dimanche 22 novembre 2015

Portrait-type du terroriste « civilisé »

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Dans la vie courante, il peut être ministre, responsable politique, chef de la nation ou simple citoyen. Son existence est un mal épizootique.
En France, il est jacobin et donneur de leçons. En Espagne il serait franquiste longtemps après la mort du Caudillo. Au Portugal, salazariste et membre de la PIDE, persécutant du portugais comme on déguste de la brandade de morue sur les bords du Tage. En Grèce, il aurait eu le grade de colonel, cuisinant du grec à la sauce yaourt, juste pour empêcher les communistes de faire trempette sur les bords de la mer Égée. En Argentine, membre de la junte, militant pour la suivante avec un concept télé en tête : « Portés disparus ». Sous Pinochet, il aurait défendu l’idée de stades-prisons, s’amusant à passer au scalpel des milliers de chiliens pour leur apprendre à aimer le « grand frère » américain. Sous le soleil d’Amin Dada, il aurait fourni les marigots en viande fraîche. Chez Bokassa, il aurait été diamantaire. En Irak, il ferait pendre le Raïs, juste pour « sauver » le principe de non-ingérence. En Amérique du Nord, il serait sudiste, producteur de coton, activiste de la CIA pour le compte d’un consortium pétrolier. En Arabie saoudite, il serait médiévaliste et exporterait le wahhabisme du Portugal à l’Oural, à la Scandinavie et à la Mer Caspienne. Chez Charlie, il serait crobardier d’une liberté sous caution, juste pour voir de quelle couleur est la mitraille quand elle s’enfonce dans les entrailles. Au Bataclan, il fait de l’opéra en un acte d’Offenbach les « chinoiseries musicales » sanglantes avec lesquelles on tue les amis, les frères, bousillant les familles et entortillant les peuples à grands coups de paranoïa. En temps de paix il fomente les guerres. En temps de guerre il fait tout pour la continuer. Il est de toutes et d’une seule couleur, celle de l’argent, celle du pouvoir sans limite et de l’horreur perpétuelle...
Quel que soit son rang et la couleur du passeport qu'il présente au guichet, il est la Cinquième colonne, celle qu’on croise furtivement dans les allées du pouvoir. Prenons garde avant que le pire n’arrive ! Il est encore temps, ne pensez-vous pas ?...

Sous l’casque d’Erby




5 commentaires:

  1. Bonjour aux caillardeuses et aux caillardeux. Un Erby du jour de gala en ce dimanche frisquet que je souhaite le meilleur possible à toutes et à tous.

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  2. "En temps de paix il fomente les guerres. En temps de guerre il fait tout pour la continuer. Il est de toutes et d’une seule couleur, celle de l’argent"

    Rien que pour ce passage, qui conclue ton portrait-charge de "la 5° colonne", ton billet a une verve typique de ton efficace style, l'ami :"ça fait mouche!!!"

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  3. Ah la force de tes mots... çà cogne dur, çà percute juste...Merci de les partager.

    Odile

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  4. Le blog "les Partageux" qui migre chez "LE YÉTI" !!!:
    http://partageux.blogspot.fr/2015/11/le-blogue-partageux-baisse-le-rideau.html?showComment=1448271640354#c2384235441355742576

    J'ai vu, lediazec que tu y as laissé le 1°commentaire et que tu as déjà rajouté à la liste de droite le lien "Yéti" avec le billet -poignant- de "Partageux" : SIMONE...
    En commentaire, moi-aussi, j'ai salué cette courageuse migration, digne réponse à Politis qui a viré "not'Yéti"... hou!!

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  5. Il pourrait être régionaliste, évitons les clichés, non ?

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