dimanche 7 mars 2021

Nos gouvernants n'aiment pas la France ni les français

Erby

Ce n’est pas souvent que je file en ville. Je ne l’ai pas fuie pour éprouver soudain le besoin d’un  « retour aux sources », comme on dit dans le jargon. Quand j’y reviens, faut pas se mentir, j’éprouve du plaisir à la retrouver. A goûter son anonymat sinon sa terrible indifférence, c'est selon. Peut-être parce que je sais que je ne vais pas m'y éterniser.
Quand j’y atterris, je m’installe à la terrasse d’un troquet dans une rue passante, et là, bien calé dans mon trip, le monde y défile comme dans un manège magique. Tous les pays s’y donnent rendez-vous pour un festin visuel digne de la quatrième dimension. Les couleurs flamboient comme des oriflammes poussées par la brise des rêves, sans autre notion que celle d’exister parce qu’on respire, on rit, on pleure, on aime ou on déteste, sans haine et sans crainte.
Parce que c’est la vie et que c’est ainsi qu'on l'aime.
Hélas, ce dernier passage a été un désastre moral. Comme si le glas des espérance, sonnant la fin des temps, ouvrait des passerelles vers un enfer perpétuel. Comme si des poignards maléfiques perçaient les entrailles, vous laissant juste ce souffle ténu pour que vous caressiez l’espoir insensé d’un retour à la vie normale. La vie d’avant la torture.
Plus de troquets pour voir défiler le monde dans sa sublime beauté. Que des gens tristes, tristement masqués. Des couples se tenant par la main ne cherchant même plus à s’embrasser. Il ne leur manquait que les gants pour éviter le peau à peau délictueux ! 
Plus de musées où aller faire fleurir l’arbre de l’esprit devant l’origine du monde.
Plus de cinémas où étancher une soif d’imaginaire en regardant 2001 l’odyssée de l’espace, Les sentiers de la gloire, un bon Sergio Leone, Citizen Kane ou n’importe quel navet pourvu qu’il procure du plaisir à celui qui regarde.
C’est cette liberté que nos dirigeants veulent effacer, ouvrant les vannes à une gouvernance totalitaire.
Les gens qui sont à la tête du pays n’aiment pas la France ni les français. Peut-on laisser la direction d’une nation à des personnes qui n’ont que la haine pour moteur ?

Sous l’Casque d’Erby 



3 commentaires:

  1. Le bonsoir à toutes et à tous. Mois de mars compliqué, d'où réduction de la fréquence de publications. Mais on ne perd rien pour attendre.

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  2. "Il serait vain de soigner un arbre très malade ; mieux vaut l'abattre et espérer que les racines seront encore assez saines pour produire de nouvelles pousses exemptes de tous parasites" (Lanza del Vasto.... je crois me souvenir mais sans certitude)

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  3. ooma

    "Comme si le glas des espérance, sonnant la fin des temps, ouvrait des passerelles vers un enfer perpétuel. Comme si des poignards maléfiques perçaient les entrailles, vous laissant juste ce souffle ténu pour que vous caressiez l’espoir insensé d’un retour à la vie normale. Que des gens tristes, tristement masqués".

    HiRod,

    Comme j'imagine le tableau si bien décrit! Eh oui :
    "Un oiseau né en cage pense que voler est une maladie" Alejandro Jodorowsky

    Encore....:-)

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