samedi 4 octobre 2025

Troisième guerre mondiale, envisageable ou pas ?

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Quel que soit le primo dirigeant, les États-Unis ont toujours mené la danse depuis qu’ils se sont découvert une âme de bon samaritain et devenus le redoutable empire que l’on sait.
Pas que le premier dirigeant soit congénitalement animé de mauvaises intentions, pas plus qu'il n'en possède de bonnes, mais parce qu’il est le jouet d’un pouvoir bien plus fort que celui que la fonction qu’il occupe ne le laisse supposer. Il est – le fameux pouvoir occulte – le faiseur de pluie et de beau temps, quand la météo nous est favorable.
Lorsque ce grand frère – ou cousin germain – fait la guerre, ce n’est jamais de gaîté de cœur. C’est comme si la planète entière s’était passé le mot pour l’obliger à se sacrifier, pour faire le bien, partout où, au préalable, il s’est arrangé pour que ça n’aille pas bien.
Sur le terrain, le « non-engagement » Américain fait sourire ou enrager selon le degré de consentement. L’Amérique n’a qu’un souci et il est de taille : les puissances rivales, Chine et Russie en particulier. L’affrontement ne sera jamais direct et brutal. Même si cela ne l’affecte pas exagérément, elle préférera donner la bride aux pays vassaux, tout en gardant le mentorat.
Pour aller vite, sans pour autant oublier les paramètres essentiels, petit tour d’horizon, non exhaustif, mais édifiant : les chiots de la politique ne le savent peut-être pas, l’école servant à arranger l’histoire et non point à l’éclairer : 
Au Vietnam, 1955 – 1975 (ceci avant l’envoi massif de troupes, avec les pertes humaines et le traumatisme que l'on sait, Washington poussait déjà le Sud-Vietnam contre le Nord, lui, soutenu par l’URSS et la Chine… 
Ensuite, après ce cuisant échec, très mal digéré, ce fut la filante horrifique :
En Afghanistan (1979-1989) : l’Amérique finance et arme les moudjahidines afghans pour affaiblir l’Armée rouge soviétique, dont on se demande encore aujourd’hui ce qu’elle faisait là, sinon faire du ridicule une « œuvre d’art »
Que l’émotion ne fasse pas oublier l’Amérique latine pendant la Guerre dite froide : soutien à des dictatures et guérillas « anticommunistes » au Chili, au Nicaragua ou au Salvador… Ici les trois points sont de mise tant la latitude laisse une grande marge à l’imagination.
Puis, saut dans l’histoire, vient l’Ukraine où, depuis 2014, et surtout depuis 2022 : aide militaire massive, renseignements et soutien économique à Kiev contre la Russie, avec l’engagement aveugle d’une U.E. dans le rôle de mercenaire, la stratégie ne change pas d'un iota : pas d’engagement direct de l’armée américaine, même si personne n’est dupe. Patte blanche, en toute circonstance !
Mais la Chine dans tout ça ? Les auxiliaires ne manquent pas. Comme l’écrit pertinemment Bruno Bertez : « Outre le Japon, les Philippines et la Corée du Sud, le Népal vient d’être ajouté à la liste, avec de nombreuses autres nations d’Asie confrontées à un potentiel changement de régime et à une mainmise politique des États-Unis. » 
Patte blanche, je vous dis !
Alors quand on me parle d’un risque de Troisième guerre mondiale, avec Washington et son pouvoir profond à la manœuvre, pourquoi ne suis-je pas étonné ?

Sous l’Casque d’Erby 


4 commentaires:

  1. Le bonjour aux passantes et aux passants. On se pose tant de questions ! Nous sommes tellement pétris d'incertitude, que n'importe quelle branche nous sert de planche de salut. Ou pas. Le bon week-end à toutes et à tous.

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  2. Bonjour Rod :) Réflexion matinale partagée, le tas de branches ou de planches pourraient, outre le salut permettre un peu de chaleur physique à défaut d'humaine . Les spéculations vont bon train quant à la suite du bouzin. L'histoire nous a appris à ne pas nous jeter sur le plus évident. Dans ce jeu de poker menteur, une chatte n'y retrouverait pas ses chatons, alors nous pauvres pions, quelle place avons nous ? Éveillés, réveillés ? Ou blasés et prisonniers de chaînes invisibles, pourtant bien acceptées par une majorité égarée ? Spéculons, spéculons !! Bises

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    1. Bonjour Volti. Merci pour le partage. Je rebondis sur ton commentaire sans perdre le fil du papier du jour.
      Alors que notre époque baigne dans les certitudes — je veux dire par là que le nombre de vérités autoproclamées n'a d'égal que la quantité de postillons qu'on jette aux quatre vents — je me retrouve à nager en plein doute. Ces derniers temps, les prises de tête vont bon train autour de moi. Pourtant, je ne peux me résoudre à embrasser telle vérité plus que telle autre, comme si l'une méritait davantage mon adhésion, tout en sachant ce que je ne veux pas !
      Concernant cette histoire de Troisième guerre mondiale, j'ai vraiment du mal à en accepter la possible réalité, même si j’en exprime la crainte. Mon intuition me pousse plutôt vers une autre interprétation : celle d'une menace qu'on brandit stratégiquement pour mieux soumettre une population anxieuse, afin de lui faire accepter en douce les contours d'une dystopie bien ficelée. La peur comme outil de gouvernance, en somme.
      Bises.

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  3. Il faut bien que la 3éme ait lieue pour permettre à la 4éme d'éclore. Ce n'est que l'ordre naturel des choses - https://wp.me/p4Im0Q-6Pq - Attention quand les petits riens cachent une montagne de monstruosités. C’est que la bête renâcle !

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