lundi 31 mars 2014

Déculottée municipale pour le PS

Ça s'est égosillé un max toute la semaine de l'entre deux tours chez les éléphants pour ramener les moutons abstentionnistes dans le droit chemin. Si le taux de participation au premier tour était en baisse, le second confirme cruellement que les moutons en ont plus que marre de se faire peler au profit d'une coterie dont le cynisme n'est plus à démontrer. 
Ce qui arrive est-il la défaite de la grossière imitation démocratique, telle que fourguée par des escrocs ou prise de conscience du grégaire devant une supercherie soigneusement orchestrée ?... 
Alors la victoire de qui ? D'une droite qui, contre toute attente, est heureuse de recevoir un cadeau inattendu, ou naufrage des imposteurs, coupables d'avoir délesté le navire des containers renfermant les textes fondamentaux de la doctrine de gauche ?...  
Mais que pouvaient-ils faire en ce dimanche magnifique les abstentionnistes ?...  
Si, pour certains, pas trop regardant sur la pollution des rivières, la pêche pouvait mettre de l'écaille dans les mirettes, pour d'autres, la course aux bons de réduction (c'était le sujet d'une émission télé sur les nouveaux  pauvres en Hexagonie), pour ne pas crever la dalle, ne leur laisse pas beaucoup de temps pour l'instruction, leur  colonisant corps et esprit. Avec un revenu à faire plier de rire celui de n'importe quel politicard de France et de Navarre, c'est dans la course aux bons de réduction, de grande surface en discount, que les grandes marques (jamais perdantes, quelle qu'en soit la remise) offrent à la clientèle pour la « fidéliser », que des familles courent les courses, sur des kilomètres à la ronde et des journées durant (ah, les heures passées à chasser la promo sur l'internet !), pour tenter de joindre les deux bouts du tout petit bout qui reste le 15 du mois, en attendant les prestations du mois suivant... 
Cela s'appelle la pauvreté, non pas la précarité, mot technocratique qu'on utilise pour cacher la merde sous le mobilier : PAU-VRE-TÉ ! 
Combien de personnes dans cette situation dans le pays ?... Dans le monde ?...  
Comment voulez-vous qu'elles trouvent le temps d'être autre chose que des CHOSES, puisque c'est ainsi qu'on les souhaite : diminuées, agenouillées, soumises, dépendantes, conditionnées, enfoncées ! 
Comment voulez-vous, messieurs les tricheurs, recevoir en guise de récompense autre chose que des bras d'honneur !

Sur le sujet :
Municipales - Les scrutins se suivent, et doivent se ressembler


Sous l'casque d'Erby

Demandez le programme !... 


dimanche 30 mars 2014

Dimanche zyzycal : Joe Bonamassa

En ce dimanche très rock 'n' roll, où prise de tête et prises de bec iront de paire avec les aiguilles déboussolées du changement horaire, quoi de mieux que d'écouter un gars qui a la gratte et la grattouille dans la peau. Ses références étant de celles qui inspirent le respect, on l'écoute, sachant qu'à huit piges, monsieur accompagne BB King et qu'à 12 il est déjà seulâbre sur scène, comme un grand ! Pour savoir qu'à 37 ans le gonze à déjà plus de 30 ans de métier dans le corps. Pour le reste, fiche technique et tintouin, pour ceux qui ne le connaissent pas, on fait tout pareil que quand on va à Rio, on suit la flèche

 "So It's Like That" at Guitar Center's King of th  

Ballad of John Henry  

Acoustic Guitar Solo  


Sous l'casque d'Erby

Second tour (dans mon sac !)

samedi 29 mars 2014

Expo sur l'eau

Du 31Avril au 20 mai j’expose à l’hôpital de Lannion sur le thème de l’eau. 


Neptune
L’eau, indispensable matière, l’eau source, composante de la vie, l’eau que l’on cherche partout dans l’Univers, recouvre les 3/5 de notre terre. Certains humains peinant à s’en procurer, connaissent son précieux coté qui scintille de mille et un feux, sous le soleil, la transformant en nouvel or de pouvoir…


Scintillement
 L’Homme, aveuglé par son obsédant désir de maîtrise des éléments et donc de lui-même à au moins 75%, a réduit ce liquide vital à un rôle passif de substance purement utilitaire et marchande. Cette désacralisation annihile le respect que nous lui devons. Si nous lui devions notre dépression collective, notre acharnement à nous autodétruire ?
L’eau sensible à la lune... Rien dans le monde n’est plus souple et plus faible que l’eau mais elle est incomparablement la plus forte et plus dure. L’eau permet à la graine de germer et sortir de terre, du bitume, de la roche. Solide sous zéro, elle grossit alors que les autres se rétractent. A l’état gazeux, elle se volatilise, s'amoncelle en nuage, retombe en pluie, fabrique l’éclair, la foudre, grêle et neige. Personne ne peut vaincre l’eau. Nos ancêtres  mettaient l’eau dans des carafes en argent pour soigner… Antibiotique naturel. C’est le dissolvant le plus puissant du monde. La communauté scientifique a réussi à admettre qu’elle ne connaissait pratiquement rien de cette magnifique et énigmatique matière même si elle nous est extrêmement familière. Voilà que depuis quelques années elle dévoile un peu de ses mystères. Outre de porter la vie, elle s'imprégnerait comme une bande magnétique d’informations partout ou elle passe… Tout ce qui est en contact avec elle y laisserait une trace. Ce merveilleux liquide, dans nos canalisations s'imprégnerait de tout ce qui se passe dans chaque maisons. Ainsi fonctionne l’homéopathie. Limage dun remède  véhiculé à travers notre eau. Dans la nature nombreux sont les êtres vivants qui communiquent par onde, naturellement. Nous recevons le son par ondes à travers la radio. L'eau serait  un vecteur vibratoire extrêmement puissant. Les canards préfèrent boire l’eau de pluie dynamisée par l’orage plutôt que l’eau du robinet. La composition chimique de l’eau n’apporte rien. Par contre sa structure est très révélatrice de ses performances, la façon dont ses molécules se regroupent entre elles. Ces agrégats d’atomes agiraient comme une bande magnétique. L'eau, dans une pièce, serait sensible quand on allume la lumière ou quand des individus plein d’eau entrent. L’eau entourant des cellules cancéreuses ont une structure désordonnée capables de communiquer leur déformation aux cellules saines.  Une eau qui stagne est déstructurée, morte, contrairement à une eau qui court dans une rivière. 


Liberté
L’eau serait comme un disque dur, il nous faut découvrir son langage. Modifier notre vision de l'eau, procéder à un renversement de perspective, tenter de la faire passer d'un statut d'objet à un statut de sujet vivant, lui permettrait alors de se révéler dans sa véritable dimension.  La science cartésienne ne suffit pas pour faire le tour du monde de l’eau. Nous sommes dans une période charnière. Afin de voir le monde plus humblement, en tant qu’être vibrants, il nous faut découvrir et comprendre l'eau qui nous habite afin de la dépolluer.





Sous l'casque d'Erby

vendredi 28 mars 2014

L'autosuggestion comme modèle d'évolution

Dans le vaste jardin qu'est la planète, où les tombes fleurissent dans d'immenses cimetières, l'Hexagone occupe son petit lopin avec fierté. Son cocorico jaillit de la fiente avec son désormais fameux « moindre mal », qu'on exhibe comme la doctrine absolue.
Attendant l'étincelle miraculeuse qui le fera revenir, le temps d'un soubresaut, aux temps heureux des trente glorieuses, le pays s'enlise et le citoyen semble résigné, prêt à supporter le mauvais temps aussi longtemps qu'il le faudra, pourvu qu'il échappe à ces bouleversements qu'on nous montre à la télé ou qu'on nous décrit à la radio dans des pays tels que la Grèce, l'Espagne ou le Portugal, pour ne citer que des exemples qui nous sont proches. Soyez dociles et vous contribuerez au bonheur paisible des riches, devenant à votre tour riches d'une bêtise commune, telle semble être la règle, le mode de pensée qui nous sauvera du pire, autrement dit de nous-mêmes. Programme très pragmatique, même si difficile à faire avaler à ceux qui tout en dessous étouffent par manque d'air.
Encore une pelletée chers frères et nous ferons fosse commune ! 
Un remaniement, sinon rien ! Toute la sainte semaine et au-delà du second tour des municipales vraisemblablement, il n'est et ne sera question que de cela en Hexagonie : remaniement !
A aucun moment la « démission » pour contrat non rempli n'est évoquée, sauf peut-être chez quelques frondeurs, toujours les mêmes, qui, de génération en génération, touchés par le virus de l'autosuggestion, chantent le bonheur est dans le pré, sur des paroles d’Émile Coué.
Ce gouvernement étant le fake grossier du précédent je ne vois pas pourquoi, ni au nom de quoi, nous devrions lui apporter le moindre soutien !
Les médias nous chantent que 87% de français seraient pour un « changement d'orientation économique » du gouvernement, mais combien parmi eux militent pour une révolution politique ?…
Animaux apeurés, tirons les volets à l'heure du crépuscule. 


Sous l'casque d'Erby



jeudi 27 mars 2014

SILENCE, ON TUE... en Palestine & Syrie  !

De son dur vécu de 1936, Orwell tire, dans Hommage à la Catalogne, d'admirables pages sur vrais ou faux amis et sur les manœuvres secrètes contre la Révolution d'Espagne.
De 36 date aussi le début de la Résistance Palestinienne à la conquête sioniste, toujours en cours... Et la Syrie n'a cessé d'être mêlée de près à cela, ne serait-ce que par l'afflux de réfugiés et la solidarité. Dans la région arabe, TOUT tourne depuis 1948 autour de la création terroriste d'Israël en continue guerre de conquête coloniale de la Palestine, étendue parfois au Sinaï ou au Liban. Et au Golan syrien, annexé (81), après conquête (67) dans la foulée de la Cisjordanie (non annexée mais occupée, morcelée, colonisée) et de Gaza (la plus grande prison du monde). Ce Golan fut une sorte d'Alsace-Lorraine à délivrer, pour le pouvoir syrien. Qui se dota (comme l'Égypte) d'une énorme armée... Laquelle trouva plus facile de mater son propre peuple... par contre-révolution préventive !.
Il n'est pas possible ici d'entrer dans le dédale des théories (liées), ni de la Résistance Palestinienne, ni du Baas (Parti pour l'Unité Arabe !), inspiré par Nasser, mais divisé entre Syrie et Irak. Des dérives compliquées font ces dictateurs, Saddam Hussein et Assad-père-et-fils, ainsi que Nasser et successeurs, ou les rois de Jordanie, etc. depuis 1948... 
Depuis la Nakba (Catastrophe) de 48 la dignité arabe est bafouée. Notion fondamentale de la fière sensibilité de cet ensemble de peuples. Et bafouée en son cœur puisque Jérusalem est ''ville sainte''. Pour les musulmans et pour les fortes minorités chrétiennes arabes (où se trouvent nombre d’intellectuels et militants de la cause arabe rénovée au XX°). La première Nakba puis d'autres (surtout en 67 !) ont entraîné énormes afflux d’exilés chez les 4 voisins (Jordanie, Liban, Syrie, Égypte) et autres pays arabes (Irak, Golfe, Libye,Tunisie). Ils sont partis avec la clef de la maison quittée abruptement, croyant vite revenir. La clef se transmet de génération en génération, l'espoir aussi, qui alimentent la fabuleuse et tortueuse Résistance palestinienne, dans toute sa diaspora, y compris en Argentine, aux USA (cf. le grand intellectuel Edward Saïd). Presque toujours en contact et soutien à la Résistance en Palestine, pour la moitié restante, y survivant... non résignée pour l'essentiel : « Vivre c'est Résister »... Et l'écho sentimental arabe est énorme :
La vie sociale et politique de « la rue arabe » a beau être manœuvrée, elle vibre pour la Palestine. Tous les pouvoirs régionaux sont donc ''unanimes pour La Cause'', tentant bien sûr de la contrôler, éventuellement la combattre (Jordanie, Liban). Ou de l'acheter ! 
La corruption, si générale dans tout le monde capitaliste actuel, a toujours été dans les traditions arabes très présente (''bakchich''), mais dans des proportions maintenant inouïes. Pétrodollars et autres ''générosités'' de l'UE ou des USA payent les fonctionnaires de la dite ''Autorité Palestinienne''. Dont, alliés de fait à l'occupant, de durs flics protégeant la mince bourgeoisie de la masse de miséreux de Palestine, pépinière de résistants. Dans les camps de réfugiés, intérieurs et extérieurs à la Palestine, la corruption se limite à la manne de l'UNRWA, ce qui permet hypocritement au pays hôte ''d'oublier'' ses bidonvilles, mais pas sa propagande de ''libérer la Palestine, un jour...'' : la Résistance palestinienne n'en est pas dupe, qui, longtemps et difficilement, est devenue autonome des États Arabes malgré des tentatives de contrôle (la Saïka Syrienne, qui fut surtout active au Liban, etc.).
Il y a analogies à faire dans l'histoire du camp opposé, le sionisme. Là aussi il y eut idéal de se libérer de l'oppression, cette fois en Europe (époque de l'affaire Dreyfus...). La aussi, une fois amorcé - grâce aux dons corrupteurs - le début du ''foyer juif'' en Palestine (mais le choix était erroné, elle n'était pas ''sans peuple''!!), le sionisme ''oublia'' les sortes de bidonvilles que furent les ghettos juifs d'Europe, jusqu'à la Shoah, l'affaire de l'Exodus !
Là aussi, de nos jours, à échelles différentes, la corruption internationale veut régner !
Le pire n'étant même pas l'argent brut mais les armes... et les propagandes religieuses !

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Depuis 3 ans en Syrie : au moins 146.000 morts, des millions de blessés et de réfugiés selon l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme (OSDH). Depuis 80 ans, le sionisme a fait au moins deux millions de morts arabes, d'innombrables blessés et destructions (pas seulement en Palestine!) et plus de 4 millions de réfugiés palestiniens (sur une population moindre qu'en Syrie). Sans tuer l'indestructible Résistance Palestinienne qui n'a cessé de se battre, aussi, contre ''la chape de plomb du silence on tue'' derrière les blablas de Paix.
Une autre façon classique de faire taire l'information sur ces incessantes tueries de longue durée est de parler d'autres drames nouveaux : c'est l'Ukraine, actuellement. J'abrège...
Variante, l'information biaisée : attirer l'attention sur les quelques Français, jeunes ''têtes brûlées'' par l'aventure djihadiste, pour accréditer l'idée très saugrenue que la Révolution Syrienne n'existe pas, n'est que création d'Al-Qaïda terroriste. Idée parallèle saugrenue : ce n'est, avec aval des USA, que création du pétrodollar du Golfe contre le si dissident alaouite Assad, donc allié à l'Iran chiite. Et, contre ces 2 idées saugrenues, une 3° qui a le soutien de Poutine : le régime syrien est légitime, voire progressiste et la dissidence est ''étrangère'' au bon peuple fidèle à son Chef. Pas de dictature, mais complot international 



* 
Le tyran est à dégager. D'abord. Je sais que bien des gens-biens, ''idéologisés'' ou pas, nuancent : Oui, mais d'abord pas n'importe comment, cela dépend du rapport de forces international, blabla, faut attendre : Donc c'est finalement le cas, toujours. Par peur !...
Quand ça pète enfin grave c'est que l'étincelle a mis le feu à la plaine asséchée, à la plainte populaire assoiffée de liberté. Toujours à bonne raison, mais ''toujours n'importe comment et quand'', selon de hardis politologues. Bon, c'est comme çà. Hé oui, une révolution socio-politique sincère, issue de très grandes colères populaires, peut s'enliser ou pire virer à la guerre civile. Ou à l'arrivée d'un nouveau tyran. Napoléon après le Roi, Staline après le Tsar, l’Ayatollah après le Shah, Al-Sissi après Moubarak, etc. N'empêche qu'à grands fracas et casses sociales, l'horizon s'est enfin ouvert, l'Histoire a fait un bond radical, même provisoire. Bien plus que par de dites réformes, dites légales. Lampedusa, dans Le Guépard : ''pour que rien ne change, changeons tout''. Sauf l'injustice sociale ! 
L'étincelle tunisienne du Printemps Arabe a mis le feu à la plaine populaire opprimée par des tyrans (pas qu'arabes). Ce furent, ce sont des révoltes, abouties, déviées, larvées. Le plus souvent empêchées préventivement, par réformettes politiques (Maroc...) ou par répressions policières renforcées (Algérie...). Afin d'arrêter la contagion de l'espoir !...
L'espoir de Justice Sociale et de Liberté est international, permanent. Partagé bien sûr par la solidarité basique de tout-un-chacun avec la cause des gens qui osent se révolter quelque part contre un tyran. Au point de prêter main-forte au besoin, entre amis... Espoir manœuvré bien sûr par des politiciens locaux pseudo-révolutionnaires et par des amis qui vous veulent du bien. C'est à dire imposer leur contre-révolution. ''Amis'' motivés comme toujours à grossir leurs pouvoirs régionaux ou lointains, à visées hégémoniques, toujours idéologico-économiques. ''De son dur vécu de 36, Orwell tire d'admirables pages sur ces vrais et faux amis, ces manœuvres secrètes'' : Hommage à la Catalogne - Bis Repepita !




Sous l'casque d'Erby

mercredi 26 mars 2014

Stefan Zweig, l'utopiste du réel

Source
Tout écrivain est un être inquiet, venu à la vie avec une graine à semer, une fleur à voir pousser. Cette fleur est la nôtre, puisque le jardin où elle s'est installée nous est commun, peu importe la nature du sol où elle éclate au grand jour. C'est alors une odeur dont vous ignorez l'origine qui vous suit, vous trace, comme un marqueur au trait volontaire dans le fouillis de vos notes. Vous ne savez qu'une chose la concernant : elle vous est agréable à sentir. Pourquoi ?... C'est dans le pourquoi que l'homme devient lui-même. Ou le croit-il. Que serait-il si le pourquoi n'existait pas ? Nul ne peut le savoir devant sa toute première page à noircir. Pas plus le génie que l'être ordinaire, puisque l'un et l'autre en sont le tiers-payant. Pas plus qu'ils ne le sauront devant les suivantes... Le découvriront-ils à la toute dernière ligne de la toute dernière page ? Pas sûr !
Stefan Zweig est de ces écrivains, archéologues de l'âme, qui vous percent avant de savoir qui ils sont en réalité. C'est en dévoilant ses personnages qu'il fait sa propre connaissance, qu'il se révèle lui-même comme un parfait inconnu, pourrait-on dire. Il a beau s'infliger, en intellectuel masochiste, le même traitement qu'à ses personnages historiques, il reste toujours une part de ténèbres dont il ignorera le mystère. Ce n'est pas un hasard s'il a consacré une grande partie de sa magnifique énergie à ce livre merveilleux qu'est « Les très riches heures de l'humanité ». Un livre qui est la somme de tous les détails qui ont forgé un modèle de civilisation où hasard et génie s'amalgament sans que l'on sache ce que l'un doit à l'autre. 
Après une vie riche de tant d'émotions, ce fut à Petrópolis, au Brésil, submergé par l'horreur et la folie de ses semblables, ne voyant plus de lumière pour se guider dans le noir, qu'il mit un point final à sa vie. En se suicidant, en compagnie de sa femme, il a peut-être trouvé, ce jour de 1942, réponse à l'étrange pourquoi qui l'étouffait depuis toujours... 
S'il y a un auteur à découvrir ou à relire aujourd'hui c'est bien lui. Européen convaincu, il détestait l'Europe qu'on lui imposait (déjà !), car il la rêvait unie, libre, fédérée, tournée vers la culture de l'intelligence, sans distinction de classe, de caste ou d'origine sociale. L'européen qu'il était aurait détesté l'Europe que ses contemporains nous fabriquent aujourd'hui. Il en aurait été témoin, il se serait suicidé une seconde fois ! 
Outre « Le monde d'hier, souvenirs d'un européen », voici quelques titres que j'ai aimés : « Amok », « la pitié dangereuse », « la peur », « le candélabre enterré », « vingt-quatre heures de la vie d'une femme », « le joueur d'échecs », « Magellan », « Erasme », « Castellion contre Calvin », « Balzac »...  
Comment oublier un monsieur qui avait mis l'Europe au centre de ses préoccupations à une époque où l'Europe et le monde n'étaient que balbutiement et barbarie ?... Comment oublier qu'il était l'ami de Romain Rolland et des pacifistes contre la boucherie de 14-18 et de tout ce que l'Europe comptait d'intelligence et de savoir-penser ?... 
Comment ne pas se souvenir de son joueur d'échecs dans son livre éponyme ? Cette bagarre implacable contre l'obscurantisme et l'aberration d'un monde cruel, hier comme aujourd'hui !  Voilà où se trouve la formidable actualité d'un écrivain insolite.




Sous l'casque d'Erby

mardi 25 mars 2014

Branlée et coups de pied au cul !

Erby
La branlée municipale du PS fait jaspiner déraisonnablement. Elle accroche des guirlandes au mur de la connerie à te dégommer le zygomatique comme une méchante entrée maritime par façade ouest !
Les imposteurs de la gouvernance « normale » et du chèque en blanc cherchent à sauver la cantine, bâtissant à la hâte des digues républicaines de fortune contre le remous Frontiste 
Pour se faire une idée du danger : sur 37 000 communes « démocratiques », quelques-unes, victimes d'un désamour tout républicain, « risquent » de tomber dans les mailles du filet à maquereaux ! 
Combien d’œufs dans une douzaine ?... Question faisant suite à cette autre tout aussi stupide : « Quel serait le poids de la terre si on démontait la muraille de Chine ? »... 
Cette France dirigée par un parti normal depuis 2012, sous une présidence normale n'a cessé de montrer, depuis qu'elle est au pouvoir, qu'elle n'a rien à envier à celle de Sarko, courant faire allégeance à Bush junior, à peine élu en 2007. 
Qu'a-t-elle fait d'autre depuis l'arrivée du PS au pouvoir sinon porter le fer partout où l'opportunité lui était offerte, au Mali, en Centrafrique, cherchant à jouer les supplétifs en Syrie pour le compte des américains, finalement réduite au rôle de précieuse ridicule, dès lors que Poutine a tapé du poing sur la table et poussé Obama à une explication de texte, auquel ce dernier s'est soumis avec une note très moyenne ?...
Qu'a-t-elle fait, sinon mettre son pas dans celui des States pour chypriotiser la France, poussant les wagonnets pour la signature des accords transatlantiques, réduisant son socle social au tabouret où viendront poser leurs culs les prédateurs de la finance ?...
Et que penser du comportement qu'elle a joué et continue de jouer en Ukraine ?...
Alors vote sanction ou rupture unilatérale de contrat entre le pays et ses dirigeants ?...

Sur le sujet :
Coup de Cafardgal : La série noire continue
Simulateur... de vol

Sous l'casque d'Erby


lundi 24 mars 2014

Municipales et capotes : qui pour nous protéger ?

Erby depuis son portable
Je n'attendais rien de ce dimanche de merde, où, seules les cloches du village voisin, poussées par le vent portant des médias, fracassaient un silence rompu à la routine, aux chiffres et à la chtouille : le loup par-ci, le loup par-là, pendant que le prédateur, le vrai, le dur, le tatoué, bonnette aux lèvres, canines dehors,  cravate au col, salivant son festin avec des mots doux, nous l'enfonce sévère, là où la morale l'interdit !
Qu'il fait bon vivre à l'heure où le taux de participation aux municipales brasse autant de bave que de la bière sur les chaînes sponsorisées ! Du lessivage intensif !
Y a pas à chier, ces abrutis (il s'en trouve parmi mes copains) cherchent à me rendre aussi con qu'au premier coup de cil, c'est une certitude. Pas chien, je refuse de remuer la queue pour faire plaisir à ceux qui m'adressent du guili-guili pour me caguer de la crotte dans la godasse.
C'est à ce moment qu'une partie de Dieu est venue à mon secours. J'adore Dieu ! Toujours là au bon moment. Nous avons une histoire affective de tonnerre, même si le face à face tourne souvent au pugilat. Oh, les gnons ! Depuis sa nébuleuse, s'il dit être là pour voler au secours des brebis égarées, il avoue, soudain agacé, qu'il n'a pas été conçu pour les éclairer, mais pour bien faire comprendre qu'il est impuissant à te chier du plaisir pour la seule raison de te faire plaisir. Sur ce point, il est on ne peut plus intransigeant !
Le fait du jour, ni rare, ni insolite, est à mettre sur son passif pour une petite partie de rire jaune en ce début de semaine où l'idiot demeure, malgré lui, ce qu'il a toujours été, de la pâte à dentifrice : 
« Confirmant des informations publiées dans la presse, le ministère des finances allemand a fait savoir que les douanes avaient saisi un paquet destiné au Vatican contenant quatorze préservatifs remplis de cocaïne.
Un porte-parole du ministère a déclaré à l'AFP qu'une boîte contenant 340 grammes de cette drogue, estimés à 40 000 euros, avait été saisie en janvier à l'aéroport international de Leipzig (est de l'Allemagne).
La drogue, qui a été postée d'un pays d'Amérique du Sud dont le nom n'a pas été divulgué, a été versée sous forme liquide dans des préservatifs qui ont été placés dans un paquet adressé au centre principal de la poste vaticane.
Les autorités allemandes ont remis ce paquet à un policier du Vatican, dans l'objectif de piéger celui qui se présenterait afin de le réclamer. Mais personne ne l'a demandé et les enquêteurs allemands soupçonnent que le destinataire a été prévenu de son interception »...
C'était le premier round des municipales !


Sous l'casque d'Erby

Expo Arménie-Erévan
Sur le thème : Noah's return

dimanche 23 mars 2014

Après le dernier chapitre... la vie va au dernier des mohicans !

A Saint-Nazaire, une vraie librairie, indépendante, a vu le jour 18 mois après faillite d'une autre, fort différente. Mais c'est déjà beaucoup mieux que de devoir choisir entre « un truc qui vend des livres parmi des cacahuètes et des portables » et un autre truc semblable !... 
Au soir du 18 mars, Sarah-de-l'Embarcadère-nouvelle-librairie accueillait Gérard-de-Voix-au-Chapitre-librairie-défunte. Pas un passage de flambeau, mais une présentation de « Dernier chapitre », titre de l'excellent petit livre que Gérard consacre à ses 18 ans de si dures et belles expériences d'artisan-libraire dans ce monde si cinglé du big-business régnant. Il y avait une trentaine de personnes (plutôt 40-50 se succédant sur les 30 chaises) et le débat fut animé. Soit par les quelques-uns qui, fraîchement arrivés, ne connaissaient pas l'ancien libraire, soit par ses habitués et donc amis - comme moi. Nous contenions souvent notre émotion, moins bien que Gérard, maître en la matière, comme le démontre son livre. Je n'ai pu rester jusqu'au bout à tort ou à raison : Je suppose que cela c'est terminé par un bon pot-entre-potes-nouveaux-ou-pas, comme ce fut toujours le cas dans son antre, avant ce « Dernier chapitre », où l'humour a le dernier mot. Car le bougre n'en manque pas comme en témoigne sa dédicace faisant référence à mon carnet-photo « Surprises de Vue » : « Pour Rémi, fidèle parmi les fidèles, ces Vues Sans Surprises mais sans trop de clichés. Amitié ».
Vu l'abondance des bavards, je ne suis intervenu qu'une fois pour citer LA perle du livre : « Sur des salons, certains auteurs se comportent en camelots, racolant les clients à grands coups de ''Elle est fraîche. Elle est fraîche, ma littérature !''. Ça me tape sur les nerfs. Certains libraires se comportent pareil, annonçant péremptoirement : ''c'est ça qu'il faut lire''. Ça m'énerve encore plus. Mon métier ce n'est pas de forcer la main au lecteur, c'est de l'aider à trouver son bonheur ». J'ai insisté sur les deux derniers termes ''son bonheur''. Il y a bien d'autres perles dans le collier de bonheurs qu'est ce livre, survolant tant de soucis quotidiens. En voici quelques unes, choix très subjectif ! Mais sachez d'abord que l'essentiel de l'ouvrage part des notes du libraire-entre-deux-clients, de quelques lignes à une bonne page... car la clientèle fut très élastique et trop faible, surtout en pouvoir d'achat, pour perdurer 18 ans : un exploit d'artisan plus pauvre qu'un RMIste !


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Tenir, pour quoi ? Pour faire de la thune ? Ça, non. Je le savais dès le départ. Je n'ai pas fait libraire pour m'enrichir. Sinon j'aurais choisi plutôt la pizza prévomie, la fringue prédéchirée, ou la politique à veste et pantalon multi-retournables. Non : tenir parce que je suis assez con pour croire que le boulot d'artisan que je fais, même s'il ne met pas grand chose dans l'assiette et nourrit plutôt l'ulcère des soucis, apporte ce plaisir incomparable de rencontrer des gens bien, usant de la magie des mots pour dire douceur, tendresse, amour, ferveur, détresse, douleur, horreur, rage, de façon à ce que ça résonne en nous, nous empoigne, nous morde, nous vide, nous caresse, nous exalte, nous grandisse. Et parce que j'espère pouvoir passer un petit bout de ça à d'autres, les curieux, les sensibles, les en quête de...(p.85)

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C'est la faute à ma maman. Si je n'avais pas, tout gosse, trouvé dans sa vaste bibliothèque Le comte de Monte-Cristo en gros volume illustré, tanné par les lectures, je n'en serais peut-être pas là.(p.15)

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Moi qui me suis toujours considéré comme un ennemi de l'asservissement des hommes au commerce, je vais maintenant devoir plonger dans les affres du tiroir-caisse. Le veau d'or (qui est toujours de boue) rigole doucement.(p.15)

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Je chantonne souvent, sans y penser. Les clients me disent : « Vous avez l'air joyeux. » Pas forcément. Je chantonne même quand je suis triste. Je suis, en cela, un tsigane, un peu merle. Chanter n'est pas pour moi une manifestation de gaieté ou de tristesse. Cela fait partie de ce que les revues à la mode appelleraient hygiène de vie. Je chante comme je respire. Et quelquefois, je fais une fausse note ou je tousse, sans souci. Je chante comme chantait mon grand-père dans son atelier ; comme chantaient autrefois les prolos sur les chantiers, et je trouve bien triste que ça se soit perdu. Un vieux syndicaliste pour lequel j'avais une grande tendresse disait, pour m'expliquer ce qui à ses yeux caractérisait le dynamisme du mouvement ouvrier de sa jeunesse : «  On chantait. Oh ! Pas seulement dans les manifs. Sur les chantiers, devant la machine, tout le temps. Tout le monde chantait. On en bavait, mais on chantait. » Oui, chanter, ça faisait partie de la besace à vitamines du prolo. La bourgeoisie ne chantait pas. Elle allait au concert ou donnait un récital au salon avec fifille au piano. Aujourd'hui les prolos bredouillent dans les karaokés et disent en aparté : Je ne sais pas chanter. On a envie de leur dire pour les consoler que les stars du moment ne savent pas chanter non plus. Mais que chanter n'a rien à voir avec être chanteur. C'est laisser sortir la note qui chatouille. C'est se faire plaisir.(p.37)


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La salle consacrée aux rencontres, je l'ai baptisée salle Louis Scutenaire, et j'y ai affiché une citation de celui qui, pour moi, est un grand bonhomme : « On peut attraper les idées en leur jetant des mots » Pas un des auteurs français que j'invite ne connaît Scutenaire. J'ai grande joie à le faire découvrir. 
J'invite un poète belge : ah ! Scutenaire. Ça fait plaisir. Bravo ! Tous les grands écrivains belges étant considérés français dès qu'ils sont un peu connus, je me dis que Scut' a eu bien de la chance d'échapper à cette malédiction.(p.32)
 
*
C'est un punk, un vrai : rangers, treillis, anneau dans le pif éclaté par les bastons de squats et superbe coupe iroquois. Avec sa meuf et le chien, ça fait des mois qu'ils passent devant la librairie, plusieurs fois par jour, du squat à la manche, de la manche au squat. A chaque fois, elle ralentit le pas, jetant un œil en coin sur les bouquins. Elle a dû finir par le convaincre. Ils ont poussé la porte. Ils explorent. Lui, on sent qu'il en a vite marre, mais elle fouille vraiment. Ça dur. Il décide que ça suffit : bon, ça y est ? J'espère qu'elle a eu le temps de me piquer le livre qu'elle voulait, en espérant aussi que ce ne soit qu'un poche. Mais c'est lui qui s'avance vers la caisse, avec l'air du bûcheron qui a mal digéré son mélèze, et qui me tend un livre qu'il paye ! 
C'est Le dernier des Mohicans.(p.20)


Liens : 
L'embarcadère  



Sous l'casque d'Erby 


samedi 22 mars 2014

Municipales

Erby
En ce samedi de veille électorale, je vais être bref, j'aime ça ! Tout comme j'aime plein d'autres choses, tout aussi hâtives, mais pas forcément satisfaisantes. Qu'elles relèvent de l'ordre du futile ou pas. A vrai dire, une opinion se passe de la pensée d'autrui, tout en la considérant avec la touche de respect qu'elle mérite...
Je souhaite courage à tous ceux qui ont fait l'effort de s'accrocher au secret espoir de croire que par les urnes on peut encore faire fléchir une caste de notables rompue à la mécanique de l'arnaque en se présentant à des scrutins électoraux locaux, pensant à bien...
A eux, aux sincères, aux illuminés, aux croyants, je souhaite le meilleur de la terre quand, la tête bien prise dans la mélasse, découvriront jusqu'à quel point l'erreur peut être chose insupportable... Ces candidats, pour certains mes amis, fortement dosés en empathie, ne serviront que d'alibi pour perpétuer un système obsolète en quête de futurs déserteurs ou de prochains renégats afin de relancer un rouage qu'aucun dégrippant ne peut faire bouger. 
Tout ceci me faisant penser à la fameuse « rénovation de l'intérieur », par laquelle des contestataires de tout âge, de tout poil et de tout parti, ont pensé pouvoir bouger la machine à écrabouiller du militant et du citoyen, se retrouvant, au mieux, en calcif sur le trottoir, interpellés pour atteinte aux « bonnes mœurs », pleurant leur misère dans les bras méprisés de ceux qui les ont jadis mis en garde...
Croire au système démocratique, tel qu'on nous le vend, avec menaces fantômes, genre le mal absolu est de retour, votez utile, c'est perpétuer l'idée que le père Noël qu'on croise tous les ans au mois de décembre, pendant la dizaine commerciale, n'est pas un SDF déguisé !

Sur le sujet :
Le calendrier Républicain



Bouge tes neurones





Sous l'casque d'Erby



vendredi 21 mars 2014

Vive le printemps !

Illustration M art' IN
C'est avec un jour d'avance sur le calendrier que le printemps a été déclaré. Je n'ai rien contre, y compris qu'on nous l'annonce au mois d'octobre. Ne suis-je pas resté fidèle, depuis mes premiers bredouillages, aux fameux « sous les pavés la plage » et « les villes à la campagne » ? Ce qui, paradoxalement, me ferait fuir à coup sûr la campagne ! 
Pourquoi le 20 et pas le 21 ? Pas de complot qui tienne cette fois, ni de rapport avec la disparition suspecte du Boeing de la Malaysia Airlines, s'agissant simplement d'une histoire de concordance entre terre et soleil.
Avant, le printemps c'était le 21, désormais c'est le 20 et on nous l'annonce un 19 prochainement ! Tout ça à cause d'une histoire de verticalité (debout, les damnés !) entre le soleil et la terre. Cela se produit quand le soleil darde la terre de ses yeux de braise, pile-poil au moment où tout est à la « bonne inclinaison ». Or la belle bleue est « capricieuse » et, parfois, ça donne des plans foireux, comme celui-ci. Cette année et les suivantes, jusqu'en 2044, le printemps, on vous l'annoncera à la télé. Si vous n'avez pas la télé, mettez le nez à la fenêtre, c'est à vos risques et périls ! Quant aux nostalgiques du 21 il leur faudra attendre 2102 pour retrouver leur chiffre fétiche ! Cela n'enlevant rien au fait que c'est printemps, c'est week-end et ça caille un peu des meules. 
Week-end, journée détestable. Les esclaves se terrent, sauf pour aller s'approvisionner dans les grandes surfaces. Au rayon du bas, le plus difficile à atteindre. Autant dire qu'on fait ses courses à quatre pattes. Position dans laquelle on vit, on travaille et on s'éteint, sans état d'âme, parce que c'est comme ça qu'on t'a fourgué le pack dans la vitrine dès la naissance, chez tes viocs, à l'école, partout où un semblant de vie sociale, colonisait, façonnait, modelait, courbait, et usinait jusqu'à ce que la douleur nous devienne plaisir. Le « plaisir » du soumis félicité par le Maître !
Avant d'apprendre à construire, apprenons à détruire. A nous déconstruire ! Apprenons à nous enfoncer les doigts jusqu'au fond de la gorge pour dégobiller les saletés qu'on nous fourgue de force dans le buffet.
Je n'aime pas ces jours où tout repose sur la digestion des couleuvres avalées en semaine. Journée où le tour de magie hebdomadaire opère :  
Vous voyez le chapeau ?... Je le retourne... Rien !... Vous êtes témoins !... Regardez à présent... Concentrez-vous, n'ayez crainte, c'est une question d'habitude... Détendez-vous... Vous vous trouvez au milieu d'un festin, ça rigole, le climat est doux à la peau, le vin coule à flots et le banquet c'est léopard ! C'est l'orgie du bonheur et vous en faites partie !... 
Bien que nous sachions que tout ça n'est qu'illusion, on y croit, tout autant qu'on croit aux amours coupables de Marie avec Dieu le Père, pendant que Joseph tapait une charpente compliquée chez un client emmerdant, devenant, à son corps défendant, le pov'gars sur lequel le village ne retiendra que le statut de sa condition, celui du cocu de l'histoire !
Évidemment, rien dans ce délire ne peut ressembler à des personnages ou des situations existant ou ayant existé... Mais rien ne laisse supposer non plus que cela n'est pas vrai ! 
Bon printemps à nous !


Sous l'casque d'Erby




jeudi 20 mars 2014

Si c'est aussi facile...

souffle

Si c'est aussi facile, comment se fait-il que l'on en ait rien su PLUS TÔT ?
PIM pose très justement la question dans son blog après lecture de mon dernier article sur la permaculture. Il ricoche ainsi ici et soudain je me demande si ce n'est pas cela la permaculture de la pensée positive interagir avec les autres pour fabriquer de l’énergie positive :
« L’abondance, vieux rêve humain, ne se mit-elle pas soudain à danser au sortir d'une pénurie organisée, telle que fut la seconde guerre, comme prenant au sérieux les promesses d’une société qui en aurait donc fini avec la rareté, et la malédiction du chagrin qui toujours l'accompagne, ... puisque les machines le permettaient enfin ?... Alléluia !... 
On sait ce qu’il advint du réveil, gueule de bois, la “crise” surgissant comme un chien féroce de nulle part. Ah si ! de quelque fond de puits de pétrole - toujours trouvé que ça sentait mauvais, ce truc … le camarade n’aura  pas couru assez vite ; le vieux monde l’a rattrapé, engloutissant ses rêves pour rétablir en ses “droits”, la “réalité”, la seule qui vaille d’être respectable, celle du mensonge, puisque ce qui importe, au final, est que soit maintenu l'esclavage, dépendance et soumission. 
Aussi, quand (re)surgit la vieille promesse, nous voici reniflant. » 
Passer de la culture dégénératrice à une culture régénératrice. Il s’agit de ne pas appliquer des techniques savantes qui violent.
 « La division entre dominants et dominés, et l’esclavage qu’elle suppose… un monde où continue de prévaloir la prédation, et la guerre qui va avec, et qui, désormais, vont s’organiser “rationnellement”, comme domination et viol de tout ce qui bouge, vit, respire, afin de le presser du peu qu’il peut se laisser traire…
 Pollution, dégradation, épuisement des ressources en sont l’unique perspective…. Une faillite, une aberration d’esprits névrosés, accrochés à l’idée de la richesse comme une chose qu’il faut posséder, la marque des esclaves d’époques de pénurie et de disette, de travail et de souffrance, dont ces dinosaures perpétuent la trace pestilentielle… l’esclavage de force quand bien même il n’a plus aucun sens. » 
La permaculture c’est se servir simplement d’une formule vivante déjà existante qui au lieu d’être consommatrice d’énergie et de détresse en pure perte,  redevient créatrice d’énergie pour l’épanouissement. Admettre que nous ne comprenons pas tout . Nous pouvons juste nous approcher de ce qui fonctionne. Quelques principes indispensable comme prendre en respect l’interaction de tous les participants végétal, animal et minéral dans la liberté des lois naturelles en leur laissant profiter dans le partage, le fruit de leur travail. La permaculture permet de multiplier les effets productifs sur un minimum de surface. Ce qui laisse de l’espace aux animaux et aux végétaux que nous condamnions comme nous-même à l’extinction. Nous pouvons appliquer ce mode de fonctionnement, cette liberté de vivre et de s’épanouir,  dans  d’autres systèmes de sociétés. L’économie puisque nous serions dans un principe de surabondance, où le surplus retournerait à la terre. La notion d’amasser n’aurait plus lieu d’être. La pauvreté, l’injustice, la discrimination avec son cortège de souffrances cesseraient simplement. Sur le plan social, le partage, l’échange de la diversité créerait le lien et de l’ouverture vers d’autres espaces et rêves créatifs. Sur le plan politique, gérer nos sociétés coulerait de source dans la joie et la bonne humeur. Sur le plan philosophique nous aurions tout notre temps à y réfléchir. Je vous convie  à lire encore un autre l’article de Pim ici qu’il fit à la suite de celui de Lediazec et de visionner cette petite vidéo qu’il y glissa, si festive et revigorante… « A présent, face à nous, la vie animale qui serait comme notre recours ultime à une représentation de la "Nature" telle que nous souhaiterions l'imaginer. Voilà la mesure, au moins de ce que, n'ayant eu de cesse de nous en séparer, de nous en éloigner à grandes enjambées de nos prothèses toutes plus sophistiquées les unes que les autres, il ne nous reste guère d'autre choix pour évoquer l'idée d'une vie libre, authentique. … la désinvolture que nous aimons retrouver chez ces animaux libres et qui est le fait de leur domestication, est bien plutôt l'image de notre propre domestication…. Que voulons-nous ? ce "bonheur insoutenable" de n'avoir plus rien à produire réellement de notre vie, et donc rien, non plus, à en contrôler »
Force est de constater que la permaculture permet la culture permanente sans effort ni travaux pénibles et nous donne le temps de vivre sans douleur. La permaculture dans la culture artistique me met en joie, je vous le conterai la prochaine fois.



Sous l'casque d'Erby



mercredi 19 mars 2014

Frontières et Peuples

Deux rappels :

1- Sauf très rares frontières naturellement évidentes, les frontières politiques ne sont que bricolages administratifs mouvants plus ou moins justifiés par des unités d'ethnies, parlers, coutumes, etc.. Et bien plus par des conquêtes. Même dans des archipels naturels comme le Japon ou la Grande-Bretagne plus Irlande, toujours partiellement occupée par les Britanniques (Ulster)... 
2- Les peuples eux-mêmes furent (sont parfois) nomades et/ou changeant, y compris de langues, religions, etc.. Mobiles, plus souvent pour des raisons vitales, économiques - dont les énormes migrations d'Européens vers Le Nouveau Monde, depuis 4 siècles et, depuis 1 siècle celles du ''pauvre Sud vers le riche Nord'', pour cause de pillages du Sud par le Nord, très schématiquement... : Bref, ''les frontières on s'en fout !...ou ''on fait avec''! 
Depuis ''l'Organisation des Nations Unies(?)'' le dogme officiel serait que les frontières sont sacro-saintes, immuables. A exceptions près, pas des moindres, dès 1948 : Énorme partition Pakistan/Inde (obtenue ''légalement'' par le Parlement Britannique!), petite (avec énorme conséquence!) partition Israël/Palestine, sur bien plus que le partage de l'ONU... Suivies un temps de division en 2 camps : Allemagne, Chine, Corée, Vietnam. Puis éclatement de l'URSS et Yougoslavie. Créations de l'Érythrée, de la Slovaquie, du Soudan-Sud, etc... Et tant d'États ex-colonies, dans des frontières ''héritées''(!) souvent aberrantes (ex : Mali) et pourries de néo-nationalismes artificiels, par corruptions...  
Pour avoir vécu ma jeunesse au canal de Suez encore occupé par l'armée britannique (jusqu'en 1954), j'ai connu le douloureux ressenti du peuple Égyptien choqué des créations d'Israël et du Pakistan. Et les élucubrations d'occidentaux (plus riches arabes) sur l'avenir politique du canal devenant République à l'image de Panama. Ce fut le plan secret (du socialiste-sioniste Guy Mollet...) de l'expédition franco-britannique de Suez en 56, rêvant d'une domination stratégique sur le ''Canal Libre'', entre Israël-ami et Égypte-ennemie !! Peu après, en 59 à Alger, j'entendis pire élucubration, entre banquiers et colonels coloniaux : une partition de l'Algérie, française de la zone d'Alger à celle d'Oran, plus pétrole saharien, et le reste (Kabylie, Constantinois...) aux ''sauvages'', à l'image de la partition de l'Irlande! Je revenais, petit étudiant naïf, de 3 mois de dure vie au ''bled''. Je crois que cette connerie d'entre ''Chefs'', ivres, dans un très haut-lieu où le verre de whisky valait la paye hebdomadaire de ''mes'' ouvriers algériens, m'a fait ''virer ma cuti'', à vie !! 
Depuis lors, j'ai visité (en zonard) et Belfast et Berlin, etc. J'ai aimé, lu, lutté, écrit, erré à m'engager dans des impasses (maoïsme...). Me libérant dans l'Art et l'Anarchie. Avec confiance dans l'avenir de l'humanité, grâce à sa partie plus que jamais lucide, face aux soubresauts de sa toujours tragique actualité : ''Crise'' provoquée par Dieu-Fric, ''légale terreur'' policière, législative ou nucléaire, contre-feux néo-nationalistes de corrupteurs : gangs politiciens et banksters du Capitalisme ivre-et-paniqué. Car les peuples sont de plus en plus ''ingérables'' par Dieu-Fric : sans cote boursière et sans frontière !



Note - Je pensais d'abord écrire sur la Syrie, à la lumière de l'actualité de l'Ukraine. Ce sera pour plus tard, mais ce billet en est en quelque sorte une préface...


Sous l'casque d'Erby