![]() |
| Pixabay |
Nous passons nos vies à enfoncer des clous dans les nuages, transmettant aux générations futures l’idée que tout est possible quand tout est immuable. Figé dans le marbre du temps et du pouvoir, l’édifice de nos convictions est fragile ; il vacille au premier souffle du doute, tremble aux secousses des nouvelles idéologies, et s’effondre sous le raz de marée d’une répression méthodique, qu’elle soit physique ou psychologique.
Dès l’aube de nos vies, le culte de l’argent et de la domination fait danser le monde. Et lorsqu’une lueur généreuse émerge, c’est encore à l’idole argent qu’on l’offre, parée des atours de la philanthropie. Nous sommes des animaux de laboratoire. Des petits ratons qu’on introduit dans les cages à serpents pour être morsurés et dévorés.
La paix n’est souvent qu’un mot, un leurre, tandis que les intérêts réels (argent, pouvoir, domination) continuent de dicter la marche à suivre. Nous passons nos vies à ériger des monuments à la mémoire de nos contradictions. Nous avons appris à domestiquer le granit et le marbre, pour leur faire dire ce que les psychopathes veulent qu’ils disent.
Nous avons besoin de croire, mais nos croyances sont distillées par d’autres que nous-mêmes. Nous ne sommes que des antennes relais !
Dès lors que nous avançons une idée « personnelle », elle est proscrite par ceux-là mêmes qu’on cherche à aider.
Les utopies, les idéaux, les promesses de changement se heurtent toujours à cette réalité : le pouvoir attire, le pouvoir corrompt, le pouvoir se perpétue. Même les mouvements les plus purs finissent par s’institutionnaliser, par créer leurs propres hiérarchies.
Le pouvoir est la malédiction dont on ne peut briser le sortilège. L’ignorer, c’est se condamner à se faire becqueter le cœur éternellement, pour avoir osé défier l’autorité suprême.
Refuser de jouer le jeu, même si c’est impossible à grande échelle, est une forme de résistance, la seule que nous puissions opposer au mastodonte. Qu’il soit déguisé en « démocratie », conservatrice ou libérale, c’est toujours de la bestialité du pouvoir que l’on parle.
C’est peut-être par la création : l’art, la pensée, la poésie, la parole libre, qui échappent (et pas toujours) à la logique du pouvoir, que nous pouvons espérer un peu de répit dans un monde solidement clôturé !
Sous l’Casque d’Erby


Le bonjour aux passantes et aux passants. Même si je n'en ai pas l'air, je suis de tout coeur avec nos frères de la souffrante. Qu'ils soient Gilets jaunes, bonnets rouges ou les agriculteurs aujourd'hui, je serai toujours l'allié des opprimés. La bonne journée.
RépondreSupprimer