A Angoulême,
le festival annuel de la BD bat des valseuses que c’est misère ! Le tout
mâle, fort de ses prérogatives, se disputant le Grand Prix final de la 43e
édition dans un univers fermé aux femmes fait queue basse devant le scandale
qui l’ébranle. A l’instar du pâté d’alouette (un canasson pour un piaf), en
pire, les dessinatrices y sont proscrites : la liste des concurrents au
Grand Prix final ne dénombrant pas l’ombre d’une libellule à se mettre sous les wonders ! Du 100% gonze !
Pas parce que les frangines n’auraient aucun talent, bien sûr que non, mais parce
que les gougnafs de la direction du Festival perpétuent une pratique féodale
qui la fout mal au sein d’une institution s’affichant comme le fleuron de la
modernité et du progrès.
Un bien joli
scandale qui n’a fait que s’aggraver au fur et à mesure que montait la colère
du Collectif de créatrices de bande dessinée dénonçant avec vigueur, comme le
rapportent certains médias, Acrimed entre autres, un ostracisme infamant dont l’écho,
vite relayé sur les réseaux sociaux, a semé la panique au sein de la direction du
Festival, qui, dans un rétropédalage burlesque, a, dans un premier temps,
décidé, sans même parfois consulter les heureuses élues, de colmater la voie d’eau, ajoutant
à la trentaine de burnés listés une demi-douzaine d’auteures venues d’horizons et
de pays différents sur le site du Festival, avant que les noms de ces frangines
n’en soient biffer sans plus d'explication !
Devant le boucan
engendré par le procédé, la direction du Festival, dégoûtée, renonce à publier la moindre liste, laissant
« au libre arbitre absolu des
auteur(e)s l’élection du lauréat/de la lauréate » de la présente
édition.
Sous l’casque
d’Erby
Bonsoir aux caillardeuses et au caillardeux. Allez, les frangines, des coups de lates dans les burnes !
RépondreSupprimerTout d'abord il faut arrêter de parler de "festival". Il s'agit d'une foire commerciale. Comme il y a une foire agricole, une foire à la brocante ou une foire de l'armement. Le commerce représente la quasi-totalité de l'activité de ces journées. Un scandale, parmi d'autres, est que le public doit payer un ticket pour entrer dans un supermarché où il achètera des produits (livres mais aussi produits dérivés tels que figurines, porte-clés, T-shirts et autres articles issus du merchandising).
RépondreSupprimerSalut. La bonne année. L'AOC importe peu en l'occurrence, il est tout au plus un repère, ou, plutôt, un repaire de brigands, comme tu le dis si bien.
SupprimerPour être artiste il faut être muni de d'une belle paire de couilles, c'est bien connu ! Même Léo ferré que j'adore avait sorti une grosse connerie du genre que les femmes créaient déjà des bébés alors elles devaient laisser les hommes créer des oeuvres artistiques tranquilles....
RépondreSupprimerSur ce coup, je pense de suite au sort de Camille Claudel et à tant d'autres créatrices anonymes emportées par les poubelles de l'histoire...
SupprimerJ'espère que Bretecher a poussé une gueulante... Que je sache, elle a toujours été la bienvenue, dans l'temps, dans cet univers à l'époque très masculin !!!
RépondreSupprimerJe me souviens être allée à Angoulême fin des années 70, avec deux copains. C'était vraiment bon enfant... me souviens avoir partagé un repas avec un ou deux dessinateurs très connus, qui dessinaient sur la nappe en papier. Nous étions des quidam pour eux et ils n'avaient pas la grosse tête.
Que ce soit devenu un marché ne m'étonne pas. Tout est devenu marchand ;o(. Quant aux revirements et au manque de burnes, on en a des exemplaires au sommet de l'état ;o((. On ne pourrait pas les vendre sur un marché ?
Clo
J'ai moi aussi la nostalgie de l'Angoulème 70... À l'époque on se filait des tuyaux, des adresses, des conseils et on faisait des crobards sur nappe pour une bise !...
SupprimerMaintenant, y'a des auteurs qui vendent jusqu'à leurs bouts de crayons et de gommes inutilisables (authentique !) et on en a même vu dernièrement un qui dédicaçait ses "zoeuvres" avec trois tampons encreurs différents sur lesquels il apposait simplement sa signature !... Angoulème et bien d'autres concentrations BD c'est maintenant du mercantilisme à l'état pur ! Vaut mieux acheter ses BD au libraire du coin, on peut au moins y jeter un oeil avant !
Ceci dit il y a bien longtemps que j'ai arrêté de fréquenter tous ces arrivistes du crayon et du feutre baveur et toutes leurs concentrations où il se font mousser !..
P.S. Il ne faut quand même pas généraliser. Il y encore des mecs bien dans la gribouille !
J'en connais !
SupprimerMon petit-fils de 11 ans se lance dans la B-D : il fait carrément "L'Histoire du Monde"!.........
RépondreSupprimeret Angoulême l'ignore encore, alors que, à que non, c'est pas une fillette !
ces foireux ne savent que tout foirer, quoi...
Lien vers chez DPP ajouté au pied de la bafouille. On se dépêche d'aller zieuter !
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