lundi 14 juillet 2014

Négriers, tripotages et obscénité du monde

Erby
Le Mondial de foot du Brésil est fini, activistes et perturbateurs arrêtés, avec les moyens propres à tout pouvoir, attendant sans doute d’être jugés et condamnés à de la prison, peut-être même embastillés dans l’un des stades construits à prix d’or, recyclés en prison après cette mascarade. Les gagnants de cette finale claironnée et suivie urbi et orbi, on les connaît : des équipes de négriers bien huilées, usant de l'habituel tripotage mental et générant des milliards de dollars de bénéfice à quelques malins bien inspirés, bien servis par le cortège habituel de larbins médiatiques ondulant sur le bord de la touche, ramassant les restes comme des charognards impatients.
Après une interminable cérémonie de clôture d'une obscénité poisseuse, de quoi faire vaciller définitivement la centrale de Fukushima et polluer durablement la planète pour faire éclore une nouvelle génération d’androïdes, bien plus perfectionnés que le modèle original, la vie reprend son petit train-train de la mort par asphyxie.
A l’autre bout du monde, à Gaza, pour dire les choses aussi simplement que possible, en insistant, parce que tel est mon devoir d’humain, l’Etat d’Israël, par la voix de Benyamin Netanyahou, précise qu’aucune instance internationale ne le fera renoncer à sa volonté d’élimination systématique.
Moralité capitalo-coloniale-sioniste : j’ai confisqué un lopin de terre en « Terre Sainte » et au nom d’un saint principe crapuleux, je vire le propriétaire du terrain et zigouille sa smala !
Comble de l’horreur, si cela semble encore possible, des colons israéliens, installés sur des sièges, postés sur les hauteurs de Sdérot, ville frontalière de la bande de Gaza, « contemplant » la pluie de bombes explosant sur les gazaouis, comme on admire un feu d’artifice sur le bord de mer, certains riant ou applaudissant au spectacle !
Je gueule et dégueule !

Sous l'casque d'Erby


11 commentaires:

  1. Bonjour les caillasseux. C'est parti pour une nouvelle semaine. Bonne journée à tous.

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  2. Tu t'indignes à juste titre sur successivement le très grossier scandale de la FIFA au Brésil (qui remplace le jeu-sportif par le big-business) et l'immense scandale d'Israël qui profite de cette période « détente » pour exécuter une étape de son plan de TERRORISME d'ÉTAT CONTINU contre le peuple palestinien, « coupable d'exister », donc de résister... (et donnant « spectacle ludique gratuit de ses beaux bombardements » sur les villes de Gaza surpeuplée et prisonnière...).
    J'ose faire ce parallèle entre ces deux actualités très différentes :
    Argentine- « Et à la fin, l'Allemagne gagne »... et le big-business FIFA avec !
    Palestine- « Et aux tirs-au-but, Israël gagne »... et l'ordre terroriste du capitalisme mondial avec !

    La différence est que le Mundial n'est qu'un big-show lucratif épisodique parmi d'autres (au lieu d'être fête sportive)... tandis que le terrorisme d'État d'Israël est un stratégie continue faisant partie du rêve (cauchemar!) de l'ORDRE mondial du Capitalisme éternel, fondé sur l'inégalité sociale...

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  3. Bonjour aux caillasses... En effet, ça donne envie de gerber.

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  4. En regardant le feu d’artifice, anniversaire de mon fils oblige, je pensait au peuple palestinien qui avait le même mais pour les tuer....Tandis que nos mères et nos enfants vaquaient dans la joie, eux par ce qu’ils sont nées là bas , vont pleurer de désespoir...

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    1. Oui, le désespoir envahit plus d'un enfant ou adulte (femme et homme) palestinien... et c'est la cause de la dérive vers des folies (même au sens clinique) de dérives vers des "solutions-impasses" d'ultras, dans ces mouvements "djihadistes" violents prêchés par des "fous-de-Dieu" (au sens politique). Alors que règne (veut régner, plutôt) LE SEUL DIEU-FRIC du capitalisme-fou-de-fou !
      Mais existent aussi et SURTOUT le stoïcisme, fantastique de courage, de la DIGNITÉ palestinienne d'être peuple DEBOUT coûte que coûte... : "Exister c'est résister" : ce CRI n'est pas que slogan, mais réalité... qui interpelle tout humain digne de ce nom, partout.

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    2. Bon anniversaire, jeune homme. Mais est-ce Miguel ou Zorba ? Ont-ils respectivement 10 et 5 ans ???... (je retarde un peu?)

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    3. Je pense sincèrement que l’esclavage ne peut pas servir la dignité. A la fois dans l’âme de l’individu violenté, bafoué et opprimé et pour l’image qu’il renvoie dans les consciences des autres. Ainsi, le joug perdure bien après l’abolition du pouvoir. Par contre la prise de conscience d’un possible droit à la dignité peut faire pousser des ailes et faire en miroir avec les autres, boule de neige . Toute cette merde doit cesser pour que nous puissions nous aimer nous même et aimer les autres dans la même contagions libérée. Tant que des peuples seront prisonnier , nous ne pourrons pas nous sentir des humains libre de vivre .

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  5. "Comble de l’horreur, si cela semble encore possible, des colons israéliens, installés sur des sièges, postés sur les hauteurs de Sdérot, ville frontalière de la bande de Gaza, « contemplant » la pluie de bombes explosant sur les gazaouis, comme on admire un feu d’artifice sur le bord de mer, certains riant ou applaudissant au spectacle !"

    De quoi vomir, en effet ! À se demander, sérieusement, la part d'humanité de ces gens ...

    Mais la question mérite d'être prolongée, car si ces fumiers se réjouissent du pire, sans même considérer de ce qu'il les éclabousse - cela serait un peu trop demander à ces gens privés d'esprit autant que d'âme -, nous sommes nous mêmes compromis par leur part d'inhumanité : ce conflit, la question israëlienne d'une manière plus générale, est non seulement un spectacle qui fait vendre, mais aussi bien un spectacle où chacun de nous est invité à compter les coups, à s'apitoyer, à prendre parti pour l'un ou pour l'autre. Bref ! un vrai théâtre d'ombres où la comédie humaine se joue grandeur nature sur la scène d'un mouchoir de poche, avec - clou du spectacle, et qui lui donne tant de poids sur la marché - de vrais morts, comme une sorte de Rollerball.

    C'est notre compromission que d'avoir laissé s'installer une telle ignominie qui dure depuis près d'un siècle, maintenant - si l'on compte les années qui ont précédé la déclaration Balfour - cette ignominie anglaise -.
    Aussi bien notre inhumanité nous est, là, renvoyée en pleine figure, car leur absence à ces ordures, est AUSSI NOTRE absence. Ce en quoi la question palestinienne est aujourd'hui un concentré, un résumé de la situation globale de la colonisation de l'ignominie sur nos existences, avec notre assentiment, ou, pour le moins, notre impuissance, notre incapacité à nous ORGANISER pour que tout cela cesse, notre incapacité à comprendre et à énoncer ce dont nous sommes complices, notre malheur, ici mis en spectacle pour nous faire dégueuler au milieu des rires gras de ces ordures.

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    1. Tu as mille fois raison, cher Pim. Nous sommes, nous les humains "la cause des causes" comme le dirait Chouard

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  6. On se demande où sont les braillards qui hurlent sur Assad et Poutine ? Mais que font les "Droits de l'Homme" ?
    Ah ! Pardon ! les Palestiniens ne sont pas des humains ... Où avais-je la tête ? Bon sang ! mais bien sûr ! Ces beaux messieurs, ces chanteurs de charme ne se déplacent pas pour RIEN !

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  7. Un poème d'il y a déjà plusieurs années...
    Et plus que jamais d'ACTUALITÉ :

    « Elle n’est point, Gaza, la plus belle des cités…
    Elles ne sont point, ses plages, les plus riantes des plages arabes.
    Elles ne sont point meilleures, ses oranges, que toutes celles du Bassin méditerranéen.
    Elle n’est pas la plus cossue d’entre les villes, Gaza ! (Du poisson, des oranges, du sable, des tentes frémissantes sous le vent, des denrées de contrebande, et des bras, des bras à vendre à qui veut en acheter !).
    Elle n’est pas non plus la plus délicate ni la plus imposante, mais elle vaut le poids d’or de l’histoire d’une nation entière – parce que c’est elle la plus laide aux yeux de l’ennemi, et la plus miséreuse, la plus loqueteuse, et la plus méchante ! Et parce qu’elle est parmi nous, celle qui a su troubler toute euphorie et toute quiétude ! et parce qu’elle est un cauchemar et que ses oranges sont piégées, ses enfants sans enfance, ses vieillards sans vieillissement, ses femmes sans plaisirs ! Telle est Gaza, la plus belle, la plus sereine, la plus cossue, la plus digne, parmi nous, d’être aimée à la folie ! »

    Mahmoud Darwish.

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