Erby |
Et si tout ça… Les morts, les torturés, les dispersés, les emprisonnés, les oubliés… N’était qu’une mise en scène macabre pour reconfigurer les frontières des futurs empires, bâtis sur des monceaux de cadavres, enfouis sous les décombres, noyés dans des océans de sang et de larmes ?
Et si tout ça… nos colères, nos haines, nos manifestations puériles, nos meetings et nos revendications ridicules… N’était qu’un spectacle parmi d’autres pour distraire un public en manque d’amusements ?
Et si tout ça… La Libye, la Palestine, la Syrie, l’Ukraine… N’était qu’une sanglante mascarade. L’enterrement d’anciennes cultures pour la renaissance d’un culte sataniste ressuscité ?
Et si tout ça… les torrents de sang et de boue, l’impitoyable haine du faible… était le véritable projet des puissants de tout bord à l’égard de tout ce qui est faible et malheureux ?
Et si tout ça… Les ennemis qu’on désigne n’étaient que complices se partageant le gâteau, se répartissant les zones d’influence sous le regard admiratif des masses prosternées ?
Et si tout ça… les gentils défenseurs de la “démocratie” luttant contre des vilains méchants, n’était que la gestion astucieuse du monde avec des faux gentils et des vrais méchants, comme cela fut le cas en 1945 lors des “accords” de Yalta, avec fausse guerre froide et vrais millions de victimes ?
Et si tout ça… Les morts, la souffrance, nos croyances n’étaient là que pour nous faire croire à la résurrection des morts pour la célébration joyeuse d’une fausse victoire contre des faux ennemis ?
Et si tout ça… Les affamés, les malades, les vaccinés, les exterminés, les éclopés n’étaient là que pour mieux nous aider à creuser nos tombes ?
Et si tout ça… les dictateurs sanguinaires, les gentils démocrates, la liberté pour tous n’était que l’inversion du réel destinée à nous pousser vers un grand sommeil définitif ?
Et si tout ça… nos exultations, nos joies triomphantes n’étaient que le baiser de la mort que nous exigions d’un tiers, comme on signe un contrat avec des tueurs à gages ?
Et si tout ça… n’était que le terrifiant avenir que les amis de l’élite nous réservent en guise d’ultime repas ?
Sous l'Casque d'Erby