Les boursicoteurs du monde s’en réjouissent : Bolsonaro est intronisé président du Brésil ! Est-ce le retour des bataillons de la mort qui rendrait les marchés aussi gais ? Dresser le pays à la place de le redresser ?
Parmi les ministres chanceux, outre des personnalités sans aucune « expérience de la vie politique », le chef s’est servi chez les galonnés, puisqu’il a recruté sept militaires à la retraite pour étoffer son ensemble vocal. Après la samba, place au trique-trique-aïe-aïe-aïe !
Les cœurs cessent de battre, les cerveaux s’éteignent, la bourse palpite !
De ce côté-ci de la mer, en Hexagonie, notre Président Macron bataille fermement avec la syntaxe pour finir la bafouille qu’il a promis aux français à l’occasion des vœux de fin d'année.
A l'heure actuelle, il s’interroge :
Comment s’y prendre pour leur dire de se calmer ? De quitter ces gilets jaunes qui sont à l'élégance ce qu'un missile tomahawk est à la permaculture ! Que s’ils continuent à s’énerver de la sorte ils vont finir par me faire alunir sur le côté caché de la lune, dans le cratère Von Kármán, comme les chinois l'ont fait, alors que les travaux de rénovation de l’Élysée viennent à peine de commencer !
Comment leur avouer, mon Dieu, que je ne suis qu’un gredin au service de la finance et des technocrates de L’Europe, embauché le temps d’une pige pour faire le comédien pendant qu'ils font leurs affaires en lousdoc aux Caïmans, au Panama, aux Philippines et ailleurs ?
Comment leur avouer que, malgré mon penchant pour la philo, je n’ai aucune notion sur la culture du pays que je gouverne, pas plus que sur son histoire, sur ses guerres, ses conquêtes et ses révolutions ? Comment leur dire que je ne suis qu’un larbin au service d’une caste ayant pour vocation d’éradiquer le surplus d'habitants de la planète, de ne garder que le minimum exploitable pour ses besoins, par la guerre, le complot, la décérébration collective, la manipulation, la violence et l’extermination de tout ce qui pourrait l’empêcher d’atteindre ses objectifs ?
Comment leur dire que j’ai été choisi pour mes talents de jeune comédien prometteur et non pour mes compétences politiques ?
Comment leur dire que je ne suis qu’un comédien qui s’est trompé de film ?...
T’inquiète, Manu, tout ça on le sait déjà. Ce qu’on attend, c’est ta lettre de démission !
Allez, un peu de courage, Manu !
Sous l'Casque d'Erby