J'ai beaucoup écouté la radio les jours derniers. Pas les meilleures, mais les moins pires !...
Bien que je sois partisan de la reconnaissance naturelle des valeurs humaines universelles, je m’élève contre les liturgies patriotardes tous azimuts dont les solfériniens sont très friands depuis leur arrivée au pouvoir. Fatigante, très fatigante, la galopante du Panthéon cette semaine ! A croire que le taux d’OGM contenu dans les catafalques panthéoniens va finir par arrêter la pauvreté croissante du pays !
Le jour où seront consacrés dans ce haut lieu du sacre républicain tirailleurs sénégalais, que les nazis montraient dans les actualités de l’époque comme des primates ; le jour où l’on reconnaîtra enfin l’algérien, ou n’importe quel autre métèque, espagnol, italien, polonais, arabe, comme des combattants exemplaires ayant irrigué de leur sang les champs de bataille pour défendre le drapeau tricolore, ce jour-là, je dirai que le Panthéon mérite autre chose que ce que j'ai éprouvé tout au long du show médiatique de la semaine avec lequel on nous a gavés !...
Autre moment fort de la semaine a été le scandale FIFA. Qui ne sait pas depuis longtemps jusqu’à quel point le gouvernement des banques, du blanchiment d’argent, du politique et du foot marchent main dans la main pour abrutir les masses ? A écouter les journalistes, dans un matraquage soudainement frénétique, ils seraient les derniers informés ! Tout pareil que pour le dopage au sein du Tour de France ! A quoi servent-ils si c’est pour crier longtemps après les faits que le loup était dans la bergerie ?...
Soyons Fair-play et rions… Jaune ! Ce qui, in fine, est la couleur du fameux métal après lequel tout ce beau monde court sans chercher à s'arrêter pour souffler un brin, tant il est dopé !...
J’ai beaucoup écouté France Inter et, la nuit tombant, Pascale Clark. Voulez-vous que je vous dise ? Elle a une tête à Clark, la Pascale ! Une voix annonces sonores SNCF ou aéroport, un discours rodé, un peu chahuteur et beaucoup moins innocent qu’elle ne le laisse supposer, au point que quand quelqu’un répond à une question de manière sobre elle reformule la réponse avec une touche de pensée unique, afin que tout soit conforme avec la ligne éditoriale. Très chiante, la Pascale !
Pendant ce temps, dans les villes, loin des studios, des jeunes gus, filles et garçons, l’esprit absent, se pèlent le corps sur un bout de trottoir, les yeux rivés sur le bonnet posé sur le bitume, attendant une pièce de fortune pour grailler et boire un coup, attendant le lendemain qui pour eux aura le goût et la couleur d’un nouveau jour d’infortune…
Sous l'casque d'Erby