Benyamin Nétanyahou fait le tour du proprétaire aux États-Unis

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A quinze jours des législatives israéliennes anticipées, le grand purificateur Benyamin Nétanyahou s'en est allé aux Amériques, batte de baseball bien en pogne, là-haut sur la colline du Capitole, à la rencontre des faucons, à commencer par le puissant lobby pro-israélien Aipac (American Israel Public Affairs Committee) pour passer les troupes en revue et exhorter une faune acquise à sa cause à la vigilance devant l'ennemi juré, l'Iran !...
Dévoilant pour l'occasion le fond de son âme, Nétanyahou, aussi remonté que le coucou belge qu'il n'est pas, n'a pas hésité à recadrer Barack Obama, multipliant les déclarations hostiles à sa politique devant les élus et dans les médias, l'accusant de faiblesse sinon de trahison, tout comme si Obama était son invité et non le contraire, pissant à grands traits sur son prix Nobel de la Paix, avec qui, pour le coup et on l'imagine sans mal, les rapports se sont dégravoyer à un point qu'on n'imagine pas. Il était urgent d'expliquer au Big Boss les yeux dans les yeux qu'il suffit ! Que le titre de champion toutes catégories qu'on a bien voulu lui donner par voie électorale était purement honorifique, que le match était truqué ! Qu'il est temps de rentrer dans le rang, que sans les israéliens et leur manne financière les américains ne sont rien (ce qui est vrai), qu'il faut qu'il cesse de faire son malin, que le moment est venu de saborder le « nucléaire iranien » dont les accords imminents du groupe P5+1 (lisez États-Unis, Russie, Chine, France (si-si !) Royaume-Uni (re-si-si !) et Allemagne) ne sont point du tout à son goût ! Que si ça continue il va péter un câble, prendre la direction des opérations et faire de l'Iran ce qu'Israël, dont il est le grand Parrain, la photocopie de la Palestine, maraudant le bien, effaçant toute trace de culture en réécrivant l'histoire. Or si l'Iran, qui n'a jamais déclaré la guerre à personne, bénéficie de la caution de ces sagouins du P5+1 (tous des débandés !), comment fera le « peuple élu » pour poursuivre sa politique expansionniste, massacre après massacre ?…
Pour garnir son propos, dans le cadre d'une visite imposée (les États-Unis ne trouvant pas la date « opportune », ce dont il n'a que faire ! ) il a avancé sans cligner des mirettes que sa mission sur le sol des pionniers était « historique » et qu'il y allait de la « survie » d'Israël ! Des fortes paroles qui ont grandement émoustillé vampires de la finance et marchands de mort, disposés à mettre la planète à feu et à sang pour le bien de la civilisation, il va de soi…
Si nous écoutions un brin notre bonne foi, on pourrait à bon droit avancer comme une ambiance de coup d’État israélien aux États-Unis, ce qui pour ma part est chose faite depuis fort longtemps !
Réponse du berger à la bergère, car la Maison Blanche est quand même très vexée par le comportement colonial de l'auto-invité : pendant que Nénanyahou jouait aux hystériques, loin de là, en la très paisible Suisse, les chefs des diplomaties américaine et iranienne, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, se retrouvent pour poursuivre les négociations en vue d'un accord... Historique !

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