mardi 23 décembre 2025

Le pouvoir sans partage

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Nous n’aurons pas la paix, aussi longtemps que nous vivrons. Des hommes vivent, se battent et meurent pour des idées ou pour des biens matériels. Nous érigeons des lois, puis nous les détournons. On parle de paix, de codes, d’articles, de constitution, que sais-je, mais on meurt le plus souvent pour des raisons absurdes. 
Nous passons nos vies à enfoncer des clous dans les nuages, transmettant aux générations futures l’idée que tout est possible quand tout est immuable. Figé dans le marbre du temps et du pouvoir, l’édifice de nos convictions est fragile ; il vacille au premier souffle du doute, tremble aux secousses des nouvelles idéologies, et s’effondre sous le raz de marée d’une répression méthodique, qu’elle soit physique ou psychologique. 
Dès l’aube de nos vies, le culte de l’argent et de la domination fait danser le monde. Et lorsqu’une lueur généreuse émerge, c’est encore à l’idole argent qu’on l’offre, parée des atours de la philanthropie. Nous sommes des animaux de laboratoire. Des petits ratons qu’on introduit dans les cages à serpents pour être morsurés et dévorés.
La paix n’est souvent qu’un mot, un leurre, tandis que les intérêts réels (argent, pouvoir, domination) continuent de dicter la marche à suivre. Nous passons nos vies à ériger des monuments à la mémoire de nos contradictions. Nous avons appris à domestiquer le granit et le marbre, pour leur faire dire ce que les psychopathes veulent qu’ils disent. Nous avons besoin de croire, mais nos croyances sont distillées par d’autres que nous-mêmes. Nous ne sommes que des antennes relais ! 
Dès lors que nous avançons une idée « personnelle », elle est proscrite par ceux-là mêmes qu’on cherche à aider. Les utopies, les idéaux, les promesses de changement se heurtent toujours à cette réalité : le pouvoir attire, le pouvoir corrompt, le pouvoir se perpétue. Même les mouvements les plus purs finissent par s’institutionnaliser, par créer leurs propres hiérarchies. Le pouvoir est la malédiction dont on ne peut briser le sortilège. L’ignorer, c’est se condamner à se faire becqueter le cœur éternellement, pour avoir osé défier l’autorité suprême. 
Refuser de jouer le jeu, même si c’est impossible à grande échelle, est une forme de résistance, la seule que nous puissions opposer au mastodonte. Qu’il soit déguisé en « démocratie », conservatrice ou libérale, c’est toujours de la bestialité du pouvoir que l’on parle. C’est peut-être par la création : l’art, la pensée, la poésie, la parole libre, qui échappent (et pas toujours) à la logique du pouvoir, que nous pouvons espérer un peu de répit dans un monde solidement clôturé ! 
 
Sous l’Casque d’Erby 
 
 

samedi 20 décembre 2025

L'agonie lente des ruines mémorielles.

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La politique s’évapore dans le smog des pensées confuses. Il n’en subsiste que des porte-paroles arborant fièrement leurs étiquettes. À la manière des footballeurs, ils jonglent avec les slogans comme avec un ballon : aujourd’hui, on embrasse l’écusson d’un camp, demain celui de l’adversaire du jour. Tout se monnaie, tout se négocie. Tout se dissipe.
Un proche, flirtant avec les élections locales, ayant obtenu un « bon score » aux dernières, me l’a confié sans détours. Voici une infime partie de ses confidences et le dégoût qu’il en tire : 
« Les clans politiques se ressemblent tous, tout n’est qu’affaire de marketing. Nous agissons en robots. Les idéologies se sont dissoutes dans le cynisme et l’opportunisme. Les discours sont interchangeables : on les adapte au gré du vent et des allégeances comme on change de maillot, selon les bénéfices personnels à glaner. L’électeur ? Un pion sans mémoire. D’une crédulité telle que n’importe quel prétexte peut le galvaniser. On lui désigne une cible et, sans broncher, il se rue tête baissée contre le mur. Pareil si on lui suggère le contraire ! Cela lui vaut parfois des migraines et le déroute un instant, mais un rien suffit à le remettre en piste. Lui affirmer, par exemple, qu’à cause d’un petit mammifère insectivore asiatique – et, par extension, des Chinois – nous sommes condamnés à vivre comme des taupes, et le voilà qui s’enfile du niakoué à chaque apéro comme on grignote des amuse-gueules, boycottant par principe le moindre achat sur Temu, mais poursuivant ses commandes en lousdoc chez le géant chinois du commerce en ligne. Cette mesure n’altère en rien les comportements des consommateurs, mais elle offre le réconfort de croire le contraire. En tant que représentant des citoyens, je me sens confiné dans le rôle qu’on m’assigne. À l’instar des forces de l’ordre, je suis tenu au devoir de réserve et dois allégeance à ma plateforme politique, elle-même soumise à la volonté de l’État, lequel demeure captif d’une autorité supérieure qui le dépasse. Quand cette force décide, on obéit, sans mot dire ou à contrecœur. Notre avenir, ainsi assuré, avec son lot de privilèges, n’incite personne à refuser de justifier auprès des électeurs les raisons de nos actes. Insupportable ! Quand le “Chinois” peine à mobiliser les foules – les habitudes étant tenaces – nous avons le Russe pour compenser. Voilà un adversaire tangible ! Puissant, mais inoffensif, tant qu’on ne le pousse pas à bout. Prenez l’Ukraine, par exemple. La Russie n’a rien entrepris : on l’a acculée. Mission accomplie. L’objectif ? Affaiblir l’Europe en tant que puissance. La diviser, la fragmenter, la vider de sa substance, pour créer une zone robotisée, sans âme ni singularité. Le reste – discours sur sa défaite imminente, poursuite des aides, menace nucléaire – ne sert qu’à justifier l’évacuation de milliers de milliards, en appauvrissant tout le continent… Mon cher ami, si seulement tu savais ! Je ne suis pas fait pour la politique. Du moins, pour celle-ci. N’étant pas un héros, je vais m’effacer ; je n’ai aucune envie de mourir en héros. Je laisse la place à qui la voudra : les candidats ne manqueront pas, le menu est des plus alléchants. Tu me demandais s’il me restait un peu d’espoir. Je répondrai par une pirouette : tant qu’il y a de la vie... Mais il est temps que cela cesse ! »  
Je croyais qu'il était opportuniste et insensible, et lui qui me pensait gauchiste et décérébré, nous voilà bien attrapés. Oh, miroir, que d'illusions !
 
Sous l’Casque d’Erby
 

 

mardi 16 décembre 2025

La France, de hier à aujourd’hui

Jadis, la France exerçait une fascination irrésistible, un charme subtil qui séduisait sans jamais forcer la main. Son savoir-faire était jalousement recherché, son art de vivre, cette grâce nonchalante, universellement admiré. Son indépendance était cette voix discordante qu’on écoutait dans les cercles savants, avec, parfois, de l’agacement, tant elle éblouissait.
Certains ont appelé cela les Lumières. Dans sa posture, dans son allure, se mêlaient une force tranquille et une élégance innée, relevées par cette gouaille espiègle héritée des faubourgs, qui lui conférait une singularité désarmante au milieu d’une guerre froide que les puissances ennemies alimentaient pour garantir la paix sociale.
Qu'il s'agisse de philosophie ou des arts, de la peinture comme de la poésie, son foisonnement créatif la faisait tourbillonner comme des danseurs au milieu d’une piste de bal. Son éclat portait jusqu'aux confins, pour revenir toujours plus vigoureuse, plus raffinée, enrichie d'une prospérité qu'elle savait généreusement partager. Libre. D'une liberté aux ailes déployées pour élever et non pour asservir. Imprégnée de cet esprit unique, inégalable. Ses ombres mêmes servaient à faire resplendir sa lumière et appelaient à une tolérance féconde. Grâce à cette attitude singulière, elle atteignait des sommets insoupçonnés, traçant dans le ciel de l'histoire une trajectoire éblouissante !
Aujourd’hui, triste et déboussolée, le rimmel des trente glorieuses dégoulinant sur des joues décharnées comme deux grosses larmes noires, attifée avec des frusques saisies à bas prix dans les discounts, la résille trouée, attendant sur le bord d'une route, elle propose ses charmes à des passants aussi infortunés qu’elle ! 
Son souteneur lui arrachant, sitôt la dernière éclaboussure essuyée, la misère qu’elle a logée dans le soutien-gorge en guise de récompense ! Le tout agrémenté de gifles et d’insultes, parce que les passes n’étaient pas aussi nombreuses que prévu ! 
Les derniers proxénètes qu’elle a eus, des petites gouapes, entre faiblesse, couardise et mercenariat, ne l’ont pas aidée à s’épanouir comme elle l’avait rêvé au temps d’une jeunesse pleine de promesses. Toutes les économies qu’elle avait, explosées. Volées. Jetées dans des soirées entre partenaires, pendant qu’elle subissait les coups de bâtons répétés de clients avinés, exigeant parfois brutalement plus que le prix de la passe n'autorise.
Une vie au rabais. Un hold-up que sa chair subit, qu’elle soit couchée ou debout !
Les trois derniers souteneurs, se la repassant tour à tour, ont sonné le glas des derniers espoirs : crasseux, hypocrites, lâches et sans cœur ! 
Souillée. Avilie. Anéantie. Livrée aux outrages, aura-t-elle la force de résister aux assauts de la vieillesse sans perdre définitivement son âme ? 
 
Sous l’Casque d’Erby 
 
 

vendredi 12 décembre 2025

L’Ariège n’est que la partie visible, le reste arrive !

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Ce qui se déroule actuellement en Ariège ne saurait se réduire à une simple révolte, à l’image de ces jacqueries que l’historiographie a souvent l’habitude de relater, en décrivant leur déroulement avec des anecdotes parfois savoureuses.
La situation en Ariège dépasse largement ce cadre, elle s’inscrit dans une véritable guerre totale, déclarée aux populations depuis longtemps, devenant de plus en plus insistante au fur et à mesure que notre passivité grandit. La pandémie étant son point de départ le plus proche et impactant.
L’objectif de cette confrontation ouverte, avec l’arsenal quasi militaire mis en place, montre que l’État français, en la personne de Macron, est devenu un État mercenaire au service d’un gang occulte (non élu, bien sûr) dont le but est la globalisation par la soumission, l’homme étant remplacé à terme par des robots, en attendant qu’il le devienne lui-même, par la propagande et l’éducation, ce qui est déjà en partie le cas. 
C’est une guerre d’une rigueur implacable qu’on nous déclare. En réalité, cette crise dépasse largement le simple cadre du dossier sanitaire que l’on tente de masquer dans certains médias (souvent les mêmes), entre une déclaration alarmiste sur les dangers des extrémismes et un reportage pittoresque sur un village typique de la campagne française.
La désensibilisation par la diversion bat son plein. Si nous ne prenons pas garde, c’est une guerre civile qui nous attend avec les horreurs que cela comporte !
Depuis maintenant quarante-huit heures, plusieurs centaines d’agriculteurs ont décidé de bloquer routes et chemins afin d’empêcher la mise à mort d’animaux qu’ils considèrent comme contraire à leur éthique, et qui leur semblent profondément nuisibles à leur environnement ainsi qu’à l’agriculture française dans son ensemble. 
Tout indique et témoigne d’un territoire, d’un pays, que l’on pousse vers la guerre dans le but de mieux le détruire. 
Il serait grand temps que certains cessent d’insinuer que « les paysans sont des privilégiés », comme j’ai pu l’entendre à plusieurs reprises, car leur tour viendra probablement plus tôt qu’on ne le pense. 
Tous solidaires, parce que tous concernés ! 
 
Sous l’Casque d’Erby 
 
 

dimanche 7 décembre 2025

La veuve noire du pouvoir ne recule jamais.

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L’État moderne se présente en protecteur. Il légifère, il sécurise, il « prend soin » de nous, tout comme nous le nourrissons. Ses mécanismes ressemblent étrangement à ceux de la veuve noire : une toile invisible, patiemment tissée, où chaque loi, chaque règlement, chaque « mesure d’urgence » est un fil de plus dans le piège. Jusqu’au jour où l’on réalise que la protection n’était qu’un leurre, et que la toile, nous tient dans son enchevêtrement gluant. 
L’État, comme l’araignée, excelle dans l’art de rendre ses filets à la fois omniprésents et imperceptibles. Prenez la fiscalité : chaque année (chaque jour !), de nouvelles niches, de nouvelles taxes, de nouveaux prélèvements, présentés comme « nécessaires » ou « justes », s’ajoutent de manière tout à fait « normale » ! 
Résultat ? Un système si complexe que même les experts peinent à le décrypter – et où le contribuable, comme l’insecte, se débat sans comprendre pourquoi ni comment il se retrouve à servir de ripaille aux gros qui n’en peuvent plus de grossir ! Ou encore, la sécurité : caméras, fichiers, contrôles au faciès… Chaque mesure est vendue comme une protection, mais qui protège qui, au juste, les « bons citoyens » des « dangers » ? 
Pendant la crise sanitaire, l’obligation vaccinale a été présentée comme un « devoir collectif ». Pour sauver son proche, son voisin et surtout, surtout Big-Pharma. Pourtant, pour beaucoup, elle a marqué le moment où l’État a franchi la ligne rouge : celle du consentement par voie unilatérale. Le plus habile, c’est que la veuve noire ne mord pas sans avertir. Elle endort d’abord sa proie avec des mots doux : « C’est pour votre bien. » « C’est pour la sécurité de tous. » « C’est dans l’intérêt général. » 
La lumière de la démocratie n’est plus que la lueur tremblotante d’une bougie dans le vent ! 
Prenez les politiques économiques : les plans de « relance », les « réformes structurelles », les « efforts nécessaires »… L’eau, l’électricité, le carburant. C’est toujours le même scénario : on demande aux mêmes (les classes moyennes, les précaires, les petits entrepreneurs) de se serrer la ceinture, pendant que les grands groupes et les élites bénéficient de largesses discrètes et n'en peuvent plus de compter les bénéfices.
La gestion des crises écologiques servant de prétexte à de nouvelles contraintes plus qu’à la lutte sérieuse pour « sauver la planète ». On nous parle de « transition juste », de trous à boucher, des brèches à colmater, mais dans les faits, ce sont les mêmes qui paient – les Gilets jaunes l’ont montré. Pendant ce temps, les lobbies industriels et pharmaceutiques (tout étant lié) négocient dans l’ombre des dérogations, des subventions, des reports de dates limites. Protection de la planète ? La belle affaire que voilà ! 
Le plus terrifiant, c’est que la plupart des proies ne cherchent même pas à s’échapper. Elles croient que la toile est le filet qui les sauve de chuter lourdement sur le sol. « Sans l’État, ce serait le chaos ! » « Il faut bien des règles ! » « C’est pour votre sécurité ! » Cette croyance, c’est le venin le plus efficace de la veuve noire 2.0. Elle nous fait accepter l’inacceptable : des libertés rognées, des inégalités creusées, une surveillance généralisée. Des données informatiques offertes à des esprits psychopathes ! Peu à peu, nous devenons les gardiens de notre propre prison. 
La veuve noire ne recule jamais. Elle s’adapte, se réinvente, trouve toujours de nouveaux angles pour tisser ses filets. Mais une toile, aussi solide soit-elle, peut se déchirer. À condition d’ouvrir les yeux, pour voir, pour comprendre et s’en libérer. 
 
Sous l'Casque d'Erby 
 

vendredi 5 décembre 2025

La Sécurité sociale, victime de trahison ?

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La Sécurité sociale a été fondée sur des principes qui n’ont rien à voir avec ceux d’un établissement bancaire. Ses architectes n’ont jamais pensé cette œuvre de solidarité nationale comme une banque, avec ses calculs d’intérêts, ses majorations, ses pénalités, ni comme une machine à profits réservés, dictée par une logique de rentabilité ultralibérale. Elle devait être un rempart collectif, pas un produit financier. 
Le débat actuel sur le budget de la Sécurité sociale place le gouvernement Lecornu devant un dilemme : recourir au 49.3 ou obtenir la « cohérence » des députés. En clair : vous obtempérez, ou l’on vous coupe le sifflet. Ce qui prouve, au besoin, que la classe politique est en voie de disparition !
À l’origine, la Sécurité sociale – pour ceux qui s’en souviennent encore – reposait sur l’idée d’une mise en commun des ressources, d’un patrimoine collectif garantissant qu’aucun citoyen ne soit laissé sans protection sociale, quel que soit son parcours de vie. C’est à cette condition que le mot « solidarité » prend tout son sens. Or, au fil des décennies, les gouvernements successifs, malgré des prélèvements toujours plus lourds, ont, par leurs choix politiques et une communication biaisée, contribué à dénaturer ce projet. 
On a orchestré – délibérément ou non – une amnésie collective des fondements de cette institution, laissant se succéder des générations de citoyens de plus en plus ignorants de son histoire et de ses principes. L’État lui-même se garde bien de transmettre ce véritable savoir social et politique, lui préférant une adultération par la dénaturalisation des valeurs. 
Cette érosion de la mémoire, cette déformation progressive de l’idée originelle au profit d’une vision comptable et individualiste, constitue une véritable trahison. À ce stade, une entorse de plus ne risque guère d’émouvoir une classe politique en roue libre. 
L’action du Conseil national de la Résistance, portée notamment par la volonté de Jean Moulin et de ses compagnons, avait pourtant réussi à dépasser les clivages pour instaurer une Sécurité sociale visant à assurer à chaque citoyen des moyens d’existence dès lors qu’il ne peut plus les obtenir par son travail. 
Aujourd’hui, cet héritage n’inspire plus que des discours convenus, quand il n’est pas purement ignoré, au même titre que d'autres valeurs qui ont fondé un pays jalousé et respecté, il n'y a guère longtemps. 
Ce constat vise d’abord ceux qui sollicitent la confiance des électeurs pour accéder aux plus hautes fonctions. La tâche serait si élémentaire qu’ils en viennent même à négliger l’essentiel : présenter un programme de gouvernement structuré, à l’image de ce qui a pu exister, par exemple, avec le programme commun de la gauche en 1981 et quelques autres textes fondateurs, pas nécessairement de gauche ! 
À cette époque, les scrupules n’avaient pas encore sombré dans les abysses de l’Atlantide politique. Et cependant, les auteurs de ces programmes savaient déjà qu’ils ne seraient pas appliqués dans leur intégralité. Ni même partiellement. Mais ils s'en donnaient la peine d'en présenter. 
Comment, dès lors, feindre la surprise face au désengagement actuel des citoyens ? Ce désintérêt ne tombe pas du ciel : il est le produit d’une entreprise d’abrutissement collectif patiemment menée par des élites qui se cooptent, se financent et se protègent. Car ce sont bien ces mêmes élites qui alimentent les candidatures et engraissent les caisses occultes des campagnes électorales. Comment attendre de ceux qui doivent leur ascension à ces pratiques qu’ils respectent ensuite la parole donnée ? Le contrat implicite est clair : je te hisse, tu me renvoies l'ascenseur ! 
Les promesses faites au corps social passent après les services rendus aux réseaux. Il est plus que temps de remettre du sens dans ce qu’on appelait autrefois le bon sens. Retrouver le fil de la mémoire, rappeler ce qu’est la Sécurité sociale et pourquoi elle fut créée. Refuser de la réduire à un algorithme !  Et par ricochet mettre sur la table le principe de souveraineté nationale, les deux allants de paire.  
Voilà la condition pour redevenir collectivement maîtres de nos propres institutions. Il est plus que temps de retrouver l'essence du bon sens !
 
PS Ce texte est le fruit d’un commentaire posté chez les amis « Les Renards Futés », sous les infos de la renarde du 4 décembre. Invité à développer, j’ai poursuivi la réflexion engagée chez eux et voici le résultat : une chronique non exhaustive qui tente de résumer ce que nous savons et qui s’ajoute à une triste et longue liste de trahisons sociales des élites et des représentants politiques. 
 
Sous l’Casque d’Erby 
 
 

lundi 1 décembre 2025

Kit de survie et andouilles en vrac !

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À l'allure où défilent les événements – flambée des prix, spirale inflationniste, dette – le pouvoir d'achat moyen se transforme en un bien de luxe. Jamais vu autant d’appel au don de la part des banques alimentaires dans les halls des grandes surfaces ! Cette situation rend le fameux « kit de survie », conçu pour un hypothétique cataclysme nucléaire venant d'un ennemi fantôme, doublement dérisoire. Son contenu ridicule – trois litres d'eau par personne avec des pastilles purificatrices et quelques conserves pour environ une semaine – dévoile l'ampleur de la niaiserie du concepteur. 
J’imagine sans peine le stock d’une famille nombreuse, parents et progéniture confondus, sans eau courante, sans électricité, sans BFM TV et satellites, ni les commodités dans des terriers incommodes ! Le sconse prendrait la fuite !
Nous prendrait-on pour des andouilles, ces spécialités charcutières emblématiques de notre patrimoine culinaire, mais aussi métaphore de débilité mentale ? Envisageraient-ils (les gouvernements du continent) notre disparition, plus que notre sauvetage ? 
Applaudissons au passage l'idée des masques anti-poussières et des combinaisons intégrales avec gants et lunettes, subtilement recommandés pour contenir les ardeurs libidineuses, au cas où la voisine/voisin, vous lanceraient des regards suggestifs, les courbes provocantes des vêtements de la dernière Fashion Week constituant une incitation à la débauche. 
Les fabricants vont se régaler (l'aubaine est trop belle !). Si ces masques s'avèrent aussi efficaces que ceux qu'on nous a refilés durant la pandémie du covid, nous pouvons être rassurés. Fabriqués en Chine et en Inde en grande quantité, on avait pris soin de prévenir l’utilisateur en inscrivant sur l’emballage qu'ils ne « protégeaient pas contre le virus ». Quand même !
Après tout, une petite huitaine passée en famille dans un trou de taupe creusé dans le jardin, en attendant que les radiations se dissipent par le trou de la couche d’ozone, peut souder les liens familiaux et vicinaux, si d’aventure, vous décidez de partager cet habitat de nouvelle génération avec vos chers voisins et amis. Subsidiairement, cela supposerait que le vilain méchant a chargé ses bombes avec des bûches de Noël !
Ces huit jours de congés, prévus par les artistes du kit de survie, prennent en compte le contenu des artefacts après explosion ? Si pour l'iode, on compte environ 8 jours, pour le Césium 137 et le Strontium 90, les spécialistes parlent de 30 ans ! Quant au plutonium 239, n’y songez même pas. Les experts sont formels : 24 000 ans !
Un conseil : allez voir vos banquiers, demandez un prêt à la consommation, peu importe le taux, c’est de nos vies qu’il s’agit, et approvisionnez-vous ! 
 
Erby du jour