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-Bien des
sages l'ont savamment démontré et mon simple vécu jeunesse en
Égypte me l'avait appris intuitivement par les marches, les bains...
et par les parlers : La géographie fonde l'histoire.
C'est la géo-histoire qu'il faudrait enseigner et non l'inverse.
Parmi ces sages-savants-fous : le géographe Élisée Reclus,
qui fit de sa ''géographie humaine'' sa raison d'être anarchiste ;
et l'historien Fernand Braudel, géographe dans l'âme : deux
immenses penseurs, du 19° puis du 20° siècle... Je ne vais pas ici
prétendre à tant de science, mais juste bricoler un survol très
rapide, géo-historique, de quelques Empires d'hier pour en
arriver à ceux d'aujourd'hui. Et entrevoir ce ''demain bientôt''
sans Empires ?
*Vies et morts d'Empires*
Je laisse
de côté les si anciens Empires de Babylone ou des Pharaons (établis
sur les longs bassins de puissants fleuves franchissant des déserts),
ainsi que, par trop d'ignorance, ces Empires morts, si lointains et
si anciens : Chine, Cambodge, Inde, Japon... Ou Incas,
Mayas... : J'évoquerai surtout ''notre temps de Colomb à
Poutine'': Espagne, Hollande, Angleterre, France, Allemagne,
Russie. Lié à ses racines anciennes : Empires Perse, Grec,
Romain, puis Chrétien ou Musulman... Et lié bien sûr à son
extension géographique aux USA. Puis au ''BRICS''(*) &
l'économie-monde-du-DIEU-FRIC.
-Dès avant
Colomb, TOUS ces Empires furent différents, d'abord selon
prédominance continentale ou maritime. Ainsi, bien autrefois,
naquit la Grèce devenant Empire maritime contrairement à la Perse
vaincue. Puis Rome, combinant puissance terrestre au nord-ouest et
maritime au sud-est (Carthage, Alexandrie, Athènes). Vinrent les
temps de dominances religieuses : Empires Chrétiens d'Europe du
long Moyen-Âge - avec ses bas et hauts, et finale en si belle
Renaissance. Ce fut par lente extension géographique, surtout par
voies continentales. Avant de devenir maritime, vers ''Le Nouveau
Monde'' à coloniser. D'abord par Espagne-Portugal,puis
Hollande-Angleterre-France, etc. Avec prélude (et échec) des
Croisades. Toujours par le glaive et le goupillon. Car les
beaux Califats d'Islam s'étendirent vite et bien. Eux aussi par voie
continentale (Turquie, Perse-Iran, Asie et Afrique centrales...) puis
maritime (Indonésie, Zanzibar, Alger...), pour aller vite. Vinrent
les temps d'après Colomb. Grâce aux rapines coloniales,
début du capitalisme moderne : Révolution Industrielle,
patronat, banques. Bourgeoisie régnante = fric d'abord, avec joli
vernis de bonne morale religieuse. Et naissance au forceps du
prolétariat. Au quel Marx dira que la religion est l'opium du peuple
et que nous sommes, unis, l'avenir révolutionnaire. Ou
Diversion ? :14-18... !!
*1917*
L'Empire
URSS en naquit, tout de travers : la ''provisoire
dictature du prolétariat'' marxiste devint dictature du Parti, puis
du seul aventurier Staline, avec nomenklatura de néo-petits-bourgeois
et très féroce police. Cet Empire digne des Tsars fut en échec
dans l'aventure en Afghanistan, après bien des répressions,
étouffées en URSS mais éclatantes dans ses satellites, de Berlin
entre 1952 et 89, en passant par Budapest, Prague, Varsovie... :
Empire essentiellement terrestre, donc, malgré folle ambition de
grande marine de guerre (dont sous-marins nucléaires gisant sous la
glace). Et écroulé peu après le mur de Berlin écroulé (89). Son
actuel héritier est Poutine, ex-flic, qui rêve d'Empire Russe
d'avenir, écrasant la Tchétchénie ''pour se faire la main''.
Piquant, tranquille, la Crimée pour sa flotte militaire. Mais
l'ambitieuse Russie n'est que pays capitaliste comme les autres :
en crise !
-L'Empire
US se croit encore (pour l'américain-de-base encore si drogué
de propagande) maître du monde. Payée par ce même américain-moyen,
il a bien, et de très loin, la plus puissante armée du
monde. Surtout maritime, aérienne et balistique, notamment depuis
Hiroshima-Nagasaki. Pour le 1° but - raté - d'intimider Staline. Ce
fut, ça reste la folle escalade des armements de terreurs.
Course nucléaire... aux frais, inouïs, de peuples de plus en plus
pauvres, exploités... révoltés çà et là avec des échecs et des
victoires (Algérie, Cuba, Vietnam 2 fois, etc.). La prolifération
nucléaire s'étend désormais à de petits pays aussi vantards
qu'imprévisibles (Corée du Nord, Israël) et à de grands pays en
guerre larvée (Pakistan-Inde). L'US corrupteur + marchand de
canons s'agite en vain :
-C'est
avec l'adresse d'un joueur de poker contre des joueurs d'échecs, de
go ou... de yoga!, que, contre tout récalcitrant, ''le bon gendarme
US du monde'' prétend régner. Par énormes pressions
militaires. Dont embargos (Iran...), blocus (Cuba...),
coups d'États (Chili...), énormes dotations d'équipements
aux armées amies (Israël, Égypte...), corruptions tout azimut,
dont tant de dévoiements de révoltes sincères (Syrie,
Ukraine...) ou de partis opportunistes partout, qu'il soient au
pouvoir ou dans l'opposition, ''sous régimes démocratiques''. Et
enfin par interventions éclairs (Grenade, Libye...) ou
massives invasions (Irak, Afghanistan...) : Depuis leur
colossale défaite au Vietnam et leur rapide fiasco en Iran, deux
nations trop aguerries pour se soumettre aux USA, le Pentagone a
''revu sa copie'', mais en vain. ''Doctrine'' ? :
zéro-mort-ami +drones +forces-spéciales +corruptions... = bluff
modernisé. Sponsorisé par consoles de jeux électroniques pour
''on est tous Superman, merci audacieux yankee modèle du monde libre
et...riche'', bof pour les autres. Qui sont 7 milliards,
si l'on compte (au mieux) 300 millions d'à peu près ''nantis'',
dont 100.000 ''pachas'' !Tout ça pour l'artificiel maintien de
''l'american way of life'' et saint-dollar mondial d'UBU-ROI !
*
Retour-flash
sur le passé anglo-américain. Les USA furent fondés en rupture du
cordon ombilical par le gaillard bébé yankee d'avec sa
royale maman. Devenant, elle, l'immense Empire Victorien (qui
préfigure l'actuel Empire du $). Puis ex-fiston US dompta en voyou
British-mam, via 2 guerres mondiales qui épuisèrent l'Angleterre,
malgré qu'ils furent ''les grands-alliés'', avant pauvre France.
-Le 26
juin 1917, donc peu avant la révolution bolchevique,
débarquaient à Saint-Nazaire les premiers G.I's, en fanfares... de
New-Orléans !! : le pire et le meilleur du show-biz !
Mais les Poilus et les Tommies, au bord de l'épuisement et/ou de se
soulever (comme en Russie) contre leurs généraux-bouchers,
apprécièrent ce frais renfort, tardif mais efficace. Et, plus
encore, les ''grands vainqueurs'' de politiciens Français… Mais au
seul palais de Versailles, pour imposer à l'Allemagne une rançon
inouïe. Dont elle sortit par la contre-révolution nazie :
l'annonce du ''encore ça''contre le ''plus jamais ça'' !...
Peut-on encore y croire ? Tant que dure ''le
capitalisme (qui) porte la guerre comme la nuée porte l'orage''
disait Jaurès, assassiné à la veille de la boucherie
14-18 ?
-Un mot
final sur force et aveuglement de ''l'Esprit de Conquête
yankee'', fiévreux, infini. De l'Indépendance. Du FAR-WEST et
près de 50% du Mexique. De l'Or, du Pétrole, du Gaz de schiste. De
l'Union Nationale : États grossièrement délimités et fiertés
égoïstes de chacun s'armer. Armé aussi de sa moralité puritaine
plus pragmatisme politique : fin de l'esclavage pour vaincre le
Sud en Sécession. Mais maintien du racisme WASP, dominant le
''sauvage Peau-Rouge, Black, Latino...''. Mais ouverts aux
millions d'immigrants rejoignant the American Liberty made Hollywood
& Coca-Cola !... Continentaux venus d'Atlantique et
d'Europe, mais tournés vers le Pacifique et l'Asie, l'Empire US veut
plus que conquérir la Terre, il veut conquérir ''les étoiles'' et
nos cœurs ! OK ? NO.
-*Note de fin
de la première partie*
J'attends
de recueillir vos avis de lecteurs, avant d'achever la suite, que je
m'efforce d'axer sur l'abandon du productivisme,
d'idioties comme le PIB, etc. Et je mettrai sans doute en exergue
cette pensée de Gandhi, qui ne fut pas bien suivie, hélas, mais que
je trouve très juste à une réserve près : l'emploi du mot
Dieu. Remplacé, ici dan mon esprit, par les mots ''La lucidité
collective'' :
''Dieu fasse que l’Inde ne s’industrialise jamais sur le modèle occidental. L’impérialisme économique d’un seul et minuscule royaume insulaire (l’Angleterre) tient actuellement le monde dans ses chaînes. Si une nation comptant 300 millions d’habitants se lançait dans pareille exploitation économique, le monde serait ravagé comme par une invasion de criquets.'' - Gandhi - journal ''Young India'' du 20 décembre 1928 -
Elisée Reclus - L'insurgé
Fernand Braudel
Elisée Reclus - L'insurgé
Fernand Braudel
ILLUSTRATION GÉNIALE ! ô merci grand lediazec devant L'ÉTERN... euh, non, devant le désir révolutionnaire de l'enfant larme-à-l'œil... En plus, la source de l'image renvoie à une mini-video !...
RépondreSupprimerJe me réserve de découvrir cela plus tard, là je vais au dodo d'enfant, après journée très chargée (non rien à voir avec le foot), si bien que j'ai dînoté à 1h du mat, bien passée...
Allan Barbeau, créateur de l'image géniale, nous donne dans sa vidéo de "construction de l'image" un très beau document. J'y constate sans surprise mais avec plaisir que cela commence par la cartographie des côtes européennes plus Ouest-Atlantique et mer Méditerranée jusque et y compris l'Isthme de Suez... Puis que celui-ci, une fois achevé, est à peu près au "centre du globe"...
SupprimerCertes la taille relative de l'Europe sur le globe est très surévaluée, pour un géographe scientifique: on pardonnera cela à l'artiste, plus facilement qu'à tant d'avides politiciens (de La City of London, Bruxelles, Francfort ou Paris...) qui rêvent du temps où la minuscule Europe dominait le monde (cf.Gandhi)...
Salut les caillasseux ! Je prends la relève du grand Rem* parti lutiner Morphée (ooooh !). On retrouve le souffle puissant de "jeune Utopie et Anarchie manifeste" . De la géographie viendra l'espoir.
RépondreSupprimerDe mon côté, çà y est, j'ai mis en ligne la version Internet du roman dont j'ai parlé (pas le mien, celui que j'ai mis en page). Bien que ce soit un roman, c'est en fait une étude de faits authentiques des bas-fonds du Bronx. Cœurs sensibles s'abstenir.
http://ahp.li/9363f3bdf36fae3ae992.pdf
La version papier sortira dans une dizaine de jours, à vue de nez. Bonne journée en ce lundi de GdB après la F des P. Encore une fête pour les marchands.
Zut, je n'ai pas mis le lien comme il faut.
RépondreSupprimerSalut Jean-Claude. J'ai mis de côté le PDF pour lire entre les temps morts, comme on dit dans certains sports.
SupprimerBonjour les caillasseux et autres noctambules. Au milieu d'une pluie d'insultes qui n'ont rien de diplomatique et de très hautes tensions, les négos sur les prix du gaz entre l'Ukraine européiste et la Russie de Putinienne ne pouvaient qu'échouer. Gazprom donne jusqu'à lundi 8 heures pour que nos stratèges européens en massacre économique des peuples acquittent la dette gazière d'un montant de près de 2 milliards de dollars. Sinon... Couic ! Ukraine : Gazprom menace de couper ses livraisons de gaz après l'échec des négociations
RépondreSupprimerExcellente première partie fournie par l'ami Rémi au titre magnifique où la géographie marche main dans la main avec l'histoire ou l'idée que l'utopie n'est pas un rêve mais une réalité bien palpable pour ceux qui se donnent la peine d'y croire.
;;;"pour ceux qui se donnent la peine d'y croire"... écris-tu. Mais il est bien naturel d'y croire, sans aucune peine !... Sinon la larme à l’œil (cf. la joue de l'enfant) versée pour la peine de ceux qui renoncent à y croire. Et "STOP" est à la portée du doigt de l'enfant, à la portée de la JEUNESSE de l'Humanité !
SupprimerMerci Rémichhh pour ta "géo histoire »
RépondreSupprimerPour moi, les frontières n’existent plus que pour les peuples à l’intérieure desquelles ils sont parqués et leurrés par leur fictives existences.Les états sont fictif aussi...
Les 100 000 pachas dont tu parles n’ont aucune notions de frontières, ils sont pas inquiétés par ces barrières . Parmi ces pachas existe une caste de super pachas qui manipulent et gouvernent ce monde. Ils vivent partout sur la planète, tout dépend où ils sont bien née et de leur concentration géographique. Argent, pouvoir, domination sont leur seul leitmotive . Négoces et rivalités vont bon train. Le gros peuple de la terre fait exactement ce qu’on lui demande de faire. Il vaut mieux naitre dans une géographie ou ils sont nombreux. Là ou ils ne sont pas c’est le chaos en général surtout s’il y a de la richesse dans le sol. .
"C'est avec l'adresse d'un joueur de poker contre des joueurs d'échecs, de go ou... de yoga!, que, contre tout récalcitrant, ''le bon gendarme US du monde'' prétend régner."
RépondreSupprimerTrès bien vu !
J'ai beaucoup apprécié la citation de Gandhi.
Moins, sans doute, le crobard que tu nous dresses hâtivement de Poutine, auquel tu tailles un costume pour l'hiver : "Poutine, ex-flic, qui rêve d'Empire Russe d'avenir, écrasant la Tchétchénie ''pour se faire la main''. Piquant, tranquille, la Crimée pour sa flotte militaire. (...)"
Sans vouloir "défendre" en quoi que ce soit le monsieur en question, je crois que c'est un peu plus compliqué que ce que tu en dis : la Crimée est russe depuis que l'empire ottoman a dû la céder à la Russie il y a près de deux cent cinquante ans.
Quelles que soient les saloperies qui ont pu y être alors commises au nom de cette annexion là, voila qui, dans les faits, confère quelques droits à la Russie de considérer l'Ukraine comme russe. Quand celle-ci fut cédée à l'Ukraine par M. K., ce fut à l'intérieur de L'URSS. Une sorte de recomposition territoriale comme on en est en train d'en vivre une en France, décrétée sans aucune référence à l'Histoire ou même à la géographie.
Depuis la chute du mur de Berlin, les tensions n'ont jamais cessé entre partisans d'un rattachement à la Russie et les ceux de Kiev. Dès la chute du Mur, une république de Crimée a été érigée, que n'a pas reconnue Kiev. A-t-on parlé d'annexion à ce moment là ? De même a-t-on parlé d'annexion quand la RDA a été, sans autre forme de procès, annexée par la RFA, que chacun, de ce coté du Mur, considérait comme la "vraie" Allemagne ? De même pour le Kosovo etc ...
La réalité des coups tordus que l'Occident n'a eu de cesse de monter contre la Russie, par pure cupidité d'un territoire immense et riche en ressources - dont la seconde guerre mondiale - n'est jamais évoquée, mais elle a subi, en effet, un tournant capital à la chute du Mur. Eltsine, alors a livré le pays à ses prédateurs qui se sont servis sans vergogne. la Russie est alors devenue un "pays tout à fait comme il faut" - entendre : "comme les aiment ceux qui se servent".
Poutine a mis, à sa manière, sans doute peu amène, mais aussi à la mesure de l'état du pays, un point d'arrêt à cela. Il a tenté de redresser ce pays, comme le ferait n'importe qui se faisant nationaliste pour sauver ce qui reste de ruines, comme l'a fait de Gaulle, à sa manière aussi, quand la France était déjà, aux yeux de Roosevelt et Churchill, un vague dominion ; comme l'a fait Castro à Cuba, Lumumba au Congo, Sankara au Burkina, Nasser en Égypte ... Tous au nom, au moins, du nationalisme.
Cela ne plaît pas aux empires. Car, de fait, il n'y en a qu'un, véritablement, qui règne sans partage, et dont les Anglo-Américains se font le condotierre depuis qu'ils ont eu la maîtrise du commerce maritime. Et c'est toujours au nom de cet empire là, celui de la marchandise, que les Anglo-Américains font la guerre, partout. Alors ... la Crimée ... de fait, ils n'en guère à foutre, mais Poutine, en tant que prétendant s'opposer au dépeçage du pays, n'a pas droit de cité.
Je suis bien d'accord : "c'est un peu plus compliqué que ce que ça", concernant Poutine, l'Ukraine, la Crimée... Oui : dans un véritable ouvrage de géo-histoire, je pourrais reprendre bien de tes développements (et d'autres). Mais dans le cadre, ici, d'un survol de n."fronts", je maintiens mon point de vue. Qui s'essentialise, me semble-t-il, sur le front "FRIC-PEUPLE" ou, mieux dit : "Dictature-Liberté".
SupprimerEn presque fin de ton commentaire, tu fais un rapprochement étonnant, erroné, entre leaders "se faisant nationalistes" : Poutine, Castro, Lumumba, Sankara, Nasser... (on pourrait y rajouter Staline, Tito, Sukarno, Chavez, Khomeiny, Chou-en-Laï...). Là, non : c'est beaucoup plus compliqué que cela. Entre un Sankara annonçant lucidement à Addis-Abeba (à l'OUA) qu'il signait son arrêt de mort en appelant à NE PAS REMBOURSER la dette néo-coloniale des escrocs du FMI et les immenses manœuvres de la puissante Russie de Poutine, il y a un abîme. Sankara s'est fait assassiné moins d'un an après... Il n'avait instauré nulle police politique, il est vrai...
De ces leaders "se faisant nationalistes", je n'ai pris, comme tu l'auras deviné, que ceux qui l'ont réellement été. Il y en a d'autres - Ho chi minh, Mao Ze Dong, ... et, en effet, Staline et Tito -, bien évidemment, mais pour l'essentiel, la plupart des autres restent, à mes yeux, des guignols. des fantôches, comme les nommaient les maoïstes. Je préfère guignol, c'est plus significatif dans mon cadre de référence, c'est-à-dire aussi, des satrapes, des maris honnêtes placés là par l'empire pour amuser le bon peuple et lui signifier qu'il est quand même dirigé par un "pays" ; de ces gens tellement inutiles que l'on peut se passer d'eux, comme ce fut le cas en Belgique pendant 18 mois, et comme comme c'est probablement le cas dans beaucoup de pays européens aujourd'hui. Je ne nommerai personne ! ...
SupprimerPour ce qui est de l'abîme entre Sankara et Poutine, il est d'abord celui de la puissance de feu. Sankara n'avait AUCUNE défense face à l'empire, eût-il mis en place une police politique. Ce n'est pas le cas de Poutine, par ailleurs, en effet, ex-agent du KGB, et donc au fait d'un certain nombre de ficelles.
Personnellement, dans l'état de mes connaissances sur les bonhommes, je ne vois guère d'autre : un homme d'État, de mon point de vue, reste un homme d'État. C'est déjà, à mes yeux un lourd handicap pour que je le range dans la catégorie des gens fréquentables. Pour la raison première que pour en arriver là, déjà, il faut avoir éliminé pas mal de concurrents à la manœuvre. Pour la raison seconde que, pour se maintenir, il faut aussi pas de génie manœuvrier, c'est-à-dire de réseaux savamment construits dans l'ombre, et, conséquemment, de compromissions à cette pieuvre qu'est la logique du pouvoir.
À partir de là, il y a des politiques. celles qui sont "nationalistes" ne sont pas, à mes yeux, correctes a priori : le nationalisme est, le plus souvent, une de ces manœuvres, précisément, dont usent les gouvernants pour se maintenir en place, une logique de pouvoir, donc. Mais il n'est pas négligeable comme catalyseur de résistances dans certaines situations, comme le firent Staline et Mao face aux machines de guerre qui prétendait laminer le pays. Pour autant ce ne peut être qu'un marche-pied transitoire, un instrument : la question n'est jamais la nation, qui devient vite un but en soi pour le "nationalisme", c'est-à-dire un leurre, avant d'être une impasse.
Pour ce qui est de nommer cette question comme " front "FRIC-PEUPLE" ou, mieux dit : "Dictature-Liberté"", je ne m'avancerai pas à le faire, et en tout cas pas dans le cadre d'une réponse sommaire.
Bien à toi.
hé bé...
RépondreSupprimerDe la Crimée, je retiens une variété de tomate, la Noire de Crimée, délicieuse... Et au nom du dieu-fric-france-us-pouvoir-tous-les-mêmes etc., nous perdons ces petits trésors de la vie telle que la Noire de Crimée, que quelques "paysans bio anarchistes" essaient encore de perpétuer (ou des semenciers qui œuvrent pour la préservation de la biodiversité, de la pluralité, tels Kokopelli, un des plus connus...).
Voilà vers où nous avançons, et qui m'inquiète et que j'observe avec d'autres formateurs, là où je travaille : une déculturation et une uniformisation de la pensée, un appauvrissement de la pensée. Le peuple, en bas de l'échelle, est prêt à être encore plus durement manipulé. Se soumettant aux plaisirs éphémères, ne connaissant point le goût d'une Noire de Crimée, tellement il a été habitué à la tomate cultivée sous serre venant d'Espagne ou d'ailleurs, ou de France même. ..
Elisée Reclus, j'aime, même si je ne l'ai pas lu, et pourtant j'ai offert l'un de ses ouvrages à une amie... Mais y'a tellement à lire ! Par contre, j'ai une très belle édition ( Héros-Limite géographie(s) ) de Physionomies végétales d'Elie Reclus, préfacée par Alexandre Chollier... :-) qui dit, entre autres :
"La géographie est, au pied de la lettre, le dessin ou l'écriture de la Terre. Une écriture dynamique, à la fois humaine et non-humaine, pouvant être lu par tout un chacun, ou encore éclairée par le travail de certains, poètes et penseurs du dehors. ... "
Le lien vers le bouquin et les éditions, des fois que ça intéresse les caillasseux, à moins que chacun ici connaisse déjà : http://www.heros-limite.com/livres/physionomies-vegetales
Voilà, mon comm n'est pas très politique ou instructif en termes historique ou géographiques (car je ne suis pas très forte dans ces matières), mais par association d'idées... :-)
Bonne fin d'am à tous !
Merci de ton point de vue "de terrain", toujours à écouter (ou lire!). Il est un peu décalé, à souhait ! : c'est par éclairages ainsi décalés que s'amplifie la compréhension de situations complexes. C'est très souvent ma façon de butiner "à l'école buissonnière" que j'ai toujours pratiqué dans ma vie, heurtée entre désir de poésie et nécessité de lucidité pour répondre au moins pire, savoir s'aider (soi-même et autour) à lutter...
SupprimerMerci de nous citer quelques très belles lignes d'Élie Reclus, que j'ai le tort de ne pas avoir lu, ne contentant de savoir que le rôle principal de Élie, le grand-frère, fut de puissamment aider, toute sa vie, son cadet Élisée qui eut longtemps une vie de barreaux de chaise ! Notamment lors d'un épisode tragique où Élisée - encore jeune et inconnu - cru mourir, perdu en Colombie. Mais Élie, à ses frais, pu le rapatrier...
Je rappelle que l'ensemble de ce 1°billet est placé sous le titre "Vies et morts d'Empires" avec sa date clé de "1917" pour le cadre contemporain. L'Empire anglo-saxon PRETEND régner sur le monde entier, un peu comme Rome prétendait régner sur le monde "MARE NOSTRUM" et ce fut en vain. Avec l'esclavage. A l'époque (préfigurée par Spartakus) Rome n'a pas pu venir la révolte des esclaves, prêchée par "le petit Jésus" (de bizarre manière, hélas!!) et cela renversa les idoles... et l'Empire Romain. C'est bien schématique (mais je le développerais plus tard)...
RépondreSupprimer- suite de cette réponse plus tard, je suis interrompu, pardon!
@Pim - le rappel ci-dessus est aussi pour toi, dans ta réponse constructive ci-dessus. J'y vois l'utile débat entre géo-stratégie et géo-histoire, qui ne se recoupent que partiellement. J'ai, longtemps, pénétré les arcanes de la géo-stratégie, militant actif de base. L'homme-de-terrain Gérard Chaliand m'y a beaucoup plus aidé que d'autres théoriciens-en-chambre ou des praticiens révolutionnaires à la conquête du pouvoir de terrain.
J'ai été interrompu.Je suis obligé de suspendre la suite de ce commentaire, je le continuerai plus tard.
Supprimer(@ Pim - suite de 16h51) - lire dans la 1° partie de ce commentaire : « Rome n'a pas VU venir », au lieu de « PU ». Au moment où j'ai été interrompu, j'en étais à vouloir écrire : « comme Mao, par exemple » à propos de praticiens de terrain. Je continue brièvement.
SupprimerAyant pas mal souffert de me trouver « embringué dans un dédale de contradictions inextricables » , au nom de la Cause-du-Peuple (en principe) et de celle-du-cheffaillon (en pratique), j'ai renoncé à ce type d'activisme brouillon, étudié, étudié, vécu, vécu, surtout. Croisant donc n.géo-stratèges ou plus ou moins futés penseurs, suis par exemple passé de Sartre à Camus. Retour, plutôt, à Camus et à la géographie, la poésie. Passant de la froide vision géo-politique à celle, plus chaude et non- excluante, de la vision géo-histoire.
J'arrête là, il est tard...