dimanche 31 décembre 2017

Cinquante ans, cinquante ans, émoi émoi émoi



S'en vient la date anniversaire d'une année mémorable. Mémorable, certes, mais qu'en reste-t-il aujourd'hui, CINQUANTE ans plus tard ?



L I - B E R - T É   !

Ah oui, la liberté, c'est celle des riches, car le pauvre est chassé, conspué, écarté, volé de ses pauvres restes de possessions par les hordes de l'Intérieur ; car ceux qui osent manifester leur opposition, leurs aspirations légitimes reçoivent sur la tête gaz, grenades et autres cadeaux amusants ; car on n'a droit à être chômeur que si on est esclave de Paul en Ploie (il en ploie de plus en plus, d'ailleurs, certains, beaucoup cassent) ; sinon, eh bien on n'existe pas.

É - G A - L I - T É  !

L'égalité c'est une notion absolument inséparable de la différence entre TOUS, ce qui engage à ne voir personne au-dessus des autres, personne en-dessous, mais chacun tel qu'il est modestement. Aujourd'hui bien au contraire, règne en maîtresse absolue l'INÉGALITÉ, des humains très en-dessous, et quelques privilégiés dont on ne sait s'ils sont humains. Cette inégalité va de pair avec le fait que les humains sont fondus en une masse indifférenciée, fleuve humain de pauvres gens hébétés où les différences sont gommées par la propagande monstrueuse des GRANDS.

F R A - T E R - N  I -  T É

Que peut devenir la fraternité entre humains déshumanisés, rabaissés au rang de zombies inconscients de leur état ? Ce ne sont plus que des matricules qui vont, selon les ordres des Grands.

2018, il va falloir se RÉVEILLER , mille sabords !

 bab
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Ben, voilà, après le 17, on va se farcir le 18 !




jeudi 7 décembre 2017

Les morts, les vivants et les mort-vivants





JEAN D'ORMESSON EST MORT

Souvenir : billet d'humour de Jean D'ORMESSON  pour l'année de la femme 2016.


Que vous soyez fier comme un coq
Fort comme un bœuf
Têtu comme un âne
Malin comme un singe
Rusé comme un renard
Ou simplement un chaud lapin
Vous êtes tous, un jour ou l'autre
Devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche
Vous arrivez à votre premier rendez-vous
Fier comme un paon
Et frais comme un gardon
Et là ... Pas un chat !
Vous faites le pied de grue
Vous demandant si cette bécasse
Vous a réellement posé un lapin
Il y a anguille sous roche
Et pourtant le bouc émissaire
Qui vous a obtenu ce rancard
La tête de linotte
Avec qui vous êtes copain comme cochon
Vous l'a certifié
Cette poule a du chien
Une vraie panthère !
C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour
Mais tout de même, elle vous traite comme un chien
Vous êtes prêt à gueuler comme un putois
Quand finalement la fine mouche arrive
Bon, vous vous dites que dix minutes de retard
Il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard
Sauf que la fameuse souris
Malgré son cou de cygne et sa crinière de lion
Est en fait aussi plate qu'une limande
Myope comme une taupe
Elle souffle comme un phoque
Et rit comme une baleine
Une vraie peau de vache, quoi !
Et vous, vous êtes fait comme un rat
Vous roulez des yeux de merlan frit
Vous êtes rouge comme une écrevisse
Mais vous restez muet comme une carpe
Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez
Mais vous sautez du coq à l'âne
Et finissez par noyer le poisson
Vous avez le cafard
L'envie vous prend de pleurer comme un veau
(ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon)
Vous finissez par prendre le taureau par les cornes
Et vous inventer une fièvre de cheval
Qui vous permet de filer comme un lièvre
C'est pas que vous êtes une poule mouillée
Vous ne voulez pas être le dindon de la farce
Vous avez beau être doux comme un agneau
Sous vos airs d'ours mal léché
Faut pas vous prendre pour un pigeon
Car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie
Et puis, ç'aurait servi à quoi
De se regarder comme des chiens de faïence
Après tout, revenons à nos moutons
Vous avez maintenant une faim de loup
L'envie de dormir comme un loir
Et surtout vous avez d'autres chats à fouetter.

Et puis, il y a eu Johnny