Je ne vais pas trop finasser aujourd’hui.
Après s’être ouverte au flux migratoire, l’Allemagne,
dont on cherchait à comprendre la soudaine générosité avec cette opération « portes ouvertes » (main
d’œuvre étrangère moins coûteuse ne prenant pas la tête du patronat avec le
Code du Travail et le « confort
social » ?), soudain revient aux contrôles d'identité à sa frontière avec l’Autriche pour
calmer l’enthousiasme d’un public accro ayant fait de cette Dizaine de la transhumance le Woodstock
de notre époque.
Est-ce dire que le patronat a atteint son quota d’esclaves
et l’Etat son pic de privilège accordé aux négriers de l’économie ?... « A force de sacrifier l'essentiel pour
l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel » a écrit
Edgar Morin.
A force de faire joujou avec les nerfs des peuples, les
dominants finissent par obtenir ce que de tout temps ils ont fait avec ou sans
la manière : foutre la zone chez les loqueteux et qu’ils se débrouillent
entre eux ! Les bureaucrates rédigeront quelques communiqués larmoyants qu’on
lira sur téléprompteur au 20 heures pour dire qu’il suffit !, sans préciser la nature de cet adverbe indémodable.
Pendant ce temps, les grosses loches de la « Nation Souveraine » et de « l’Etat de Souche » feront ce
qu’il faut pour déconstruire la pensée et conforter l’idée contre-nature de l’introversion,
oubliant volontairement que si la naissance est question de hasard, le crime reste
un crime quelle qu’en soit la victime et la latitude où il est commis.
C’est sur cette corde que joue dangereusement la caste
politique, l’activant opportunément à chaque élection pour que le riche puisse
dormir en paix. Avez-vous vu beaucoup de riches mourir dans un conflit ?...
Comme le disait le banquier Morgan à son fils en 1898 :
« Rappelez-vous que je vous ai élevé
pour être un gentleman de Bourse et non un de ces vauriens qu’on envoie à la
guerre. »
Dans le même esprit, dans sa lutte contre le trafic de chair humaine, cette chair qu’elle a si
finement hachée, l’Union Européenne vient d’approuver le « recours à la force militaire », y compris « la saisie des bateaux des trafiquants »
pour que cesse une telle horreur !
Est-ce dire que le prix de la traversée va augmenter pour
les passagers clandestins ?...
Sous l’casque d’Erby
Bonjour aux caillardeuses et aux caillardeux. Tous à Woodstock pour un concert d'avenir !
RépondreSupprimerLa bonne journée.
Ce "woodstock" est particulièrement percutant, un bijou de lucidité et d'humour noir. C'est sans doute l'un des plus brillants, voire le meilleur de tous tes billets !
RépondreSupprimerJe l'ai relu au moins deux fois, je vais le signaler à des amis-correspondants.
Pour ne rien gâcher, comme très souvent, le crobard d'Erby fait à ta prose un contrepoint épatant - un complément d'humour lucide sur la réalité de l'humaine nature...
pendant ce temps là une aile de Versaille va devenir un hôtel 20 étoiles pour accueillir les plus gros capitalos du monde qui auront vues sur les jardins
RépondreSupprimerAillaillaille
RépondreSupprimerhttp://www.wikistrike.com/2015/09/les-migrants-en-route-pour-la-croatie-dont-le-pays-est-encore-mine.html
Bien vu... comme d'habe ! Je suis verte de rage et honteuse d'être contemporaine de ces connards qui disent "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde'" ... et puis euh, tout compte fait, on veut bien faire not'part mais que les autres fassent pareil... Sinon on ferme ! Moi j'ai en tête la vidéo de Mme Merkel, en août, disant à une petite Palestinienne qu'elle ne pourrait pas rester car l'Allemagne n'avait pas vocation à...
RépondreSupprimerElle a mis un masque une semaine... une annonce de + dans cette mare aux canards-qui-ne-savent-que-faire-des-annonces-et-ne-mettent-jamais-les-moyens-pour-oeuvrer-à-un succès-de-leurs-annonces !
Clomani
Je réponds à Anonyme qu'il paraît honnête de citer la phrase de Rocard dans son intégralité : " la France ne peut accueillir toute la misère du Monde mais elle doit en prendre fidèlement sa part . " ... " de 4è puissance économique "
RépondreSupprimerLes lois Pasqua c'est une autre histoire !
gxis ...