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M art' IN |
Ça funambule, c’est du bravache et ça cravache.
Coups de fouet tous azimuts, ça fouette les narines,
Ça sent la bière et la piquette,
L’insecte, l’injection et injonction.
L’air étouffe un poumon et puis l'autre.
Gentil, le troupeau !
Ça a l'odeur de l’acier et la mitraille.
Le feu et la limaille.
Ça suinte des plaies béantes, ça écope et ça clamse,
On s’en balance.
La norme, le débit, le dépit, c’est transe.
On rince avec l’eau du vain…
Roule, roule et déroule au boulevard des esquintés.
Fais crisser la gomme sur le bitume.
Fais-la fumer. Crame jusqu’à la fin des senteurs.
C’est Macadam cow-boy ! Le rêve et la débine !
Écarte les bras, fais-toi aussi infini que le ciel au-delà des horizons.
Les chaînes rêvent de brèches insolentes dans le lit des souffrances.
A la lisière de tout espoir, des fragments épars aux âmes vagues. Bétonnées et lourdes aux épaules,
Oubliées, conspuées, abîmées, dégagées !
Danse, danse. Une danse vivifiante comme l’air libre des cimes inaccessibles.
Comme l’eau ouvrant des voies souterraines dans l’affluent des présages.
C’est la vie chahutée, la vie des charités coupables.
Ta faute, ta faute, c’est ta faute !
Expie-la, de degré en palier. Sans broncher. Sois coupable et incline-toi !
Le soleil sous les semelles, tes pas regrettent la marche légère des insouciances dans la lourdeur des temps métalliques.
C’est devant que ça se passe. Derrière, c’est passé. Sans regrets. Sans remords. On vire de bord, avec ou sans peur.
Roule, on se la roucoule à l’ombre des arbres sans feuilles.
On joue au riche, au pourvu, dans le vide qui nous anime. Mais là-dedans, toi, moi, lui, ça déglingue, ça dézingue, ça torsade.
Je te haine et ça dégaine. Ça tire, ça hémoglobine sous les nuages, ça dégouline et ça ripoline le monde d'après.
Roule sans te mouvoir, sans t’émouvoir !
C’est la sarabande des sans foi ni loi !
Sous l'Casque d'Erby