lundi 13 juillet 2015

C'est dur pour tout le monde !

Source
Le temps est la substance dont je suis fait. Le temps est un fleuve qui m'entraîne, mais je suis le temps ; c'est un tigre qui me déchire, mais je suis le tigre : c'est un feu qui me consume, mais je suis le feu.
Jorge Luis Borges, Nouvelle réfutation du temps


L’Héxagonie a pris note des consignes libérales de l’Europe en s’asseyant sur son histoire sociale. Par trois fois le fameux 49-3 a été dégoupillé par le gouvernement Valls pour imposer la « loi Macron » et ça sent le moisi dans les gourbis : bosse paye et ferme-la ! Dans les allées des grandes surfaces aux choix pléthoriques, c’est le luxe des étiquettes, chacun pouvant saisir n’importe quel article, à condition d’avoir de quoi payer à la caisse. Le plus commun étant le rayon du bas, celui qui change le bipède en quadrupède. Une autre possibilité s’offrant à tous ceux qui ont loupé le train du bonheur capitaliste, queuter à l’entrée pour mendier quelques pièces travaillant au corps l’empathie du passant.
On se couche comme on se lève, les pieds dans le fumier. C’est la loi telle que fabriquée par nos dirigeants politiques, hors clivage, de septennat en quinquennat, faisant de l’escroquerie un article de consommation courante. C’est une histoire d’affinité dans la corruption entre l’hydre financière et l’arpette politique, un contrat de longue durée, le peuple, son vote, ses désirs, ses douleurs, sa misère continue, sa vie devenant un « point de détail » dont on cause avec des trémolos dans les organes à l’occasion des défilés nationaux.
C’est le monde des faucons bien initié par le clan Bush en Amérique et relayé dans le « vieux continent » par une Allemagne insolente dont l’attitude laisse perplexe plus d’un ami. Attitude inquiétante et dangereuse pour le peuple allemand lui-même, pris en tenaille par le piège d’une crise qui lui fait peur et d’un héritage historique dont les comptes, dans le subconscient collectif, ne sont pas tout à fait soldés…
Si les armes n’ont pas encore tonné, si le sang n'a pas encore creusé des rigoles dans les tranchées c’est quand même à une guerre sans quartier que nous avons affaire. Or toute guerre, quelle qu’en soit la nature, est une guerre sale. Celle-ci autant que les autres et peut-être davantage, puisqu’elle repose sur l’hypocrisie et l’illusion « démocratique », mais au final elle conduit au vol, à l’extorsion, à la misère et au suicide des peuples sans le moindre coup de feu !
Qu'importe, demain 14 juillet la France cocardière défile sur les Champs-Elysées ! Aux abris !

Sous l'casque d'Erby


7 commentaires:

  1. Bonjour aux caillardeuses et aux caillardeux. Temps sales.Pas le temps de fuir, pas envie non plus, on se bat comme on peut !
    La bonne journée !

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  2. Bravo le pamphlet ! c'est envoyé droit au but!
    A propos de défilé du 14 : le président y parade avec l'homologue du Mexique... Chut ils ne parlerons pas du gros chef de trafic de drogue qui vient de se... DÉFILER DE SA PRISON MEXICAINE DE HAUTE SECURITÉ !!!

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    1. À défaut de Snowden, D'Assange et de l'autre là dont je ne me rappelle plus le nom (d'abord Mr puis Mme, bref on s'en tamponne le coquillard...), Grhollandouille serait prêt à y accorder l'asile à El Chapo, à condition qu'il lui apporte des valises sur un vieux chapi...
      Le transport de la marchandise ne se fera pas dans l'avion d'Aflelou cette fois (toujours bloqué en république Dominicaine) mais avec le AirSarko Ouane !!!

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  3. Au village, sans prétention,
    J'ai mauvaise réputation ;
    Que je me démène ou je reste coi,
    Je pass’ pour un je-ne-sais-quoi.
    Je ne fais pourtant de tort à personne,
    En suivant mon ch’min de petit bonhomme ;
    Mais les brav’s gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux…
    Non, les brav’s gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux…
    Tout le monde médit de moi,
    Sauf les muets, ça va de soi.

    Le jour du quatorze-Juillet,
    Je reste dans mon lit douillet ;
    La musique qui marche au pas,
    Cela ne me regarde pas.
    Je ne fais pourtant de tort à personne,
    En n'écoutant pas le clairon qui sonne ;
    Mais les braves gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux…
    Non les braves gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux…
    Tout le monde me montre du doigt,
    Sauf les manchots, ça va de soi.


    Quand je croise un voleur malchanceux,
    Poursuivi par un cul-terreux;
    Je lance la patte et pourquoi le taire,
    Le cul-terreux se r’trouv’ par terre.
    Je ne fait pourtant de tort à personne,
    En laissant courir les voleurs de pommes ;
    Mais les brav’s gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux…
    Non les braves gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux…
    Tout le monde se ru’ sur moi,
    Sauf les culs-d’-jatt’, ça va de soi.

    Pas besoin d'être Jérémi’,
    Pour d’viner l’ sort qui m'est promis :
    S'ils trouv’nt une corde à leur goût,
    Ils me la passeront au cou.
    Je ne fais pourtant de tort à personne,
    En suivant les ch’mins qui ne mèn’nt pas à Rome ;
    Mais les brav’s gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux…
    Non les brav’s gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux…
    Tout le monde viendra me voir pendu,
    Sauf les aveugl’s, bien entendu.

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  4. Et c'est un grec qui l'a affirmé !

    "Si les peuples d’Europe ne se lèvent pas, les banques ramèneront le fascisme".

    Mikis Théodorakis

    Odile a aimé ce pamphet messire, malgré l'odeur de fumier... :-)

    .

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  5. Sur un sujet d'apparence banale car déjà rabâchée, celui de la conférence sur le réchauffement climatique, voici un article magnifique, un peu long, mais c'est ici une qualité, dont voici un passage de la conclusion :

    Nous n’avons pas besoin de plus « d’informations » pour dire ce qui nous arrive et y faire face. La contradiction principale de notre temps oppose désormais l’humanité (d’origine animale) à l’inhumanité (d’avenir machinal).

    http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article28934

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  6. une chose est sûre, nous on ne défilera pas !

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