dimanche 11 septembre 2022

Dans le noir mais pas à genoux. Pas encore !

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Faut-il se lasser d’entendre répéter ce qu’une minorité sait mais que des millions d’autres ignorent ?
Il y a des choses qui font bondir, qui font gémir, qui font vomir. Des choses impartageables, bien que communes.
Aux premières lueurs tout est clair. Le ciel s'ouvre sur une nouvelle toile, tissée dans la meilleure étoffe. Je suis heureux, puisque je suis vivant. Du moins je le pense. Je me tâte, me pince, file torse nu sur le balcon recevoir la morsure du froid. Ça pique, tout va bien. Je respire pour de vrai, qu’importe la saloperie que j’inhale puisque je suis vivant. Je respire et ça suffit ! Enfin, je le pense. On pense à tant de choses qu’au final on ne sait plus ce que c’est que de penser vraiment.
A cette heure, j'ignore toujours de quoi je suis fait, ni quel est mon carburant. Je pense être l'ombre d'un nuage en devenir, mais va savoir ! Je suis peut-être cette virgule dépendante du hasard, assez fière d'être ce qu'elle est au milieu de sa croyance, de son addiction, de son néant. Suffit de le penser avec force, avec passion, avec orgueil.
Le jour se lève et une onde rétive enveloppe le cure-dent que je suis dans une mer mythologique grouillant de bêtes malfaisantes, les ténèbres s’épaississant pour recadrer l'idiot optimiste que je demeure. A l'instant précis où un miroir se brise donnant naissance à des milliers d’éclats, à des milliards d’étoiles. Les particules font ondoyer des reflets dans l'obscur refrain de mes peurs. Je tremble. J'ai froid. Comme si, réveillé par la réalité, la bestialité du monde enfonçait son injection létale dans ma chair. Impitoyable et obscène.
Comme le suggère la photo d'illustration, je ne suis rien, rien que l’ombre d'une minuscule bête apeurée tournant comme une souris prise au piège de la roue. La question qui me vient est : fait-elle cela par volonté propre ou est-elle là attendant sans le savoir la morsure du serpent avant de se faire avaler ?
Le paradoxe est suffisamment effrayant pour qu'il se passe de commentaires… Même à genoux nous refusons de voir que nous vivons prosternés, persuadés que nous avons été amputés, convaincus que la verticalité nous est impossible dans cet état !
Tout va bien, puisque tout est clair comme le jour : l'argent, le pouvoir, le sexe, la drogue et quelques autres denrées du même marais gouvernent le monde ! Au pays du « bien penser » il fait mauvais temps pour qui s’interroge, doute, questionne et dénonce. Au pays de l’utopie dite « libertaire » et de la flamboyance « révolutionnaire » dont on fait commerce depuis 230 ans, on attaque le faible au nom de valeurs que l’Etat bafoue sans scrupule, parce que tel est son bon vouloir.
De temps en temps, entre un œil qu’on crève, une main qu’on arrache et un vieux qu’on bastonne, on procède à la garde à vue très voyante d’un homme ((cette fois c’était le tour d’Éric Verhaeghe) qui s’exprime librement, un lanceur d’alerte, pour « incitation à la haine » (rien que ça !), afin de l’intimider, l’empêcher de propager la flamme que le non éveillé pourrait saisir à son tour. 
Une fois bafoué, l’Etat fera tout pour que l’éveillé soit diffamé, harcelé, marginalisé par les « petites mains » du pouvoir (toutes à la besogne) et par la méfiance qu’aura pour lui l’être non informé, par peur ou par paresse … Manque de bol, ça ne prend pas !
Argent et propagande médiatique sont les armes utilisées pour persécuter d’honnêtes citoyens, ainsi que les vrais opposants politiques. Pas forcément des personnes voulant mettre le pays à feu et à sang, juste des hommes et des femmes honnêtes ayant gardé de la morale une idée très précise.
Avant de penser à bâtir ce qui pourrait être un autre modèle de société sortons-nous du piège de la souris. On ne commence pas la maison par le toit. Résistance et ré-information !

Sous l’Casque d’Erby




8 commentaires:

  1. Le bonjour à toutes et à tous. Changement de la couleur du thème. Pas encore définitif, mais le gros est là. Sinon, un double Erby s'imposait en ce dimanche. A ne pas manquer (si cela vous dit) la vidéo du jour. Très intéressante.

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  2. Salut Rodo !
    A genoux ? Non. On dit souvent : les escargots meurent debout ! C'est le pied, quoi. Et comme par ici quand quelqu'un est remarquable, on dit de lui : « O l'é pas in p'tit luma ! » je m'affirme petit-gris (hélix aspersa) pour le reste de mon existence.
    https://i53.servimg.com/u/f53/11/40/28/12/petit-10.jpg

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    1. Salut Jean-Claude !
      J’adore les expressions dites locales, comme ce « O l'é pas in p'tit luma ! » totalement étranger à mes oreilles. J’aime d’autant plus que quand elles interfèrent dans la conversation usuelle, elles enrichissent, colorent, pimentent la langue dominante de mille facettes. On ne le répétera jamais assez : l'escargot meurt debout ! La bonne journée.

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  3. Un régal …Pas d'autres mots… MERCI Monsieur ERBY, et merci à Rod pour ce partage.

    Et maintenant, certains de ceux qui ont eu "l'audace de se rendre à une manif," attrapés et coincés entre une haie de flics, se voient photographiés par d'autres zélés serviteurs ainsi que leurs cartes d'identité… J'ai vu çà hier, sidérée... (twitter)…

    Tout va bien tout va bien...Dur dur, mais on tient, encore...

    Oma

    Ils attendent quoi nos "tout mous" de l'Opposition ? « Manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de ses fonctions : .ARTICLE 68, conditions pourtant remplies non ?


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    1. Môssieu Rod, ma-gni-fique ton article !!! Je l'ai dé-gus-té…et recommandé partagé aussitôt lu !

      Quel style waouh … BRAVO ! Mais c'est confus ta présentation, je croyais qu'il était d' Erby cet article !

      Cela dit c'est vrai que les dessins de ERBY sont trop top, à chaque fois !!!

      Oma

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    2. Merci Oma. Ce matin je me suis laissé aller à l'esprit poétique, ce qui ne colle pas toujours avec l'actualité politique. Disons que je me suis fais plaisir. La poésie me manque, mais dans le contexte chaotique du moment je n'ai pas trop la tête à ça. La Bise.

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  4. Le problème, Rodo, c'est que aujourd'hui tous "ceux qui ont du pouvoir" se fichent complètement de la Constitution, pourtant bien affaiblie par des coups de pouce successifs. Déjà le squatteur de l'Élysée est le premier, alors qu'il en est statutairement le gardien, à s'asseoir dessus (rien que pour cela, même dans les institutions actuelles, il devrait déjà depuis longtemps se retrouver devant la Haute Cour). Les autres suivent comme des toutous ou des canetons.... c'est dire le niveau.
    C'est bien pourquoi, il y a douze ans, j'avais mis en chantier une nouvelle version à partir de celle de 2010 (donc de 2009 date de mise en application du traité de Lisbonne). Une version avec beaucoup plus de garde-fous qui interdisaient ces manœuvres dès le départ. Je continue de temps en temps à la mettre à jour.

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    1. J'ai suivi cette idée de Constitution (ça remonte) et cela serait idéalement un modèle exemplaire. Hélas, tu le sais mieux que personne, le pays n'est pas prêt à franchir le rubicond. Quant à la classe politique dite d'opposition, elle ne consentira jamais un tel assainissement dans sa demeure ! Jamais de la vie ! Ces vendus seraient prêts à faire appel à la troupe et s'offrir en prime les services de mercenaires pour éradiquer le contrevenant !

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