samedi 28 février 2015

Les point sur les I et les AIE

Apparition
Dans le genre cessez de prendre le bas peuple pour plus con qu’il ne l’est. Cessez, politique et mierda, de nous battre le lait sur le dos pour nous transformer en bas beurre genre lait ribot, pendant que vous récoltez savamment la crème grasse et jaune.
J’ai pas trouvé mieux qu’Ariane Walter qu’une amie vient de me faire connaitre pour illustrer mon dégout, ma honte. J’étais fière d’être française, j’ai tant voyagé… Liberté, égalité, fraternité, où fuyez vous, nom de Dieu ? Dans quelle fosse tournoyez-vous ?. Sceptiques à vos sources ! Prenez garde à vous ! Chassez de vos identités et de vos origines multiples…
Ariane Walter est une artiste. Je pleure de rire quand je la vois compter et conter les images de la pensée de dizaines de milliers d’internautes qui ne sont pas vraiment en phase avec les messes litaniques et redondantes, incessantes jusqu’à l’indécence, que l’on veut nous faire avaler jusqu’à l’écoeurement. Les oies gavées en ont assez. Prenez acte, nous sommes trois milliards sur internet a nous informer. Nous cherchons ensemble, comment réparer vos erreurs perpétrées sur notre terre. Redonner vie là où vous la coupez, déjouer vos multiples perfidies dont le seul but est de vous enrichir et prendre du pouvoir.
L’humour décapant, Ariane Walter fixe finement et définitivement la réalité dans les neurones encore peureux ou paresseux ou poreux d’esclaves de notre temps, elle dépoussière les craintes, éclaircit la bâche gluante qui empoisonne et emprisonne les derniers petits soldats fidèles et ô combien naïfs qui s’accrochent encore à une irréelle religion fric totalitaire. Elle rayonne réchauffe en donnant le point de vue de millions d’individus clairs et sains sur les magouilles, sur les actes graves, guerriers, dangereux et génocidaires contre la vie et les être humains qui vivent ensemble, tellement différents de richesses qu’ils aiment à partager. Oh humanité, Oh pauvre terre !...
Cessez de terroriser mes amis juifs, musulmans, chrétiens bouddhistes, athées, etc., de toutes les couleurs… Vous ne nous représentez pas. L’amour sera plus fort que la haine que vous voulez coûte que coûte nous faire partager. Vous ne représentez pas la France. Tout comme les gouvernements d’Israel, d’Amérique, d’Angleterre, de l’Allemagne et autres … ne représentent plus leur peuple. Vos actes nous mettent en danger, c’est de la non assistance à peuples en danger. Pensez-y, par voie de corollaire, vous vous mettez en danger aussi !






vendredi 27 février 2015

Extraterrestre moi ? Et alors !

Source
Alors que beaucoup de personnes les craignent, j'adore les extraterrestres. Que ne donnerais-je pas pour taper la converse avec l'un d'eux ! Peut-être l'ai-je fais sans le savoir. Car, selon certaines théories, il semblerait que nous autres humains soyons leurs prisonniers et que la planète Terre ne soit en réalité qu'un vaste camp de concentration où ils nous gardent pour des expérimentations servant des intérêts qui ne sont pas ceux des terriens. Allez savoir !... Vous dire pourquoi j'aimerais avoir des échanges avec des gens qu'on présente, sans même les avoir vus, entendus, « jugés sur pièce », considérés comme « nuisibles » m'est impossible. Est-ce à force de fréquenter l'humain que je dis cela ?... Tellement prévisible, tellement moi-même, que l'idée de lui faire changer le costard m'est presque devenue un besoin ! N'avez-vous jamais rêvé, peu importe le motif qui vous y a poussé, de tout envoyer bouler et de vous retrouver n'importe où, attifé à la diable, peau de bure et service trois pièce ou moniche à l'air, à courir la plaine, à vous exploser le désir à grands coups de reins, le palpitant en mode sprinter, bramant comme cerf en rut ou biche incandescente, Ah oui ! Ah oui ! Ah oui ! jetant de l'orgasme par les fenêtres comme on danse une gigue sous la pluie ?... Et bien ce simple et profitable plaisir, la société nous le refuse ! Au nom de qui ? Au nom de quoi ? Je me le demande, en ce sinistre vendredi de transhumance.
Et savez-vous ce que les garde-chiourmes de ce camp ont imaginé comme spectacle pour maîtriser ce bouillonnement ? Une espèce d'intrigue hollywoodienne dans laquelle le personnage central souffrant du syndrome d'Asperger, troubles autistiques, s'appelle Vlad, est homo refoulé, fourbe, avide et sa méchanceté n'a d'égal que l'application qu'il met à faire le mal. Allié naturel de vilains extraterrestres, il ne rêve que d'une chose : faire de votre vie un enfer. Ouille ! Pour une fois qu'ils programment une bonne série à la téloche je vais pas la louper. Lire le résumé.
En attendant, si vous avez un coup sur le feu, n'hésitez pas, il n'y a pas de loi plus forte que celle d'une nature bien assouvie. Laissez tomber les règles : vous avez faim, mangez ! Vous avez soif, buvez ! Vous avez envie, profitez ! N'est-il pas qu'en réduisant en bouillie les normes contraignantes d'une morale injuste, en abattant les barrières, en écoutant l'énergie des veines, laissant courir à sa guise le sang qui s'y baigne, que la vie est et devient ce qu'elle doit être ? ET si on vous traite d'extraterrestre, n'ayez crainte, vous êtes en voie de guérison !


Sous l'casque d'Erby

  

jeudi 26 février 2015

Stop à la pollution abusive des cerveaux !

Source
S'il y a beaucoup de choses sur lesquelles j'éprouve des doutes fondés, comme, par exemple, ce voyage entrepris par François Hollande aux Philippines afin de laisser une empreinte indélébile dans la guerre contre le réchauffement climatique, où, en compagnie de Benigno Aquino, son homologue philippin, il fera lire à Marion Cotillard l'« appel de Manille » (j'allais écrire l'Appel de la chair, quel idiot !) destiné à « réveiller les consciences » en éveillant les sens, il y en a une sur laquelle je n'en ai aucun, de doute, c'est le talent crobardier de l'ami Erby, l'« ermite des Cévennes ». Une nouvelle fois médaillé à Erevan (illustration avec lien sur votre gauche), il ne pouvait absolument pas se trouver au même moment à Paris pour tester l'efficacité de ces Drones qui survolent, en la menaçant, la Ville Lumière. Sur le qui-vive, les services de police, submergés par la chasse à l'antisémite, cette mauvaise graine qui pousse sauvagement jusque dans les écoles de la République, il se murmure que le ministre de l'intérieur, poussé à la roue par un Manuel Valls plus remonté que jamais, aurait l'intention de faire appel aux « Cordier, juge et flic », héros gagnants de l'inoxydable série franchouille pour résoudre ce complot visant les fondation de la Maison démocratie ! Car enfin, il n'y a pas qu'à Manille, ou à Nouméa, ou n'importe où en ce vaste monde que ça chauffe sévère, chez nous aussi les assiettes chauffent à vide, ce qui est extrêment dangereux pour les appareils ménagers !
Sans parler de la guerre que la France fait à l’État Islamique en Irak, où depuis le porte-avions Charles de Gaulle, dans le cadre d'une opération dite de « coalition internationale », s'envolent des Rafale pour aller arroser le fief de ces démons avec des bombes à « guidage laser », le bidule qui creuse le sol tenacement jusqu'à débusquer et anéantir le malfaisant. Une question demeure cependant dans ce bazar : a-t-on vérifié avec soin que les équipages sont composés de « français de souche » ?… Que nous n'apprenions pas par la bande que ces troupes sont en vérité des bataillons de sénégalais recrutés à la va vite sur le tarmac d'un aéroport hexagonal dans le cadre d'une opération Charter !...
Je n'ai qu'un mot à dire en ce jeudi climatique : Halte au (ré)chauffement intensif et à la pollution abusive des cerveaux !

Sous l'casque d'Erby


  

mercredi 25 février 2015

Tout le monde y arrivait avec son litron de pensées à partager.

Cette phrase est paraît-il issue du gros livre (ma libraire m'informe qu'il est déjà en réimpression!) de récents entretiens entre Gérard Berreby et Raoul Vaneigem : « Rien n'est fini, tout commence » d. Allia, oct 2014, 400p. 25,00 €). En voici la présentation :
G.B. : Il y a, d'un côté, un discours critique authentique et, de l'autre, l'idéologie, une récupération qui du meilleur fait le pire. Ma question est simple : en ce qui concerne l'insurrection de Mai 68, le ver était-il déjà dans le fruit ?
R.V. : Toute idéologie falsifie le réel. L'idéologie, pour moi, c'est la pensée séparée de la vie. Le spectacle n'est que la conséquence de cette pensée qui s’autonomise. J'insiste toujours sur la nécessité de partir de la base, de la vie quotidienne, de la radicalité qui est la racine de l'être.
Avec ce dialogue au long cours entre Gérard Berréby et Raoul Vaneigem, l'on traverse à grandes enjambées plus d'un demi-siècle, de 1950 à aujourd'hui. 
 

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En attendant de patiemment pouvoir lire ce joyeux gros pavé, je viens de lire (en pensant bien sûr à l'actualité grecque!), du même Raoul Vaneigem ce vaillant petit caillou : « l'État n'est plus rien, soyons tout » (ed. Rue des Cascades , 6,10€, 2012). Ce texte répondait à l’invitation du Festival antiautoritaire pour la démocratie directe de 2010 en Grèce, à Thessalonique. Extraits :
Je n’ai jamais désespéré de la révolution autogestionnaire en tant que révolution de la vie quotidienne. Maintenant moins que jamais.
J’ai la conviction qu’outrepassant les barricades de la résistance et de l’autodéfense les forces vives du monde entier s’éveillent d’un long sommeil. Leur offensive, irrésistible et pacifique, balaiera tous les obstacles dressés contre l’immense désir de vivre que nourrissent ceux qui, innombrables, naissent et renaissent chaque jour. La violence d’un monde à créer va supplanter la violence d’un monde qui se détruit.
Nous n’avons été jusqu’à ce jour que des hybrides, mi-humains mi-bêtes sauvages. Nos sociétés ont été de vastes entrepôts où l’homme, réduit au statut d’une marchandise, également précieuse et vile, était corvéable et interchangeable. Nous allons inaugurer le temps où l’homme va assumer sa destinée de penseur et de créateur en devenant ce qu’il est et n’a jamais été : un être humain à part entière.
Ce court texte - qu'il faudrait citer en entier! - se prolonge d'un autre, plus court encore : « Un changement radical est à notre portée » : Réponses, inédites en français, de Raoul Vaneigem à un questionnaire, rédigé l’été 2007 par Javier Urdanibia (traducteur en espagnol du Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations), évoquant l’Internationale situationniste, Guy Debord, la critique de la religion, la philosophie, des expériences en terres mexicaines. Extrait :
Je ne demande pas l’impossible. Je ne sollicite rien. Je n’ai nul souci d’espoir ni de désespérance. Je désire seulement voir concrétiser entre vos mains et entre celles des populations de la terre entière une internationale du genre humain, qui ensevelira dans le passé la civilisation marchande aujourd’hui moribonde et le parti de la mort qui illustre ses derniers soubresauts.


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Suite au « massacre de Charlie », le toujours fringant jeune homme de 82 ans Raoul Vaneigem a donné le 12 février à « la voie du Jaguar » un nouvel article : L’obscurantisme a toujours été le mode d’éclairage du pouvoir (avec en exergue cet aphorisme de Scutenaire : Il y a des choses avec lesquelles on ne rit pas. Pas assez !). Extrait :
La bêtise est une bombe à fragmentation. Elle ne frappe pas seulement l’intelligence, sa cible de prédilection, elle se propage en trouant les consciences qui se mettent à pisser de partout. Celles - essentiellement gestionnaires - du monde étatique et politique ont célébré leur incontinence par des actions de grâce, qui leur étaient doublement profitables. Les notables ont pu, en toute immunité, remercier le ciel - fût-il celui d’Allah - de les avoir débarrassés d’une poignée d’irrévérencieux. Dans le même temps, ils se sont offert, avec une pompe nationale française, cléricalo-laïque et républicaine, le luxe de sanctifier en martyrs de la libre pensée des héritiers de Daumier et de Steinlen usant du droit, reconnu à chacun, de conchier en leur totalité les drapeaux, les religions, les margoulins politiques et bureaucratiques, les palotins au pouvoir (dont ceux qui jouèrent des coudes dans la manifestation ubuesque). Ils faisaient montre au demeurant de beaucoup de modération, si l’on compare "Charlie" à "l’Assiette au beurre", au "Père Peinard", à "la Feuille" de Zo d’Axa. (…)
 

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Pour rappel, le prolifique œuvrier Raoul Vaneigem est l'auteur du Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations (1°ed. 1967 Gallimard, Folio 1992, très nombreuses traductions... et source d'inspiration de slogans de Mai 68). En voici quelques lignes qui me semblent toujours plus d'actualité :
(…) La pire inhumanité n'est jamais qu'une volonté d'émancipation cédant aux compromis et se fossilisant sous la couche de ses renoncements successifs. Libéralisme, socialisme, bolchévisme se construisent de nouvelles prisons sous l'enseigne de la liberté. La gauche lutte pour un confort accru dans l'aliénation, mais elle a l'indigente habileté de le faire au nom des barricades, au nom du drapeau rouge et des plus beaux moments révolutionnaires. Fossilisée et déterrée comme appât, la radicalité originelle est trahie doublement, abandonnée deux fois. Prêtres-ouvriers, curés-blousons noirs, généraux communistes, princes rouges, dirigeants «révolutionnaires», l'élégance radicale se porte bien, elle s'harmonise au goût d'une société qui sait vendre un rouge à lèvres sous le slogan «Révolution en rouge, révolution avec Redflex». » (...)
(...)De la créativité, l'autorité ne peut et ne veut connaître que les diverses formes récupérables par le spectacle. Mais ce que les gens font officiellement n'est rien à côté de ce qu'ils font en se cachant. On parle de créativité à propos d'une œuvre d'art. Qu'est-ce que cela représente à côté de l'énergie créative qui agite un homme mille fois par jour, bouillonnement de désirs insatisfaits, rêveries qui se cherchent à travers le réel, sensations confuses et pourtant lumineusement précises, idées et gestes porteurs de bouleversement sans nom. Le tout voué à l'anonymat et à la pauvreté des moyens, enfermé dans la survie ou contraint de perdre sa richesse qualitative pour s'exprimer selon les catégories du spectacle. Que l'on pense au palais du facteur Cheval, au système génial de Fourier, à l'univers illustré du douanier Rousseau. Que chacun pense, plus précisément, à l'incroyable diversité de ses rêves, paysages autrement colorés que les plus belles toiles de Van Gogh. Qu'il pense au monde idéal bâti sans relâche sous son regard intérieur tandis que ses gestes refont le chemin du banal.(...)
(…) Il n'est personne, si aliéné soit-il, qui ne possède et ne se reconnaisse une part irréductible de créativité, une camera obscura protégée contre toute intrusion du mensonge et des contraintes. Le jour où l'organisation sociale étendrait son contrôle sur cette part de l'homme, elle ne régnerait plus que sur des robots ou des cadavres. Et c'est en un sens pourquoi la conscience de la créativité s'accroît contradictoirement à mesure que se multiplient les essais de récupération auxquels se livre la société de consommation.(...)



Sous l'casque d'Erby



mardi 24 février 2015

« Je vous l'avais dit ! »

Source
Je suis de nature pessimiste, tout en développant une jovialité que je juge (qui de mieux que soi pour cela ?) positive, quand je ne me mets pas en fureur contre tout ce qui bouge… C'est sans doute cela le poids atavique. Cette croix qu'on porte en soi la vie durant comme la touffe de cheveux dans la garbure...
Hier soir, j'ai été alerté par le billet de Galadriel, « Les chiens sont lâchés », à propos de la Grèce, piquant une rogne à mon avis fondée à l'encontre de certains pisse-vinaigre, militants acharnés du « je vous l'avais dit ! », se réjouissant (déjà !) de l'échec de Syriza, la tête prise entre le marteau et l'enclume. Il n'y a pourtant pas là de quoi faire la java !…
Ah, ces pays et ces humains qu'on discrédite à grands coups d'enfumage médiatique pour le compte de quelques faucons déterminés à appliquer la politique de la terre brûlée. Qu'on ne s'y trompe pas, la « presse libre » n'existe pas, pas plus qu'il n'existe un jugement émancipé, expurgé des saletés qu'elle déverse dans nos cervelles par tous les canaux à disposition, de l'école au burlingue en sapin…
La belle machine à broyer que voilà s'est une nouvelle fois mise en route lâchant du smog vers la Grèce, présentant Syriza et les espoirs qu'elle incarne gangrenée par le « compromis et la division », parce que plus forte qu'elle, l'Europe et son ombre inséparable, les États-Unis, s'emploient à dégrader son image pour empêcher la manumission du peuple grec ou de tout autre cherchant à lui emboîter le pas. Le noyautage est tel qu'il n'est même plus besoin aux puissants, comme c'était l'habitude du temps du bal à papa, de téléphoner aux rédactions pour leur taper sur les doigts, celles-ci savent comment faire pour faire plaisir au gourou, puisque c'est souvent le supplétif du gourou, le politique pour ne pas le nommer, qui désigne le « patron » ! Quand le contenu d'un sujet s'avère dérangeant, la direction le range dans un placard et on passe au suivant, plus consensuel, le responsable vous expliquant, la main sur le cœur, qu'il n'est nullement question de censure, qu'ils sont plus Charlie qu'un Cavanna et un Siné réunis !
Les premières divisions se faisant jour entre membres de la même équipe gouvernementale en Grèce, à propos de contraintes dont nous n'ignorons pas le poids et le danger, voilà venu le temps du discrédit et de l'opprobre, en instillant de la neurotoxine à dose industrielle. Forcément qu'à force le gogo finit par tomber là où l'on veut qu'il s'écrabouille...
Alors ne rions pas de l'échec de Syriza, si échec il y a, car il serait aussi le nôtre. On aurait l'air fin, si à la fin, c'était vraiment la fin et non le début d'une délivrance, sachant bien que rien n'est hélas acquis d'avance en ce monde. Accordons à Syriza ce délai que nous avons par ailleurs donné à des gens qui ne le méritaient vraiment pas !


Sous l'casque d'Erby




lundi 23 février 2015

C'est quoi l'endroit de l'envers ?

On génère le mal pour vendre le remède. Ainsi va le monde. En 1968, révoltée par le corset d'une monarchie déguisée en république, la jeunesse gagnait la rue, colonisait le débat et ce fut un printemps de feu dont l'histoire garde dans les tiroirs de quoi alimenter un bon feu de cheminée par temps froids.
Bien des années plus loin, ceux qui en 68 levaient le poing, lançaient le pavé, brûlaient des bagnoles bien garées, partaient vers la campagne pour taquiner les chèvres et développer les potagers, sont devenus les prophètes du libéralisme qui pourrissent la vie à ceux qui cherchent à mettre à l'endroit ce qu'ils ont si bien contribué à mettre à l'envers...
En 1989, deux événements se conjuguent pour faire gazouiller le piaf sur la branche : la célébration de la chute du mur de Berlin et les manifs d'étudiants place Tian'Ammen. Deux symboles de liberté contre des univers concentrationnaires.
Aujourd'hui, l'Allemagne unifiée mange des spécialités grecques à tous les repas, s'arsouille à l'ouzo, tandis que la Chine s'ouvre au dogme libéral en gardant sa muraille, des fois que des impudents aient dans l'idée d'exporter des idées subversives. Deux symboles dont celui d'un homme debout défiant un char…
En 1999, par accident, par volonté, ou par conviction, tout un peuple, ne sachant plus quel saint prier pour améliorer son quotidien, se range derrière Hugo Chávez pour une révolution bolivarienne mal perçue et sabotée, par qui ?… Là où il y a du pétrole… Chávez mort, Nicolás Maduro lui a succédé et fait tout pour continuer le boulot, mais a bien du mal à contenir les assaillants poussés au train par le « grand frère américain »
En 2006, à deux pas du Venezuela, en Équateur, Rafael Correa lance la « Revolucion ciudadana » qui cherche, au nez et à la barbe de tous les vendus du monde, à mettre en œuvre le « socialisme du XXIème siècle ». Il m'a semblé entendre quelques solfériniens hexagonaux faire meueueuh au Palais Bourbon, et des américains tapant du poing sur le bureau ovale pour dire no we can !…
Depuis, les mouvements d'humeur n'ont pas cessés, les guerres non plus. En Europe et dans le monde. Nous avons eu les insurrections arabes, les indignés en Espagne, les 2 000 campeurs devant la bourse de New-York, Syriza en Grèce, Podemos en Espagne, l'Ukraine, les anti-islam et les pro-sionistes partout en Europe, 2 000 palestiniens zigouillés par Israël dans la bande de Gaza en une quinzaine, les Occupy Central téléguidés par les ricains à Hong-Kong, pour, ne riez pas c'est du sérieux, la démocratie en Chine, les irlandais qui manifestent contre la taxation de l'eau courante, les vacanciers qui ont échappé au pire avec les chutes de neige, Mulliez qui fait du militantisme patronal chez les communistes et la France qui ne décroche pas d'Oscar à Hollywood alors qu'elle fait tout pour être agréable à l'Oncle Sam !...
Que nous manque-t-il pour enfin vivre en paix ?! Ben, le bon cocktail, pardi !


Sous l'casque d'Erby



dimanche 22 février 2015

Olga ma vache et autres nouvelles– Roland Dubillard


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La vie n'est réelle ou ne le devient que lorsqu'elle est rêvée, quand son destin s'accroche aux branches de l'illusion pour saisir le pavé des injustices, pour éteindre ou allumer le feu des passions. Pour baiser des lèvres assoiffées ou caresser la courbe d'un désir torrentueux.
Tout le monde le pensait, quelques-uns le disaient, d'autres se taisaient, mais tous étaient unanimes : ce couple ne tiendrait pas ! Cette passion était une toquade. Un caprice intellectuel dont on parlerait plus tard avec amusement.
L'histoire de cette nouvelle et des deux autres (« Les campements » et « Confession d'un fumeur de tabac français ») donnent au livre de Roland Dubillard la folie à partir de laquelle l'auteur s'applique à détruire par l'absurde les règles bien établies d'un ordre dont la cohérence ne tient qu'à son bon vouloir.
Parce qu'il était à plat, qu'il avait besoin de repos. Parce que le hasard arrive parfois au bon moment. Pour des tas de raisons, ou pour une seule, ses pieds se posèrent là. L'échec de sa pièce, un drame poétique, « L'ampoule », l'ayant anéanti, l'espoir s'étant fait la malle, afin de lui éviter un naufrage définitif, son ami Gabon, artiste peintre ayant réussi une belle carrière de chauffagiste, l'invita à venir passer quelques jours dans sa maison de Normandie. Ce séjour était l'occasion de faire le point et de repartir de zéro avec quelques certitudes, sinon à quoi cela servirait de repartir de zéro ? Voilà un voeu qui m'a toujours laissé perplexe : « repartir de zéro ». Cela veut dire quoi ? Que l'expérience acquise précédemment ne sert à rien ? Que tous ces efforts sont juste bons à être annulés ? Est-ce parce que l'on met le kilométrage d'un compteur à zéro que le moteur devient aussi net qu'à sa sortie d'usine ? Ne nous égarons pas !
C'est dans cet état d'esprit que notre héros croisa le regard d'Olga et ce fut un véritable coup de foudre. A l'époque (la nouvelle fut écrite en 1948), la campagne et les plages normandes portaient les traces de je ne sais combien de jours et de nuits d'une dévastation guerrière dont le seul bénéficiaire fut le capitalisme. De cela et de bien d'autres choses, les amoureux n'avaient pas conscience. La paix était revenue et les 30 glorieuses avaient des beaux jours devant elles. La seule chose qui comptait pour ces amants d'une espèce rare c'était la vie, de laisser couler le temps en sondant le miroir de leurs pupilles. Le héros de cette histoire pourrait aussi bien être l'auteur du livre ou l'artiste peintre ou le metteur en scène ou la très attentionnée Véronique... Vous suivez ? Tant mieux parce que moi j'ai eu comme un malaise à mettre de l'ordre dans ce magnifique fouillis. Le fait est qu'une des vaches du cheptel, une blanche avec des taches marron, Olga, toute petite et mignonnette avait accepté de poser pour Gabon. « Une génisse, disait Gabon, est une jeune vache n'ayant pas encore vêlé. » Question virginité, Gabon semblait connaître un rayon. Mais Olga ne semblait pas concernée par le sujet puisqu'elle n'était qu'une vache dite normande. Elle posait en broutant délicatement quelques touffes sauvages. Il ne lui manquait que la parole mais cela viendrait plus tard, se disait l'amoureux transi. L'amour est capable de tout, y compris de donner la parole à une vache.
Transpercé par le regard d'Olga, séduit par sa ligne, quelque chose de nouveau vint altérer les sens de notre héros. Il venait de découvrir le fil d'une passion désordonnée, comme le sont toutes les passions du reste. De ce désordre naquit une conviction : le besoin de vivre en couple. Pas facile, quand on habite en ville, de partager son duplex sous les toits avec une génisse... Mais il restait persuadé qu'il trouverait un moyen... Je vous laisse découvrir la suite de ce truculent morceau de poésie que la littérature offre à notre curiosité longtemps après éclosion.
Ces histoires, Roland Dubillard nous les présente comme un spectacle radiophonique tant l'écriture possède la musique du parlé. Ne vous méprenez pas cependant : il y a dans le contenu et dans son expression l'état de grâce et la virtuosité poétique d'un créateur littéraire. Comme si tombant sur le cahier, en s'ouvrant, les idées nous ouvraient un autre chemin. La petite touche psy insinuée dans l'ensemble apporte une fraîcheur indéfinissable à l'oeuvre d'un auteur singulier et un peu oublié.
La beauté de ce livre se résume à ces mots de l'auteur dans l'une des trois histoires : « Son poids est celui de la plume avec laquelle j'écris, je le soulève quand je la prends, et je la prends par plaisir. » Le plaisir que j'ai eu à sortir ce livre de l'étagère dans laquelle il était rangé, en haut, dans mon grenier.





samedi 21 février 2015

Dans la guerre 90% des morts sont des civils

Dans le monde merveilleux qui est le nôtre, la guerre étant le sport favori de nos fameux gouvernants, voici de quoi mettre à jour nos logiciels, toujours en retard d'une génération, pour apprendre ce que nous savons mais que l'on se dépêche d'oublier chantant à tue-tête « Bonjour madame la marquise » et autres standards de la bonne humeur à marches forcées : 90% des morts sont des civils et sur 248 conflits – ne voyez là aucune mauvaise intention de ma part, les chiffres sont bien plus cruels que je ne le suis moi-même – les USA en ont provoqué 201 ! Pour plus de détail se référer au lien très édifiant que voici
Et pour ne pas mourir totalement dépourvus d'un peu de savoir en ce samedi de grande marée, où les riverains qui ont construits leur bicoques au pied de l'eau les protègent d'un assaut définitif avec moult sacs de sable, pour empêcher l'inéluctable, à court ou moyen terme, voici une petite vidéo sur la folle histoire d'un monde pas aussi gentillet qu'on nous l'explique dans les manuels scolaires ou chez les baveux de la « grande presse ». Le tout ne vous prendra que 5 misérables petites minutes : 




Sous l'casque d'Erby


jeudi 19 février 2015

Le Réveil des Géants de Marko Luth

Source
Marko Luth est membre de l'ArTche des Sens, association artistique qui grandit. Il vit en Tchéquie. Nous avons publié ici un de ses textes. Il écrit depuis une  quinzaine d'années et son inspiration le conduit de la poésie au roman et aux rivages des contes pour enfants. Porté par l'amour profond de la vie, il mêle à son questionnement naturel l'engagement d'un homme aux prises avec sa conscience dans un monde en déconfiture, avec l'idée que les "mots insignifiants et [parfois] trompeurs dialoguent avec le Verbe"... Le Verbe être de préférence.
De l'interaction prose-poésie est né son nouveau roman "Le Réveil des Géants", publié chez Edilivre. Bande-annonce :

Le Réveil des Géants conte la genèse de la planète des Géants et le développement de la Vie sur celle-ci… En parallèle, Octave raconte son histoire où les fables et les légendes se mêlent aux réels de surface. Il découvre que les contes de son enfance vivent en lui, à travers lui, et que son imaginaire est bien plus apte à appréhender son monde que toutes les théories, celles-ci étant d’ailleurs souvent nées de l’imaginaire, lui-même nourri par le souffle des Géants… Ainsi, à mesure qu’Octave s’éveille, les Géants se réveillent de leur long sommeil, et les millénaires d’histoire de la planète s’intègrent dans les brèves années de l’expérience d’Octave…

Préface
Avec le temps, l’écriture s’est imposée dans ma vie comme ma prière, ma religion, ma méditation, mon yoga,… un moyen privilégié de se recentrer, de faire le point, d’ouvrir l’esprit et de dire merci. La fable des Géants est une manière de rendre grâce à la Vie tout en la questionnant. J’ai d’abord écrit plusieurs parties en prose, avant que la forme poétique ne s’impose. Beaucoup plus libre que la prose. La poésie a une dimension magique à mes yeux, dans la mesure où elle offre des correspondances infinies et crée un espace très ouvert pour l’esprit. La poésie est mouvement. Aussi, toujours, ma poésie me dépasse quand j’écris et j’apprends en lisant, encore et encore. Octave, le héros de la fable, c’est un peu moi, et beaucoup plus que moi. J’ai écrit l’essai qui précède en 2010 et il constitue une parfaite introduction à la fable. Cher lecteur, il ne me reste plus qu’à t’inviter à lire avec ton cœur. Prague, Octobre 2012
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La Priere des Geants

« De ce souffle de conscience
Déposé dans vos cœurs,
Chantera la présence
Qui transcende les erreurs.
Nous déposons ce conte dans le vent,
Qui berce les enfants.
Nous gravons ce conte dans la Matière,
Qui soutient les univers.
Allez votre Histoire et gardez la mémoire,
Déployez vos vies, votre autonomie,
Et rejoignez le souffle.
Celui de l’origine, du Néant qui s’affine,
De la source créatrice qui offre.
De ce souffle d’Amour,
Déposé dans vos âmes,
Saura le temps venu
Se ranimer la flamme. »
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Frère Céleste
Le soleil te parle,
A toi qui écrit ces lignes,
A toi qui les lit aussi.
C’est seul à seul dans la lumière,
Que l’on prends ses plus grandes décisions,
Seul à seul que l’on hurle ses choix,
Sa foi, à l’unisson de la raison.
C’est seul à seul dans la lumière,
Que l’on affronte ses démons.
Seul à seul que l’on chasse la présence
Qui empoisonne l’espèce.
Chacun a son combat à mener
Et les plus humbles ne cessent d’en témoigner.
Se regarder en face, au loin des masques qui s’effacent.
C’est seul à seul que l’on se libère de l’oppression
D’un monde où les puissants succombent
A l’esclavage de leurs passions.
Mais les ombres funestes sont impuissantes
Face aux chansons solitaires,
Elles qui scandent avec entrain et insistance
Les mots célestes de la matière.
Le soleil te parle
A toi et tous tes atomes,
Il te parle comme à un Homme.
Lorsque tu te perds,
Il te parle toujours,
Mais à celui qu’alors tu méconnais.
Il te parle d’amour
Pour attirer ton attention ;
Il te parle à rebours
Pour appeler ton ascension.
Le soleil t’aime mon frère céleste,
Et la délicatesse de ses caresses
S’infuse en tes veines comme un éther
Promettant la sagesse à l’espèce.

mercredi 18 février 2015

Le 49-3 n'est pas une loi mais un cadenas

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La loi Macron est l'ensemble de réformes voulues par les solfériniens pour faire croire à quelques gogos qu'à défaut d'être révolutionnaire la France est gouvernée par la gauche. Pas moins de 200 articles pour, dit-on, améliorer le quotidien de ceux qui n'en ont plus, dans des secteurs aussi nébuleux que la croissance et l'activité par le renforcement des taxes et l'esclavage décomplexé, puisque, selon l'évangile libéral, le salarié – merci patron – aura droit et devoir de turbiner le dimanche et, pourquoi pas, tous les jours fériés de l'année ! C'est Noël chez les emmanchés ! Une avancée sociale majeure, puisque, d'un point de vue strictement comptable, non seulement le sujet gagnera un peu d'argent, mais, plus important, il fera des économies sur ses dépenses dominicales, tiercé-quarté-quinté +, loto, tac-o-tac et autres gratte-gratte, le petit coup qu'on boit entre copains, voire carrément des cuites, ou, à fréquenter les salles obscures pour se taper le fantasme et la masturbation avec « les 50 nuances de Grey »... Autant d'éléments qui militaient en faveur de l'article 49-3 ! Cerise sur ce pudding de haute cuisine politicarde, le volet sur « l'égalité des chances ». Sur ce point, même mon cheval, Apache, c'est son nom, à qui j'ai touché un mot sur ce vote socialiste, s'est roulé dans l'herbe, mort de rire ! Entre deux spasmes, il a réussi à me faire comprendre, dans cette langue si caractéristique chez les canassons, faite de hennissement et de joyeuses ruades, décrivant un cercle s'élargissant tout autour de moi, me prenant quasiment pour une bête de foire, que la connerie était une donnée propre à l'humain, qu'aucune autre espèce, à sa connaissance, ne possède un tel potentiel en la matière, hormis, peut-être, les poules ! Bien que sur ce point, lui, personnellement, exprime des sérieux doutes !




mardi 17 février 2015

Dumas crache dans la soupière et Valls n'aime pas ça


Le tollé que voilà ! De ceux dont raffole la bande à bobos ! Que serait la vie sinon ?...
Le plus que nonagénaire et presque fringant Roland Dumas, ex parmi les ex, vient de mettre les pieds dans la soupière républicaine dont les solfériniens ont la garde et l'entretien. Après Touche pas à mon pote, Touche pas à ma soupière serait-on tenté d'écrire, si nous étions de mauvaise foi...
En déclarant que Manuel Valls est « probablement sous influence juive », l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères a réveillé ce qui n'avait pas besoin de l'être, « l'esprit républicain », cette foire à l'hypocrisie et à la surenchère névrotique.
Pire pour  l'hôte de Matignon : selon Roland Dumas, sans doute victime d'une piqure de mouche tsé-tsé, Manu serait sous « l'influence » de sa femme dont les « alliances personnelles font qu'il a des préjugés ». Diantre !
Pauvre Manu ! Combien je le plains ! M'est avis que nous devrions nous cotiser pour lui offrir une séance de canapé sous l'effigie de feu Jacques Lacan, psychiatre de réputation, né dans le 3ème arrondissement de Paris et mort dans le 6ème, une aventure incroyable.
Là où Roland Dumas exagère, fait une erreur de débutant, c'est quand il utilise le terme de juif pour désigner la pathologie dont souffre le patient Valls. Aurait-il formulé, à bon escient, « sioniste » - et je pense que c'est à cela qu'il a peut-être songé - je pourrais non seulement l'écouter mais me joindre à lui pour crier « halte au scandale », pour tenter de remettre Manuel Valls dans des bons rails. Car, entre nous, que fait-il d'autre Manuel Valls depuis qu'il a pris une certaine épaisseur politique, sinon vanter la politique d'un État sioniste ?... Quand l'avons-nous entendu, place du Trocadéro, place de la République, à la Bastille ou place de la Nation, dénoncer, crier, hurler comme un humain horrifié, sa colère, sa douleur, pour dénoncer la politique génocidaire de l’État d'Israël (je dis État d'Israël, pas Juif, nuance !) à l'encontre du peuple palestinien ?…
Elle a raison, Capucine, de mettre l'accent sur « la guerre silencieuse », en ces temps où l'on cible si bien le BIEN et le MAL !
Après tout, Valls n'est qu'un tout petit chien de garde parmi tant d'autres !


Sous l'casque d'Erby



lundi 16 février 2015

Rafale, Sébastopol, Vladivostok, banques, les bonnes affaires

L'Etat cocorico cocoricote, mais pas trop quand même. Il vient de fourguer à l'Egypte 24 avions Rafale et une frégate dite furtive, de celles que le pêcheur ne voit pas venir au moment où il relève les filets pour se faire taxer. Montant du pack, 5 milliards d'euros. Trente ans que l'Hexagone tentait de fourguer sa came sans succès, bicause une logistique trop lourde (production locale et "transfert technologique" biffés du contrat), plus quelques menus pépins à son actif... Comme on peut le lire un peu partout les négociations entre hexagonaux et égyptiens n'ont pas trainées, et pour cause : La France avait les avions et l'Egypte pas d'argent. La première cherchant à confirmer les retombées "positives" de l'opération "Je suis Charlie", le second, montrer au peuple affamé qu'il avait trouvé des pigeons à plumer. Pour le réglement, taxes comprises, et compte tenu des finances de l'État égyptien, le montage est des plus élémentaires : une part a été trouvée du côté du Golfe - il y a toujours en ce bas monde des âmes charitables et désintéressées - et l'autre par des banques françaises dont l'État français par le biais du contribuable demeure la plus fidèle des garanties...
Source 
Pendant ce temps, les deux BPC Mistral, le Vladivostok et le Sébastopol, commandés par la Russie et que la France refuse toujours de livrer sur ordre des Etats-Unis croupissent au port de Saint Nazaire. Certaines mauvaises langues  - des complotistes, à coup sûr, voire des antisémites ! - affirment que rien que la maintenance, les frais de gardiennage et autres bricoles coûteraient dans les 5 millions d'euros par mois ! Sans parler des frais que ce blocage pourrait générer dans les caisses, puisqu'en cas de non livraison l'Hexagonie devra rembourser 890 millions d’euros déjà versés par les russes, plus "pénalités de retard et des dommages et intérêts" que la Russie pourrait réclamer à notre beau pays !
Mais qu'est-ce tout cela devant le torrent de liquidités (lien saisi dans "mes coups de coeur") que les banques ont reçu de la part des pays membres de l'Europe, soit 671 milliards d'euros en capital et en prêt, plus 1 288 milliards en garanties ! Vertigineux, non ?...
A vos agios citoyens !

Sous l'casque d'Erby


dimanche 15 février 2015

Dites-le avec la corde !

Diable, que le temps passe vite ! Après le commerce des fleurs, voici venu celui des cordes. Il en faut pour tous les goûts, n'est-ce pas. Prenons celle qui a servi à pendre Saddam Hussein le 30 décembre 2006 sur ordre des États-Unis. Croyez-le ou non, mais le gars qui a retiré l'escabeau sous les pieds du raïs a eu la présence d'esprit de la garder comme relique. Près de neuf ans plus loin, il a décidé de la mettre aux enchères pour la modique somme de 7 millions de dollars, « prix d'entrée pour participer à la vente » !…
On papote, on papote, mais l'air de rien, il s'en passe des choses ! Tenez, pendant que nous avons les yeux rivés sur Copenhague, ou sur l'Ukraine, au moment où les accords de Minks devraient entrer en vigueur, le doute étant de rigueur, de l'autre côté, en Amérique Latine, vers le Venezuela, un complot – un vrai celui-ci, pas de ceux dont on accuse les citoyens vigilants – vient d'être déjoué. Une nouvelle, une vraie, dont nos médias indépendants n'ont pas jugé important de diffuser l'info. La voici chez Lesbrinsd'herbes, précédée de celle sur l'Argentine où les américains – qui d'autre ? – cherchent à provoquer la chute de la présidente Cristina Kirchner, pas suffisamment docile à leur égard, pourtant pas une guevariste prête à tout casser pour que son pays retrouve une autonomie légitime...
Le bon dimanche à tous !

Sous l'casque d'Erby


samedi 14 février 2015

Fusillade à Copenhague

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A peine la journée de l'amour, du bisou, du commerce des roses de coupe entamée ; à peine son temps écoulé et déjà fané, comme une trève sanglante, voici le retour du temps de la haine, de la manip' et des arnaques. Je suis qui dans ce bordel ?!...
Ah, vous vouliez de l'émotion, de la pure, de la dure, de la qui fouette les narines, comme un clacos bien faisandé, la voici ! Humez le fumet, admirez le coulant, c'est de la pâte à tartiner, de celles avec lesquelles on enduit les fonds pour cacher les fissures et combler les porosités, les lois Macron, la pourriture ukrainienne, les dettes, les emprunts toxiques, les magouilles bancaires, la misère, le chômage, cette vie de merde, sans justice, sans amour, sans solidarité, sans fraternité, sans autre valeur que celle d'un modèle corrompu courant vers la destruction de tout ce qui ne bouge pas dans le sens des aiguilles capitalistes. L'attentat  qui vient de toucher ce samedi un café de Copenhague, où se tenait une conférence-débat sur « l'art, le blasphème et la liberté d'expression »,  en présence de l'ambassadeur de France, qui a quand même trouvé le temps de twitter l'info sur les réseaux sociaux, et de Lars Vilks, dessinateur suédois auteur d'une caricature de Mahomet, ayant fait pour l'heure au moins un mort ne doit pas, sous aucun prétexte,  nous faire oublier que nous sommes toujours pris pour des charlots !


Sous l'casque d'Erby


Saint Valentin

Une seule nuance d'amour !...
Erby

vendredi 13 février 2015

Et si l'hiver grec devenait l'été de référence pour tous ?

A Minks un accord a été trouvé sur le « dossier » ukrainien. Si les morts voyaient ça !...
J'aime les idées dites « tordues », leur pied de nez à l'ordre établi et aux bonnes manières. Elles jettent une lumière singulière sur les êtres et les événements... Voici, à propos de la dette grecque, vaste escroquerie orchestrée par des malades d'une Europe dirigée par l'Amérique, ce qui ne trompe que celui qui veut bien l'être, a vrai dire plus grand monde... Avouez qu'il faut être pas mal secoué de la coloquinte, avoir la conscience bien délabrée, le péculat bien chevillé au corps pour concevoir et mettre en œuvre un tel crime, cherchant, par la manipulation et par la propagande à le faire passer pour une œuvre de charité... J'aime l'idée émise par Vassilis Alexakis dans son entretien avec Eric Fottorino, publié dans le numéro 42 de « Le Un » et dans lequel l'écrivain franco-grec revient sur la descente aux enfers d'un peuple réduit à la mendicité et au suicide, gouverné par « trois ombres [la Troïka] qui sortent d'une voiture blindée et qui se précipitent dans un ministère, non pas comme des gens qui apportent de l'argent, mais comme des voleurs. » Devant leur lucarne ou l'oreille collée au poste de radio les héritiers de la plus ancienne démocratie du monde n'ont qu'une poignée de secondes pour réaliser que le film qu'on leur vante dans la bande-annonce est un navet. Mais comme il n'y a que ça comme programme, ben, va pour le navet ! On fait avec le navet ce qu'on fait avec la saleté, on prend un bain. Là où Vassilis Alexakis se montre drôle c'est à propos de la renégociation de la dette voulue par Tsipras et qui fait, depuis la victoire de Syriza aux élections, bondir les usuriers de cette Europe bien poudrée qui schlingue sous les vapeurs de parfum. 
Voici l'idée de Vassilis Alexakis sur une dette dont les intérêts sont plusieurs fois supérieurs au montant prêté : « ...Et puis si on n'arrive pas à rembourser cette dette, je pense qu'on devrait demander à nos voisins des droits sur tous les mots grecs utilisés en Europe. Ce serait bien, non ? La Grèce s'adressant à Merkel : vous nous devez des grosses sommes pour tel ou tel mot que vous avez récupéré dans la langue allemande depuis si longtemps... » 
Si aux richesses gazières du pays, on ajoute les droits d'auteur ça va être Byzance chez Démosthène !


Sous l'casque d'Erby



jeudi 12 février 2015

Le bœuf et l'œuf

Erby
Élémentaire, mon cher Watson, qui vole un œuf  ne vole pas un bœuf !... :
La haute-bourgeoisie, grand voleur de bœufs et grand chef proxénète de cheptel de soumis(es), est-elle « soumise » aux belles lois républicaines de « LA Justice rendue au NOM du PEUPLE » ?…
Rassurez-vous (ou désolez-vous !), je ne vais pas blablater sur DSK. Juste saisir au bond cet hypocrite étalage, odieuse parodie de vraie justice-sociale, pour aller à l'essentiel : le règne de la cruelle justice bourgeoise sur le petit peuple turbulent et insoumis.
Toutes les semaines, à tour de bras et à la va-vite, les divers et variés petits voleurs d'œuf ou de poule, passent (pour ceux qui ne sont pas en « préventive ») à la case tribunal avant d'aller continuer de surpeupler les prisons, là où apprendre à récidiver en mieux…
Variantes ? : prison avec sursis, comme lourde épée de Damoclès suspendue à un cheveu, amende, peine de substitution, mise à l'épreuve, j'en passe…
Je ne passe pas sur les méfaits de rumeurs de commérages, souvent issus du matraquage des journaux locaux, avides de vendre du papier, déjà sponsorisé par... les voleurs de bœufs, je veux dire les margoulins aux affaires du consumérisme et du conformisme.
« Faut marcher droit, c'est la loi. »... sauf que ce dit « droit chemin » est imposé dans une inouïe inégalité sociale et par qui ? Par le voleur de bœuf au voleur de l'œuf au nom de sa fausse morale de « qui vole un œuf vole un bœuf ». Qui aboutit dans la pratique (pour 99% des cas, sans doute) à lourdement sanctionner le petit et blanchir le gros.
J'espère que je ne vous apprends rien... mais, voilà : lorsque cela vous tombe sur la tête, on a beau le savoir, on est tout surpris, choqué, abasourdi, en colère ou en pleurs, révolté ou moralement anéanti – durablement dépressif, au pire...


*
Il fut un temps où ma jeune « sœur » (ma quasi-sœur) fut victime de cette justice de classe. Son tort fondamental fut qu'elle ne put se payer un bon avocat (tarif minimum actuel 100€ l'HEURE...) : son avocat commis-d'office bâcla le dossier…
L'affaire consistait à la considérer ou pas comme « mère indigne », suite à une plainte déposée contre elle par le père de leur fillette de 11 ans. Parents divorcés, la mère avait garde de l'enfant, laquelle séjournait parfois chez son père, comme prévu. Mais celui-ci refusa un jour de rendre l'enfant en déposant sa plainte, basée sur ces faits : pour arroser son anniversaire entre amis , la maman avait emmené la gamine dans un bistrot et il y survint un incident fâcheux : un convive éméché, le compagnon de la mère, avait giflé l'enfant... Tel était du moins la version, très caricaturale, du plaignant.
Il y faudrait des pages, celles du dossier, à d'ailleurs réécrire : je passe ici sur le lourd contexte de cette affaire, beaucoup plus important qu'un fait isolé. Contexte qu'un tribunal digne de ce nom aurait dû prendre en compte pour juger, après plaidoirie d'un avocat digne de ce nom…
Un an et demi après les faits, l'affaire passa enfin au tribunal. La mère fut vite-vite condamnée à un an de prison avec sursis (la Justice est débordée!). Puis, arguant que la fillette avait une fratrie (demi-frères et sœurs) chez son père, celui-ci en eut la garde légale…
Ma sœur ne fit pas appel du jugement : trop démunie et abasourdie... puis déprimée par la rumeur de « mauvaise mère », relayée par les gazettes « aux ordres ». Elle mit des années chaotiques à s'en remettre, mais c'est fait : l'ex-fillette devenue femme adulte préfère nettement sa mère à son père !


*
Je n’ai jamais volé de bœuf, mais quelques œufs : l’aveu ! C’était en Angleterre vers mes 16 ans, où je voyageais fauché en auto-stop et dormais au petit bonheur la chance, parfois dans des « coachs », confortables autocars en parking. Et le petit matin, affamé, je me servais un demi-litre de lait frais et quelques œufs, déposés devant une porte de cottage. Avec le poinçon de mon couteau, je faisais un trou dans la coquille pour aspirer une crudité de blanc et jaune d’œuf, régal arrosé de lait cru !... De quoi tenir bien des heures de vagabondage !
Dix ans plus tard, j’étais étudiant-stagiaire pour une enquête dite sociologique au Burkina-Faso. Mais en fait il s’agissait de recenser les meilleures terres pour détourner l’agriculture vivrière vers l’agriculture d’exportation, coton, banane ou arachide. Une fois le pot aux roses découvert, grâce à la lucidité politique de nos interprètes - de tous jeunes lycéens de Ouagadougou - nous avons fait une grève du zèle qui consistait à ne pas fournir de données chiffrées, mais des appréciations détaillées sur les besoins des paysans enquêtés… en cultures vivrières. Si bien que nous fûmes « rapatriés » en France, à l’exception du seul non gréviste sur une douzaine - lequel a, depuis, fait haute carrière dans la dite « coopération » bidon… en toute cynique logique.
L’un des souvenirs marquants de ce court séjour (3 semaines au lieu de 5) était de ne pouvoir refuser le cadeau de bienvenue de la part de ces paysans pauvres, en général quelques œufs. Si bien que le soir, nous mangions souvent, mon copain interprète et moi, une omelette ou des œufs durs, dans notre camionnette de camping. L’astuce pour ne pas « voler plus pauvre que nous » était de prévoir quelque cadeau en retour ou « d’oublier » un petit billet de banque, discrètement !

* 
Ces deux anecdotes (d'Angleterre et du Burkina) sont issues de mon essai (tirage épuisé) de 2009 intitulé « Traces d'Avenir », au chapitre « L'œuf et le bœuf », lequel commence ainsi :
« Qui vole un œuf vole un bœuf », dit un proverbe menteur, comme l’est le riche, voleur de troupeaux de bœufs en toute impunité, cependant qu’il abat sa chicotte sur le dos de l’esclave « coupable » d’un simple geste de paresse… Cela se passe notamment en Afrique du Sud et en Namibie il y a moins d’un siècle. Et un peu partout, et avant et après. Et pire, aujourd’hui avec les mafias et les traders, etc.
Isn't, dear DSK ?


Sous l'casque d'Erby