Source Erbynienne |
Le fait divers est
comme un potager en « dormance » : malgré le silence de surface
ça grouille par en-dessous. Un produit que les « Grandes Familles » mettent
en rayon en toute saison pour accrocher le chaland.
Qu’il s’agisse d’acte
pyromane, d’accident d’avion ou de voiture, de baston entre gens avinés, de vol
de scooter ou de chamailleries entre voisins, chaque fois qu’un de ces faits a
lieu en ce monde, qu’on présente comme un modèle de civilisation, mais qui s’applique
à rayer des cartes son surplus de pouilleux, la meute médiatique prend son
panard à détailler le pedigree de l’auteur ou des responsables « présumés »
de ces actes sans portée générale qui s'imposent comme doctrine politique.
L’air de ne pas y
toucher, ces missionnaires du décervelage intensif se font dessus pour nous débiter,
avec des trémolos concordants, le portrait-type de l’assassin, du « présumé
suspect », généralement un individu de « type méditerranéen »,
« asiatique », « africain » ou d’aspect très bizarre… Un
homme n’étant plus l’égal d’un autre homme,
mais le produit d’une valeur variable selon une cotation préconçue dans les laboratoires
meurtriers de la folie sanguinaire de tout un système, afin de réveiller le sordide qui sommeille
en chacun. On ne le répétera jamais assez, c’est avec ce genre de faits
misérables qu’on prépare les tragédies que l’on sait. La violence étant une plante
vivace poussant dans des sols secs et pauvres donnant des massifs increvables !
Transmis par Erby |
Même si le gars est
né sur le territoire français, qu’il cause titi parisien, n’ayant jamais foulé
le sol du pays d’origine de ses parents, ni approché la culture - pas plus
celle de ses racines que celle du bel Occident -, ne parlant pas arabe,
chinois, japonais ou le bambara, il est de fait un élément exogène qu’il faut
rendre à son élément naturel, hors de nos potagers !
Que nous sommes loin
de l'esprit de Morvan Lebesque quand il parlait de « ses millions de
visages différents qui ont le même fleuve pour miroir » !
Bonjour les caillardeuses et les caillardeux. 227e jour de l'année et on ne peut pas dire qu'on soit à la Fête !
RépondreSupprimerLa bonne journée.
Bien dit.
RépondreSupprimerPour se rendre compte des dégats de ce journalisme du fait divers qui parfois ne vérifie pas les informations - cf. la jeune fille mollestée de Reims dans un parc - il faut voir l'exploitation sordide qui en est faite par la fachosphère sur les réseaux sociaux.
C'est avec de telles descriptions que le "petit journaliste de terrain", ne pensant pas à mal, ne pensant pas du tout d'ailleurs, participe à la curée sur "celui qui n'est pas pareil", pour des raisons inavouables, et pas vraiment avouées. D'ailleurs, le terroriste est de plus en plus souvent blond aux yeux bleus, cultivé et "propre sur lui", au point que ce n'est pas lui qui sera arrêté (définitivement) comme dans l'affaire Mérah à Toulouse.
RépondreSupprimerLe terroriste peut s'appeler H Clinton, W Schäuble, BHL, D. de Rothschild, A Uribe, dans la cadre de """ la communauté internationale """ il sera intouchable.
Tu écris : "Même si le gars est né sur le territoire français, qu’il cause titi parisien, n’ayant jamais foulé le sol du pays d’origine (...)"
RépondreSupprimerCela me rappelle une savoureuse anecdote qui se passe au tribunal de Rennes vers 2010, séance ou j'assiste. Mon ami Mehdi Lalaoui dit à peu près ceci, mais avec un impayable accent Titi et des tournures de phrases "de banlieue" :
"Oui, Monsieur le Juge, je parle aussi l'arabe, car mon père, ouvrier, vient d'Algérie et est venu travailler et vivre en France il y a 55 ans.. Enfin je parle un peu d'arabe, comme je parle un peu d'anglais, allemand, espagnol, kanak et... breton."
Mehdi se lance alors à placer une phrase en breton, sous de discrets rires et applaudissements de la salle. Mais le sévère juge intervient: "ici on parle français !..."
Voilà le contexte de l'anecdote.
Mehdi Lallaoui, cinquantenaire cinéaste engagé comme son ami octogénaire René Vautier, poursuivent (ainsi qu'un historien) une cinglée de nostalgique Algérie-Française pour ses injures et diffamations contre eux. L'ex OAS non repentie perd le procès, à Quimper. Il s'agit là de la séance en Appel (la condamnation de la folle à payer amende sera à Rennes lourdement aggravée, puis la Cour de Cassation rejettera le pourvoi!).
A chaque fois, mobilisé par mon asso d'anciens appelés contre la guerre, j'assiste à ces séances, et surtout, devant le tribunal, à ridiculiser les quelques "fachos", vieux aux bérets rouges, drapeaux tricolores et Marseillaise...
Il faut bien occuper le peuple
RépondreSupprimerAjout d'une remarquable illustration transmise par Erby que je remercie, car elle colle du tonnerre !
RépondreSupprimerLediazec : Suggestion pour illustration sonore d'un prochain billet (sur la Grèce par exemple) :
RépondreSupprimermusique du film « Ne vivons plus comme des esclaves » de Yannis Youlountas
c'est au bas de l'article :
https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/07/13/qui-soutenez-vous-exactement-by-yannis-youlountas/
et, en prime, après la zizique, il y a fenêtre sur d'autres ziques intéressantes : faites son choix !
"Un homme n’étant plus l’égal d’un autre homme, mais le produit d’une valeur variable selon une cotation préconçue dans les laboratoires meurtriers de la folie sanguinaire de tout un système, afin de réveiller le sordide qui sommeille en chacun. On ne le répétera jamais assez, c’est avec ce genre de faits misérables qu’on prépare les tragédies que l’on sait. La violence étant une plante vivace poussant dans des sols secs et pauvres donnant des massifs increvables ! "
RépondreSupprimerCi-décrit l'actu... et plus encore, par peintre-sculpteur talentueux, témoin sagace de la société des corrompus.
O.
En lisant cette terrible phrase, j'ai pensé que son auteur serait un(e) écrivain de S-F ou proche (genre Orwell récent)...
SupprimerMais il s'agit dis-tu d'un peintre-sculpteur... certes talentueux s'il (elle) fait dans son art aussi bien qu'en écrivant !
Peux-tu nous en dire plus, sur cet(te) artiste ???
à Rem,
RépondreSupprimerLes mots ne sont-ils point de merveilleux outils pour brosser la toile de la vie, pour sculpter les minables travers des petits hommes comme le fait talentueusement ici l'ami Lediazec ?
O.
J'ai fait en ultime commentaire une rectification - bien tardive... - sur mon billet "le Paris-Plage de Jaurès" d'il y a une semaine:
RépondreSupprimerYael Naïm est franco-ISRAÉLIENNE - et non Palestinienne, comme écrit par étourderie!!!