M art' IN |
Je m’en vais vous raconter une
bonne. Ras-le-bol des mauvaises, il y en a assez comme ça, de mauvaises !
Mardi 28 février, 18 heures,
Lannion. Ciel tourmenté et giboulées. Le mois de mars annonce la couleur depuis
plusieurs jours, alternant le bleu, le coton et l’anthracite dans un mélange à
couper le souffle. La lumière est festivalière et le plaisir à son zénith.
On se grouille, direction l’Arena de
Brest, pas pour esgourder ce que Méluche a à dire – ça on connaît –, mais pour
le zieuter en chair et en os. Faudrait que son tailleur revoit un brin le look, il m'a l'air un peu étriqué dans celui de prolo new-age qu'on lui a trouvé.
Nous avons fait fissa pour être pile à l’heure.
Sur la route, longeant la longue plage de Sain-Michel-en-Grève, nous n’avons
pas pu empêcher l’émotion venir pour la énième fois toquer aux pupilles pour nous alerter, tant le spectacle est magnifique. Comme si les étoiles
montées à cheval sur des vagues lancées au galop s’étaient donné rendez-vous dans
un mélange d’écume et d’étincellement pour nous caresser les arpions...
On garde la fulgurance dans le système
limbique, essentiel pour entretenir la mémoire émotionnelle !
Arrivés à Brest à 19h30, traversant à
la hâte le pont de Harteloire, en amont de celui de Recouvrance, nous étions
dans les clous, pour découvrir l’Arena, à la recherche d’une place pour garer
la carriole. D’ordinaire la dite Arena a du mal à se remplir, parole de
brestois, mais aujourd’hui, c’est Méluche, et ça change tout !
Ma première
impression fut néfaste : des bagnoles collées-serrées à ne pas pouvoir s’extirper
du véhicule sans heurter la caisse d’à-côté et risquer une altercation verbale
et plus si affinité. Pas de place. La sécurité, au taquet, nous envoie gentiment
vers une grande surface à 800m de là, où, à
cette heure, disent-ils...
Comme nous sommes de gauche, on obtempère, c’est une habitude ! Je suis chaud-bouillant et ça m’énerve ! Avec ça, une queue, mais une
queue !, à faire rugir de dépit les cœurs les plus endurants. Imaginez :
presque trois mille quidams alignés, attendant peut-être le miracle d’une
extension express du bâtiment pour s’imbiber d’eau sacrée, sans plus de
résultat que le mien, sauf qu’ils se prenaient la bruinasse brestoise au niveau
du thorax, au point que j’ai eu peur – eh oui ! – d’attraper la mort à
faire le poireau comme un con, pour, in fine, clopinette. Et la mort, Dame, autant qu'elle soit lente.!...
Après consultation rapide, les
brestois qui nous recevaient nous proposaient le tarpet – accepté, tout comme
on accepte le rétablissement de la Sécurité Sociale et la suppression de la
peine de mort dans les pays où elle n’est pas encore abolie – et le discours de
Méluche en différé sur Internet. J’ai un peu tiqué, car je n’aime pas la télé,
je n’aime pas la bagnole, je n’aime pas les journaux, je n’aime pas la foule,
je n’aime pas le café soluble, pas plus que les tisanes et la cuisine
réchauffée, je déteste les quartiers dans le noir, le béton, le bitume, les
mémés à chien, les rideaux qui bougent quand vous arpentez le trottoir, je n’aime
que les étoiles quand je les regarde au fond des yeux.
J’ai cédé et me suis colleté Méluche
à l’écran, me disant ce que je savais déjà : la retraite à 60 ans, le plan
d’investissement de 100 milliards pour une relance écologique de l’activité,
etc... Le succès tue la confidentialité !
Il m’a donné rendez-vous le 18 mars, place de la Bastille, au Défilé pour la 6e République. Je suis pour, mais Paris, c’est encore plus loin que Brest et il n’y a pas la mer !
Il m’a donné rendez-vous le 18 mars, place de la Bastille, au Défilé pour la 6e République. Je suis pour, mais Paris, c’est encore plus loin que Brest et il n’y a pas la mer !
Sous
l’Casque d’Erby
Le bonsoir aux caillardeuses et aux caillouteux. Certes pas orthodoxe ce verbatim, mais c'est ce que j'ai de moins mauvais sur l'étal.
RépondreSupprimerLa bonne soirée.
Salut Rodo...
RépondreSupprimerDonc le face-à-face avec l'homme tourna court. Eh bien ! Il aurait sans doute fallu arriver trois heures plus tôt, dans le crachin, la bourrasque et peut-être même le tonnerre de Brest.
Les trouées étaient belles, Jean-Claude, et ça n'a pas de prix. L'Anarchie a toujours son prix, n'est-ce pas ? Et ce, quel que soit le chemin qu'on emprunte.
SupprimerDes bus doivent bien partir de Bretagne pour le 18...
RépondreSupprimerJ'ai senti du larsen dans les esgourdes quantiques et je me suis dit quelque chose comme : "Jarnidieu (car je suis très Tonton Georgeophile dans l'intimité) ! Y'a une couille dans le potage !????"... Maintenant je sais pourquoi ! Bonne soirée !
RépondreSupprimerGeorgeophile moi-même, je revendique haut et fort.
Supprimerj'imagine bien l'ambiance de ce periple qui a dû être orageux!!!
RépondreSupprimerPour être orageux, Guillemette, ce fut la danse du scorpion ! Au moins...
Supprimertu viens à Paris le 18 et chiche on te (ou vous) héberge). Profite parce que d'ici la fin de l'année on sera de retour dans le 56
RépondreSupprimerÇa c’est sympa, les K-phys ! Hélas, nous ne pourrons pas y être. En revanche, si vous arrivez par ici, vers Perros-Guirec, heureux de vous accueillir chez les druides.
SupprimerJe me suis tapé le programme de François F. (j'avais du temps à perdre)
RépondreSupprimerL'écologie arrive en quinzième position, pour dire qu'on reste dans le nucléaire...
Je préfère te lire !
Tu n’aimes que les étoiles quand tu les regarde au fond des yeux ? je suis là.
(la fille qui se la pète) ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Je finis juste mon papelard-poème du soir et je découvre ton commentaire : t’exagère ! Rien à pardonner, que des choses à accepter !
SupprimerJ'exagère parce que je préfère te lire à la place de FF ?
SupprimerOu parce que je me la pète ? :-)
Le Bonsoir Dame Céleste. Merci de préférer ma lecture à celle de FF. Je te reconnais bien là. Pour ce qui concerne "je me la pète", t'inquiète, t'as du talent et comme souvent cela génère de la solitude, donc du doute... Perso, cela ne me dérange pas. Bien au contraire ! Bises.
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