vendredi 20 décembre 2013

A Lampedusa, morts ou vifs...

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Sarko avait promis de nettoyer la racaille des cités au karcher, sans autre effet que celui de décrocher la timbale lors d'une campagne électorale où l'idiot fit nombre. Ce rêve misérable, l'Europe et l'Italie, cette dernière contre son gré – elle aussi victime de la crise de « démence » politique et financière  – sont en passe de le réaliser avec les migrants s'échouant par milliers, morts ou vifs, sur l'île de Lampedusa !
On se bouche le tout, ça pue !
Le traitement abject qu'on inflige à ses migrants à l'arrivée à Lampedusa est de ceux qui filent mal au ventre ! Saisie d'indignation et de colère à l'égard de l'institution  européenne, tournée vers le tout finance, bazardant les valeurs morales les plus élémentaires, l'opinion publique, ne pouvant supporter pareille chose aux 20 heures, s'est mise à japper que même le secrétaire du secrétaire du secrétaire de la première minuscule personnalité venue s'est vu obligé de se bouger le cul pour tenter de colmater la béance. Trop, c'est trop ! 
Moins de trois mois après les naufrages qui avaient coûté la vie à des centaines d'étrangers, le reportage diffusé lundi dernier par la deuxième chaîne publique italienne TG2, où l'on voit des migrants nus, hommes, femmes et enfants, images pudiquement troublées à l'antenne, comme dans un sujet pornographique, nettoyés à jet continu, sont de nature à soulever les cœurs les plus blindés. Quel terme pourrait être assez fort et pas assez galvaudé pour dénoncer la forfaiture ?...
A l'époque des naufrages, José Manuel Barroso, s'exprimant au nom de l'Europe, était venu se recueillir devant des rangées de cercueils et parlé de l'horreur comme d'une image qui « ne s'effacera jamais de [sa] mémoire », laissant sur la table, en quittant les lieux, un chèque européen de compensation et la promesse de faire cesser ce qui s'apparente à un crime... En tant qu'homme je peux croire en ses bons sentiments. En tant que représentant d'une machine à broyer, cet homme et ses amis de la haute finance ont de toute évidence d'autres objectifs en tête...
Les images d'aujourd'hui sont de celles qu'on n'efface pas à coups de déclarations, laissant échapper une larme opportune devant les caméras de télévision. Elle « embarrasse » la bonne conscience ! Du coup, on diligente des enquêtes, on se dit prêt à « sanctionner les responsables » ! Autrement dit, à sacrifier du lampiste pour sauver les apparences, alors que le mal est ailleurs, ils ne peuvent pas l'ignorer.
Au moment même où l'on célébrait « la journée internationale des migrants », la maire de l'île de Lampedusa, Giusi Nicolini, a comparé la structure d'accueil à un « camp de concentration »...
Il y a des moments comme aujourd'hui où j'ai honte de mes semblables !




Sur le sujet :

Sous l'casque d'Erby



8 commentaires:

  1. Dirait-on qu'il s'agit là d'humains sacrifiant d'autres humains ? Il est à craindre que ce soit plus complexe que cela. Il y a là des robots programmés par une logique où l'humain n'a pas sa place, comme dans une usine où des robots fabriqueraient d'autres robots - ce qui est déjà presque vrai dans la réalité. Ces robots que le hasard, ou peut-être pas lui après tout, a réunis à Bruxelles au nord de la Vieille Ville, ne connaissent que la logique financière, celle du Premier Robot qui l'a appliquée à la lettre. Voilà l'évidence.

    Malheureusement cette évidence pourrait en cacher une autre : sous des dehors affables, ou plus musclés, combien de "nos semblables" accompagnent cette logique, en prônant l'air dégagé une "préférence nationale", en chuchotant "Ces gens-là.... (mettez ce que vous voulez) y sont pas com'nous", en fustigeant des chômeurs parasites ou des Roms voleurs de poules...... Oui, c'est ainsi que Les Robots sont confortés dans leur croisade libérale (tu parles) visant à mettre en prison ou à expulser presque tout le monde. Prenez une entreprise bien proprette, innovante, qui a besoin d'argent, ce qui est naturel. Faites mine de lui donner ces fonds, qui par la difficulté de les rembourser AVEC INTÉRÊTS vont vous revenir sous la forme d'une entité désormais exsangue. Reprenez-la pour une bouchée de pain, recueillez le savoir-faire, exportez l'usine là on d'autres crèvent de faim, mettez sur le tapis tous ceux qui avaient contribué à créer ce savoir-faire, et recommencez plus loin. C'est ainsi que fonctionnent "les libéraux". Cerise sur le gâteau, les biens ainsi faits ailleurs vont revenir, au même prix ou presque, mais sans le savoir-faire, sans ce PLUS qu'avaient apporté les anciens créateurs. Ceux-ci devront payez pour utiliser de pâles copies de ce qu'ils fabriquaient. Les auteurs de ces crimes, eux, sont intouchables, malgré des procès parfois retentissants et à épisodes multiples (pas de noms !) : ils auront un passeport français, ou étranger, peu importe.

    Lampedusa n'est que la façade visible et écœurante de ce qui se fait partout dans le monde sous différentes formes. Les Robots tuent les Humains, par petites touches, deux ici, trente plus loin, un million quand une guerre aura pu se déclencher avec la bénédiction des fabricants d'armes. Surprise : ce sont encore les mêmes ! Petit à petit, les Robots grignotent les Humains.

    Mais cette fois, ils ont gagné : il ne s'agit plus d'Humains noyés devant la Forteresse de la Honte, mais de la totalité des Humains. A Fukushima se crée petit à petit une arme insidieuse, qui nous aura tous. Il s'agit seulement de l'empoisonnement de l'eau de la Planète. Pas grand-chose, quoi. Détail amusant, c'est désormais inéluctable, car aussi bien les Robots que les Humains n'y peuvent plus rien.

    Hiroshima, Lampedusa, Fukushima. Sur cette planète-ci, les Robots ont gagné, et mourront avec les Humains qu'ils ont voulu pressurer. Heureusement, comme disait Giorgio de Santillana, "Il pense, dans l'Univers". Une autre Terre, quelque part, beaucoup d'autres Terres, ont déjà pris la relève.

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    1. Schéma de base:

      "Prenez une entreprise bien proprette, innovante, qui a besoin d'argent, ce qui est naturel. Faites mine de lui donner ces fonds, qui par la difficulté de les rembourser AVEC INTÉRÊTS vont vous revenir sous la forme d'une entité désormais exsangue. Reprenez-la pour une bouchée de pain, recueillez le savoir-faire, exportez l'usine là on d'autres crèvent de faim, mettez sur le tapis tous ceux qui avaient contribué à créer ce savoir-faire, et recommencez plus loin. C'est ainsi que fonctionnent "les libéraux". Cerise sur le gâteau, les biens ainsi faits ailleurs vont revenir, au même prix ou presque, mais sans le savoir-faire, sans ce PLUS qu'avaient apporté les anciens créateurs. Ceux-ci devront payez pour utiliser de pâles copies de ce qu'ils fabriquaient. Les auteurs de ces crimes, eux, sont intouchables, malgré des procès parfois retentissants et à épisodes multiples (pas de noms !) : ils auront un passeport français, ou étranger, peu importe."

      Variante:
      Prenez une entreprise bien proprette, pas très innovante mais dotée d'un catalogue robuste et d'une solide trésorerie.
      Vendez-là à un groupe libéral, qui subtilise la trésorerie par un jeu d'écriture, remplace les murs par un bail-deux secrétaires-trois plantes vertes, débarrasse les personnels estampillés de fautes graves et les remplace par des petits Chinois dans une filiale, en encensant le glorieux "Capitaine d'Industrie" qui le pilote, se pavanant dans la Presse et dans les salons auprès de nos politiques béats d'admiration.

      Le résultat est identique, les filous que vous appelez les Robots maitrisent avec brio la destruction du Monde.

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  2. Bonjour les caillasseux. Temps robotiques !
    Eh, oui, Babel, comme tu l'écris : "combien de "nos semblables" accompagnent cette logique, en prônant l'air dégagé une "préférence nationale", en chuchotant "Ces gens-là.... (mettez ce que vous voulez) y sont pas com'nous", en fustigeant des chômeurs parasites ou des Roms voleurs de poules..." me ramène à la lecture des commentaires des lecteurs du Figaro sur Lampedusa... Proprement dégueulasse !
    Pour conforter ton propos, ouvrir le lien "d'autres objectifs" vers la fin de l'article...

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    1. Ah oui, le Grand Marché Transatlantique est un risque majeur pour 98% de la population, ce qui est bien entendu négligeable. Seuls les 2% restants ont de l'importance. Cela rappelle ce qu'avait déclaré au cours d'une conversation à bâtons rompus le PDG de la firme Oracle à un de ses pairs. Celui-ci lui posait la question : "Combien as-tu d'employés ? - Vingt mille. - Et combien te sont indispensables ? - Six."

      Fermez le ban.

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  3. J'ai connu dans le détail un de ces Lampedusa qui pullulent par milliers, en vertu des rêves de grandeur, des délires des 1% du big business, cette pègre régnante...dite "néo-libérale, moderne, savante" et "tout" (=totalitarisme).
    C'était il y a 55 ans, j'avais 20 ans et sa naïveté. Celle qui m'a improvisé "chef de chantier" (SIC!) d'un chantier de construction d'un village de "regroupés". Du temps colonial de "l'Algérie Française" faisant le simple "maintien de l'ordre" contre quelques "hors-la-loi" : la Guerre d'Algérie. L'humanité de "mes ouvriers" (!) m'a marqué au fer rouge pour la vie. Entre autres l'humanité de celui qui est mort faute de soins du paludisme, maladie qui a failli me tuer plus tard, si j'avais manqué de soins.
    Des Lampedusa par milliers, chacun le scandale absolu, que ce soit à Guantanamo, dans les bidonvilles de France (J'ai connu "La Folie"-sic!- à Nanterre en 1971, à défaut de connaître l'actuel Lampedusa de Calais). De France, de Navarre et de Soweto, de Kinsasha, de Rio, de Calcutta.......plus Tchernobyl, Fukushima..... : Partout est l'HUMANITÉ digne, souffrante. Qui nous interdit de désespérer de l'avenir : vaincre le capitalisme fou. JUSTICE SOCIALE !

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  4. Il paraîtrait que les grands dirigeants de ce monde ont tout simplement décidé que 6 ou7 milliards de gens c’était trop. L’idéal serait de ramene rapidement le chiffre à 2 milliards. Projet qui a l’air de prendre le chemin.

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  5. " Il y a des moments comme aujourd'hui où j'ai honte de mes semblables ! ". En ce qui me concerne c'est tous les jours !.... Et pour ce qui est des politiques c'est toutes les heures, voire toutes les minutes !

    Il est temps qu'un bon astéroïde pulvérise la planète et que le restant de l'humanité reparte à zéro... en étant moins con ! Mais je doute des capacités de remise en question de l'Homme !

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