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Je
suis de nature pessimiste, tout en développant une jovialité que je
juge (qui de mieux que soi pour cela ?) positive, quand je ne me mets
pas en fureur contre tout ce qui bouge… C'est sans doute cela le
poids atavique. Cette croix qu'on porte en soi la vie durant comme la touffe de cheveux dans la garbure...
Hier
soir, j'ai été alerté par le billet de Galadriel, « Les chiens sont lâchés », à propos de la Grèce, piquant une
rogne à mon avis fondée à l'encontre de certains pisse-vinaigre,
militants acharnés du « je vous l'avais dit ! »,
se réjouissant (déjà !) de l'échec de Syriza, la tête prise
entre le marteau et l'enclume. Il n'y a pourtant pas là de quoi
faire la java !…
Ah,
ces pays et ces humains qu'on discrédite à grands coups d'enfumage
médiatique pour le compte de quelques faucons déterminés à
appliquer la politique de la terre brûlée. Qu'on ne s'y trompe pas,
la « presse libre » n'existe pas, pas plus qu'il
n'existe un jugement émancipé, expurgé des saletés qu'elle
déverse dans nos cervelles par tous les canaux à disposition, de
l'école au burlingue en sapin…
La belle machine à broyer que
voilà s'est une nouvelle fois mise en route lâchant du smog vers la Grèce, présentant Syriza et les espoirs qu'elle incarne gangrenée
par le « compromis et la division », parce que
plus forte qu'elle, l'Europe et son ombre inséparable, les
États-Unis, s'emploient à dégrader son image pour empêcher la
manumission du peuple grec ou de tout autre cherchant à lui emboîter
le pas. Le noyautage est tel qu'il n'est même plus besoin aux
puissants, comme c'était l'habitude du temps du bal à papa, de
téléphoner aux rédactions pour leur taper sur les doigts,
celles-ci savent comment faire pour faire plaisir au gourou, puisque
c'est souvent le supplétif du gourou, le politique pour ne pas le
nommer, qui désigne le « patron » ! Quand le
contenu d'un sujet s'avère dérangeant, la direction le range dans un placard et on passe au suivant, plus consensuel,
le responsable vous expliquant, la main sur le cœur, qu'il n'est
nullement question de censure, qu'ils sont plus Charlie
qu'un Cavanna et un Siné réunis !
Les
premières divisions se faisant jour entre membres de la même équipe
gouvernementale en Grèce, à propos de contraintes dont nous
n'ignorons pas le poids et le danger, voilà venu le temps du
discrédit et de l'opprobre, en instillant de la neurotoxine à dose
industrielle. Forcément qu'à force le gogo finit par tomber là où
l'on veut qu'il s'écrabouille...
Alors
ne rions pas de l'échec de Syriza, si échec il y a, car il serait
aussi le nôtre. On aurait l'air fin, si à la fin, c'était vraiment
la fin et non le début d'une délivrance, sachant bien que rien
n'est hélas acquis d'avance en ce monde. Accordons à Syriza ce
délai que nous avons par ailleurs donné à des gens qui ne le méritaient vraiment pas !
Sous l'casque d'Erby
Bonjour aux caillardeuses et aux caillardeux. Et bien, moi aussi, je sais faire ouah-ouah !
RépondreSupprimerOui, j’ai aussi largement apprécié le coup de gueule de Galadriel. Il n’y a pas plus courageux que ce gouvernement Grec !
RépondreSupprimerAttendons six mois, et voyons.....
RépondreSupprimerSalut Jean-Claude, ça va mieux ?... Six mois de soutien, bien sûr ! Ne serait-ce que pour montrer à cette Europe technocrate que les peupes veulent autre chose que du sous américain !
Supprimerentendu Costa Gavras hier soir qui expliquait qu'il ne croyait pas à la réussite de Tsipras car tous les gouvernements d'Europe allaient faire en sorte que ça foire car c'est c'est l'intérêt des grands argentiers . Vous vous rendez compte si jamais ça marchait !!!
RépondreSupprimerLe fait même d'en être à devoir soupirer, ce "...si jamais ça marchait!!!" est hélas significatif de la triste réalité des puissants (€ et $) coalisés, les salauds, non seulement contre Syrisa, mais contre nous tous, les peuples !
SupprimerQu'un vieux lutteur comme Costa Gavras en arrive à avouer qu'il ne croit pas possible la réussite de Tsipras est sans doute justifié.
Mais il ne s'agit pas de réussite ou pas d'un leader ou d'une organisation. Mais d'un mouvement, lui IRRESISTIBLE, d'essor de luttes sociales, grecques, européennes et au-delà... dont l'actuel combat de Syrisa est un grand signe... à soutenir!
Bonsoir. Il est évident que jouer la carte de l'échec ne mouille pas le canard dans la mare.
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