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Série noire
au boulevard des allongés en ce début d’année. C’est au tour de David Bowie de casser
sa pipe à l’âge de 69 ans. Beaucoup de pixels pour l’accompagner dans son
dernier cabanon au cœur des étoiles. Si tous ceux qui lui doivent quelque chose
allumaient un briquet, les flammes suffiraient à éclairer durablement les
ténèbres d’un monde en panne d’imagination. Parmi les choses lues à son sujet,
il y en a beaucoup, j’aime l’hommage que lui rend Grosse Fatigue, colonne de droite, un blog que je lis quasiment tous les jours, du
moins chaque fois que la page est actualisée. Voici l'extrait du jour :
« A 7h55 j’ai reçu un message : David Bowie
est mort. J’ai répondu à cette amie que je ne voulais pas. Même si le dernier
clip me semblait très prémonitoire. On ne peut pas revenir à une musique
personnelle et - un peu - difficile dans un âge aussi commercial si l’on n’a
pas derrière la tête une perspective plus abrupte. Je m’étais dit cela en
regardant Bowie sur mon ordinateur, avec les enfants dubitatifs et inquiets. Je
pensais qu’il se moquait de la mort, qu’il en était loin, et puis surtout que
des millions de salauds vivent très vieux sans jamais être condamné ce qui
devrait être une raison suffisante pour ne jamais croire en dieu, ou du moins
en un dieu juste.
Mais Bowie mort ? Impossible. Dès lors que l’on
a passé les vingt-sept ans dans ce métier, on est immortel.
Je n’ai pas envie que Bowie soit mort. Je crois
encore à un happening à cause de Warhol par exemple, et même s’il reste Iggy
Pop ou Mick Jagger, ça n’a plus grand-chose à voir nos années soixante-dix.
Bowie. Avec un vieux copain, on écoutait en boucle des pirates japonais où l’on
n’entendait rien, et j’essayais de comprendre les paroles sombres des albums
allemands, sans grand succès. Et le voir en 1984 à l’hippodrome d’Auteuil : on
était cinquante-mille je crois. Ecrasé au premier rang, comme le paroxysme de
mes dix-huit ans, en juillet. J’écoutais Bowie avec Sophie Jumeau, on était
snob et je croyais que ça nous rendait beau : l’adolescence, comme une fuite en
avant. »…
David Bowie - Tokyo 12-12-1978 (full video)
Sous l’casque d’Erby
Bonjour aux caillardeuses et aux caillardeux. Danse la vie quand même.
RépondreSupprimerCe soir à St-Nazaire, le film "Je lutte donc je suis" en présence de Yannis Youlountas... J'en parle demain.
RépondreSupprimerCe jour sur "blog YY" colonne de droite, ce film est visible en VERSION LONGUE...
http://blogyy.net/2016/01/12/qui-a-peur-de-la-gratuite-sur-internet/
Hier soir, donc, le film "Je lutte donc je suis"...
SupprimerSalle pleine - et il s'agit du cinéma d'art et d'essai menacé de fermeture par la business-municipalité PS... - après avoir fait salles pleines à Nantes et hangar plein à ND des Landes.
Beaucoup de jeunes, le Lycée Expérimental parrainant la soirée. Et, d'ailleurs, Yannis y a passé de longues heures heureuses dans la journée, nous a t-il dit dans le débat.
Le film est d'un rythme "poétique" puissant, original. Notamment dans de grandes régions rurales : Crète, Andalousie. Plus à Barcelone. Et bien sûr dans le quartier chaud d'Athènes, proche de Polytechnique, la quelle est un haut lieu de résistances depuis bien des décennies... : les portraits humains foisonnent, de vivacité, gaieté, colères aussi : quelle énergie !...
Dans le débat, Yannis a un peu précisé son analyse des courants politiques en œuvre contre le néo-libéralisme. En gros, le courant Sisyphe (marxiste) qui recommence sa conquête de pouvoir, le courant libertaire qui éparpille ses forces de vie, le courant décroissance-retour à la terre, qui reste "colibri". C'est résumé par moi, ici, de façon très (trop)schématique : il paraît que ces idées sont développées dans la version longue du film. Faudra que j'aille le voir, maintenant qu'il est disponible sur internet!
En tout cas, comme me lisait une amie qui m'a ramené chez moi en auto (merci!), ce film "fout la pêche"...
"Le DÉSIR d'avenir, dit YY, est notre arme absolue, contrairement à l'Espoir, qui reste un mot pouvant conduire à résignation..." : à méditer !
C’est à peu près les mêmes échos que j’ai eu de la part de quelques amis bobos de par ici qui sont allés voir le film lors de sa projection à Lanmeur, à deux pas de Lannion. J’ai mis de côté la version longue (1h45) pour la regarder ce soir et me faire une idée personnelle sur ce « désir d’avenir » dont on parle, en opposition avec la notion d’espoir qui contient de la « résignation »…
SupprimerJ ai été le voir sur scène en 84 aussi et c'était magique. Quel grand artiste! Grand musicien, poète, acteur, peintre, transformer,etc.... Prince, Mickael et les autres l'on tous pompé. Merde qu'il soit mort si jeune. Nous aurions bien besoin d'artistes de cet acabit . Il y en a mais on ne les verra pas dans ce système bien ficelé. Le grand lessivage passe et repasse pour abrutir sans jamais s'élever.
RépondreSupprimerCurieusement, si je connaissais son nom bien sûr, je me rends compte que je n'ai jamais écouté ses œuvres. Étonnant, non ? Il est vrai que je ne décollais pas de mon transistor branché sur France Musique, alors... les répertoires n'étaient pas les mêmes. Plus tard, mon fils m'a fait découvrir les musiciens du "métal", et là encore c'est un tout autre registre. Je suis tout simplement passé à côté du rock.
RépondreSupprimerSalut Jean-Claude. Moi c'est à côté du Métal, bien que mon grand en ait écouté beaucoup. On passe souvent à côté de quelque chose, sans que cela change fondamentalement la nature de notre personnalité, ce que nous sommes et ce que nous cherchons à devenir, des humains tolérants.
SupprimerBel hommage.
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