8 mai 1945 : les guerriers libèrent les bourses !

Tardi - Voyage au bout de la nuit

Jour férié. Très bien, on prend le temps de réfléchir en remerciant les ancêtres qui ont cru en un monde meilleur.

Célébration de la Libération de la zone occident de son mal endémique, le nazisme. En cette date festive où les tapis cachent bien des choses glauques, il en est une qu’on prend soin de mieux escamoter que toute autre : le viol comme prise de guerre. Pas d’impair, hein, c’est la Fête au village, flonflon, mouchoirs blancs et confettis. Fernandel, Bourvil, De Funès, la trilogie gagnante de la résistance par le rire. On se mouche comme on peut !

Depuis cette glorieuse épopée, tous les ans, quel qu’en soit le pouvoir en place, c’est oueds en fête, plages du débarquement qu’on redécouvre, batailles qu’on reconstitue avec le bataclan du guerrier modèle de jadis. Diable qu’elle était belle et insouciante la vie pour les pauvres cloches noyées dans le mensonge, le sang et la barbarie !

On n’oublie pas le devoir de mémoire, à vos crayons, c’est même pour cela que les gros salauds d’en haut pérennise d’année en année le rappel de ces sacrifiés pour la « bonne cause » ! Pas plus qu’il ne faut pas oublier ce que les frangines des pays libérés ont subi en cette période noire de la vie. Surtout quand nous avons affaire à des gouvernements pratiquant le management de la terreur et la stigmatisation tous azimuts : le viol comme récompense commis par les soldats des armées « alliées » sur lesquels on ne s’attarde guère en ce jour de la souvenance. Par ici bergères, déflorées ou pas, l’heure est venue de vous défoncer derrière un buisson, sur la table de la ferme ou sous la porte cochère, c’est le prix à casquer pour ce que les soldats négociaient comme on discute le prix d'une bête au marché aux bestiaux. Par ici la bonne chatte, le joli cul, il en va de l’honneur et du défoulement du guerrier !

Honte et abjection ! 

Le viol était le « régime de la terreur imposé par des bandits en uniforme », comme l’avait dénoncé en vain le maire du Havre de l’époque…

Cette date c’était ça aussi. Près de deux millions de femmes allemandes furent violées par l’armée russe en 1945, alors nos alliés incontournables, grâce à qui cette boucherie a été gagnée et qu'aujourd'hui on n'invite plus à ces cérémonies pour des motifs de basse politique. Tandis que pour les GI, la France était « un gigantesque bordel », où l'on pouvait violer les femmes impunément ... Good ! Certains de ces violeurs ont peut-être même été décorés de la Médaille d’or du Congrès !

C'est cela aussi le devoir de mémoire et d'honneur messieurs les salauds !

Dans la foulée de Babel, on n'oublie rien...

Sous l'casque d'Erby

SETI qu'il nous cacherait quelque chose !?