmes, vous déplacez le curseur d'un service télévisuel à un suivant radiophonique, ou vers un imprimé, et vous découvrirez dans votre tour d'inspection les quelques flashs qui font le bonheur des pauvres, sur le terrorisme, l'antisémitisme basique, l'otage arraché au bon moment aux mains de quelque marchand d'esclaves, comme il s'en trouvait jadis, à l'époque de Tartarin, chez le barbaresque. Une enjambée plus loin vous avez la délinquance, ce mal endémique, dont le taux se stabilise, nous disent opportunément les stats, ce qui prouverait de façon certaine que nous sommes sur la voie de la rédemption et vous comprendrez, pour peu que vous vous exerciez un brin aux méthodes de la mauvaise foi, que les vrais voleurs, les vrais gangsters, courent toujours...
Mieux : ils nous gouvernent !
lundi 8 décembre 2014
Demain : la société œuvrière, libertaire !
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M art' IN |
*
Par
définition, je ne sais ce que sera cette société.Mais elle sera de liberté et non de barbarie - réponse à la vieille question ''Socialisme ou barbarie ?'' de Castoriadis...
Je
devine sans effort que cela se fera via la victoire de notre vraie
culture œuvrière contre le résidu de ''culture'' des parasites
déchus de tout pouvoir.
Cette
déchéance sera victoire socio-politique révolutionnaire, rendue
possible par notre nature-culture libertaire, quelles
que
soient les formes diverses et insoupçonnables qu'elle inventera,
localement, collectivement... grâce à l'inventivité de chacune et
chacun.
Nous
n'avons plus vivantes traces sociales-culturelles des mœurs de nos
lointains aïeux du temps de Clovis et à peine de ceux du temps de
Louis 15… ou 18 (''qu'est-ce que c'est ces gens qui ne savent pas
compter jusqu'à 20 ?'', disait Prévert).
De
même, dans un proche avenir libéré du Capitalisme mortifère, on
oubliera vite les mœurs sous tutelle des parasites faisant ''pluie
et beau temps'', c'est à dire beau temps pour eux (1%), temps
variables pour les intermédiaires (9%) et calamités pour nous (90%)
- chiffres approximatifs, mais plus proches de la réalité que les
bidouillages des ''Savants Économistes''! ...
*
Bien
mieux : on oubliera vite qu'il y eut hier des classes sociales
se livrant une hideuse lutte des classes...
Bien de vrais humanistes, dont de nombreux anarchistes tentent de vivre, déjà, ''comme si'' cela n'existait plus, la lutte de classes, imposée. Je ne parle pas des naïfs ''bisounours'' mais de lucides êtres humains. Qu'il s'agisse d'artistes ou d'artisans, de paysans ou de sages philosophes ou de toutes autres œuvrières et œuvriers bâtisseurs, dès à présent...
Bien de vrais humanistes, dont de nombreux anarchistes tentent de vivre, déjà, ''comme si'' cela n'existait plus, la lutte de classes, imposée. Je ne parle pas des naïfs ''bisounours'' mais de lucides êtres humains. Qu'il s'agisse d'artistes ou d'artisans, de paysans ou de sages philosophes ou de toutes autres œuvrières et œuvriers bâtisseurs, dès à présent...
Plus
que laboratoires expérimentaux ce sont déjà concrètes voies
d'avenir. Partout : Dans les campagnes de l'Inde et ailleurs en
Asie ; celles des Andes ou du bassin de l'Amazone et ailleurs en
Amérique ; celles du Maghreb ou du Sahel et ailleurs en
Afrique ; et bien entendu en si vaste Océanie et en si petite
Europe.
Demain ? : Ces voies d'avenir laissent entrevoir que ''l'État'', bâti pour (soi-disant) ''lisser'' les conflits de classes n'existera plus. Il existera sûrement des régions géo-culturelles homogènes et leurs divers organismes (Agence ou autre nom) nécessaires à coordonner de très indispensables besoins généraux : recherche, santé, instruction, réseaux de transport, échanges...Mais, sans autre ''argent'' que la gestion publique d'Unités de Compte et sans autre ''armée'' que l'entente bien naturelle des bonnes volontés, nul besoin d'État-Pyramide. Tout est à plat... horizontal : avec femmes et hommes debout, réconciliés, aimants.
Demain ? : Ces voies d'avenir laissent entrevoir que ''l'État'', bâti pour (soi-disant) ''lisser'' les conflits de classes n'existera plus. Il existera sûrement des régions géo-culturelles homogènes et leurs divers organismes (Agence ou autre nom) nécessaires à coordonner de très indispensables besoins généraux : recherche, santé, instruction, réseaux de transport, échanges...Mais, sans autre ''argent'' que la gestion publique d'Unités de Compte et sans autre ''armée'' que l'entente bien naturelle des bonnes volontés, nul besoin d'État-Pyramide. Tout est à plat... horizontal : avec femmes et hommes debout, réconciliés, aimants.
*
Dans
l'Arc et la Lyre, Octavio Paz écrit : L'homme veut être un avec ses
créations, se réconcilier avec lui-même et avec ses semblables :
être le monde sans cesser d'être soi. Notre poésie est conscience
de la séparation et tentative de réunir ce qui fut séparé.
Œuvrières
et œuvriers sont bien sûr, à leur façon, poètes. Réunissent ce
qui fut séparé chez chacun, d'entre dignité d'être humain et
indignité du travail-salarié pour avoir survie. Se libérant,
debout, de la servitude au capitalisme. Bâtisseurs, déjà, de leurs
sociétés, libres dans la tête avant de l'être tout à fait.
*
L'avenir est ouvert.
mercredi 3 décembre 2014
Papiers collés – Georges Perros
Je n'ai aucun critère dans le choix d'un livre. Aucune directive ne me guide vers tel bouquin plutôt que vers tel autre. Le hasard est ma seule nécessité. Aucun éditeur pour me contraindre à parler de tel ou tel navet pour les besoins libéraux d'une entreprise prenant le livre pour un objet et l'objet pour de la littérature ou de la philosophie. Parfois c'est bien, voire très bien, et cela me rend heureux. Souvent, c'est très mauvais et cela me met en rage. C'est pour cela que je préfère le terme de chronique à celui de critique. Critique de quoi ?!...
Quand je file dans mon grenier, je cherche un peu de quiétude et le plaisir solitaire du silence qui m'entoure, à l'écart des doigtés politicards des uns, loin du propos raciste des autres et de cette obscénité qui pourrit la vie des sociétés.
Sentir l'odeur indéfinissable du papier qui dort. Entendre le bruit d'une respiration apaisée, me demandant quel phénomène est à l'origine de ma présence dans cet espace à la fois minuscule et immense me donne une pêche de tous les diables. Cela est pour moi la source d'un plaisir dont je revendique le besoin. Qu'on le veuille ou non, une bibliothèque est aussi vaste que l'univers et aussi discrète que les choses qu'on ignore. Quand Rémi Zetwal a appris il y a un moment déjà que j'allais toucher un mot sur Georges Perros, il s'est dépêché de me proposer un titre de sa bibliothèque, soulignant de sa voix usée par des plaisirs iconoclastes : “tu le lis et tu me le renvoies.” Ma réponse est toujours la même : “Évidemment ! Tu me connais !” C'est ainsi que je me retrouve avec tout un rayon de bibliothèque rempli de livres empruntés !
Georges Perros n'était pas un homme de choix mais de préférence. A la capitale, il a préféré la Bretagne. A un mauvais ouvrage, il préférait un bon article. La subtilité qui sépare (ou réunit) ces deux termes le définit beaucoup mieux que ne pourraient le situer des dizaines d'études. Comme un livre est une histoire de sensations, celui de Georges Perros l'est assurément autant que n'importe quel grand livre de n'importe quel très grand auteur.
Quand je file dans mon grenier, je cherche un peu de quiétude et le plaisir solitaire du silence qui m'entoure, à l'écart des doigtés politicards des uns, loin du propos raciste des autres et de cette obscénité qui pourrit la vie des sociétés.
Sentir l'odeur indéfinissable du papier qui dort. Entendre le bruit d'une respiration apaisée, me demandant quel phénomène est à l'origine de ma présence dans cet espace à la fois minuscule et immense me donne une pêche de tous les diables. Cela est pour moi la source d'un plaisir dont je revendique le besoin. Qu'on le veuille ou non, une bibliothèque est aussi vaste que l'univers et aussi discrète que les choses qu'on ignore. Quand Rémi Zetwal a appris il y a un moment déjà que j'allais toucher un mot sur Georges Perros, il s'est dépêché de me proposer un titre de sa bibliothèque, soulignant de sa voix usée par des plaisirs iconoclastes : “tu le lis et tu me le renvoies.” Ma réponse est toujours la même : “Évidemment ! Tu me connais !” C'est ainsi que je me retrouve avec tout un rayon de bibliothèque rempli de livres empruntés !
Georges Perros n'était pas un homme de choix mais de préférence. A la capitale, il a préféré la Bretagne. A un mauvais ouvrage, il préférait un bon article. La subtilité qui sépare (ou réunit) ces deux termes le définit beaucoup mieux que ne pourraient le situer des dizaines d'études. Comme un livre est une histoire de sensations, celui de Georges Perros l'est assurément autant que n'importe quel grand livre de n'importe quel très grand auteur.
Ces “papiers collés“, publiés après sa mort, est le troisième d'une quête permanente du bien-être dans la pénombre de son contraire. Voici donc un livre rare. Un livre en trois volumes qu'on lit sans aucun souci d'ordre ou des règles. Rien ne nous oblige à tout lire d'un coup. Ni, non plus, à entreprendre sa lecture, par le début. Vous l'ouvrez n'importe où, vous lisez, c'est tout. Un livre qui s'est construit au hasard de l'humeur de l'auteur. Sans doute pendant la période où il travaillait en qualité de lecteur chez Gallimard. Quel boulot ! Gagner sa vie en perdant ses yeux et parfois son temps, lisant des choses qu'on chercherait plutôt à fuir. Y a pas à dire : il n'existe pas de travail heureux ! Pour se distraire, pour combler une halte ou remplir un vide, il jetait des notes sur un cahier, comme pour libérer son esprit d'on ne sait quel malaise. D'où un sentiment de tristesse et parfois de ras-le-bol !
Né à Paris en 1923, Georges Perros a été comédien à la Comédie Française avant de devenir lecteur de la NRF, grâce à l'intervention de Jean Grenier. Il était aussi l'ami de Gérard Philippe dont il lisait des manuscrits pour le TNP (Théâtre National Populaire).
Ayant préféré la Bretagne à Paris il s'installe avec femme et enfants à Douarnenez où il meurt à l'âge de 55 ans. C'était un jour comme un autre. Un jour où « l'horloge sonne. C'est le temps qui tâte son pouls. »
Les “papiers collés” que je viens de terminer est publié dans la collection l'imaginaire de Gallimard. Un gars qui écrit, entre autres choses magnifiques : “notre postérité c'est le présent“, on se dépêche d'aller le découvrir.
Ayant préféré la Bretagne à Paris il s'installe avec femme et enfants à Douarnenez où il meurt à l'âge de 55 ans. C'était un jour comme un autre. Un jour où « l'horloge sonne. C'est le temps qui tâte son pouls. »
Les “papiers collés” que je viens de terminer est publié dans la collection l'imaginaire de Gallimard. Un gars qui écrit, entre autres choses magnifiques : “notre postérité c'est le présent“, on se dépêche d'aller le découvrir.
mardi 2 décembre 2014
La Palestine s'invite à l'Assemblée nationale
Aujourd'hui,
mardi 2 décembre, jour où, comme à son ordinaire, le soleil se
lève à l'est et se couchera à son exact opposé, que nous soyons
là pour le voir ou non, l'Assemblée nationale doit adopter « une
proposition de résolution » demandant au gouvernement de la France de reconnaître, enfin, l’État palestinien,
qu'on désigne dans le jargon des initiés comme « Autorité palestinienne »
et non pas comme État souverain, histoire sans doute de ne pas
froisser la susceptibilité de l’État colonialiste d'Israël dont
on connaît la promptitude à défalquer du palestinien au nom de
quelques mensonges bibliques dont le « peuple élu » (prière de ne pas rire) a le
secret. Un État palestinien sans frontières définies, hormis peut-être le
camp de rétention de Gaza, puisque le voisin israélien, s'étant imposé sur
ce territoire en tant que colocataire, s'est adjugé par la guerre et
la répression l'acte de propriété, réduisant tout un peuple au statut de
réfugié sur son propre sol. Cette démarche diplomatique dans le but de pousser les deux parties à
une « solution négociée » ! Ce qui n'est pas sans
rappeler l'histoire fameuse du pâté d'alouette. Passons !
Mais quoi de mieux
pour illustrer ce marché de dupes qu'une petite carte pour dessiller
les mirettes de ceux qui les ont encrassées ? Si tant est qu'un graphisme, si éclairant soit-il,
puisse donner la vue aux aveugles et l'esprit à ceux qui n'en ont point.
La
France ne sera que le 136ème pays à reconnaître symboliquement l’État
palestinien, après Haïti ! Il faut le voir pour le croire : un pays expulsé de chez lui, volé, humilié, massacré, sans
frontières, confiné au milieu de nulle part, mendiant reconnaissance auprès de ceux-là
mêmes qui lui ont enlevé la terre et le droit, pour un « démerde-toi avec ton voisin et fous-nous la paix » a de quoi foutre la rogne !
Sous l'casque d'Erby
lundi 1 décembre 2014
Gangstérisme sans fin
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Si nous devions donner un titre à ce mauvais film, ce serait « ascenseur pour l'échafaud », la ressemblance avec l’œuvre originale s'arrêtant là.
Quand une chose est pourrie, généralement, quand on n'est pas trop abîmé du sinoquet, on la dégage fissa, sauf lorsque l'objet en question c'est nous tous ! Difficile d'imaginer tout un pays se livrant à une sorte d'orgie suicidaire pour laver son déshonneur, alors même qu'il cherche dans le dico la bonne définition de l'honneur... Ce serait peut-être bien, et même souhaitable, mais tout à fait inconcevable pour qui (ah, ils sont nombreux !) le Père Noël demeure une vérité immarcescible.
Ce dont je suis sûr est que nous sommes d'ores et déjà soumis, par la force de l'emprise médiatique, à la forfaiture électorale et que sa viscosité va nous imprégner au-delà des trois prochaines années. Comme nous sommes de petits animaux prévisibles, sauf incident, tout ça devrait prendre la forme souhaitée par la Machine à formater. Les ingrédients servant à la fabrication de la prochaine soupe, aussi indigeste que les précédentes, mijotent sous le feu dans des grands faitouts et le moulinage des cervelles a commencé.
Sauve qui peut !
Sous l'casque d'Erby
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