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''Mais les prolétaires sifflaient, les prolétaires chantaient'' rappelle de loin en loin George Orwell dans ''1984''. Le célèbre roman d'anticipation fut écrit en 48 : aux lendemains de la guerre mondiale qui commença en Espagne (36) et se termina en Grèce (47). Épuisé, l'auteur mourut en 50 sans du tout soupçonner la postérité de son œuvre chez les peuples mal ''soumis'' aux deux Big Brother. En novlangue, celle-là réelle, le ''rideau de fer'' maquilla en ''guerre froide'' la ''coexistence pacifique''. Avec chapelet ininterrompu de guerres très chaudes, soulèvements et répressions, de la Corée à l'Europe de l'Est, du Vietnam à Cuba en passant par le Moyen-Orient, l'Algérie, etc.... jusqu'à l'Afghanistan (subissant successivement les 2 ''blocs''!) et j'en passe...
Orwell reste de pire actualité sous la novlangue du ''commerce libre et non faussé'' qui s'infiltre jusque dans la ''word music''. Sans pouvoir tuer l'inspiration libertaire de tant d'artistes qui osent chanter à Tatcher and C° qu'il y a alternative à son ''TINA''.
Autant décréter qu'il est ''interdit de se révolter''. Et, dans les faits, le système capitaliste, si vermoulu soit-il de ses guerres intestines, le prétend... Dans les faits, ses mille morts des Twin Tower ''valent'' des millions de fois plus que les mille morts d'ouvrières au Bangladesh : ''Terrorisme'' devient synonyme de révolte populaire ! Et si une usine de ''biens de consommation pour remplir le caddie'' s'écroule?... Bof, ailleurs les prolétaires bossent ! A nous les bénefs !
Quelque part, des citoyens arrivent à se révolter contre leurs dirigeants corrompus-corrupteurs ?: ''On les aide en envoyant des volontaires''... qui empoisonnent le sens de la révolte. Djihadistes en Syrie, fascistes en Ukraine, glorieux maréchal contre incapables Frères Musulmans en Égypte, etc.
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Je prétend - avec tant d'autres ! - qu'on a raison de se révolter. Que ce vieux slogan de Mao fut une fumisterie (il ajoutait ''sous la conduite éclairée du Parti et de l'Armée'', quelle poésie!) n'enlève rien au fait : sans novlangue, ''quand c'est insupportable, on ne supporte plus'', tous les pouvoirs le savent. ''La paix sociale'' est un compromis pour ne pas faire sauter la marmite, une soupape se sécurité qui a un prix. Celui de la propagande et des manœuvres en ''démocratie'' de façade...
Je n'ai pas plus que d'autres la recette miracle. Pour mille situations sociales différentes, cent-mille solutions sont à tenter... Avec obstination, localement, partout. Comme on s'obstine à vivre... heureux ! Mais, prudence, Big Brother is watching you. Mais audace : on y arrive déjà çà et là, on y arrivera partout. Big Business est plus fragile et peureux que nous. Nous avons les ingéniosités du système-D, la démerde dans la mouise et la solidarité d'en bas (d'accord, pas toujours!). Ils ont leurs ingénieurs ès-robots, dont ''robocops'' légaux ou pas. Et leur a-système de coups bas entre féroces concurrents du commerce d'en-haut (bourses, trafics, corruptions, assassinats, etc.) : Le terrifiant Big Brother n'existe pas plus que Dieu-tout-puissant : propagandes justifiants les régimes dictatoriaux du FRIC : l'injustice sociale empire, sur notre dos...
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Ce billet est du ''commerce des idées'', gratuit, court, avec ''idées en gros''. On dit que ''La vérité est dans les détails et l'enfer s'y cache''. Mais c'est quoi c'truc'là?... Je préfère la java du diable, que je sifflote avec son créateur Charles Trenet (repris aussi par Nougaro, Kent et peut-être Higelin)...
Et je retourne au détail concret de ma lutte, avec toi, ma sœur ou mon frère d'occasion, contre cette dictature mondiale du fric : Balayer à sa porte est le moyen d'être international, solidaire, humain... Sûrement plus utile que de clamer du haut de sa science (?) :''Il FAUT ceci-cela... votez pour moi'' !
Sous l'casque d'Erby
Sous l'casque d'Erby
C’est que nos comportements sont étudiés de très près. Ils savent comment nous maintenir hors révolution et quand la révolution se pointe les détournements sont à l’oeuvre...
RépondreSupprimerTiens regarde comment ils anticipent facilement nos désirs
http://lesbrindherbes.org/2014/05/12/marketing-predictif-big-data-anticipe-vos-desirs/
et puis comment ils nous coincent le plus tranquillement mis au point de puis des années, ils se perfectionnent
http://www.teledraille.org/portail/index.php?les-dangers-du-grand-marche-transatlantique
Salutations caillouteuses, les potesses et potes. Les idées, c'est comme les silex : il faut les entrechoquer pour que naisse la lumière. Chose que se garde bien de faire la Dictature Mondiale, qui ne veut voir qu'une seule tête.
RépondreSupprimerLe soleil me fait déjà coucou depuis un moment, il sera bientôt sur le clavier et l'écran. Alors apparaissent poussières, petits coins pour mouches et autres empreintes ô combien digitales. Symbole de la diversité dans le partage. Hauts les cœurs !
Bonjour les caillasseux. Temps de circonstance.
RépondreSupprimerT'as bien de la chance Jean-Claude, d'avoir un peu de soleil. Par ici c'est plombé. Pour le reste, ben pour le reste, on repassera un autre jour, hein. Nous ne sommes que de toutes petites marionnettes agitant bras et guibolles selon les caprices du marionnettiste. Le reste, je suis libre et je fais ce que je veux n'est que posture.
Cela étant, on continue, puisque tel semble être notre "destin".
Dommage : pour une raison inconnue, il y a une demie-douzaine de "mises à la ligne" qui n'apparaissent pas dans la parution de ce texte. cela le rend encore plus compact et abscons qu'il ne l'est déjà, je le reconnais...
RépondreSupprimerSans doute l'ai-je envoyé trop tôt, avant de le rendre plus concret (par des exemples, etc.). Pan sur le bec...
La sobre illustration est donc bien choisie...!
Sur mon ordi, au moins, je signale que le lien sur "Tina" ne fonctionne pas ("introuvable"). Bof, pas grave !
Hélas, Rémi, j'ai fait comme tu as dit. Quant au lien TINA, bizarre, chez moi ça ouvre parfaitement.
SupprimerEn tout cas, merci, lediazec d'avoir ressorti du placard mon vieil article sur George Orwell, l'un de mes premiers sur la toile !
SupprimerMoi aussi le Tina ne fonctionne pas
SupprimerLongue vie au commerce... d'idées !
RépondreSupprimerPlutôt à la mise en commun des idées ! Le commerce est un mot qui me donne des boutons... là où çà peut gêner.
SupprimerC'est bien pour ne pas avoir de boutons, comme tu dis, que le billet commence par "il y a commerce et commerce"...
SupprimerIl est vrai que le vieux sens se perd, celui de l'échange gratuit d'idées se perd, que ce soit sous l'arbre à palabres ou dans les salons scienifico-littéraro-philosophico-musico-aristo-mondain. Il se perd... au profit des "big-thanks" (cf. le lien sur l'illustration) et autres symposiums de bien-gérence (!) du Kapital (genre cliques Attali-Finkelkraut-etc...) et que subsistent des "électrons libres" qui, entre autres,créent des blogs et autres œuvres marginales... porteuses d'avenir incertain !
Tu as tout à fait raison, aussi, d'évoquer plus haut que l'important est le choc des idées, comme des silex qui peuvent faire des étoiles, du moins des étincelles... ET L'IMPORTANT est que, parfois, l'étincelle mette le feu à la plaine, celle des "idées reçues" qui endorment ou abrutissent le peuple. Ce fut le cas par exemple en Tunisie, à l'étincelle d'indignation qui suivit le suicide d'un vendeur à la sauvette. Et pour nous, ici, c'est "morne plaine" ou pire "le marais du marasme des idées noires", ces temps...
J'ai écrit "big-tanks" au lieu de "thin-tanks", ci-dessus. Encore un coup du Big Brother ? Mais il est vrai que ces "thin" -là sont de vils serviteurs, souvent, du B-B-UBU-Roi !
SupprimerSans vouloir "froisser" quiconque, je dirai que "commerce", dans son sens le plus originel est la fréquentation des hommes, et non seulement "échanges d'idées". Celle-ci est l'acception la plus ... comment dire ? ... "spirituelle" ... - Hum ! J'entends chanter les anges ! -
RépondreSupprimerLe commerce des gentes dames, par exemle, consistait à se donner une bonne compagnie en la présence de personnes particulièrements spirituelles ...
On peut considérer le détournement de sens qu'a opéré cette gangrène qu'est le commerce dans sa triviale et dégoulinante réalité est significatif de tout ce qu'a touché le commerce : tout est à moi, rien n'est à vous ; il ne saurait y avoir de commerce des hommes sans commerce mercantile : e d'autres termes, TOUTE la réalité humaine n'est plus que marchandise.
Sans doute, suis-je un peu lourdingue, mais il me semble important de faire simple. "Le commerce c'est la vie" n'est pas faux, et pourtant il s'agit d'un détournement de sens, car ici, le commerce a son sens le plus usuel, le plus couramment pratiqué par tout un chacun qui ne se pose pas de questions sur les évolutions sémantiques. La valeur d'échange a colonisé la valeur d'usage ; le "vrai est un moment du faux", c'est-àdire qu'il est son ALIBI, lequel lui permet de ne pas être TOUT À FAIT faux.
Je ne dis pas autre chose que cela quand j'insiste sur le fait qu'il y a de bonnes raisons d'user de discernement sur le sens de ce que nous lisons à présent, et des conséquence de ces confusions, car on en vient, en effet, à confondre, par exemple, la critique de ces temps d'ordure au nom du nationalisme - telle qu'elle est opérée partout, jusque et y compris par des sites "amis" tels que les "moutons enragés" - et la critique radicale, laquelle n'en a rien à foutre de la France et de ses moutons, qui déplore seulement que leur bêlement fasse beaucoup de bruit pour rien : car enfin 8 qu'importe en effet que nous soyons mangés par les Ricains, les Russes, ou les Chinois, quand nous sommes déjà mangés par le patron du coin qui obéit aux mêmes règles du commerce ...toujours plus étrangères aux hommes qui doivent les pratiquer sous peine de ne plus exister.
Tout ton commentaire, pim, est très pertinent, y compris ceci : "La valeur d'échange a colonisé la valeur d'usage"...
SupprimerMartine - Je viens de relire ton billet du 12 avril consacré à Adrien Abauzit, magnifique. (Il est en fin de liste des articles les plus consultés ci-dessous). Il y a notamment cette comparaison avec les poissons rouges, très juste, hélas... ces temps!
RépondreSupprimerOui Rémichhh... Je suis bien d’accord avec lui sur bien des points même s’il a l’air royaliste et peut être de droite ....Je m’en fou pour moi nous sommes tous humains et il est temps que l’on essaye de vivre ensemble sur cette planète. Sur ce qu’il a dit là et bien dit, je suis d’accord. S’il est fasciste je le combattrais bien sûr mais je ne crois pas...Il y a une tendance malsaine aujourd’hui à étouffer les revendications ou de bonnes idées de certains , en les détournant alors que nous avons tant besoin d’échange d'idées. Stigmatisé en fasciste , antisémite, raciste , FN , comme ce qui est arrivé à Etienne Chouard par exemple ce qui est tout a fait monstrueux. Cela choc et laisse un trouble dans le jugement, ainsi les malfrats peuvent continuer a nous diriger vers l’esclavage.
SupprimerSi j'avais bien relu, en effet, l'article de toi relayant A.Abauzit, ce matin, je viens seulement de relire l'ensemble des commentaires qui suivent dont les justes et sévères avis de Pim...
SupprimerJ'y relève, notamment (et m'en veux de l'avoir oublié) ses propos (Pim) sur le néo-Doriot Soral, très justes. Etc. sur la confusion entre une certaine mouvance + ou - libertaire et grandes manœuvres d’extrême droite "cocorico-Super-Dupont" etc.
Mais ce n'est pas nouveau !!
Non seulement, au nom de la JUSTE colère contre des conneries du pouvoir, des radicaux qui votaient communistes et qui en sont déçus (là ils n'ont pas tort) votent FN... ou, pire, rejoigne sa mouvance. Mais cela fut le cas, non seulement en France autrefois (les Doriot et autres grandes gueules passés de Staline à Hitler), mais dans de n.pays dits "du camp du socialisme internationaliste" virant à l'ultra-nationalisme (Ceausescu, Milosevic...) dictatorial-ubuesque...
Bon, ce brillant jeune homme Adrien s'est lancé dans l'aventure de "penser"... on verra ce qu'il deviendra. Ce qui m'inquiète c'est qu'il semble n'avoir pas de vécu social "à la dure" (où l'on apprend tant) mais une culture livresque franchouillarde.
Au contraire, le petit-bourgeois G Orwell s'est très tôt frotté au dur. En Birmanie, puis dans la dèche à Paris et Londres, puis à la révolution en Espagne, virant en guerre d'Espagne, en grande partie à cause du traître double-jeu des soviétiques...
Oui, Orwell, pourtant est demeuré culturellement "très british" et la mort (avant 50 ans) a sans doute interrompu sa trajectoire. Régulièrement, de "beaux-esprits" (qui n'ont pas vécu ni écrit le 1% d'Orwell) continuent de le calomnier sur ce point : il serait un "tory-libertaire", au minimum ... Bof !
Espérons qu'un mouvement populaire balaiera ce système capitaliste vermoulu...
RépondreSupprimerLe commerce gratuit et désintéressé....