samedi 18 mai 2024

L’incertitude pour viatique, mais le cœur à l’ouvrage

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Entre deux soupirs bien cambrés 
Au bout d’une plaine desséchée 
Des voix anonymes timbrent 
Des messages d’éternité 

Si le nombre d’éveillés augmente – ce dont je me réjouis – que penser de la multitude de crétins qui affichent un conformisme d’esclaves béats, refusant obstinément d’écouter ce bruit de bottes qui nous revient comme un boomerang.
C’est le moment où l’on se sent seul et triste.
En Slovaquie, Robert Fico, ne voulant pas s’aligner, se fait « opportunément » attenté !
L’auteur de l'attentat serait selon les médias un « loup solitaire » contrarié par le résultat de récentes élections (?!) 
Le fait est que tous ceux qui refusent les plans globalistes sont, soit victimes de chantage, soit se font proprement sulfater, comme on tire le faisan lors des lâchers annuels.
Malgré l’atmosphère de terreur progressive qui s’installe dans une Europe vendue comme « salvatrice » par le gang qui la tient en otage, j’ai la « faiblesse » de penser que l’humain vaut mieux qu’un larbin prenant plaisir à se faire souiller.
La science-fiction est un genre littéraire que j’ai jadis aimé, mais dont je me suis détourné tant le réel l’égale et même la dépasse. Dans ses livres et dans ses films, elle a presque toujours représenté le penchant des élites pour le totalitarisme, tendant à faire de l’homme un robot, voire le remplacer massivement par celui-ci. Lecteur et spectateur frissonnent et se rassurent en pensant n’avoir affaire qu’à de la fiction. Un divertissement pour amateurs de dystopie et d’émotions fortes, à l’instar de ceux qui, dans un genre voisin, raffolent de films de zombis et autres « immortels ». On sait que cela « n’existe pas », même si nous ne cessons pas d’y croire.
Ils sont de plus en plus nombreux, ceux qui rendent leur tablier, abandonnent tout, épuisés, à force de vouloir « sauver » ce qui ne l’est pas, de ce monde qui glisse vers sa perte et qui pourtant mérite qu’on y consacre un peu de notre énergie. 
Ces pessimistes, pour qui tout effort supplémentaire s’avère au-dessus de leur force, tant ils ont donné ! Contents de « passer le témoin », laissant là, espoirs et convictions, de se calter le plus loin possible de ce merdier, où, le mieux qu’on peut espérer, à condition de fermer son clapet, comme c’est le cas dans toute dictature qui se respecte, pour atteindre le mortel ennui d’une « vie sans ennui » !
Partir vers des tropiques inouïs pour enfin atteindre ce qui n'est qu'un mirage ! Danser sous les cocotiers avec l’insouciance du « désinhibé », l’impuissance pour excuse. Regarder l’Eurovision ou le Festival de Cannes, comme on regarde s’effondrer pan après pan un monde et les valeurs qui l’ont bâti. Comme on mate un film d’horreur, nous disant que tout ça n’est pas vrai, que cela finira par passer, comme tant et tant d’autres horreurs que l’histoire cache sous le manteau.
L’humain a la faculté extraordinaire d’encaisser le pire en oubliant douleur et humiliations. Sacrée performance !
Le soir venu, loin de ce chaos, s’asseoir à une table, le sourire jusqu’aux oreilles, sur un fond sonore, de salsa, de mambo ou de makossa, l’esprit brouillé par des breuvages exotiques, les pensées un brin nostalgiques s’envolant vers les êtres chers restés de l’autre côté des illusions. Choisir soigneusement la meilleure vue d’un paysage qui fait rêver et tracer au stylo-bille des formules de « bonheur » et de « magie paradisiaque » à rendre jaloux les morts pour rien dans des guerres que le sans dents sait perdues d’avance.
Ne plus avoir à subir l’image de travelos portant des flammes olympiques jusqu’à faire oublier que la pollution de l’esprit est bien supérieure à celle de tous les océans ! 
Effacer de la mémoire, à grands coups de beuveries, le carnage des habitants de Gaza par une nouvelle génération de nazis, poussant le crime jusqu’au cynisme le plus sinistre !
Oublier, ne serait-ce qu’un instant, que l’humain peut être plus sauvage que la plus sauvage des bêtes sauvages !
Puis se réveiller pour crier sa colère, sa douleur. Son refus d’obtempérer, quitte pour cela à perdre trace de son état civil !
Haut les cœurs ! 

Sous l'Casque d'Erby


dimanche 5 mai 2024

Glucksmann, de l’entrisme à l’exfiltration !

Erby
Raphaël Glucksmann se fait jeter d’une manif à Sainté, ce mercredi 1ᵉʳ mai pour des raisons très lisibles, parmi lesquelles « trahison » et « escroquerie » ne sont pas les moindres.
Candidat sans crédit sous ses propres couleurs et celles du PS aux élections européennes, monte-t-il un non-événement pour attirer le chaland dans ses filets ? 
Il avait l’air bizarre en se faisant exfiltrer par le service d’ordre !
Même Père Méluche a participé à la messe pour le « défendre », reprochant à ses propres gens le manque de « tolérance » et de civisme démocratique !
Extraordinaire Jean-Luc, toujours là pour rappeler la loi des Évangiles ! Ce n’est pas lui qui avait aboyé à la gueule de la poulaille : « La république, c’est moi ! », lors de la perquisition houleuse du siège de la France Insoumise en 2018 ? 
Quoi de plus naturel qu’un mélange de torchons et de serviettes pour célébrer ce bal des fripouilles du 1ᵉʳ mai à la mémoire des martyrs de la classe ouvrière qui en ont vu d’autres !
On entend et on lit des choses sur la marche et sur le dysfonctionnement du monde ! Un monde dans lequel la représentation grotesque des valeurs qu’on jette consciencieusement dans les poubelles de l’histoire sert d’alibi aux gangs qui se gavent sur la crédulité des masses !
Existe-t-il des gens honnêtes dans cet immense tripot où le chantage se le dispute à la violence ? Si « gens honnêtes » il y a, cela reste immatériel !
Quand ce ne sont pas les Russes, ce sont les Chinois. Quand ce ne sont pas les deux, main dans la main, qui fournissent à l’Empire matière à cacher l'horreur, pointant des doigts accusateurs sur des ennemis séculaires !
L’homme commun, le débile, le crétin, l’idiot – ça pousse sous serre de manière intensive – l’honnête citoyen ainsi formaté fera du narratif de l’Empire l’Évangile dont il ne se séparera que très rarement. Mieux : il se fera enterrer avec des éditions de luxe, des fois qu’on lui demande des comptes au moment de franchir les frontières de l’au-delà !
On nous dit que l’aide américaine à l’Ukraine se poursuivra, malgré la défaite sur le terrain, jusqu’au mois de novembre, malgré le fait que sur le terrain la guerre est finie, car, dit-on, dans les caves du pouvoir profond, que cela ferait mauvais effet de déclarer l’Ukraine vaincue, avant les prochaines présidentielles au mois de novembre aux États-Unis ! 
Il n’y a que les morts qui n’ont pas fini de crever ! 
Raison pour laquelle Zelensky va recruter dans les écoles de l’agneau sacrificiel pour alimenter le front et entretenir le narratif dans les grands cimetières sous la lune !
 
Sous l’Casque d’Erby 
 

 

mercredi 1 mai 2024

Emile Pouget pour donner un sens au 1ᵉʳ mai

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Ce n’est pas parce que l’on fait le motus que la pression de combustion des gaz a cessé de réguler la température au niveau de la comprenette.
En ce 1ᵉʳ mai de célébration et de fripouilleries, la seule chose qu’on use, c'est de la grolle et quelques litrons de salive, pour se donner l’impression d’être au diapason. 
Je saisis la boîte à souvenance pour imprimer un peu de dynamique à une bécane qui danse d’un pied sur l’autre sans avancer un calot !
On songerait à une voiture électrique au milieu des intempéries !
Et qui de mieux que feu Émile Pouget pour mettre à l’endroit des cerveaux abîmés par la surabondance de saletés qu’on y met dedans ? Un endroit où le tri sélectif ne serait pas un luxe ! Inutile de faire référence aux syndicalistes d’aujourd’hui dont les préoccupations n’ont depuis longtemps rien de commun avec celles des pères fondateurs du syndicalisme révolutionnaire ! On lit :
 
Dans les syndicales 
 
Eh oui, les fistons, le gniaff journaleux reprend sa plume et lève son tire-pied. Il repique à la bataille, plus hardi et plus enragé, après avoir, pendant quelques mois (tant qu’a duré le Journal du Peuple), profité de ce que d’autres étaient à la besogne pour souffler un brin. On est de vieilles connaissances ! Je pourrais donc, à la rigueur, ne pas me décarcasser pour expliquer ce que j’ai dans le ventre et dans la cafetière. Pourtant, comme j’espère bien qu’aux vieux amis, il va s’en ajouter des nouveaux, qui se paieront nos flanches, je vais me fendre de quelques palabres explicatives.
 
Mon programme
 
Le programme du vieux gniaff est aussi connu que la crapulerie des généraux ; il est plus bref que la Constitution de 1793 et a été formulé, il y a un peu plus d’un siècle, par l’Ancien, le Père Duchêne : « Je ne veux pas que l’on m’em … mielle ! » C’est franc. Ça sort sans qu’on le mâche ! Et cette déclaration, autrement époilante que celle des Droits de l’Homme et du Citoyen, répond à tout, contient tout, suffit à tout. Le jour où le populo ne sera plus emmiellé, c’est le jour où patrons, gouvernants, ratichons, jugeurs et autres sangsues téteront les pissenlits par la racine. Et, en ce jour-là, le soleil luira pour tous et pour toutes la table sera mise. Mais, mille marmites, ça ne viendra pas tout de go ! La saison est passée où les cailles tombaient du ciel, toutes rôties et enveloppées dans des feuilles de vigne. Pour lors, si nous tenons à ce que la Sociale nous fasse risette, il faut faire nos affaires nous-mêmes et ne compter que sur notre poigne. Certains types serinent qu’il y a mèche d’arriver à quelque chose en confiant le soin de nos intérêts à des élus entre les pattes desquels on abdique sa souveraineté individuelle. Ceux qui prétendent cela sont, ou bien aussi cruches, ou bien aussi canailles que les abrutisseurs qui nous prêchent la confiance en Dieu. Croire en l’intervention divine ou se fier à la bienveillance de l’État, c’est identique superstition. Y a qu’une chose vraie et bonne : l’action directe du populo. Et, foutre, ceux qui s’imaginent que pour agir, il faut que se présentent des circonstances exceptionnelles, se montent le bobêchon. Certes, pour faire le saut de la société bourgeoise dans la société galbeuse où il n’y aura plus ni riches, ni pauvres, ni dirigeants, ni dirigés, il y faudra un sacré coup de chambard. Mais, d’ici là, on peut préparer le terrain. C’est la besogne à laquelle est attelé le Père peinard.
Il y a deux façons de comprendre la chose : en obliquant vers la politique ou en aiguillant sur les questions sociales et économiques. La Politique ? Le vieux gniaff s’en occupera juste assez pour en fiche la salopise en lumière ; par l’accumulation des faits, il prouvera la malfaisance permanente des gouvernants. Puis, c’est avec une faramineuse jubilation qu’il crossera les souteneurs de la société actuelle. 
Les Galonnards qui abrutissent nos fistons dans les casernes, au point de les transformer en assassins de leurs paternels, de leurs frangins et de leurs amis. Les Ratichons qui rêvent le rétablissement de l’Inquisition et qui, avec leurs cochonnes de Croix, empoisonnent le pays. Les Jugeurs qui distribuent l’Injustice au gré des dirigeants, sont patelins avec les gros bandits et teignes avec les mistoufliers. Pas un de ces chameaux, non plus que les autres vermines, ne passera au travers et n’évitera l’astiquage du Père peinard. 
 
La question sociale
 
Ah, fichtre, ceci est une autre paire de manches ! C’est aux questions économiques, qui sont la trame de la Vie, que le Père peinard donnera la première place : il s’intéressera aux moindres rouspétances des exploités et jubilera chaque fois qu’il verra une flopée d’entre eux laisser les politiciens à leurs billevesées et partir carrément en guerre contre leurs singes. Les grèves et tout ce qui s’ensuit : exodes, boycottages, sabotages… de tout cela, le Père peinard ne perdra pas une bouchée. Et, comme de juste, il ne perdra pas un geste des groupements corporatifs qui, par la vulgarisation de l’idée de Grève générale, poussent richement à la roue de la Sociale. Sur ce, je pose ma chique. Il fait soif… On s’en va boire une versée de picolo, avec quelques copains… et on va trinquer à la santé des lecteurs du Père peinard et à la prochaine venue de la Sociale.
 
Sous l’Casque d’Erby
 

mardi 9 avril 2024

Leurre et argent du leurre !

Erby
La lecture a ceci d’authentique qu’en vous occupant l’esprit vous empêche de dire des sottises, et, surtout, de les écrire !
En ce moment, je lis les révélations sur l’orchestration de la fausse pandémie ayant pour but d’exercer un contrôle de masse absolu et je me dis qu’il est temps d’écrire un brin, même si... 
C’est en Allemagne que le missile a explosé, révélant jusqu’à quel point les responsables de la classe politique et du pouvoir avaient été informés dès le début que le Covid était moins dangereux qu’une grippe saisonnière, mais qu’il était impératif de tester le degré de soumission des masses et, pourquoi pas, réussir le fameux « coup d’essai, coup de maître » !
Les mesures prises pour parer à un danger, montées de toutes pièces, étaient non seulement inutiles, mais très nuisibles d’un point de vue psychologique pour la santé des personnes et des sociétés. Ce déséquilibre voulu trouvant son point culminant dans la destruction des économies nationales et la mise au pas des populations, avec l’ombre violente de l’autorité planant sur l’ensemble comme dans une production cinématographique de très mauvais goût.
Cette domination par la terreur s’accompagnant par des injections, dont les décideurs – tous ceux en qui nous avions « confiance » – savaient qu’elles étaient, au mieux, inefficaces, la pudeur empêchant encore aujourd'hui de mettre sur la table le dossier des « effets secondaires néfastes » que ces piqures expérimentales ont entraînés.
Ceux qui savaient, ou se doutaient de la manipulation, qui l’ont inlassablement dénoncé sans céder un pouce de terrain, payant au prix fort leur audace, ayant perdu le travail et connu la dégringolade et l’opprobre, sont aujourd'hui en droit d’exiger !
Bien sûr, tout ceci se passe chez les voisins allemands. Rien à voir avec la France et des médias touchés par le « syndrome du larbin » !
Comme souvent, notre pays a pour le silence une adoration sans limites. Comme d’habitude, on nous dira qu’on ne savait pas, qu’on croyait bien faire. Qu’une autorité supérieure et occulte intimait l’ordre, sous peine d’avoir des morts sur la conscience ! Et quoi de plus consciencieux que de la fermer !
Le crétin surdosé (arrêtons de nous apitoyer sur son sort !), que l’on a cherché à alerter, vous prenant pour un fou, vous salissant jusqu'à la démesure, aura toujours du mal à admettre qu’il a passé les bornes, parce qu’il n’accepte pas l’idée de s’être trompé au point de risquer sa peau et celle de ses proches par excès de zèle !
Quelle gueule va-t-il faire quand il apprendra que toutes les mesures de contrainte ont été ordonnées par les politiciens et les militaires, sans de vrais débats scientifiques, et contre l’avis d’experts mondialement reconnus ?
Nuremberg 2 ou pas de Nuremberg du tout ? 
Il serait temps d’admettre que ce plan fait partie du projet mondialiste de contrôle social et de dépopulation. Sans passer sous silence la destruction des nations par la dette et immigration massive, vous plaçant d'office chez les complotistes ou, ultime avatar du déshonneur, de militant d’extrême-droite !
Ne pas oublier cependant que, parmi les futurs « éveillés », il s’en trouvera dès opportunistes faussement repentis, qui, après avoir farouchement milité pour la vaccination et l’ostracisation de ceux qui la refusaient, se présenteront comme des résistants de la première heure ! 
 
Ni oubli ni pardon ! 
 
Sous l’Casque d’Erby
 

 

mardi 2 avril 2024

Notes de lecture - Albert Londres, l’exemple

Une librairie, c'est comme une recherche sur le Net : on s'y rend pour se procurer un ouvrage, on repart avec d'autres. C'est ainsi qu'allant chercher un titre qui tardait à arriver, je saisis une série de petits bouquins d'Albert Londres. En fait, j’étais venu chercher « Sur les chemins noirs » de Sylvain Tesson. J’aime l’écriture et l’esprit de monsieur Tesson. Une autre fois, je parlerai de son magnifique et très éprouvant « Berezina » que j’ai beaucoup aimé...

Homme de santé fragile, mais à l'énergie farouche, Albert Londres est né à Vichy en 1884 et mort dans l'incendie d'un bateau qui le ramenait de Chine en 1932, à l'âge de 48 ans. Entre ces deux dates, il s'était forgé une sacrée réputation et donné au journalisme ses lettres de noblesse.

De voyage en voyage, Albert Londres a dessiné les contours d'une géographie mentale avec la curiosité pour viatique et la justice pour obsession. De reportage en reportage, il a façonné des chemins impraticables, jeté des ponts d'une rive à l'autre pour que, dans sa diversité, l'homme découvre ce qui l'unit ou le sépare, en bien ou en mal.

Forçats de la route 

Dans ce reportage de 1924, c'est le Tour de France cycliste qu'il met en lumière. Le moment est héroïque et le journaliste, halluciné, nous donne de l'exploit, de la souffrance, des drames qui l'émaillent, une échographie d'un naturalisme époustouflant ! Le Musée de la littérature sportive l’affiche comme référence avec fierté En passant, villes, villages et habitants sont décrits d'un trait génial. À un cycliste au ravitaillement, un monsieur plein de sollicitude : « Vous avez le temps, trois minutes… », le cycliste rétorque : « Non, monsieur le notaire, ce n'est pas que je sois pressé, mais mon masseur m'attend à deux cents kilomètres d'ici pour me remettre le cœur en place, alors, vous comprenez… » La réplique est à mettre au crédit de Jean Alavoine. 

Dans la Russie des Soviets 

Albert Londres est le premier journaliste occidental à se rendre, en 1920, au prix d'un voyage kafkaïen, au cœur de la République des soviets, à Petrograd, aujourd'hui Saint-Pétersbourg. Sans fioritures, il nous rapporte ce qu'il voit, ce qu'il entend. Il donne à sentir  — déjà ! — la mesure de sa terreur devant le spectacle qu'il découvre. L'homme tel qu'il sera tant que durera ce « paradis » pour lequel ont bandé des légions d'imbéciles manipulés : un chien, monsieur Londres.

Prémonitoire, il écrit ceci à propos du bolchevisme : « l'acte fondamental de leur doctrine est l'antiparlementarisme… » Un sujet, on ne peut plus brûlant, au pays du 49-3 !

Un peu plus loin, Londres chasse le clou : « Le bolchevisme n'est pas l'anarchie, c'est la monarchie, la monarchie absolue, seulement le monarque, au lieu de s'appeler Louis XIV ou Nicolas II, se nomme Prolétariat 1ᵉʳ. »  

Si ce changement d'appellation ne vous suggère rien, le toubib ne vous sera d’aucune aide. 

L'Homme qui s'évada 

Magnifique récit sur la vie d'Eugène Dieudonné, jeune ébéniste, militant anarchiste, homme de bien, condamné comme complice de la bande à Bonnot, alors qu'il n'a rien à voir avec elle. Seulement la justice française, jamais avare d'une injustice, ne l'entendant pas de cette oreille, l'expédie aux îles du Salut. De son arrivée à son évasion, tout est conté au fil du rasoir. Un livre qui se lit comme un roman et se crache comme on crache sa haine à la face d'une justice de classe. Des hommes ayant perdu jusqu'au souvenir de leur nature, tant les conditions sont hideuses. Albert Londres donna beaucoup de sa personne pour rapatrier Dieudonné en 1927, avec, disons-le, le concours actif de la justice brésilienne, persuadée que le forçat évadé avait été victime d'une injustice.

Comme toujours, la France fut dernière à innocenter l'innocent qu'elle avait envoyé en enfer ! Sans même un mot d'excuse de la part de la grande institution, Dieudonné pouvant s'estimer heureux qu'elle consente à descendre de son piédestal pour le « blanchir » !

Terre d'ébène  

De loin le plus dense de ces quatre reportages. Embarqué pour un périple de quatre mois qui le conduira au Sénégal, au Niger, en Haute-Volta (Burkina-Faso), la Côte d'Ivoire, c'est un Albert Londres révolté qui se dresse sur le chemin du colonialisme. Sans concession. Le ton est cassant. Avec objectivité et colère, il dénonce, fustige et condamne une politique d'où la France et sa grandeur ne sortent pas grandies. Encore une fois, le reporter, fera honneur à sa devise : « Je demeure convaincu qu'un journaliste n'est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. » 

Prenez bonne note, ô larbins médiatiques ! Ce reportage lui valut quelques solides inimitiés et autant de menaces de la part des forces conservatrices du sabre et du goupillon. 

Collection Arléa - diffusion Seuil – prix du volume entre 7 et 8€, mais gaffe à l’inflation !

Sous l’Casque d’Erby 

Semaine 12


 

dimanche 24 mars 2024

Les prêts-à-tuer sont dans les starting-blocks !

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Les temps sont au grotesque. À ce ridicule criminel qui laisse des traces indélébiles dans l’histoire. Ces temps qu’on ne pourra pas évoquer plus tard sans ressentir un grand sentiment de honte, au point de regretter d’avoir été le témoin et même le complice d’un crime.
L’histoire présente et notre avenir sont entre les mains de grossiers échantillons d’humanité, n’ayant de la vie et de l’histoire des pays qu’on leur confie, qu’un grand mépris. Du président poulet-bicyclette (c’est ainsi qu’on nomme en Afrique la volaille peu en chair), se prenant pour un Musclé de foire, au dernier Gamelin venu, tous, veulent voir du sang sur le trottoir. 
C’est le black friday du prêt-à-tuer ! 
Leurs nuits ne sont qu’éviscération et dislocation ! Jack l’éventreur ? Un vulgaire amateur ! Ils ne dorment plus, ils fantasment un héroïsme au rabais, tapi dans les replis de leur lâcheté. Quand on dit le sang, on ne parle pas du leur, mais de celui des « fils et des filles de la France » qu’ils voudraient sacrifier, comme on sacrifie un poulet dans un rituel vaudou.
Tout cela, afin d’empêcher un ennemi imaginaire de nous envahir, alors que nous sommes déjà sous l’emprise de notre véritable ennemi, celui que nous nourrissons avec notre crédulité.
Pour qu’une guerre soit possible, il faut du conditionnement, du mensonge et un terreau. Il faut que les moyens de l’information et de la diffusion soient sous contrôle. Ils le sont. Ne reste plus qu’à appliquer le principe des neurosciences cognitives comme on fait dans le marketing, afin d’obtenir l’aval du consommateur, autrement dit l'opinion publique ! Le fait n’est plus contestable ! La guerre, c'est la fabrication de deux camps furieusement opposés. Ne l’emporte que le camp disposant de moins de scrupules, d'humanité. Le reste, c’est de la littérature pour des gens n’ayant jamais mis un pied dans le bourbier d'une guerre ni senti l’odeur du sang dans la nourriture qu'on avale au milieu des cadavres. Pas plus qu'ils ne comprennent la douleur des parents perdant le fruit de leurs entrailles pour satisfaire au plaisir d'une minorité sanguinaire !
De Gaza en Ukraine, ça ne fait qu’un pas vite franchi par des barbares qui fomentent les guerres sans jamais la faire, et ceux qui bêlent au son du tambour, courant vers l’abattoir comme on se rend à une manifestation sportive !
 
Sous l'Casque d'Erby 
 

 

mardi 19 mars 2024

Je m’en fous des européennes, je vote Poutine !

Erby
De temps en temps, lors d’une campagne de télévente, comme les escrocs en organisent continuellement, on m’invite à répondre à un questionnaire sur l’énergie. Sur l’habitat. Sur la qualité de prestation de tel ou tel « opérateur ».
Récemment, c'était à propos des élections européennes. Un institut dont je n’ai pas retenu le nom, souhaitait savoir si... Je vous passe les détails de mon défoulement.
Si vous avez ou n’avez rien d’autre à faire… Une batterie de questions vous est soumise, afin de « donner de votre temps », en instruisant un ennemi invisible sur vos idées, vos penchants, vos « besoins ». Et – c’est la carotte – savoir si vous êtes éligible à l’aide de l’État dans n’importe quel domaine !
Qui ne tente rien, n’est-ce pas ?
Quel que soit l’emballage, cela s’appelle du harcèlement. Comme cela est le cas depuis que le téléphone existe et depuis que des petits malins censés protéger votre vie privée, se font de la maille en vendant nos données, nous rangeant dans telle ou telle étagère !
Désormais, quand un numéro inconnu (jamais le même) me gratte l’oreille, je ne laisse pas le temps à l’intrus d’étaler sa mixture. Direct au grain : « Écoutez, j’en ai marre d’être heureux. Pour tout vous dire, je n’en peux plus du bonheur qui me submerge et m’empêche presque de respirer. De grâce, allez proposer votre marchandise à des gens qui en ont vraiment besoin. Merci. » Et je raccroche. Ou c’est le contraire.
Il m’arrive de céder à la tentation, de croire en l’utopie d’un système désintéressé. Je réponds patiemment à des questions sur l’âge, les revenus, la surface du lieu d’habitation, le nombre de personnes partageant le toit, la superficie du jardin, etc. Big Brother ne néglige rien dans sa soif de savoir !
Je me prête au jeu avec un brin de curiosité et d’amusement, mais trop, c’est trop !
Avez-vous déjà vu un État, dépouillant l’oligarque pour l’épanouissement des nécessiteux ? Ce ne serait plus l’État, mais des révolutionnaires exaltés par l’idéal de la Révolution Sociale !
Les choses se gâtent quand je réponds à la question sur mon âge. Là, c’est silence brutal et rupture de communication. Ni bonjour ni bonsoir, le vide est en toi. Pas de commentaire, du genre : désolé, mais vous n’entrez pas dans les critères d’éligibilité. Rien ! Tu restes planté là, comme un con, te demandant où la chose a foiré. On te ferme le clapet sans aucune explication !
Par le fait, on découvre que vous êtes trop vieux pour espérer. À partir d’un certain âge… 
Bientôt, même les soins seront un luxe ! 60 euros la consultation chez le généraliste, qu’on nous annonce ! Sous peu, nous aurons des médocs, mais pas de quoi nous nourrir !
Autant laisser aller la barcasse vers la rivière sans retour. Si c’est pour te faire prescrire du Rivotril afin de guérir un rhume saisonnier, autant attendre chez soi que le glas sonne en comptant les gouttes de pluie sur le toit. 
Macron n’a-t-il pas déclaré récemment qu’il fallait « regarder la mort en face », à propos des viocs qu’il cherche à défalquer ?
Pour ma part, en ce qui le concerne, je suis prêt à lui rendre ce service dès maintenant !
 
Sous l’Casque d’Erby