Vous
le comprenez, ou pas, je fais une pause entre deux vomis électoraux. Je sais
que si la poésie est un refuge, autant qu’un luxe, elle n’est pas
obligatoirement une nécessité lorsque l’on fait dans le politique, la tête au
taquet, le corps au diapason et le reste à l’avenant. Je m’en fous de l’audience,
du package, du parcage, ou du désamour qu’elle peut inspirer aux esprits « habités »
par les pieds et le métrique. Elle est ma respiration et je me fais plaisir en
ces temps néfastes, laissant le « bon » et le « mauvais » à
l’appréciation de qui veut.
Dérive - M Art IN |
Ville
La
ville riboule des yeux
Ivresse
du soir
Etincelle
du matin
A
l'endroit à l'envers
Elle
luit comme la braise
Sous
le velours des regards
Courant
d’air,
Vite,
vite, on s’abrite
On
se désabrite
Bastilles
conquises aux défaites amères
Ne
rit ni ne pleure
Ni
sur elle ni sur personne
Elle
est
Et
cela lui suffit !
Anonyme
et mégalo devant la multitude
Elle
digère son bénédicité d'esquintés
De
sauve qui peut la chance
Jouant
du rasoir dans les ruelles
Du
crachat dans les bordels
Le
cœur traversé par la dague des excès
Bout
de nuit au bout des doigts
Coup
de haine
Coup
d’amour
Coup
de lumière
Riant,
chantant,
Heureuse,
satisfaite,
Forte
de sa puissance
Elle
rêve le rêve
Que
d’autres trainent
N’a
que faire de la misère
Fait
vroum avec l’une
Tandis
que l’autre file la scoumoune
Prend
et rend
Ce
qu’elle veut quand elle le veut
Ivre
d’insolence
Pleine
d’aise
Belle,
attirante
Lumineuse,
Egoïste
jusqu’au dégoût
Elle
en serait repoussante
Si
la rue ne lui chantait
Des
mélopées entêtantes
Sous
l’Casque d’Erby
Le bonjour-bonsoir aux caillardeuses et aux caillouteux. Voilà, c'est ma façon de faire un pied de nez à un tas de choses. Désolé, mais je suis ainsi fait.
RépondreSupprimerLa bonne soirée.
Un coup d'insomnie avec un truc poétique qui me trottait en tête...
SupprimerJ'ouvre l'ordi et tombe sur ton truc poétique à toi : du coup le mien s'est envolé !
et que vive la poésie !
Acqueux coucou, Rodo...
RépondreSupprimerIl est vrai que certains écrits ne sont pas là pour apporter la joie et la bonne humeur...
Te montrant mes forces, je te montre aussi mes faiblesses
RépondreSupprimerEt réciproquement. Ce qu’on voit n’est que reflet de reflet des choses.
À se perdre. Traverser les yeux bandés la vallée des fous,
La ligne conductrice en soi pour seul épicentre.
La danse comme arbre imaginaire où se déploient les transes ;
Un morceau d’âme dans chaque branche. Et les aborigènes au large du passé –
Visages peinturlurés, gueules démentes – arborent le bouclier des vieux défenseurs de
mirages. Nous avons perdu foi en nos vieilles visions, toutes nos intuitions délirantes
Et nous nous tenons sur la peur. Au fin fond même de l’existence
Alors que des piétailles d’anges nous mordent les doigts. Nous exhortent à être des
hommes au milieu des singes… Que ne serait pas notre vie dépourvue d’entrave,
De cage mentale où nous contraindre d’exister pour tenir la route.
Il nous faut réapprendre à parler autour d’un grand feu. Apprendre à distinguer la voie de
la direction. Et tous les méchants stratagèmes que les mots érigent en murailles
Au pied du jardin des délices.
Bonjour, je me permets avec cet appel à la poésie, de vous laisser ce poème que Zénon m'avait offert et qui s'intitule Flash Back. Parfaitement interconnectés ensemble, si vous voulez découvrir tous ses textes, et d'autres poèmes inédit cette page de mon blog, lui est entièrement dédiée ► https://jbl1960blog.wordpress.com/les-chroniques-de-zenon/ Je ne possède rien, et ne veux rien posséder. Juste mon âme offerte au caprice du vent... Jo de www.jbl1960blog.wordpress.com
Merci l’Anonyme pour l’interconnexion que je me félicite de compter sur la page du jour. Je m’en vais découvrir les textes de Zénon, mais avant cela, je me dépêche d’ajouter le blog à notre liste, dans le bric-à-blogs, colonne de droite.
SupprimerLa bonne journée à vous. Et le bon weekenge aussi !
https://www.youtube.com/watch?v=IR5bJepLO2c
RépondreSupprimerMerci pour le lien. Je l'ai ajouté en vidéo du jour, colonne de droite, vers le haut. La bonne journée.
SupprimerBonjour. Un beau poème et une bonne idée la poésie bien sûr. De ça on reste sûr. J'aime votre analyse de la ville, agrégat de cellules donnant un organisme indépendant, capable de tout. Elle est faite de victoires, de défaites, de Yin, de Yang, de tout, de son contraire, de marécages, de tourbillons ...
RépondreSupprimerEncore bravo pour votre texte.
Patrick.
Merci Patrick d’aimer et de partager ce qui n’est qu’une vision personnelle de la ville, chacun possédant un morceau de ce gigantesque et fascinant puzzle, cherchant dans son coin le morceau manquant pour construire un univers, à la fois commun et particulier. Un vrai casse-tête, en somme.
SupprimerA propos de poésie :
RépondreSupprimerBLACK LABEL du Guyanais Léon-Gontran DAMAS (coll.poésie-Gallimard) est l'un des 11 ouvrages (celui-là date: j'ai dû le lire dans les années 1950, il me marque encore) superbement présenté dans la rubrique mensuelle "Cartouches" du blog Ballast - voir colonne de droite.
Et les dix autres livres présentés donnent tous envie de les lire !
Pour prolonger la réflexion poétique, même si le retour au réel est un peu difficile parfois.
RépondreSupprimerLa parole des zapatistes en lien, celle de la Fédération Anarchiste du 27/04 via R71 dans ce billet ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/04/29/je-ne-sais-pas/ Et la preuve que le Macron pucé par Rothschild ne sait même pas répondre à la simple question "Pourquoi la mer est-elle bleu ?" qui nous laisse penser que ce type est bien la "créature" de ses maitres... Jo de www.jbl1960blog.wordpress.com
J'étais justement en train de lire ce billet de jbl1960blog...
Supprimeret j'ai copié sa "chute finale" épatante :
"L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre.
Mais certainement pas dans le choix du prochain Bozo qui entrera au Palais de l’Élysée."
Bon, en tant qu'espagnol, militant anarchiste de la FAI et de la CNT, de Anselmo Lorenzo, à Ricardo Mella, passant par Fermin Salvochea et tant et tant d'anonymes, Kropotkine, Prince anarchiste, s'il en est, je me suis tapé l'oeuvre avec passion, dont l'incontournable "Conquête du Pain". Avec Bakounine, ils forment le tandem idéal de l'anarchisme espagnol. A propos du Rothschildien Macron et samer pastrès bleue, j'ai retrouvé ceci dans mes archives :
SupprimerSoudain
Et soudain je ne sais plus
Si la mer est bleue
Parce que le ciel l’est
Ou si le ciel est bleu
Parce qu’elle s’y reflète
Je ne sais plus
Si le cœur des caillasses
Est aussi tendre qu’on le dit
Ou si dur qu’on l’fait
Pourtant le monde sait
A commencer par les anges
Avec ou sans sexe
Ça fait suer à la fin
Tous ces réflexes
Qui dandinent
Comme des cannes à pêche
Collées à l’échine
Je ne sais plus
Quelle couleur jouer
Pour pouvoir enfin danser en paix
Superbe
RépondreSupprimerComme tu la dis, tu l'as vécue la ville...Comme tu la connais tu l'as pourtant quittée ;-).
RépondreSupprimerJ'ai fui aussi la cruelle, "qui ne rit ni ne pleure, ni sur elle ni sur personne"... Mais elle t'a inspiré ce vif ruisseau de mots à sa dédicace, aussi elle m'est sympathique aujourd'hui... Manque la musique pour qu'il aille plus loin ce ruisseau-là. ;-)
Et la mer, bleue ou...comme on le sent... Bravo. Superbe.
Odile
Oui, Odile, il manque toujours quelque chose que la musique du hasard met sur orbite, parfois de manière spontanée, tout comme ton commentaire, auquel je réponds avec du retard.
SupprimerBises, la Belle au Bois éveillé.