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Georges Habache, Les révolutionnaires ne meurent jamais
- conversations avec Georges Malbrunot, Fayard, 2008
De génération en génération, il y a un siècle que la Résistance Palestinienne croît, du seul fait de l'agressivité permanente du sionisme et de son actuel État au summum terroriste contre les Arabes, de Palestine et toute la région. Cette Résistance a connu bien des vicissitudes (pertes au combat, plus assassinats de cadres, etc.), bien des pressions et corruptions, sans jamais s'éteindre, face à l'extension du terrorisme israélien contre tout Palestinien lambda. Qui vit au pays ou (environ 30%) ailleurs... Et l'aura internationale de cette Résistance n'en est que plus forte ! Dans ce contexte, la population de Gaza, vu sa singularité géo-historique, a toujours été pôle de cette Résistance : un peu à l'image du peuple de Paris face aux populations de France, dans son histoire révolutionnaire...
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En dépit de sa brièveté, La Commune de Paris n'est pas cette « tragédie classique » (unité de lieu et de temps) dans lequel de bons républicains bourgeois veulent la défigurer en « brève révolution ratée ». Dans son livre « l'Imaginaire de la Commune » Kristin Ross souligne au contraire combien « la Commune n'est pas morte » ne serait-ce que par l'important et fécond débat d'idées, populaire et pas seulement d'entre « lettrés », avant, pendant et après la Commune.
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Avant, puisqu'elle est fille éduquée et endurcie de la révolution de 1848 suivie de la contre-révolution du Second Empire (1852-70) et de son écroulement face à l'envahisseur prussien...
-*Pendant, via l'intervention énergique de nombreuses « têtes pensantes » d'inconnus, radicalisant les décisions prises dans les comités d'arrondissement : une déferlante inouïe d'initiatives hardies ! Se traduisant notamment par la Fédération autonome des bataillons de gardes nationaux au pouvoir.
-*Après, par la survie d'anciens communards en exil, influençant d'autres penseurs révolutionnaires, tel William Morris et Karl Marx à Londres, ainsi que Bakounine et Kropotkine en Suisse Romande. Mieux : dès l'essor de l'actuelle société industrielle, la Commune de Paris a inventé l'anarchisme et est une des sources du communisme. Et le communard Eugène Pottier a écrit en 1871 leur hymne commun, « l'Internationale », tout un programme dès le titre, même s'il y a divergences sur les mots « ni Dieu ni maître ni (surtout!) tribun »... et plus encore sur la conception de la liberté !
En 1871, on était encore loin de l'irrémédiable fossé d'entre anarchistes et communistes provoqué en 1921 par le massacre des marins du Krontsdat par le bolchevik Trotsky... Karl Marx (qui disait-il, n'était pas marxiste...) avait lui été à l'écoute émue des réalisations de la Commune. Au point de corriger la préface de son Manifeste du Parti Communiste (ce mot « Parti » encore vague deviendra synonyme de machine-du-pouvoir avec le modèle léniniste si dictatorial). Marx corrige: « la classe ouvrière ne peut pas simplement s'emparer de la machine de l'État et la mettre en mouvement pour ses propres fins. » Le contraire du parti « marxiste » de Lénine créant l'URSS en 1922 puis imposant ce modèle via la 3°Internationale, si contraire à la 1° de Marx et Bakounine... !
-*Pendant, via l'intervention énergique de nombreuses « têtes pensantes » d'inconnus, radicalisant les décisions prises dans les comités d'arrondissement : une déferlante inouïe d'initiatives hardies ! Se traduisant notamment par la Fédération autonome des bataillons de gardes nationaux au pouvoir.
-*Après, par la survie d'anciens communards en exil, influençant d'autres penseurs révolutionnaires, tel William Morris et Karl Marx à Londres, ainsi que Bakounine et Kropotkine en Suisse Romande. Mieux : dès l'essor de l'actuelle société industrielle, la Commune de Paris a inventé l'anarchisme et est une des sources du communisme. Et le communard Eugène Pottier a écrit en 1871 leur hymne commun, « l'Internationale », tout un programme dès le titre, même s'il y a divergences sur les mots « ni Dieu ni maître ni (surtout!) tribun »... et plus encore sur la conception de la liberté !
En 1871, on était encore loin de l'irrémédiable fossé d'entre anarchistes et communistes provoqué en 1921 par le massacre des marins du Krontsdat par le bolchevik Trotsky... Karl Marx (qui disait-il, n'était pas marxiste...) avait lui été à l'écoute émue des réalisations de la Commune. Au point de corriger la préface de son Manifeste du Parti Communiste (ce mot « Parti » encore vague deviendra synonyme de machine-du-pouvoir avec le modèle léniniste si dictatorial). Marx corrige: « la classe ouvrière ne peut pas simplement s'emparer de la machine de l'État et la mettre en mouvement pour ses propres fins. » Le contraire du parti « marxiste » de Lénine créant l'URSS en 1922 puis imposant ce modèle via la 3°Internationale, si contraire à la 1° de Marx et Bakounine... !
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Les révolutions ou guerres de libération des années 50/70 (Algérie, Cuba et surtout Vietnam) ont beaucoup inspiré les Levantins en résistances. Un long temps, le FPLP de Georges Habache, marxiste, est force majeure de l'OLP. Et le patriote Yasser Arafat doit composer avec lui... et avec la mouvance « pan-arabe » du prestigieux Nasser. Ce n'est qu'après les déclins du « Tiers-mondisme » (dont est Nasser) et de l'aura internationale du communisme (déchiré par ses échecs sociaux plus que par le schisme Moscou-Pékin) que les résistances arabes, dont la première, palestinienne, sont influencées par l'islamisme. Soit radical : Hamas, Hezbollah. Soit, dit du djihad, pion de politicards. Le meilleur radical de l'Islam se frotte au réel du mouvement d'émancipation politico-économique et même social, via son « secours populaire », etc. : on a connu en Amérique Latine un équivalent chrétien avec la « théologie de la révolution » des curés-rouges, alliés aux maquisards Guévaristes... Ici, on connaît aussi l'importance (pour la construction européenne des années 50/60...) des partis « chrétiens-démocrates » bien bourgeois. Mais ils n'ont pas vraiment l'équivalent en Terre d'Islam (malgré les efforts « modernistes » d'Atatürk, Bourguiba, etc.). Car dans le contexte culturel arabe, ce sont surtout des modèles traditionnels de « pieuses grandes familles tribales », quasi-féodales, qui pèsent tant, du Maroc à l'Iran, du Yémen à la Turquie : cet Islam se met à toutes sauces politiques sauf à la révolution sociale ! - Mais Hezbollah au Liban et Hamas à Gaza font exception : la Résistance populaire à Israël, dont ils ont pris la tête, est devenu l'essentiel de leur programme !
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-NON. Comme la Commune n'est pas morte, la bande de Gaza n'est pas morte. Mieux, elle résiste encore et encore, car survivre c'est résister, y dit-on couramment : idée révolutionnaire héroïque !
-NON. Sûrement mieux qu'hier le Fatah corrompu, le Hamas, légalement élu, administre la bande de Gaza. Mais ce Parti de la mouvance des Frères Musulmans y est d'abord principale force de la Résistance Palestinienne. Sa doctrine idéologique reste de fait ignorée, dans l'urgence du combat partagé par tout gazaoui valide. Une population agressée est en droit d'auto-défense : bien plus que d'appliquer un nébuleux programme de « Frères », le Hamas n'est plus que « patriote-gazaoui » contre Israël. Avec solide renfort des autres fractions combattantes, la Résistance de Gaza ne fut jamais cassée (quelques soient ses pertes) par toutes les attaques terroristes d'Israël. Redoutant d'ailleurs de s'aventurer physiquement dans Gaza, Tsahal préféra d'aveugles bombardements : rôle du marteau-pilon pour écraser les mouches... qui ressortent vivantes d'entre les gravats. Plus farouches encore !
(à suivre - 3 : Menace
d'asphyxie - silence de plomb)
Sous l'casque d'Erby
Bonjour caillardeuses et caillardeux. Si vivre dans un univers aussi fantasque que le nôtre est un acte héroïque, que penser de la survie à cause de la misère que les humains s'infligent pour des valeurs totalement ridicules ? Ces actes de barbarie commis au nom de principes politiques ou religieux, cachant mal la volonté d'une minorité formatée pour soumettre par la violence, la peur et la torture physique ou psychologique des milliards d'humains qu'elle dirige comme on conduit des troupeaux à l'abattoir. Sauf que, voilà, de temps en temps, les bêlants découvrent qu'ils ont des idées, une âme autre que celle que les marchands d'effigies imposent aux peuples pour les tenir à genoux, que sans leur force de travail, sans la richesse que cette force génère, cette minorité qui les opprime depuis l'aube des temps n'est rien... Alors vient le temps des révoltes, puis celui des révolutions sociales, souvent dévoyées par ceux qui les ont initiées, on se met à créer, à rêver, à organiser, à prouver qu'un autre monde est possible, juqu'au prochain bain de sang !... Mais reste que, à Gaza, à Paris, à Barcelone, à Kronstadt... Les générations se succèdent et l'idée perdure...
RépondreSupprimer...tin!... ton beau commentaire est plutôt comme une préface à l'ensemble des textes que j'écris sur "Paris 1871 - Gaza 2014" et dont ce billet est le second volet...
SupprimerA propos : le vrai SEUL titre, ici est "Les révolutionnaires ne meurent jamais". La suite est de trop !: c'est illisible...
Peux-tu corriger cela en mettant cette mention (Paris 1871 - Gaza 2014 : suite 2) en début de texte, si possible entre parenthèses et italiques, faute de pouvoir le mettre en petit sous-titre, comme je l'avais conçu ? Merci l'ami... merci aussi de ton choix d'illustrations!
Merci de la rapide correction !
SupprimerRévoltant et hideux ! Le taux de cancer à Gaza en augmentation après les attaques d’Israël
RépondreSupprimerOui... j'avais repéré cette info que je pensais signaler dans la suite 3, tant mieux que ce soit déjà fait : il y a tant à dire, AUSSI, sur la monstrueuse fermeture de Rafah par le dictateur égyptien El Sissi...
SupprimerL'un des arguments de la propagande israélienne a toujours été d' être un modèle de "La Démocratie" au Moyen-Orient... un peu comme le claironne la France en Europe, depuis, surtout, la 3°République fondée par Thiers, bourreau des communards...
RépondreSupprimerAujourd'hui, ici, cette démocratie-de-façade met le FN aux portes du pouvoir.
En Israël, c'est 100 fois pire : la dispute "démocratique" entre factions d'extrême droite :
Voilà le point de vue d'un analyste palestinien :
http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/03/20/ali-abunimah-pourquoi-je-suis-soulage-que-netanyahu-ait-gagne/
En cherchant tout autre chose, je tombe sur ces lignes de 2010, ttant actuelles :
SupprimerDans l’immense champ de bataille de la guerre civile mondiale, le langage constitue une arme de choix. Il s’agit d’appeler effectivement les choses par leur nom et de faire découvrir l’essence cachée de ces réalités par la manière dont on les nomme. La démocratie libérale est un mythe en cela que l’organisation dominante du monde n’a rien de démocratique ni même rien de libérale. Il est donc urgent de substituer au mythe de la démocratie libérale sa réalité concrète de système totalitaire marchand et de répandre cette nouvelle expression comme une traînée de poudre prête à incendier les esprits en révélant la nature profonde de la domination présente
P2R PROD – Rap militant (18/12/2010)