vendredi 30 janvier 2015

La réalité file une claque à la fiction, info ou intox ?...


Y a pas à dire, le fruit est mûr, il tombe de l'arbre "républicain" comme pluie miraculeuse par temps de sécheresse. Il n'y a plus qu'à se baisser pour le ramasser. Ne dit-on pas que tout traumatisme porte en lui le germe de la guérison ?...
Après avoir chargé la mule, aussi républicaine que puisse être une mule, à force, elle a fini par lâcher un pet dans l'écurie, un pet bruyant, malodorant, comme pouvait les revendiquer jadis Aloysius Bertrand, avec une jubilation non dissimulée dans Gaspard de la nuit
Si le mot n'était pas aussi galvaudé, je le qualifierai de pet libérateur ! Rarement en notre paisible Hexagonie nous n'avions vu semblable déchaînement, ni si belle communion dans l'absurde.
La mule qui était un fait un mulet, explique son lâcher devant l'escouade de policiers citoyens, en réalité des civils déguisés, il s'en trouve plus qu'il n'en faut par ces temps incléments, à la maternelle, dans le primaire, dans les cantines scolaires, chez les régulateurs de l'enseignement, venus lui demander des comptes, l'interroger en bonne et due forme, dans un local exigu, éclairé avec un mauvais goût flagrant, que le bon bourgeois aurait décrié avec véhémence, s'il s'était trouvé à la place du mulet, comme bouc émissaire. Voici ce que nous avons pu recueillir de son témoignage, une bande vidéo de mauvaise qualité, certes, mais parfaitement explicite, qu'un fou a eu l'idée de porter à notre connaissance :
"Sans cette maudite pancarte, qu'on m'a obligé à porter, sur laquelle on avait écrit "Je suis Charlotte", une insulte à ma masculinité, je vous assure, messieurs les républicains, que j'aurais tout fait pour retenir l'insoutenable... Si je le pouvais, reviendrais-je en arrière ?... Franchement, non. Pouvais-je supporter davantage, sans hennir par quelque orifice, quitte à désagréer le bienséant ?... Encore non, car le trop plein saturant l'organisme en incommodait l'esprit... Comprenez-vous ?...
Ici s'arrête l'enregistrement qu'un retors a diffusé sans autre autorisation que celle d'une conscience altérée par le mauvais traitement infligé à la pauvre bête, où l'on distingue des ombres s'abattant sur l'animal pour ce que l'on suppose être une belle avoinée... Grand moment d'émotion dans les taupinières et profond embarras dans les antichambres où, pour couvrir la forfaiture, le personnel politique, redoublant d'activité, criait au complot, à la mauvaise foi, à la déstabilisation...   
Levée de boucliers dans les services de police où des enquêtes internes ont été diligentées... Par la voix d'un obscur porte-voix, ils se dépêchent cependant de qualifier cette vidéo de fake, sans autre précision que la menace d'une Loi à venir pour la faire retirer et sanctionner sévèrement le ou les auteurs. 
Le fait étant que le pauvre mulet, qu'on pensait être une mule, a été retrouvé, sans tête, gonflé comme une outre, flottant sur la Seine, tout comme un algérien sous Papon, au siècle dernier, une pancarte délavée collée au corps, sur laquelle dégoulinaient les restes grotesques de "Je suis Charlotte" !
A défaut d'être fermée, l'enquête sur ce crime républicainement crapuleux n'a jamais été ouverte !...

Sur le sujet :

80% des Français sont favorables au retour du service national, selon un sondage

 
Sous l'casque d'Erby

Ça pacse ou sa casse !...
 

10 commentaires:

  1. Bonjour caillardeuses et caillardeux. Toute ressemblance avec la réalité est bien sûr volontaire. La bonne journée à tous.

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  2. Quelle époque, imposer une pensée unique et officielle au nom de la liberté d'expression, c'est tordant ! Il y a ce gamin de 8 ans à Nice, ou ce prof de philo à Poitiers, suspendu de ses fonctions pour avoir voulu débattre en classe..

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    1. le gamin ?
      se serait-il substitué à son père ?
      les avocats sont prêts à tout pour des causes indéfendables

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    2. Ah, les avocats ! Je note que la classe politique est composée en grande majorité d'avocats...

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  3. J'ai profité, depuis une heure, qu'il faisait encore nuit pour aller nuitamment visiter Gaspard de la nuit, grâce à ton lien...
    J'avoue que ce fut plutôt un survol, car cette œuvre me semble bien vieillie, emprunte qu'elle est d'une mode "romantique ampoulée" (lancée notamment par Chateaubriand, ce catho dont se moque Queneau dans "Philosophes et Voyous")...
    Mais j'ai bien approuvé, souris et ris parfois, à bien des aventures du poète en quête de définir l'Art : émanant de Dieu ou du Diable ?...
    Comment trouver ce "Gaspard de la nuit" qui a la réponse ?... Serait-il le diable incarné?...
    Et puis j'ai relevé cette perle :

    " Le diable existe. Il pérore à la Chambre, il plaide au Palais, il agiote à la Bourse. On le grave en vignettes, on le broche en romans, on l'habille en drames. On le voit partout comme je vous vois. C'est pour lui épiler mieux la barbe, que les miroirs de poche ont été inventés. Polichinelle a manqué son ennemi et le nôtre. Oh ! que ne l'a-t-il assommé d'un coup de bâton sur la nuque ! "

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    1. Excellente citation., Rémi. Je l'ai lu à l'époque de "cailloux dans le brouillard" version papier et c'est toi qui me l'avait prêté. Ca remonte !...

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    2. J'ai profié, depuis une heure, qu'il FASSE encore nuit... : pan sur les doigts !...

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  4. Charlie et charlotte sont dans un bateau....Charlie tombe à l’eau, qu’est ce qu’il reste?...

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  5. Je ne sais si les femmes de ménage des institutions publiques grecques se qualifient de "Charlotte", mais ce sont d'entêtées mules qui restent sur le pont du bateau... euh, sur la place Syntagma du centre d'Athènes ! Pour mémoire, elles ont commencé leurs grèves il y a 16 mois, oui, UN AN et UN TIERS !!! Et, malgré de très brutales charges de police anti-émeute en juin dernier, elles sont revenues CAMPER sur la place... Depuis le début, Syrisa a bien sûr soutenu leurs revendications (de ne pas être virées et d'être mieux payées) et elles sont devenues symboles des luttes sociales...
    Aujourd'hui, elles ont remplacé leur célèbre affiche d'un poing levé ganté de caoutchouc rose, par sa variante optimiste de la même main gantée mais faisant le signe de la victoire... : MAIS ELLES RESTENT CAMPÉES à camper... jusqu'à leur victoire syndicale !! :
    On ne se la pète pas chez ces dames! Non d'une mule entêtée qui peut péter encore...

    (source d'infos : "l'Huma" du jour)

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    1. Cela fait penser à d'autres têtes de mules, les mères de la place de mai sous la dictature militaire en Argentine.

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