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Dire vrai par le seul blabla – écrit ou oral – est un art encore plus rare, dans le domaine politique concret : la lutte de classes. La liberté, l'espoir de justice sociale, la nécessité de la lucidité, les moyens de victoires... devraient là guider la pensée mise en mots, au lieu de « péter plus haut qu'son cul » !
Rém*
CARICATURER
en blablas pour convaincre c'est manipuler. Cela pullule d'exemples,
je me limite ici à celui de blogs qui se livrent à cette
manipulation (même de bonne foi, tant ils sont « formatés »
par des maîtres manipulateurs, parfois). Il s'agit du « grave
domaine de devoir choisir son camp, le moins-pire-méchant »,
d'entre Washington - plus OTAN, pétrole arabe, etc.- et Moscou,
Pékin, Damas, etc. : C'est de la « géostratégie
politique » caricaturale en 2014, comme en 1945 !
J'ai
récemment eu le courage de me « taper » des pages d'un
récent exposé « savant » de l'un de ces blogs (non,
pas de nom, na!) prétentieux. Celui-là me donne, pour mieux les
dénoncer, les mauvais arguments ennemis. Des extraits de « ma »
presse (Figaro, Le Monde, Libé, Challenges... : je ne lis cette
presse que via de tels extraits!). Me démontrant sa servilité vis à
vis de l'impérialisme occidental, dans sa version novlang
néo-libérale. Ras-le-bol !, cela, je le savais déjà bien...
...Sans
pour autant être servile à Poutine et consorts ! : Mais
là, je suis sommé de « choisir le pauvre » Poutine,
car victime comme moi de la version occidentale de notre sale novlang
de propagande. Si voisine de la sienne, entre concurrents-complices
du système capitaliste ! Car le pire n'est pas dans cette si longue
démonstration de « presse pourrie », si superflue. Le
pire est, qu'au passage, rapidement, subrepticement entre deux
virgules, on évacue le principal : le peuple, sa soif de
liberté. Ici son Printemps Arabe, sa révolte contre la tyrannie de
Khadafi hier, d'Assad aujourd'hui. Tout simplement « parce que
Washington est derrière, manipule la rébellion »...
Oui
il le tente en tout cas. Oui, et alors ? Se soumettre au
tyran local ? Remplacer la lutte de classes par l'épouvantable
guerre des blablas de propagande du « Bloc contre Bloc » ?
Hier
c'était l'abominable pseudo guerre-froide, pendant lequel les
peuples n'ont cessé de se révolter très chaudement. Avec d'énormes
succès très chers payés - Cuba, Vietnam, Algérie...- et d'énormes
défaites très chères payées - révolution d'Espagne, maquis
grecs, révoltes de Berlin, Budapest, Prague, Varsovie... mais aussi
contre-révolutions au Chili (et voisins), au Congo (et voisins),
etc.
Alors,
non, messieurs-dames les vaniteux « stratèges devant
ordinateurs », sortez un peu vous coltiner au réel de la
lutte de classes, multiforme, permanente, complexe, sans la
caricaturer ni croire nous embobiner avec vos schémas intellectuels
emprunts de nostalgies staliniennes !
*
Une
anecdote toute récente à propos de la complexité concrète de la
lutte de classes. Il s'agit d'un inconnu, Gérard, âgé comme moi de
75 ans. Un concours de circonstances nous met en bonne relation en
tant qu'anciens appelés en Algérie. Je lui envoie « Le
Piège », mon essai sur ma triste vie là-bas... malgré que je
sois consterné d'apprendre (via internet) qu'il fut maire et député
PS (et je lui écris ce que je pense du PS, ennemi de classe). Voici
quelques lignes de sa réponse d'hier :
(…)
« La lecture du « Piège » m'a intéressé et
dessine une autre expérience que la mienne. J'ai été très tôt
politisé. Fils de mineur, j'ai été élevé dans une ambiance de
revendication sociale. J'ai été dès le début opposé à la guerre
d'Algérie. Je n'ai pas déserté : mes parents étaient si
fiers d'avoir un fils prof !(...) La torture, je savais déjà
qu'elle était pratiquée.(...) Je ne suis pas revenu traumatisé
comme toi mais avec une conscience politique plus aiguë.(...) Je
n'ai pas adhéré à la SFIO de Guy Mollet et Lacoste : fils de
mineurs je me souvenais de la répression des grèves de mineurs de
47-48 par la SFIO de Lacoste et Jules Moch. J'ai rejoint le PS parce
que j'ai jugé que c'était l'outil de transformation sociale le plus
efficace. On peut dire que j'y ai fait carrière ce qui ne me plaît
pas car je n'ai pas cherché à faire carrière.(...) Je crois être
resté fidèle à mes valeurs et n'avoir pas trahi le jeune homme que
je fus et qui rêvait de changer le monde» (…) : Total
respect !
Conclusions?
L'enfer est pavé de bonnes intentions...
Mais
rien ne remplace le vécu social concret !
NOTE
- Bien très réservé sur ses ambitions politiciennes, je reconnais
au célèbre Mélenchon – comme au discret Gérard cité ci-dessus
– la lucidité de reconnaître « la pesanteur du réel »,
parfois, plutôt que sombrer dans le bavard blabla de certains
nostalgiques « penseurs » ès-blogs... :
(…)
La figure de Rafael Correa s’impose (...). En refusant de présenter
d’autre candidat qu’à l’élection présidentielle sur
l’engagement ferme de dissoudre toutes les institutions et de
convoquer une assemblée constituante, il a mis en œuvre la plus
brillante méthode de construction d’un peuple souverain et d’une
révolution citoyenne.(...). Je crois qu’il n’est ni marxiste ni
écologiste dans le sens où nous l’entendons en France. Pour
autant, l’expression de sa pensée et sa capacité à la faire
devenir des actes gouvernementaux signalent un visionnaire avancé,
ancré dans la pesanteur du réel. Le contraire d’une
pantoufle aussi dérisoire qu’un Jean Marc Ayrault.(...) J.L.Mélenchon.
Bonjour les caillasseux. Temps interactifs.
RépondreSupprimerLe diable est souvent dans les détails, raison pour laquelle, dieu et diable sont dans la merde et nous avec. Si tant est que l'un ou l'autre (de Dieu ou de Diable) aient un jour frôlé de leurs arpions notre jolie bleue ! D'où un bla-bla interminable que ni Rémi, ni moi, ni personne, pauvres hères, ne sortirons jamais indemnes, malgré un gaspillage irraisonné de salive et le vieillissement précoce de nos petites cellules grises auxquelles était fort attaché le très mondain détective privé Hercule Poirot, pour qui le fond était inépuisable et la forme exponentielle.
Comme la salive c'est de l'eau, buvons, buvons, buvons... Nous en avons besoin.
Le devoir de choisir entre deux camps, écrit en substance l'ami Rémi, comme cela a toujours été le cas tout au long de l'histoire humaine, nous réduit à l'état d'otage, ce que tout être normalement constitué, doit refuser, sachant que les deux camps, toujours les mêmes depuis que le monde est monde, ont un intérêt commun : le pouvoir par la manipulation. Peu importe que la carotte soit bio ou pas (c'est même là tout l'intérêt), ce qui intéresse les marionnettistes c'est que la foule adhère massivement à l'une des deux cultures. Malheur au trouble-fête qui viendrait jouer du libre-arbitre en suggérant une voie alternative, préférant (c'est un exemple) le poireau à cette plante à racine pivotante charnue avec laquelle on fait marcher les ânes !...
La liberté de ne pas choisir entre deux fléaux a un prix : celui de se faire peler la couenne par les deux camps !... Les exemples contenus dans la bafouille de Rémi sont à ce titre très éclairants.
J'aurais pu mettre plein de liens sur les potes qui disent ceci, après avoir dit cela, qui sont sûrs d'avoir raison, mais qui ont tort, ou qui n'ont pas tort, qui tapent à côté du clou, tout comme moi, tout comme nous, avec un marteau sans manche, lequel manche dérive dans des mers tourmentées en quête d'une branche quelconque pour ne pas être définitivement absorbé par le tourbillon des abysses. Mais AKOIBON se prendre le chouchou, hein, puisque nous sommes embarqués dans la même galère et que pour l'heure ce qui compte c'est de tenir la houle du mieux que l'on peut...
Vingt-dieux, les amis, ce n'est plus un commentaire, mais une bafouille que je fais là !
Ça c'est du blabla !
Je nous la souhaite bonne, la carotte et la journée, l'une n'allant pas sans l'autre !
Ayant voulu faire court, j'ai omis de préciser (dommage) que le sujet théorique de l'article n'avait RIEN à voir de loin ni de près avec le drame syrien, le monde arabe en ébullition... mais qu'importe le sujet théorique : le vrai but de tels articles est d'évacuer le peuple, son autonomie d'agir... : pour ne pas se soumettre au Big Brother n°1, se soumettre au Big Brother n°2... le même !!!!!.
RépondreSupprimerA propos de façons de blablater, celle utilisée ci-dessus par lediazec me sied !
Les conférences gesticulées de Frank Lepage sont une autre façon de blablater utile, magnifique. A la faveur, hier, du plus du jour, j'en ai revu plusieurs, dont une que j'ignorais... qui dure 2h31!! : avec son pote Gaël Tanguy, aussi malicieux... Cela a eu lieu, d'après ce que j'ai compris à la la Scop Le Pavé sous le titre "Inculture(s) 5 - le Travail". Le mot de la fin est "créer c'est résister et résister c'est créer".
voir aussi : LA LUTTE DES CLASSES, C’EST DÉPASSÉE QU’ILS DISENT !
RépondreSupprimerhttp://2ccr.unblog.fr/2014/02/14/la-lutte-des-classes-cest-depassee-quils-disent/
Merci pour ce lien. Du coup, j'ajoute le "Conscience citoyenne" au répertoire des blogs, colonne de droite. Plus nous serons nombreux, différents, voire divergents, sans nous perdre en chemin, plus nous aurons une chance de limiter la casse !
SupprimerIl nous faut admettre que nous sommes peu de chose face à tous ces enjeux...Combien sont prêts à t’arracher la gueule, si tu veux les défendre. Beaucoup ne veulent absolument rien voir changer .... Même s’ils râlent contre le système , ils ont peur que si le monde bouge, ils n’attrapent la nausée... Plus cela va plus je me dit qu’un grain de sable plus un petit cailloux formeront des montagnes et pourvu que ces dernières ne s’immobilisent pas en une dictature...
RépondreSupprimerIl vaut mieux que je ne commente pas..........
RépondreSupprimerUn grand merci pour votre passage chez moi et la mise dans votre répertoire.
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