vendredi 21 mars 2014

Vive le printemps !

Illustration M art' IN
C'est avec un jour d'avance sur le calendrier que le printemps a été déclaré. Je n'ai rien contre, y compris qu'on nous l'annonce au mois d'octobre. Ne suis-je pas resté fidèle, depuis mes premiers bredouillages, aux fameux « sous les pavés la plage » et « les villes à la campagne » ? Ce qui, paradoxalement, me ferait fuir à coup sûr la campagne ! 
Pourquoi le 20 et pas le 21 ? Pas de complot qui tienne cette fois, ni de rapport avec la disparition suspecte du Boeing de la Malaysia Airlines, s'agissant simplement d'une histoire de concordance entre terre et soleil.
Avant, le printemps c'était le 21, désormais c'est le 20 et on nous l'annonce un 19 prochainement ! Tout ça à cause d'une histoire de verticalité (debout, les damnés !) entre le soleil et la terre. Cela se produit quand le soleil darde la terre de ses yeux de braise, pile-poil au moment où tout est à la « bonne inclinaison ». Or la belle bleue est « capricieuse » et, parfois, ça donne des plans foireux, comme celui-ci. Cette année et les suivantes, jusqu'en 2044, le printemps, on vous l'annoncera à la télé. Si vous n'avez pas la télé, mettez le nez à la fenêtre, c'est à vos risques et périls ! Quant aux nostalgiques du 21 il leur faudra attendre 2102 pour retrouver leur chiffre fétiche ! Cela n'enlevant rien au fait que c'est printemps, c'est week-end et ça caille un peu des meules. 
Week-end, journée détestable. Les esclaves se terrent, sauf pour aller s'approvisionner dans les grandes surfaces. Au rayon du bas, le plus difficile à atteindre. Autant dire qu'on fait ses courses à quatre pattes. Position dans laquelle on vit, on travaille et on s'éteint, sans état d'âme, parce que c'est comme ça qu'on t'a fourgué le pack dans la vitrine dès la naissance, chez tes viocs, à l'école, partout où un semblant de vie sociale, colonisait, façonnait, modelait, courbait, et usinait jusqu'à ce que la douleur nous devienne plaisir. Le « plaisir » du soumis félicité par le Maître !
Avant d'apprendre à construire, apprenons à détruire. A nous déconstruire ! Apprenons à nous enfoncer les doigts jusqu'au fond de la gorge pour dégobiller les saletés qu'on nous fourgue de force dans le buffet.
Je n'aime pas ces jours où tout repose sur la digestion des couleuvres avalées en semaine. Journée où le tour de magie hebdomadaire opère :  
Vous voyez le chapeau ?... Je le retourne... Rien !... Vous êtes témoins !... Regardez à présent... Concentrez-vous, n'ayez crainte, c'est une question d'habitude... Détendez-vous... Vous vous trouvez au milieu d'un festin, ça rigole, le climat est doux à la peau, le vin coule à flots et le banquet c'est léopard ! C'est l'orgie du bonheur et vous en faites partie !... 
Bien que nous sachions que tout ça n'est qu'illusion, on y croit, tout autant qu'on croit aux amours coupables de Marie avec Dieu le Père, pendant que Joseph tapait une charpente compliquée chez un client emmerdant, devenant, à son corps défendant, le pov'gars sur lequel le village ne retiendra que le statut de sa condition, celui du cocu de l'histoire !
Évidemment, rien dans ce délire ne peut ressembler à des personnages ou des situations existant ou ayant existé... Mais rien ne laisse supposer non plus que cela n'est pas vrai ! 
Bon printemps à nous !


Sous l'casque d'Erby




5 commentaires:

  1. Bonjour les caillasseux. Il n'y a pas que le printemps qui sera chaud !
    "Venezuela, Ukraine, Syrie, Thaïlande : des édifices publics ravagés, saccagés, violence, morts... Les gouvernements paraissent désarmés, trop craintifs pour intervenir. Que se passe-t-il ? Les gouvernements du monde démocratiquement élus sont-ils en train de devenir illégitimes à mesure que l’Occident crée puis soutient des mouvements d’opposition violents et conçus pour déstabiliser tout Etat qui se dresse debout contre sa volonté de contrôler totalement la planète ?" Comment l’Occident fabrique les mouvements d’opposition.

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    1. C'est bien hier qu'un zoli zozio est venu sur mon balcon me chanter le printemps.
      Voilà ce que j'en ai compris dans ma médiocre langue humaine :

      Je suis que piaf chantant son passage
      je ne suis qu'une part infime de la Vie – la lettre epsilon n'est pas sur le clavier -
      celle des étoiles par milliards
      celle des virus par milliards
      celle des végétaux et animaux par moins de milliards - sans doute -
      celle des multitudes de nuages et brouillards
      de cailloux et montagnes de rêves et réflexions de ceci et cela

      Stop !

      Je suis le chant perpétuel de la Vie
      je suis une part inouïe de la vie - la lettre infini n'est pas sur le clavier -
      indispensable aussi ou pas - j'en sais rien de rien et
      va savoir Charles
      mais qu'est-ce qu'il vient faire ici ce clown-bouffon
      ce charlatan Godot
      et en attendant ben v'là un poème

      et puis un testament ?

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    2. C’est le printemps les amis! Nous avons dans les commentaires, le chant du Rémichhhhhhh....Comme c’est doux

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  2. J’adore cette idée si juste, qui ne m’était jamais apparue. Non de Dieu, nous sommes aveugles ! Les pauvres font leurs courses à quatre pattes ...Génial !!!!! Dans toutes les grandes surfaces ce qui est moins cher est en bas des rayons...
    Ne pas oublier les pauvres vieux avec leurs douleurs et leurs petites retraites. Ne pas oublier non plus que tout ce qui est moins cher c’est forcément de la mal bouffe, bon à mettre à la poubelle ...Haaaaa! réveillons nous les gens , debout!
    Oui c’est la preuve même que l’on vie à quatre pattes esclaves jusque dans notre consommation pour encore engraisser les riches

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